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15 mai 2019

Le corps des garçons : le buste (2)



Les garçons disposent naturellement, pour la plupart d'entre eux, une charpente solide et des muscles latents qui ne demandent qu'à se développer. Vestiges des ancêtres rudes et sauvages, le mâle qui s'adonnera d'instinct à des exercices physiques, passera de l'état chétif du garçonnet à celui d'éphèbe en progrès avant d'atteindre à la fin de l'adolescence la perfection. L'âge des dieux disaient les anciens. De nos jours la surenchère produit, via les modes que nous envoient les américains, des garçons hyper-musclés, trop larges, trop forts, trop grands. Tout cela est artificiel. Rien de tel que la beauté des très jeunes, avant les litres de bières qui donnent du ventre et font les chairs flasques, avant les poils qui gâchent ces poitrines glabres et ces fesses joliment rondes. la cambrure du garçon est une perfection. Elle disparait hélas souvent chez le jeune adulte et passé trente ans, il ne reste plus grand chose de la fascinante plastique des demi-dieux, sauf à quelques exceptions près... Je préfère de loin - et cela depuis que j'ai regardé pour la première fois des garçons de mon âge - les corps naturellement développés, harmonieux et joliment proportionnés des jeunes mâles entre 15 et 20 ans.

29 janvier 2019

Lui

Il m'avait invité par un petit mot très doux. En pièce jointe, une photo de son visage. Il devait à peine avoir 18 ans. Les avait-il seulement. Il n'avait pas froid aux yeux et m'avoua dès notre premier échange son penchant pour l'exhibitionnisme devant une webcam. jamais en vrai. Il était vierge sinon puceau. Sang chaud dans un corps très souple, joliment fait mais presque trop fin. Sa musculature en devenir lui faisait un air d'enfant fragile. Sa virilité me surprit. Nous avons fini par nous rencontrer, deux ans après nos premiers échanges par téléphone. Il passa cinq jours à New York. Puis il rentra chez lui à Montreal, nous nous sommes écrits quelques fois puis plus rien. Il devrait avoir pas loin de la trentaine maintenant. J'aimerai voir à quoi il ressemble, lui qui m'avait promis de se mettre à la natation, à l'athlétisme et à la musculation...





28 octobre 2018

Preuves d'amour













Jeune dieu, prends ton envol


Tu sais ce que tu veux et tu l'exprimes. Tu sais ce que tu crains et tu t'en prémunis. Tu gardes un cœur et une âme d'enfant mais des années d'entraînement dans ton club de natation ont sculpté ce corps d'homme dans lequel tu es bien plus à l'aise que d'aucuns à ton âge. Tu viens de fêter tes 17 ans. Mineur encore mais largement mature pour aborder les rivages de l'amour et tu le sais. Pourtant, au seuil du passage, tu crains encore de te tromper. Ton désir devenu trop fort pour pouvoir être contenté en solitaire. Tu recherches l'âme sœur mais tu souhaites que cette première vraie fois soit un feu d'artifice, un moment inoubliable, beau et joyeux, clair et somptueux. Au lieu de ça, les garçons que tu rencontres n'ont à t'offrir rien que du médiocre, un coup à la va vite, une soirée entre deux portes, une back-room sordide. Tu attends le frère, le compagnon, l'alter-ego mais tu voudrais que pour cette première fois, l'autre soit un homme, vrai, doux, aimant. Cela ne devrait pas être difficile d'en trouver un tellement tu mesures combien ta beauté irradie, combien tu es doté par la nature pour satisfaire tous ceux qui auront la chance de croiser ton chemin. Mais les écueils surgissent vite dans les amours entre mâles. Tu voudrais pouvoir tomber amoureux de quelqu'un de solide et de tendre, d'attentif et de passionnant qui sache te tenir la main quand il faut et te laisse libre aussi. Tu ne croises que des pervers ou des vicieux qui cherchent juste à passer un moment avec toi. Ils sentent que tu es pur encore et cela les excite, davantage encore que ta jeunesse et ta beauté. Pourtant, après plusieurs échecs, le gentil petit gars de Detroit avec qui tu as passé la soirée au club l'autre jour, avec qui rien ne s'est passé sinon quelques caresses et de longs baisers, t'a présenté Matt, son ancien professeur de littérature au collège et son oncle. Matt a presque 40 ans. Comme toi, il nage. Comme toi il recherche l'amour. Il a été gentil avec toi parce que tu étais avec son neveu. Il est resté distant. Tout montrait que ton corps, ta voix, ton sourire ne le laissaient pas impassible. Mais il restait à distance. Tu as vingt-deux ans de moins que lui... Il pourrait être ton père ou un ami de ton père... Pourtant c'est lui, tu en es certain désormais. il aura fallu une soirée et deux rencontres, une à Central Park, l'autre à la piscine de Chelsea Piers. Matt semble t'éviter pourtant. Tu racontes cela à Peter et à Sebastian qui m'en parlent. Qu'à cela ne tienne, nous inviterons Matt et son neveu à l'anniversaire de Peter. Prends patience petit, si quelque chose de fort et de vrai doit naître entre vous, cela naîtra. Si rien ne se passe alors, tu tourneras la page...

