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17 juin 2020

Blue neighbourhood trilogy

Réveil non pas en fanfare ce matin, mais en musique avec la musique de Troye Sivan, le chanteur australien que Ben, le petit frère de Mark n'arrête pas d'écouter (...). Le confinement a ça de bon qu'il nous révèle à nous-même et facilite les révélations qu'en temps normal certains n'oseraient partager. Mark sort avec moi depuis 2004, nous vivons ensemble et partageons complètement la même vie, le même appartement, le même bonheur depuis 2006 et ses parents, chrétiens engagés et grand-bourgeois conservateurs mais vraiment pas réactionnaires, m'ont vite admis parmi eux comme le compagnon de leur fils aîné. Je l'appelais Mark, tous le nommaient David, du nom d'un jeune frère de son père mort au Viet Nam. Il détestait ce beau prénom. 

C'est avec moi à ses côtés qu'il osa affronter sa famille aussi pour cela et faire accepter qu'on l'appelle Mark, qui est son autre prénom. Ce changement fut une renaissance pour lui et scella notre union, j'en suis convaincu et sauva peut-être cette famille... Les autres membres de la fratrie sont comme des frères pour moi, mais il en est un qui avait toujours été une énigme. Il a partagé notre vie quelques mois ici quand il a commencé le collège. Il ne souhaitait pas loger sur le campus de Columbia. Il voulait vivre en colocation, comme nous l'avions fait Mark et moi au début. Il était très proches de ses amis. Notamment de Will qu'il connait depuis le jardin d 'enfants ou presque. 

Quand il était chez nous, il nous observait, posait beaucoup de question et se faisait parfois un peu pot de colle, trouvant tout un tas de prétextes pour venir dans notre lit, rentrer dans notre salle de bains et se promener presque nu, avec juste sa serviette autour de la taille. C'était chaud et plus d'une fois Mark s'emporta. Mais il aime beaucoup son petit frère et se calmait rapidement devant le regard effaré de son frère. Puis Ben s'est installé avec ses copains dans un appartement génial. On le vit un peu moins dès que les cours commencèrent. Il venait dîner souvent seul ou avec ses colocs. Nous avions mis en place un règlement qui tient toujours : on ne parle que français pendant le dîner, on ne boit jamais de bière, que du vin  ! Et pas d'exhibitionnisme dans l'appartement, pas de tabac ni de shit, ni aucune autre substance interdite. Et puis aussi, Ben quand il venait devait sortir le chien. Ce n'était jamais un problème, car il aimait beaucoup le vieux Brinkley, notre golden retriever, qui nous a quitté après seize ans d'une belle et bonne amitié. Ces deux-là s'entendaient à merveille. Ben est journaliste maintenant et il vit avec Heather qui est Junior Editor chez Persea Books à Broadway (son prénom est changé, on vit à NYC les gars !)

03 juin 2020

La magie des trains de nuit


Je me demande toujours si certaines compagnies qui continuent en Europe de proposer des trains de nuit ne font pas exprès de recruter, selon les lignes, d'épouvantables laiderons à donner des cauchemars à la madone des sleepings ou bien de garçons super canons, affables et très très disponibles, dans le cadre de leur service et après. Etudiant, j'ai voyagé partout en long et en large et j'ai pu vérifier deux choses : 1)- faire l'amour dans un train de nuit, si possible en wagon-lit (plus confortable et tranquille) voire en couchette (avec en plus l'adrénaline du "et si quelqu'un rentrait dans le compartiment), est sublime. 2)- Les stewards sont très… serviables, surtout quand toutes les cabines sont occupées, les portes refermées et leur service terminé. Mais c'était dans les années 2000. Les choses ont peut-être changé. Tenté de refaire l'expérience, mais 15 ans sont passés et je ne suis plus a free and curious bachelor !