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14 octobre 2025

Nous avions douze ans quand nous sommes rencontrés

(work in progress.)
 
 
Je visitais l'été dernier un de mes anciens condisciples, installé depuis quelques années dans le Vermont. Bruno - que tous surnommaient Atti dans sa famille - et moi, nous nous étions connus à notre entrée en pension. Deux enfants un peu perdus, petits rois exilés. L'un venu d'Autriche, l'autre du Médoc, jetés soudain dans un monde de dortoirs froids et de prières du matin. Il m'avait souri. Et tout avait commencé là. Le même désarroi et la même inquiétude nous rapprochèrent. Nous avions trouvé l'un chez l'autre une forme de refuge silencieux. Réconfort et consolation.

Son père était peintre, un portraitiste autrichien de renom, issu d'une vieille famille de Styrie. Il peignait de magnifiques portraits dans son château presque en ruine près de Graz. L'idée de reprendre contact avec mon ami d'enfance m'était venue en découvrant la reproduction de plusieurs de ses œuvres dans un catalogue de ventes aux enchères. Parmi elles, intitulé "le fils du peintre". je reconnus avec émotion le portrait d'Atti enfant - celui-là même qui trônait jadis dans l'atelier. J'en ai déduit que son père n'était plus, et qu'avait suivi la dispersion habituelle des successions : partages, ventes, souvenirs éparpillés. Avec tout ce que cela signifie de dispersion, de liquidation, de déchirements...
 
Je me souviens du vieux schlöss, vaste et délabré, où régnait la grand-mère d'Atti, une vieille dame aux cheveux blonds et aux yeux bleus, qui n'était qu'indulgence et tendresse pour ses petits-enfants. Le père, déjà veuf, élevait seuls ses quatre enfants. Karl, l'aîné devenu magistrat, deux filles désormais heureuses mères de famille.Seul Atti, le plus jeune de la fratrie avait choisi d'aller voir ailleurs après le collège.   
 
Très proches pendant des années, au collège d'abord, unis dès le premier jour, puis pendant les vacances d'été que nos familles passaient à Bidart. Après des études en Angleterre, il quitta sa famille pour faire un tour du monde de plusieurs mois. Il m'écrivait de temps à autre. J'avais su qu'il s'était marié avec une fille rencontrée pendant ses études. Puis le silence. Pas une rupture, plutôt une lente dissipation. Comme la buée sur les vitres après l'aube. Mais le lien restait, invisible, immuable,, serein. Une année, il était venu me voir avec elle quand je vivais encore chez mes parents, dans le Médoc, avant de me proposer une virée en Espagne. Il n'avait pas changé, toujours aussi souriant et attentif aux autres. 
 
Nous avions été bien plus qu'amis de cœur à l'adolescence.Pas par jeu, ni par défi. Par évidence. Nous avions découvert ensemble le plaisir entre les draps et je crois que nous nous sommes vraiment aimés d'amour, avant de rien savoir sur ce sentiment. Les nuits blanches, la peau qui tremble, les corps encore neufs qui se cherchent pour se comprendre. C'était l'amour, avant les mots, avant les interdits.
 
On a longtemps continué de s'écrire, la plupart du temps de simples cartes postales, parfois de longues lettres enfiévrées, pleines de ratures et de feux. Souvent codées, remplies de dessins et de découpages., je les ai toutes gardées.
 
Puis nous avons grandi, muri. Nos vies ont pris des directions différentes, nos états d'âme ne vibraient plus au même diapason. L'éloignement fut naturel, sans que se  distendent nos liens d'amitié. C'est lui qui m'avait appris cette phrase-boutade de Proust qui m'a beaucoup marqué : «Je fais mieux l'amitié que l'amour». Dans mon souvenir, le plaisir partagé, donné et reçu, avec Atti, ce n'était pas mal du tout. 
 
Je pense que c'est pareil pour tout le monde. Je pense que rien jamais ne vaut le premier amour. Non pour ce qu'il promet, mais pour ce qu'il ignore. J'en ressens encore les effets en moi. L'intensité du plaisir, l'explosion de nos premières jouissances,  ces premiers éclatements de l'amour physique qui laissent un tellement fort souvenir vers 15 ou 16 ans, que tout ce que nous vivons de joyeux et harmonieux ensuite dans notre vie sexuelle d'homme, paraît toujours plus fade. 
 