01 octobre 2018

Méditation


Perdu dans tes pensées, tu oublies le temps qu'il passe. Il faudrait te lever, aller te doucher et rejoindre les autres, les cours vont commencer mais tu songes à l'ami qui n'est pas venu, à l'absent par qui tout est dépeuplé et dont l'odeur, la chaleur, la douceur et le rire te manquent déjà. Ta peau, tes muscles, tes doigts, tes lèvres gardent le souvenir de tout ce qu'il était, le jour, la nuit, dans tes bras, entre les draps, vos rires, vos soupirs, vos cris de joie et le plaisir partagé tant de fois, les joutes amoureuses sans cesse recommencées, puis la douceur du sommeil vos deux corps enlacés... Et puis ces vers d'Appolinaire que tu savais par cœur et que nous récitions ensemble : 
 
Toi qui fis à l'amour des promesse tout bas
Et qui vis s'engager pour ta gloire un poète

O rose toujours fraîche ô rose toujours prête
Je t'offre le parfum horrible des combats

30 septembre 2018

Red hair and blue eyes...

...Perfection !

Anything once...


Etre hétéro et avoir envie un jour de sexe avec son meilleur pote, gay. Quelle affaire. Cela peut sembler bizarre, un peu tordu peut-être aussi... N'avoir jamais été qu'avec des garçons, simplement parce que le désir est venu un jour en même temps que la puberté et que le désir s'est dévoilé sans mystère vers les garçons plutôt que ves les filles. Quelle affaire là encore. Et puis le gay accepte une première expérience avec une fille. Résultat plutôt positif. Mais cela ne remplace pas cette sensation d'être entre soi dans l'amour entre garçons, savoir exactement ce qu'il faut à l'autre, et connaître d'avance ce dont il a besoin comme on sait d'avance comme il est fait, ce qu'il ressent, entre garçons. Le mystère est dans l'alchimie amoureuse. 

Pourquoi, parfois, ce n'est plus de désir et de sexe dont il s'agit, mais d'amour ? Une attirance totale est absolue. Mais société hétéronormée oblige, l'instinct et le désir profond, en dépit de cet atavisme remontant à la nuit des temps que l'on a tellement refoulé et enfoui sous des préjugés et des blocages, la chose arrive rarement. Pourtant, lorsque le garçon hétéro découvre l'amour entre garçons avec son meilleur ami, gay, voilà soudain que tout s'éclaire... Il sait. Au-delà du côté expérimental, simple accident, parenthèse unique dans sa vie d'amateur de filles, il y a, forcément, un goût de revenez-y. S'il est honnête avec lui-même, il se dira, sous les draps, parce que c'est lui et parce que c'est moi tout à la fois. 

Ce court-métrage daté de 1998 illustre avec un bel humour et beaucoup de tendresse cette situation :

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28 septembre 2018

Qu’y a-t-il dans cet amour qui n’ose pas dire son nom ?

T'en souviens-tu, mon doux ami, mon petit frère, quand je te lisais ces pages d'Oscar Wilde quand il s'interroge sur l'amant présumé de Shakespeare (The portrait of W.H.) ? Tu n'avais pas vingt ans, j'en avais un peu plus. Dehors le vent et la pluie faisaient rage. Le poêle colorait nos corps nus et les draps .de pourpre et d'or... Et les mots chantaient dans la chaleur de la chambre : "...Its dreamy wistful eyes, and its delicate scarlet lips." ("...Ses yeux rêveurs et mélancoliques, et ses délicates lèvres écarlates")... Et quand je t'ai lu ces mots peut-être d'une voix tremblante,  "...But heaven in thy creation did decree, / That in thy face sweet love should ever dwell",("...Mais il fut décrété par le Dieu créateur / que l’amour à jamais vivrait dans ton visage."), tu t'es relevé soudain et a posé un baiser sur mes lèvres et la magie de nouveau a réuni nos corps.

L'incroyable beauté qu'on réserve pour les dieux


Comment rester de marbre devant autant d'harmonie et de beauté. Force, vigueur, jeunesse, l'homme est là tout entier dans sa puissance de guerrier mais la pureté de l'enfance, la fraîche rondeur de la première jeunesse que magnifie cette virilité tout force le désir et l'impatience. L'âge intermédiaire, celui qu'au Parnasse, on réserve aux dieux. Plus un enfant et déjà un homme, l'âge divin, éphémère moment où le corps du garçon est perfection autant que pureté.


Aimer à perdre la raison


Cette image comme un tableau du Caravage. Contemporaine mais hors du temps, œuvre d'art née d'un désir assouvi, d'une réalité inattendue, et aussi certainement d'un travail de mémoire, une rencontre fortuite, le hasard qui n'en fut certainement pas un et une longue nuit d'un bonheur indicible, d'un partage de tendresse et de force, et puis, le plaisir partagé, la douceur de deux corps en harmonie qui reposent enlacés, apaisés...