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23 novembre 2024

Album d'images pour jeune homme gourmand

 Pour Maximilien, étudiant franco-allemand à New York, 
en remerciement de ses longs mails et de nos précieux échanges.
 
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Voilà de quoi affronter l'hiver qui pointe sacrément son nez avec la triste perspective d'un président dont nous ne voulions pas et qui, sauf miracle, sera dès le début de l'année prochaine, aux commandes, les tensions dans le monde, l'ultra libéralisme et la folie furieuse qui semble s'être emparée de la planète entière, ou du moins de ses dirigeants, tous de moins en moins recommandables. Wokisme par ci, antisémitisme par là, fake-news, violence et haine... Sommes-nous vraiment aussi mal partis ? Est-ce la fin des démocraties et l'arrivée du diable ? 
 
 
 
On aurait tendance à y croire et à déprimer. C'est en tout cas le règne des imbéciles, des abrutis, des escrocs, du mensonge et de la violence extrême. Mais ne lâchons rien. Restons joyeux et confiants, gardons comme horizon l'amour et l'amitié, regardons ce qui est beau et oublions toute laideur. Vivons, aimons.
 

Alors, puisque cela ne peut pas nous être enlevé, continuons d'aimer et de contempler la beauté de ces corps qui se montrent dans la simplicité, vivons et restons libres et fiers des valeurs qui nous ont été enseignées.

 
Que cet album nous réchauffe l'âme et l'esprit !







 


Lecteurs amis ou inconnus, n'hésitez-pas à laisser vos commentaires et dire lesquels de ces messieurs ont votre préférence. On ne gagne rien sinon mes cordiales salutations depuis NYC !



26 septembre 2024

Pensées estivales...


L'été fournit pas mal d'occasions pour l'introspection, le retour sur soi et la chasse aux souvenirs. Pendant l'année, surtout dans une grande ville et en pleine vie active (je n'aime pas le terme qui suggère que ceux qui ne travaillent pas ne sont pasu actifs et leur vie mortifère...), on n'a pas vraiment le temps de se remémorer d'agréables moments, des petits riens comme des évènements importants du passé, proche ou lointain. 

L'été, avec le temps ralenti, le farniente et les chauds après-midis, on se retrouve avec nous-même et c'est bien.


Pour illustrer mes propos, outre ces polaroïds qui symbolisent pour moi les étés de toujours, je voudrais vous faire partager un petit bijou de cinéma, longtemps oublié mais heureusement retrouvé dans les fonds de la Cinémathèque de Paris.


Ce court-métrage (22mn), sans dialogue et à la bande son musicale assez usée, a été restauré. Intitulé  «Last spring», il est l'œuvre du réalisateur François Reichenbach et date de 1954.  On y sent l'influence de Cocteau et de tous les courants modernes de l'après-guerre. 


Une histoire toute simple qui se dessine devant nos yeux. Une histoire d'amour entre deux garçons, jeunes adultes ou grands adolescents, à la James Dean. Avec une touche surréaliste, le jeune réalisateur filme le lien fort et paisible entre les deux garçons, met en exergue la sensualité, le desir sexuel, le fantasme autant que les traditionnelles étapes de la relation amoureuse, l'absence, l'attente, le dépit, l'espoir. 
 
 
 
Lien pour visionner le film : ICI 

Un autre petit film méconnu du réalisateur, en couleurs cette fois, est consacré à la nudité des garçons. Disponible gratuitement aussi sur le site de la Cinémathèque.

08 janvier 2024

Un médocain de New York découvre le Rubin Museum of Art

Mon père quand il était enfant lisait avec ses frères, l'hebdomadaire Spirou. Toute la collection est restée dans la bibliothèque de la maison en France. J'aimais bien les lire quand j'étais petit. J'en ai même récupéré quelques exemplaires qui m'ont accompagné à New York et trônent sur mes étagères, véritable pièces de musée qui ont beaucoup de succès chez mes amis yankees. Une rubrique me plait particulièrement, ces sont les Histoires de l'Oncle Paul, prétexte en bande dessinée pour faire découvrir des évènements historiques, artistiques ou scientifiques. En revenant l'autre jour d'un musée que Barth, un ami d'enfance de David qui vient d'intégrer un cabinet d'avocats réputé, nous a fait découvrir, j'ai repensé à l'Oncle Paul en le visitant. Il s'agit du Rubin Museum.


 


En vérité, un de ses proches - est-ce son petit copain ou simplement un ami de coeur, y travaille et Barth a eu à plusieurs reprises l'occasion de visiter les lieux en dehors de heures d'ouverture et ils nous ont invités à faire de même. Nous avons sauté sur l'occasion. Il y a des années, j'avais pu voir le Metropolitan by night avec quelques Happy Few. 
 
 
 
Adolescent, mes parents m'avaient emmené à Versailles pour une visite nocturne comme au temps de Louis XV. J'avais été fasciné. Davantage par le fait d'arpenter des lieux voués à la foule de touristes suivant des guides au pas de course, dans le silence de la nuit, en petit comité, libres de pousser une porte, de s'attarder dans le recoin d'une fenêtre pour admirer la silhouette des arbres du parc et les étoiles dans le ciel.