Il y manque désormais cet effet de surprise, l'inattendu, l'incroyable découverte, la sensation nouvelle qui chez les êtres sains, indemnes de la pollution rance d'une morale étriquée et des peurs idiotes qu'assènent trop souvent des adultes libidineux que le plaisir et le sexe terrorisent. Quoi qu'en disent les esprits grincheux, tous ces culs de plombs  mal léchés C'est peut-être cela, la pureté. L'amour avant le langage. Deux garçons qui . Leur découverte de leur leur corps par le corps de l'autre, n'est en aucun cas malsaine, nulle  perversité ou trahison de la foi naturelle des enfants. C'est au contraire la révélation l'épanouissement de l'Amour que Dieu veut pour nous. 
 
 
Des années plus tard, quelques semaines avant mon installation à New York, j'étais parti avec mon frère et un de nos cousins dans les Pyrénées basques. Au programme de longues randonnées, de bons repas. La météo nous obligea à modérer notre enthousiasme. Il avait plu plusieurs jours d'affilée, rendant les sentiers impraticables et les balades sans intérêt. heureusement la maison où nous logions était confortable, une grande cheminée - nous étions en juillet - nous réchauffait et notre hôtesse cuisinait à merveille. 
 
Il y avait dans la chambre que j'occupais une étagère garnie de livres. J'y trouvais des trésors. J'y ai découvert un roman qui a marqué ma vie et orienté mes goûts littéraires et renforcé mes intuitions. "L'été des sept-dormants" de Jacques Mercanton a marqué ma vie, orienté mes goûts, confirmé mes intuitions. Je n'avais jamais entendu parler de cet auteur suisse pourtant célèbre. Je dévorais les deux volumes en quelques heures. 
 
Le héros me fit penser à Bruno. D'abord ils portaient le même prénom et vraisemblablement les mêmes origines sociales, autrichiens tous les deux. Bien des choses se sont ainsi faufilées pendant ces quelques jours en Haute Soule qui déterminèrent mon choix de quitter la France et de partir vivre aux États-Unis. 
 
Mon frère remarqua mon exaltation. Il me croyait amoureux. Nous n'avons jamais parlé de ce qui se tramait en moi. Je savais qu'il me fallait partir. Bruno m'avait montré le chemin. Pourtant il aura fallu des années pour qu'enfin nous puissions nous revoir. J'allais découvrir l'homme qu'il était devenu. A l'adolescence, notre amitié avait été de celles qui dépassent les mots, et nous mènent au-delà de nos attentes. Nous avons tout partagé : les secrets, les découvertes, les frissons. Depuis le premier jour, nous avons pu échapper à la peur et au doute. Cela se fit naturellement. Une proximité naturelle, immédiate. nous lia. Rien qui nous interpelle ou nous étonne. Il en était ainsi. Nous étions ensemble. "Parce que c'était lui, parce que c'était moi." Les années passèrent avec cette proximité qui n'étonna personne.Ni nos camarades, ni nos maître, encore moins nos parents. Nous étions les deux inséparables, oiseaux exotiques acceptés par tous. Parfois le bonheur des uns fait beaucoup d'ombre et trouble le cours des choses. Ce ne fut pas le cas pendant toutes ces années. notre amitié était acceptée, acquise, intégrée dans cette petite société féodale qu'était le collège. 
 

Personne jamais ne pressentit que notre relation s'amplifiait à la limite du tolérable pour cette société miniature. Les besoins et les pulsions de l'adolescence auraient pu mettre notre amitié en danger. Il n'en fut rien. Nous nous étions aimés, sans le savoir vraiment, d'un amour d'avant les définitions, les classements, les interdits. Nous étions un. Tous autour de nous s'étaient habitués à cette proximité de chaque instant. Puis la vie, naturellement, nous a conduit sur des chemins différents, L'amitié, elle, est restée, solide et tendre. C'est du moins ce que je ressens, comme une intuition. Il a simplement tourné une page mais je sais qu'il a continué - comme moi - de chérir ceux que nous étions alors et n'a jamais renié ce que nous avons vécu. J'allais en avoir le cœur net.

( à suivre )

 

25 avril 2024

Quand on revoit un film qu'on avait oublié et qu'il nous fait pleurer...

Égaré loin de chez moi pour une corvée professionnelle où, sans aucune motivation, il me fallait bien aller, je me retrouve enfin seul dans ma chambre d'hôtel, trop propre, trop convenue, trop chauffée avec une vue trop quelconque sur le skyline d'une métropole américaine insipide.

