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14 février 2013

Bonne Saint Valentin à tous ceux qui s'aiment !

Je n'aime pas beaucoup ces fêtes sur commande qui sont nombreuses ici. Mais la Saint Valentin échappe à mon agressive répulsion pour tout ce qui est de commande. L'amour est plus important que tout le reste. Aussi, l'empereur Hadrien souhaite tout l'amour du monde et qu'il soit durable à tous ceux qui s'aiment en ce 14 février. En cadeau, une petite compilation :

05 janvier 2013

Connaissez-vous Ivri Lider ?

C'est lui qui a écrit entre autres la belle chanson "Bo" du très émouvant film Yossi & Jagger, réalisé par Eytan Fox en 2002. Ce chanteur est une grande vedette en Israël mais aussi aux Etats-Unis. Vous connaissez aussi certainement les films d'Eytan Fox : Tu marcheras sur l'eau, The Bubble. Il vient à peine de sortir Yossi qui suit le héros du film de 2002, dix ans après. Film réjouissant s'il en est.Il est à l'affiche en France dès cette semaine ou la semaine prochaine. Ne le manquez pas. A part le grincheux du Monde, les critiques sont très bonnes, notamment celle des Inrocks, qui se trompent rarement dans leurs choix !

21 novembre 2012

Do you know Daniel Sloss and his penis ?

From Vera's Big Gay Blog.
Les francophones ne le connaissent peut-être pas, cet humoriste anglo-saxon déborde d'énergie et de charme. Le voici dans un inénarrable show sur la gay attitude. Drôle, et séduisant. parfois border-line, mais jamais de mauvais goût. Trop cute pour en être capable. Il a ses détracteurs mais bien davantage de fans ! A vos commentaires.

Un morceau de paradis

Petit cadeau aux lecteurs d'Hadrianus. Un morceau de paradis vraiment ce concerto n°21 de Mozart. Le génial salzbourgeois n'est pas mon musicien favori mais combien ce concerto est splendide. Surtout l'andante, cet air plein de nostalgie et de douceur. les cinéphiles se souviendront qu'il illustre à merveille les plus beaux moments du film de Comencini, "L'incompris".

17 novembre 2012

Arthur et Merlin.

Dans un monde de brutes, quand on conçoit la virilité avant tout comme un manque absolu de douceur et de tendresse, réinterpréter légendes et faits historiques au bénéfice de l'amour et de la beauté, c'est peu sérieux mais tellement roboratif. Que les historiens parmi les lecteurs de ce blog me pardonnent, mais imaginer une romance entre le jeune Arthur et son féal Merlin me fait sourire de contentement et l'imagination s'envole... Les fans de cette série TV ne s'en sont pas privés au vu de tous les montages qu'on peut trouver sur YouTube... Allez, ne boudez pas votre plaisir et regardez ces quelques montages. c'est fleur bleue mais bien plus agréable et tranquille que certains films laids et violents qui nous sont assénés trop souvent...




08 novembre 2012

It's Not For Me To Say

La belle chanson de Johnny Mathis illustre joliment ces images extraites du film de James Ivory, Maurice, que tout le monde connait. Un clin d’œil à S. et à N., à P. et à F. qui se reconnaîtront ou plutôt qui reconnaîtront avec la musique comme avec les images un passé commun... Ah, folle jeunesse ! 



10 octobre 2012

A boy-meets-boy love story

Bon, comme hier je vous ai en quelque sorte passé un savon because le manque de commentaires de la part du milleir de visiteurs quotidiens, je voulais me rattrapper. Alors voilà une surprise, une pépite du Bollywood, ce cinéma souvent un peu sirupeux qui nous vient des bords du Gange. Un bijou que ce court-métrage, ou plutôt film court, que Reid Waterer, l'auteur et réalisateur, lui-même offre à tous les fidèles lecteurs d'Hadrien. Un cadeau impérial les gars. Cela pourrait être ridicule tant les caractères, les mimiques, la musique, les scènes sont convenues et très appuyées. Mais c'est ce qui fait le charme du cinéma indien. Le thème est déjà vu mille fois : la rencontre de deux civilisations, le retour aux racines pour un anglais d'origine indienne, la découverte d'autres moeurs, d'autres cultures, la force de l'amour. Inscrit dans la sélection officielle de plus d'une soixantaine de festivals sur les six continents et sept Awards du Jury et de la Presse... Excusez du peu  ! Official Avec Ashwin Gore, Rakshak Sahni, G. Russell Reynolds, Upasasa Beharee et Rajan Velu. Donnez-moi votre avis (quand j'ai une idée en tête, vous voyez je ne lâche pas ! : à vos commentaires !).

