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06 octobre 2012

Pourquoi l'amour des garçons ?


Qui peut le dire ? Qui saura l'exprimer sans tomber dans les clichés attendus, les clichés freudiens, les aprioris ? Hadrianus ne saurait militer. Trop vulgaire pour un empereur ne trouvez-vous pas ? Ce qu'il peut dire avec certitude c'est que son instinct de mâle le poussa naturellement et sans crainte ni doute, sans la moindre hésitation vers les filles quand le désir commença de le titiller, aux prémices de l'adolescence. L'époque n'était pas très différente de celle de mes parents ou de leurs propres parents : coucher était notre obsession, c'était une certitude physiologique mais cela ne pouvait se faire en claquant des doigts. les filles que l'on côtoyait ne couchaient pas ou alors pas avec des petits gars de notre âge, les plus vieilles étaient intouchables (sauf en rêve). Il restait les prostituées (quelle histoire, surtout en province et à plus forte raison à la campagne !), les petites bonnes choisies souvent par le père pour leur consommation personnelle et les amies de la famille. Mais se faire dépuceler par une femme qui pourrait être notre mère et nous avait vu grandir, c'est quand même un peu difficile pour l'équilibre mental du juste pubère éclatant de désir... Bref, coucher n'était pas chose aisée. Je suis de ces enfants qu'on envoie en pension, dans des lieux chics et austères où se transmettent les valeurs de notre monde. Nous en sortions - ils en sortent encore - snobs et mélancoliques, adeptes contraints - douce contrainte - de l'onanisme et parfois riches de la découverte des moyens et des méthodes du plaisir vécues à plusieurs. comme cela se faisait avec nos semblables, nos clones, nos images en tout point ou presque semblables à ce que nous étions, c'était un délice narcissique avant tout qui s'accomplissait dans le secret des chambrées ou des douches... Cela n'allait guère loin, depuis les séances de touche-pipi ou tremblotants nous nous donnions mutuellement du plaisir sans vivre le plaisir ensemble en regardant des photos de femmes nues jusqu'aux corps-à-corps voluptueux qui commençaient toujours par d'innocents frottements de mâles en train de jouer. La nudité des corps, le contact des muscles lisses, des chairs fermes et jeunes, toutes ces formes pareilles aux nôtres mais différentes en même temps éveillèrent certainement un désir pour les garçons chez la plupart d'entre nous... Pour ma part je sais bien,aujourd'hui que je ne trouve plus le plaisir que dans un échange avec des gens du même sexe que moi, que je n'ai jamais trouvé autant de bonheur, autant de joie, autant de satisfaction qu'en faisant l'amour à un garçon, à mon alter ego. Aucune femme ne m'a donné autant de plaisir que les garçons. Alors avec l'usage, l'attirance s'est faite permanente et naturelle. La vraie volupté pour moi est désormais dans l'acte d'amour avec mon semblable. C'est aussi pour cela que je ne suis pas attiré par les gens plus âgés que moi.

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