Après un dîner sympathique mais tout aussi convenu entre collègues et clients que je n'ai pas voulu suivre dans leur tournée alcoolisée, j'ai prétexté des dossiers à lire pour le lendemain. Mon avion ne décolle que vers 9 heures, j'aurai pu les suivre mais pas eu le courage. J'avais décidé de terminer "Alec", le roman de William di Canzio qui prolonge en quelque sorte le "Maurice" de Forster. mais finalement, j'ai préféré visionner l'un des deux films que David a téléchargé à mon intention.

 

Nous les avions vu ensemble il y a quelques années. Je crois en avoir parlé sur ce blog mais je n'ai pas cherché à quelle date. Lecteur, si tu le souhait, tu sauras retrouver les billets dans le sommaire... Les titres ? "Your Name Engraved Herein" et "Eternal Summer". Les deux m'avaient fait pleurer. Oh, pas un profond chagrin,  juste une larme d'émotion. En vieillissant j'ai remarqué que je me laisse plus facilement aller. Les choses que je lis ou que j'écoute, les films que je vois et les choses qu'on me raconte m'émeuvent davantage qu'avant. Quel penseur latin a écrit là-dessus des phrases de version latine. Les traduire me faisait souffrir mais est-ce qu'aujourd'hui j'en pleurerai ? N'est-ce pas le temps qui passe, la musique que j'écoute  qui me rendent ainsi mélancolique ? 
 
 
 
Peut-être simplement la fatigue de ce court voyage et l'ennui des affaires dont je me détache chaque jour davantage. J'ai encore pas mal d'années avant de pouvoir songer à la retraite. Pourtant deux de mes frères s'en approchent. Comme eux, je n'aurai aucun souci matériel quand l'âge viendra mais je suis déjà fatigué mentalement par la vie active, par le rythme de mon quotidien de broker entre New-York, Chicago et Londres... J'ai envie d'autres choses. Une reconversion ? Rentrer en France pour élever du vin à mon tour, écrire des livres ou travailler avec des réalisateurs que j'aime, ouvrir une galerie ou un restaurant à New York ou à Londres ? Ne rien faire d'autre que voyager, vivre à la campagne, faire le tour du monde en bateau avec David et Paul et Simon, cet ami musicien et cuisinier doué ? en attendant, revoir "Eternal Summer" m'a fait un bien fou. 
 
 
J'ai un ami franco-italien qui termine un roman sur le coming of age. Il m'a envoyé les premiers chapitres. Je nous ai reconnu. Dans le mail qui accompagnait son texte, il me disait que nous devrions écrire la suite ensemble, à quatre mains. Nous nous sommes aimés longtemps. A quatre mains bien sur mais aussi nos cœurs unis comme le furent nos chairs. Il écrit bien. Mieux que jamais je ne saurai le faire, mais l'idée me tente...

 

08 janvier 2024

Un médocain de New York découvre le Rubin Museum of Art

Mon père quand il était enfant lisait avec ses frères, l'hebdomadaire Spirou. Toute la collection est restée dans la bibliothèque de la maison en France. J'aimais bien les lire quand j'étais petit. J'en ai même récupéré quelques exemplaires qui m'ont accompagné à New York et trônent sur mes étagères, véritable pièces de musée qui ont beaucoup de succès chez mes amis yankees. Une rubrique me plait particulièrement, ces sont les Histoires de l'Oncle Paul, prétexte en bande dessinée pour faire découvrir des évènements historiques, artistiques ou scientifiques. En revenant l'autre jour d'un musée que Barth, un ami d'enfance de David qui vient d'intégrer un cabinet d'avocats réputé, nous a fait découvrir, j'ai repensé à l'Oncle Paul en le visitant. Il s'agit du Rubin Museum.


 


En vérité, un de ses proches - est-ce son petit copain ou simplement un ami de coeur, y travaille et Barth a eu à plusieurs reprises l'occasion de visiter les lieux en dehors de heures d'ouverture et ils nous ont invités à faire de même. Nous avons sauté sur l'occasion. Il y a des années, j'avais pu voir le Metropolitan by night avec quelques Happy Few. 
 
 
 
Adolescent, mes parents m'avaient emmené à Versailles pour une visite nocturne comme au temps de Louis XV. J'avais été fasciné. Davantage par le fait d'arpenter des lieux voués à la foule de touristes suivant des guides au pas de course, dans le silence de la nuit, en petit comité, libres de pousser une porte, de s'attarder dans le recoin d'une fenêtre pour admirer la silhouette des arbres du parc et les étoiles dans le ciel.