14 mai 2012

Gay Films : La vidéothèque idéale

Des goûts et des couleurs... Le cinéma a produit de très beaux films sur le thème de l'homosexualité. Drames, comédies romantiques, il y en a pour tous les goûts. je ne sais pas vous, mais moi, il y en a qui m'ont vraiment remué. Je suis bon public, mais je dois avouer que j'ai souvent pleuré. Voilà, pour sucomber à la manie actuelle des listes, mes films favoris sans aucun ordre précis, juste au fil de mes souvenirs. Les premiers étant tout de même parmi mes favoris. Prochain post : les films courts.
Latter days

Maurice réalisé par James Ivory

Another country

Shelter

Les Chansons d'amour

Trick

A single man

Prayer for Bobby

Beautiful thing

Tan Lines

For a lost soldier

Juste une question d'amour

Judas kiss

J'ai tué ma mère

Jamais sans toi

Amnesia

A cause d'un garçon

Yossi and Jagger

Happy together

Presque rien

No regret

Dream boy

Hush!

Broken sky

My own private Idaho

La Conséquence

My beautiful Laundrette

Love! Valour! Compassion!

Get real

Mysterious skin

Brokeback Moutain

Little ashes

Lan Yu

07 janvier 2012

Les Chansons d'Amour, "Ma Mémoire sale"...

 
Un des plus jolis moments du film de Christophe Honoré et pour beaucoup d'entre nous, des réminiscences de moments inattendus et délicieux de nos jeunes vies, nouvelles expériences, rencontres fortuites et délices qu'on n'osait même pas imaginer. 
 
Ceux d'aujourd'hui, avant même que de les vivre, les ont découverts, ces jeux innocents et pervers qu'on n'a jamais appris mais que l'instinct nous fait reproduire. Eux les ont vu maintes fois sur les écrans, en cachette, rougissants. Ah, où est donc la joyeuse innocence, la virginité de nos cœurs et de nos sens quand les yeux ont trop tôt surpris l'incroyable ballet des corps ? 
 
Nota Bene :
L'hypocrisie de YouTube et autres culs-de-plomb yankees censurent cette vidéo (!?!) : "cette vidéo est soumise à une limite d'âge", comme si les garçons - et les filles - de moins de 15 ans ne regardaient pas pire sur les réseaux... Il vous suffit de cliquer sur la mention "Regarder la vidéo".

24 novembre 2011

Lettre de Hicham à Olivier

Soirée cinéma ce soir. Ecran géant sur le mur du salon. J'ai enfin trouvé le Clan de l'acteur et cinéaste Gaël Morel, réalisé en 2004, en anglais et nous l'avons regardé, David, Paul et moi. J'avais déjà vu une ou deux fois ce film dont certains extraits sont repris sur Youtube, toujours les mêmes, esthétiques et assez "hot", mais qui ne montrent pas la réalité d'un cinéma vraiment intéressant, d'une sensibilité qui est l'apanage des plus grands, Téchiné, Ozon, Honoré... David en bon WASP (White Anglo Saxon Protestant), a un peu eu du mal avec la notion de "racaille" ou "caillera" de la version originale sous-titrée, mais la beauté de la scène où la voix d'Hicham lit la lettre qu'il écrit à Olivier l'a fait fondre. 
Je ne vais pas vous raconter l'histoire. Les deux garçons se sont aimés avec une force et une intensité digne des héros romantiques et la trahison d'Olivier, l'abandon, la page qu'il tourne sont traduits avec beaucoup de pudeur par les mots d'Hicham. Le petit frère de david a été assez remué mais n'a rien dit. Il est vrai que les sous-titres n'ont pas la même force que les paroles françaises dites avec l'accent rebeu du beau Salim Kechiouche.

