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29 septembre 2011

In bed...

Protect me from what I want

Un superbe court-métrage - 13 mn - britannique avec deux acteurs très naturels dans une belle histoire remplie de promesses. Pour tous ceux qui veulent mais n'osent pas et ceux qui croient ne pas vouloir et en crèvent.

Social network

Les réseaux sociaux comme un succédané de relation affective ? Le cybersexe n'est pas la panacée. Il faudrait le mettre en exergue des sites de rencontres à destination des plus jeunes qui ne seront bientôt plus capables de vivre une relation différemment de ce qu'on leur montre sur internet. Dommage..  Cela étant, le p'tit minet de la photo est à croquer !

Behind the zipper*

Voir la critique parue dans CinemaQueer : ICI.
Il y avait l'excellent Latter days, et puis Eating out ou Trick qui ont fait date dans le genre gay indie comedy, style nouveau mais déjà appelé à prendre sa place dans les classiques de la comédie romantique américaine. Il y a maintenant Is it Just Me? Je ne sais pas si le film est arrivé en Europe. Il est sorti ici au printemps 2010. David l'avait vu avec quelques amis mais je n'avais pu le visionner. Je viens d'acheter le DVD chez Barnes. Pas de quoi l'inscrire au panthéon des meilleurs films de l'histoire du cinéma, mais Is it Just Me ? m'a fait passer un très bon moment. Je sais que je suis bon public dès qu'il y a du sentiment et de coeur, dès que les protagonistes sont agréables à regarder et que ce qui vibre en eux ressemble à ce que je ressens dans mes tripes à moi... Ricanez, ricanez sarcastiques abonnés à la Cinémathèque. Tout le monde ne s'identifie pas forcément aux héros de Godard ou de Cassavettes ! Non ce petit film se regarde avec plaisir. Tout y est efficace, habile comme la plupart des comédies yankee quand elles se refusent à flirter avec la vulgarité (l y a des amateurs pour American Graffiti) Is it Just Me ? se rapproche davantage de You Got Mail (avec Meg Ryan et Tom Hanks). Comme souvent, il est truffé de citations et de clins d’œil Se déroulant à Los Angeles, il montre certes de très beaux mecs ultra balèze (mais comment font-ils sur la côte ouest tous ces gays pour être aussi virilement baraqués ?) et certaines situations auraient pu être à la limite du sexuellement correct, mais jamais, absolument jamais une once de vulgarité et aucune facilité. J'ai retrouvé un peu de Beautiful Thing aussi. 

Mais laissez-moi vous raconter. Le film suit Blaine, un jeune éditorialiste qui travaille pour USA ToGay, un journal alternatif, de Los Angeles qui se taille peu à peu un certain succès en écrivant ses déboires et ses doutes face au grand amour à la Hollywood, qu'il recherche en y croyant de moins en moins. Comme il l'écrit dans un de ses papiers :"Suis-je le seul parmi les homos à rechercher davantage que ce qu'il y a derrière la braguette ?" Le hasard va permettre la connexion. En ligne: Il tchatte avec Xander, musicien débutant, l'homme dont il rêve et qu'il a croisé dans le café où il a l'habitude d'aller écrire.  Après des heures de discussion au téléphone, il se rend compte que les informations que Xander voit ne sont pas celles de son profil mais celles de son colocataire Cameron, apprenti acteur bellâtre et go-go dancer et coureur...  Peu sûr de lui, persuadé que son physique n'attire personne, il n'ose pas prévenir Xander de la méprise. la seule idée qui lui vient est d'amener Cameron avec lui au rendez-vous fixé le lendemain, rêvant que son amoureux se rende compte de la méprise et ne ressente aucune attirance pour le magnifique corps bodybuildé du roommate. Quiproquos et peins de coeur, cela pourrait être ridicule mais c'est tout le contraire. La suite est plein de rebondissements et tout finit bien après de longs détours assez efficaces pour laisser le spectateur en haleine !   Que choisira Xander ? Brawns or brains ?
Tout y est, l'amie fille qui partage le même goût pour les beaux gosses que les deux croisent en faisant leur jogging, le vieil homo qui a été beau, célèbre et sert de mentor (Bruce Gray de Queer as Folk) et puis la touche update avec internet et les réseaux sociaux.Mais tout est tellement bien joué par des acteurs qui croient vraiment à leur personnage que ça marche et qu'on est sous le charme. Le personnage principal est joué par Nicholas Downs, fascinant de vérité avec ses polos boutonnés jusqu'au cou et son manque de confiance. Comme il le dit à un moment dans le film : "Being average in a world of physical perfection is the worst kind of gay purgatory." ("être dans la moyenne dans un monde de perfection physique la pire sorte de purgatoire pour les gays").David Loren est Xander le texan romantique. Comme l'a écrit un critique de je ne sais plus quelle revue ici, Is it Just Me? ne réinvente pas l'arc-en-ciel, mais ce n'était aps l'objectif. C'est un film rafraîchisant et plein d'espoir pour qui cherche l'âme-soeur à notre époque".
Et puis le héros cite The Rose, cette superbe chanson interprétée par Bette Midler, dans le film éponyme sur la vie de Janis Joplin :
Some say love, it is a river
That drowns the tender reed.
Some say love, it is a razor
That leaves your soul to bleed.
Some say love, it is a hunger,
An endless aching need.
I say love, it is a flower,
And you its only seed.

It's the heart afraid of breaking

That never learns to dance.
It's the dream afraid of waking
That never takes the chance.
It's the one who won't be taken,
Who cannot seem to give,
And the soul afraid of dying
That never learns to live.

When the night has been too lonely
And the road has been too long,
And you think that love is only
For the lucky and the strong,
Just remember in the winter
Far beneath the bitter snows
Lies the seed that with the sun's love
In the spring becomes the rose.

* : derrière la braguette. 

La promesse de l'aube

Partager le lit et la vie de son frère, ne m'empêche pas de reconnaître la beauté du cadet