Bon, le Rubin n'est pas le Grand Trianon ni la galerie des Glaces. Rien à voir. Cependant c'est un lieu plein de poésie et de choses intéressantes. On est plutôt transporté sur le toit du monde, en Himalaya, puisque le musée abrite les collections de Shelley et Donald Rubin dont la fondation est dévolue à l'art, la justice sociale et et la vie civique à New York City et en Himalaya... 

 

Curieux mélange mais qui fonctionne et s'avère très actif. Les collections sont à voir en tout cas, les lieux magnifiques (un ancien grand magasin de vêtements disparu suite à une faillite acquis pour 22 millions de dollars par les deux collectionneurs). Pour ceux qui sont ici, c'est dans la 17th street. Non loin de là, il y a un super petit restaurant de sushis que je recommande, Sushi Maru, en remontant vers la 8th Avenue. Bon et pas cher.


07 novembre 2023

Connaissez-vous Brian Riley ?

 
Notre époque d'hypocrite pruderie, largement entretenue par la pudibonderie des ayatollahs qui répandent leur frustration et leur jalousie sur tout ce qui touche au plaisir, au sexe, à la beauté, empêche de plus en plus de montrer et de se montrer. Les moins de trente ans se douchent habillés, les scènes d'amour dans les films se terminent inexorablement par des draps pudiquement remontés sur les corps nus et quand les acteurs se lèvent, ils ont des caleçons bien sages... 
 
 
Qui après l'amour dans la vraie vie et les quatre murs de nos chambres, remet son slip après avoir baisé ? Mais c'est ainsi. Les filles se voilent quand leurs mères n'aspiraient qu'à couper leurs cheveux ou les laisser battre au vent, les garçons n'osent plus regarder l’entrejambe de leurs copains au gymnase de peur de se faire lyncher sur les réseaux sociaux. Nous, on apprenait à se connaître en connaissant le corps de l'autre. Sur Tik Tok les garçons annoncent la taille de leur pénis mais apparaissent tout habillé.
 

 
Bref, Quand ce photographe américain dont les clichés sont plein de poésie et de beauté exposait ses clichés dans des galeries ou des magazines, le public n'y voyait que la beauté et l'esthétique. Peu importait que les modèles soient très jeunes, blancs et imberbes plutôt que black ou asiatiques. Nous étions tous imbibés de la philosophie et de la poésie antiques. Et c'était bien. 
 
 
Aujourd'hui, ses photos sont presque des objets interdits, comme celles de Bruce Weber, de Hamilton ou d'autres grands photographes que le monde aimait et adulait. Parce que le monde osait encore aimer la beauté des corps.
 

Adolescent, je rêvais des modèles d'Abercrombie & Fitch, filles ou garçons splendides. Nous faisions tout pour leur ressembler. Ou plutôt non, nous savions que nous étions comme eux, peut-être un moins musclés mais c'était notre monde. Pas celui des pygmées. De nos jours, Abercrombie présente des mannequins rachitiques issus d'autres hémisphères pour ne pas frustrer ceux qui ne sont ni blonds, ni costauds ; les initiateurs de cet ordre nouveau sont à n'en pas douter, des gens mal faits, gros, velus vilains pas beaux. des "mal baisés quoi" me souffle David (en français dans le texte). Résultat, la marque n'est plus rien ou presque. Dommage. C'était brûlant, mais tonifiant. Ostracisant peut-être pour certains mais pas lénifiant ! La beauté est aujourd'hui objet de haine et l'esthétique grecque une injure pour les moches !
Wokisme imbécile qui sévit partout ici dans les universités, les médias, et surtout sur les réseaux sociaux. Une vieille dame, grande artiste qui vit à deux pas de chez nous à New York depuis toujours, me disait l'autre soir combien elle était écoeurée par ce nouveau fanatisme que reprennent les étudiants embrigadés par des fous furieux plein de haine et de colère. Sur un autre site où j'ai longtemps sévi en anglais, j'illustrais mes propos de photos élégantes de garçons très beaux.
Un jour dans un commentaire anonyme on m'injuria, me reprochant de parler de morale, de société et de politique et d'accompagner mes propos subversifs avec des nus masculins. Et il y avait cette phrase dont la bêtise me délecte encore "avec les sujets très sérieux que vous savez évoquer avec finesse quel dommage de montrer de superficielles images à la beauté malsaine"... La beauté serait donc malsaine... Mais depuis quand ?