"Je ne t'écris pas une lettre d'amour, je ne t'écris même pas, juste je pense à toi… C'est parce que j'ai croisé le petit frère de Sylvestre aux Halles à Paris, je ne me souvenais même pas de son nom ni de sa tête. C'est lui qui m'a reconnu, lui qui voulais me parler de vous, de ce que vous faisiez, de cette chose incroyable qui fait que vous continuiez à vivre, à exister encore ; puis très rapidement il ne m'a parlé que de Marc. Il devait se souvenir que nous étions les deux amis, les purs et il ne m'a parlé que de Marc, des progrès de Marc. Il m'a parlé des médicaments qui ralentissent tout, sa voix, ses pensées ; il n'est pas devenu débile, me répétait ça. Puis il n'a plus rien dit. Il m'a regardé méchamment: il venait de comprendre que je ne l'avais pas écouté, que les progrès de Marc je m'en foutais. Comment lui demander au petit frère de Sylvestre, de me parler de toi de ne me parler que de toi.
Ce n'est pas une lettre d'amour Olivier, juste je te parle et j'imagine que tu m'écoutes. Je me souviens de tout…
J'ai trouvé un travail, j'ai trouvé des amis, des clubs de sport, de capoeira, j'ai trouvé de nouveaux enchainements que je crève de ne pas pouvoir t'apprendre. J'ai trouvé des garçons comme si j'étais attendu. Ici les arabes PD on se les arrache. Ça va, je me suis fais arraché. J'ai cherché des garçons un peu moi excités par ma race, j'ai trouvé. J'aurais même pu tomber amoureux mais ça n'a pas duré parce que rien ne dure, sauf le souvenir de ton regard, la douceur de tes gestes et le son de ta voix qui m'appelle Hicham ! Hicham ! Mais tu ne m'as jamais appelé…
Quand je suis rentré après t'avoir quitté, j'ai trouvé la lettre que tu avais déposé chez moi le matin, ta lettre de rupture. "Je ne veux plus te voir", voilà ce que tu avais écrit. Tu ne voulais plus me voir, tu ne voulais plus de nous. Tu me demandais aussi de te pardonner.
Encore aujourd'hui je me demande ce que j'ai fais de mal ? Je ne trouve pas… J'aurais du me battre. Ça arriverait maintenant cette histoire je me battrais. Je courrais chez toi, je défoncerais la porte, je t'emprisonnerais dans mes bras, devant tes frères je t'embrasserais. Je m'en fous de tes frères, on s'en fout de tes frères, de ton père, de tout le quartier qui peut se ramener. Mais je me suis pas battu. J'ai remplis un sac d'affaire, j'ai pris le train pour Paris, sans rien dire à personne. C'était fini, que voulais tu que je fasse, c'était fini.
Un mec qui était chez moi hier a vu ta photo et il m'a demandé qui tu étais, j'ai répondu: mon frère. Pourquoi je n'ai pas réussi à dire la vérité ? Tu n'es pas mon petit frère, je n'ai pas besoin d'un frère. La vérité c'est qu'on ne se reverra plus, tu resteras là bas avec tes frères, parce que ta vie ça ne marche pas sans eux, ça ne marche pas avec moi. J'aimerais me tromper, je ne souhaite que ça, me tromper... Mais je te connais par cœur, tu vois bien Olivier, je vous connais par cœur toi et tes frères, je vous récite, je te récite."
 

01 novembre 2011

En ce moment, consumé de désir et songeur...