Triomphe de la bêtise et de la laideur, inconcevable pour Hadrien. Mais lui était l'empereur. Il pouvait d'un mot arrêter tout cela et éliminer ces empêcheurs de vivre,  et d'aimer la beauté et la vie en les exilant sur une île perdue au milieu de la laideur. Avec lui, ces ayatollahs hypocrites et arriérés mentaux auraient remplacé sur les gibets les jeunes hommes qu'ils pendent à la chaîne dans certains pays retombés dans la barbarie. Et puis il y avait la cigüe... 
 
  
 


Allez, une dernière photographie - splendide et en rien pornographique - pour ce portfolio en hommage à la Beauté, à l'Amour et à la Liberté, au risque de choquer ceux qui nient le plaisir et la vie. Qu'ils s'étouffent dans leur hypocrisie et leur pudibonderie de frustrés !
 Merci à Brian Riley qui vit et travaille à Mendham, dans le New Jersey.

05 septembre 2023

Bientôt la barre du million de pages lues !

978.692 visiteurs à ce jour ! depuis 2005 ! Certes le compteur n'a été installé qu'un an ou deux après les débuts d'AnimulaVagulaBlandula, ce qui fausse un peu les données, mais c'est une grande joie de réaliser combien ce site a ses fidèles et que mois après mois, des visiteurs nouveaux se joignent aux abonnés (pas très nombreux d'ailleurs - qu'attendez-vous ? C'est gratuit).

 
Je ne suis pas du genre compétition, challenges et victoires mais voir parfois les statistiques enfler et le chiffre monter, monter, c'est gratifiant ! Seulement, ce qui a tendance à diminuer vertigineusement, ce sont les commentaires. I, 2 ou 4 maximum par billet. Quand il y a dix ans, certains articles du blog recevaient des avis et commentaires par dizaine, la boite mail vibrait au quotidien. 
 
 
Au début, dans les années 2005 des jeunes m'écrivaient, certains découvraient avec leur puberté leurs attirances et les difficultés à vivre cette différence qu'ils souhaitaient juste assumer sans danger et sans tambours ni trompettes, puis il y a eu les années contestation où on reprochait à Hadrianus d'être réactionnaire et snob (si, si j'ai eu ce genre de commentaire !), pas assez militant LGBTmachin, trop yankee (haha !), branché Ivy League et WASP (on est ce qu'on est, non ?) donc assimilé grand bourgeois réactionnaire conservateur (loupé, je vote démocrate). 
 
 
J'avais vingt-cinq ans quand j'ai créé ce blog, un peu pour plaisanter, à la suite d'une soirée entre amis, un peu pour évacuer la tension d'une double vie, celle que je mène à New York depuis mes études et celle dans ma famille en Europe où nous sommes regardés, observés, commentés par d'autres types de provinciaux que ceux du Massachussets, du New Jersey ou même d'ici à NYC ! 

Peu m'en chaut aujourd'hui. Je ne suis plus un jeune homme mais un homme encore jeune, le coeur toujours plein de mon amour pour le garçon avec qui je vis depuis près de vingt ans. Je défends dans ce blog la liberté d'être, d'exister et d'aimer, loin des militances outrées et ce depuis le début... Est-ce cela qui déroute, ma joie et la légèreté des sujets abordés agacerait-elle ? Ou simplement les jeunes lecteurs se font plus rares et ne restent que les gens de la génération d'avant la mienne, de la mienne parce que on ne lit plus, on ne prend plus le temps de s'arrêter ?

J'attends vos NOMBREUX commentaires et mails !



05 juillet 2023

Premier matin de vacances...

© Diegodim - july2023

Il y a deux types de garçons. Ceux qui dès qu'ils ouvrent un oeil sont déjà dans l'ardeur et la joie des promesses du nouveau jour qui vient. D'autres en revanche qui semblent revenir des ténèbres. Toujours couchés trop tard et qui ont du mal à sortir des limbes. Inutile de souligner que les premiers sont toujours de bonne humeur et les seconds assez mal embouchés. Cela parfois crée des étincelles et des portes claquées. 

Et vous, vous rentrez dans quelle catégorie ? Dites-le nous en commentaire ! David est un peu comme le garçon renfrogné qui vient chercher un verre d'eau (son petit frère aussi qui passe dans le fond). Je serai davantage comme celui qui prépare les pancakes en fredonnant "I am a believer". 

Ce montage qui illustre les propos d'Hadrianus du matin, est signé Diegodim, un ami d'origine mexicaine qui s'amuse et nous amuse beaucoup avec ses scènes inspirées du quotidien new-yorkais, très roman-photo des années 70. Un créateur à suivre.