En parcourant les sites et les blogs des lecteurs d'Animula vagula blandula- dont nombreux sont devenus au fil des ans des amis - je viens de retrouver (chez Case des Hommes), un texte de Walt Whitman, extrait de Feuilles d'herbe, un des livres qui a le plus marqué mon adolescence et que j'ai découvert par hasard un jour de novembre dans la grande bibliothèque du collège où mon père avait décidé de m'envoyer. Il y avait tant de choses à lire que je ne savais pas par où commencer. Le bibliothécaire m'avait suggéré avec beaucoup de sérieux de procéder méthodiquement "Commencez à l'envers, à partir des dernières lettres de l'alphabet, et prenez au hasard, un nom, un titre qui vous attirent. Vous n'aurez pas assez de votre année parmi nous pour atteindre le A, mais vous serez lancé !" Quelques années plus tard, le film de "The Dead Poets Society" (en France, "Le Cercle des Poètes Disparus"), réalisé par Peter Weir. Avec Robin Williams, Ethan Hawke, Robert Sean Leonard remettra l’œuvre de Whitman à la mode mais le film sera vite oublié, écrasé par la niaise facilité des "High School Musical" que l'Amérique réfère donner en pâture à sa jeunesse pour éviter qu'elle ne pense trop et pas assez correctement...
"En ce moment, consumé de désir et songeur, assis tout seul,
Il me semble qu'il y a d'autres hommes dans d'autres pays qui sont consumés de désir et songeurs,
Il me semble que mon regard peut porter jusque-là et que je les vois en Allemagne, en Italie, en France, en Espagne,
Ou loin, très loin, en Chine ou en Russie, ou au Japon, parlant d'autres dialectes,
Et il me semble que si je pouvais connaître ces hommes, je m'attacherais à eux comme je m'attache aux hommes de mon propre pays,
Oh, je suis sûr que nous serions frères et amants,
Je suis sûr que je serais heureux avec eux."



Walt Whitman
Feuillets d'herbe, 1860

29 septembre 2011

Behind the zipper*

Voir la critique parue dans CinemaQueer : ICI.
Il y avait l'excellent Latter days, et puis Eating out ou Trick qui ont fait date dans le genre gay indie comedy, style nouveau mais déjà appelé à prendre sa place dans les classiques de la comédie romantique américaine. Il y a maintenant Is it Just Me? Je ne sais pas si le film est arrivé en Europe. Il est sorti ici au printemps 2010. David l'avait vu avec quelques amis mais je n'avais pu le visionner. Je viens d'acheter le DVD chez Barnes. Pas de quoi l'inscrire au panthéon des meilleurs films de l'histoire du cinéma, mais Is it Just Me ? m'a fait passer un très bon moment. Je sais que je suis bon public dès qu'il y a du sentiment et de coeur, dès que les protagonistes sont agréables à regarder et que ce qui vibre en eux ressemble à ce que je ressens dans mes tripes à moi... Ricanez, ricanez sarcastiques abonnés à la Cinémathèque. Tout le monde ne s'identifie pas forcément aux héros de Godard ou de Cassavettes ! Non ce petit film se regarde avec plaisir. Tout y est efficace, habile comme la plupart des comédies yankee quand elles se refusent à flirter avec la vulgarité (l y a des amateurs pour American Graffiti) Is it Just Me ? se rapproche davantage de You Got Mail (avec Meg Ryan et Tom Hanks). Comme souvent, il est truffé de citations et de clins d’œil Se déroulant à Los Angeles, il montre certes de très beaux mecs ultra balèze (mais comment font-ils sur la côte ouest tous ces gays pour être aussi virilement baraqués ?) et certaines situations auraient pu être à la limite du sexuellement correct, mais jamais, absolument jamais une once de vulgarité et aucune facilité. J'ai retrouvé un peu de Beautiful Thing aussi. 

Mais laissez-moi vous raconter. Le film suit Blaine, un jeune éditorialiste qui travaille pour USA ToGay, un journal alternatif, de Los Angeles qui se taille peu à peu un certain succès en écrivant ses déboires et ses doutes face au grand amour à la Hollywood, qu'il recherche en y croyant de moins en moins. Comme il l'écrit dans un de ses papiers :"Suis-je le seul parmi les homos à rechercher davantage que ce qu'il y a derrière la braguette ?" Le hasard va permettre la connexion. En ligne: Il tchatte avec Xander, musicien débutant, l'homme dont il rêve et qu'il a croisé dans le café où il a l'habitude d'aller écrire.  Après des heures de discussion au téléphone, il se rend compte que les informations que Xander voit ne sont pas celles de son profil mais celles de son colocataire Cameron, apprenti acteur bellâtre et go-go dancer et coureur...  Peu sûr de lui, persuadé que son physique n'attire personne, il n'ose pas prévenir Xander de la méprise. la seule idée qui lui vient est d'amener Cameron avec lui au rendez-vous fixé le lendemain, rêvant que son amoureux se rende compte de la méprise et ne ressente aucune attirance pour le magnifique corps bodybuildé du roommate. Quiproquos et peins de coeur, cela pourrait être ridicule mais c'est tout le contraire. La suite est plein de rebondissements et tout finit bien après de longs détours assez efficaces pour laisser le spectateur en haleine !   Que choisira Xander ? Brawns or brains ?
Tout y est, l'amie fille qui partage le même goût pour les beaux gosses que les deux croisent en faisant leur jogging, le vieil homo qui a été beau, célèbre et sert de mentor (Bruce Gray de Queer as Folk) et puis la touche update avec internet et les réseaux sociaux.Mais tout est tellement bien joué par des acteurs qui croient vraiment à leur personnage que ça marche et qu'on est sous le charme. Le personnage principal est joué par Nicholas Downs, fascinant de vérité avec ses polos boutonnés jusqu'au cou et son manque de confiance. Comme il le dit à un moment dans le film : "Being average in a world of physical perfection is the worst kind of gay purgatory." ("être dans la moyenne dans un monde de perfection physique la pire sorte de purgatoire pour les gays").David Loren est Xander le texan romantique. Comme l'a écrit un critique de je ne sais plus quelle revue ici, Is it Just Me? ne réinvente pas l'arc-en-ciel, mais ce n'était aps l'objectif. C'est un film rafraîchisant et plein d'espoir pour qui cherche l'âme-soeur à notre époque".
Et puis le héros cite The Rose, cette superbe chanson interprétée par Bette Midler, dans le film éponyme sur la vie de Janis Joplin :
Some say love, it is a river
That drowns the tender reed.
Some say love, it is a razor
That leaves your soul to bleed.
Some say love, it is a hunger,
An endless aching need.
I say love, it is a flower,
And you its only seed.

It's the heart afraid of breaking

That never learns to dance.
It's the dream afraid of waking
That never takes the chance.
It's the one who won't be taken,
Who cannot seem to give,
And the soul afraid of dying
That never learns to live.

When the night has been too lonely
And the road has been too long,
And you think that love is only
For the lucky and the strong,
Just remember in the winter
Far beneath the bitter snows
Lies the seed that with the sun's love
In the spring becomes the rose.

* : derrière la braguette. 

10 janvier 2011

En fait Adam ressemble un peu à ça en plus grand et dégingandé. Il est aussi un peu moins viril d'aspect que Rob Lowe dans The Outsiders. Mais l'aspect reste le même : même sourire, même allure, même coupe indéfinissable de cheveux, même érotisme naturel... Un demi-dieu je vous dis !

05 juillet 2010

"Eternal Summer", l'amour impossible ou l'amitié absolue...

 
On m'accuse souvent d'être fleur bleue et d'apprécier les bluettes, surtout lorsqu'elles concernent des amitiés intenses et ambiguës, lus dans des romans d'hier ou d'aujourd'hui ou vus dans des films dont le plus souvent les scénarios remuent en moi mille réminiscences. C'est le cas de ce film surprenant du taïwanais Leste Chen que nous avons découvert il y a quelques semaines. Eternal Summer est bien plus qu'un énième film sur le coming of age, autre chose que le récit d'un triangle amoureux, thème vu et revu du cinéma. La mise en scène, les images, le décor même du film sont pour le moins inattendus. 
 
Dès le générique, en voix off le narrateur nous introduit dans l'intimité de sa rencontre avec un garçon qui est tout l'opposé de l'élève sérieux et brillant de l'école. Ils vont devenir les meilleurs amis du monde, inséparables et les différences de caractère, de milieu, de sensibilités qui auraient pu les éloigner les ont au contraire unis et ils vont grandir inséparables et très proches. Mais Jonathan est amoureux de Shan, dit Birdy (d'après le personnage du film d'Alan Parker, vous l'aurez deviné), qui semble ne pas s'en apercevoir. Le temps passe ainsi jusqu'aux dernières semaines de leurs études secondaires. les examens sont proches, bientôt l'université. 
 
 
 
Tout va changer avec l'arrivée d'une fille. Jonathan, rêveur et artiste, grand lecteur à l'âme ultra-sensible va séduire sans le vouloir la jolie et ardente  Carrie. Elle le provoque, le sort de son ordinaire fait de lectures à la bibliothèque et d'exercices en prévision des examens. Ils s'échappent vers Taïpei, ils y passent la nuit et on pourrait penser qu'ils vont passer ensemble leur première nuit d'amour. Mais Jonathan ne peut aller jusqu'au bout. Carrie comprend qu'il aime Birdy. Elle l'encourage à se déclarer... Elle est triste. Il est perdu... Jusque là rien que de très convenu, en dépit du jeu très fin des acteurs, rien de ce qu'une bluette quelconque aurait donné ne va se passer.
 
 
La dernière partie de film, avec le temps qui passe, va montrer les tensions exacerbées, un Jonathan perdu, qui ne parvient plus à étudier et fantasme ses retrouvailles avec son ami, une épiphanie qui montre l'union physique des deux amis et qu'on comprend soudain comme un simple rêve... Un Birdy étudiant devenu l'amant de Carrie qui ne parvient pas à verbaliser ce qu'il ressent tout au fond de lui et souhaite continuer de cacher à son ami la relation qu'il a avec la fille...
 

Je ne dévoilerai pas la fin mais elle a surpris beaucoup de spectateurs et de critiques. C'est là la trouvaille du réalisateur, son montage nous amène à une fin inattendue et très belle. Un horizon ouvert ou un rappel que les rêves ne sont pas forcément la réalité attendue. A chacun d'en tire sa conclusion et de lire dans les dernières images, sur les regards des trois protagonistes si l'amour l'emporte ou s'il s'agit pour eux de rentrer dans les rangs au risque de laisser mourir une part important d'eux-mêmes... Nous sommes à Taïwan, et non pas à New-York ou à Paris... Allez-voir le film et donnez-moi votre avis sur ce qu'il se passe après la dernière image. Juste un indice : le mot fin n'apparait pas, juste le noir avant que le générique nous rattrape...

Sur un blog belge ou canadien (que je ne retrouve pas), un lecteur (kiuyt) a écrit : la fin, Shane dit à Jonathan qu'il sera son meilleur ami toujours mais rien de plus... C'est bien ça ? Ils ne sortiront jamais ensemble ?"

Je pense au contraire que tout devient possible après leur double confession. Ménage à trois ? Impossible dans l'esprit des chinois (possible chez leurs voisins japonais, voir le super petit film "Hush"). Plutôt l'amour révélé des deux amis, et le retrait de la petite amie ? Non plus. Le début du film le rappelle. Ils vont vivre tous les deux leur vie mais resteront les meilleurs amis du monde, peut-être auront-ils des moments d'intimité physique mais je crois plutôt que les deux vivront leur vie d'adulte, Shane et Carrie ensemble (ou pas) et Jonathan trouvera un garçon avec qui il fera sa vie. Mais tous deux garderont à jamais leur amour-amitié. On peut imaginer que Jonathan est devenu écrivain, comme on peut imaginer que leur unique union physique a bien eu lieu mais qu'elle restera unique, comme un abandon, une expérience pour l'un, un moment douloureux pour l'autre en ce qu'il ne se reproduira jamais et qu'au moment même il le savait... 

Peu importe ce que nous souhaiterions qu'ils soient devenus. Le film est un joli moment de cinéma. Beau et émouvant.  

Eternal Summer (盛夏光年)
Taiwan, 2006 
Film de Leste Chen 
avec Bryant Chang, Joseph Chang 
et Kate Yeung

 

 https://www.blogger.com/profile/13854617151744622217

(réponse à :   a dit... a la fin, Shane dit à Jonathan qui'il sera son meilleur ami toujours mais rien de plus, c'est bien ca, ils ne sortiront jamais ensemble?

16 juin 2010 à 00:40

 

16 mars 2007

Mystery Date



Le fameux jeu de Milton Bradley, "Mystery Date" est né au début des années 60. Des générations de filles l'ont reu en cadeau et bien des garçons ont joué avec aux États Unis. Cela a donné de nombreuses parodies et des scènes de film très drôles. Rien que la publicité originale est un monument.