Bon, le Rubin n'est pas le Grand Trianon ni la galerie des Glaces. Rien à voir. Cependant c'est un lieu plein de poésie et de choses intéressantes. On est plutôt transporté sur le toit du monde, en Himalaya, puisque le musée abrite les collections de Shelley et Donald Rubin dont la fondation est dévolue à l'art, la justice sociale et et la vie civique à New York City et en Himalaya... 

 

Curieux mélange mais qui fonctionne et s'avère très actif. Les collections sont à voir en tout cas, les lieux magnifiques (un ancien grand magasin de vêtements disparu suite à une faillite acquis pour 22 millions de dollars par les deux collectionneurs). Pour ceux qui sont ici, c'est dans la 17th street. Non loin de là, il y a un super petit restaurant de sushis que je recommande, Sushi Maru, en remontant vers la 8th Avenue. Bon et pas cher.


05 septembre 2023

Un peu de séduction déguisée...


" Je ne demande rien, je n'attend rien, je ne sais pas vraiment ce que je veux sinon te sentir contre moi et trouver une fois encore, avec toi mon plaisir..." C'est ce qu'il m'écrivit de sa belle écriture ronde, avec le stylo bleu que je lui avais offert. la lettre, deux feuillets arrachés à un cahier, pliés en deux avait été glissée sous la porte de ma chambre à l'université. Sam, mon colocataire d'alors, l'avait posée sur mon bureau. je ne saurai jamais s'il avait eu l'indélicatesse de la lire. Je crois que non mais n'ai jamais osé le lui demander. Je ne l'ai découverte que tard dans la nuit, en revenant du cinéma. Je me souviens du film qui venait à peine de sortir et qui passait à Times Square. "Catch Me If You Can" de Spielberg avec Tom Hanks et Di Caprio... 
 
J'étais heureux, amoureux peut-être sans encore le savoir. Mark ne faisait pas partie de ma bande d'amis proches. Il ne logeait pas au même endroit. Notre rencontre, tout à fait fortuite, fut comme un ouragan soudain, un éclair intense. Mais je n'aime pas trop m'épancher. Juste ce soir, le besoin de rendre grâce. Et ces lignes que je sais par coeur désormais, "je n'osais pas, tu sais, et je me sentais maladroit. Tu étais si beau, si brillant, si drôle et tranquille à la fois. Je ne savais pas comment me rapprocher de toi et je me suis inventé un personnage, forgé une attitude qui n'était pas tout à fait mienne. Un peu de séduction déguisée pour que ton regard accroche le mien et que tu me fasses don de ton sourire..." 
 
La lettre aura vingt ans dans quelques mois comme notre amour !

05 juillet 2023

Premier matin de vacances...

© Diegodim - july2023

Il y a deux types de garçons. Ceux qui dès qu'ils ouvrent un oeil sont déjà dans l'ardeur et la joie des promesses du nouveau jour qui vient. D'autres en revanche qui semblent revenir des ténèbres. Toujours couchés trop tard et qui ont du mal à sortir des limbes. Inutile de souligner que les premiers sont toujours de bonne humeur et les seconds assez mal embouchés. Cela parfois crée des étincelles et des portes claquées. 

Et vous, vous rentrez dans quelle catégorie ? Dites-le nous en commentaire ! David est un peu comme le garçon renfrogné qui vient chercher un verre d'eau (son petit frère aussi qui passe dans le fond). Je serai davantage comme celui qui prépare les pancakes en fredonnant "I am a believer". 

Ce montage qui illustre les propos d'Hadrianus du matin, est signé Diegodim, un ami d'origine mexicaine qui s'amuse et nous amuse beaucoup avec ses scènes inspirées du quotidien new-yorkais, très roman-photo des années 70. Un créateur à suivre.

09 avril 2023

Florilège pascal III

En écoutant Brother in Arms des Dire Straits, Cet air que nous passions en boucle lors de notre première nuit, intimidés, effrayés mais heureux et comblés tous les deux." You did not desert me / My brothers in arms... There is so many different worlds / So many different suns / And we have just one world / But we live in different ones..."

















15 janvier 2023

Par un jour gris de janvier dans New York glacé

Retrouvé ce matin la bande-annonce d'un film court de 2008 je crois, que nous avions adoré David et moi. L'auteur est un australien Jarrah Gurrie qui a étudié le cinéma ici a depuis produit pas mal de clps video dont le très beau These Empty streets.

L'histoire est simple mais très parlante : dans Lower East side, un adolescent filme un skater. On comprend vite qu'il est fasciné par le garçon, son style, son allure. Le skater s'en aperçoit et vient vers lui. Le garçon au camescope a peur. L'autre lui prend l'appareil des mains et regarde. Ce qu'il voit semble lui plaire, puisqu'il replie l'écran et rend le camescope, puis repart tranquillement faire ses figures... De ce contact va naître une relation intense... 

Tout cela montré en quelques minutes. Il semblerait depuis que le réalisateur ait renié ce premier film d'étudiant, un peu démodé, filmé en 16mm. Très new yorkais, très classique finalement mais doté d'un intensité dramatique fabuleuse qui a inspiré beaucoup de monde depuis son tournage.

 
Une tension érotique évidente et une plastique très pasolinienne qui ne peut déplaire quand on aime la plastique des garçons, encore au seuil de l'âge adulte et pourtant tellement sexués... 
 

Impossible de retrouver le film en entier. Il est présenté sur Viméo, mais une fois la page atteinte, on ne trouve que le trailer et les autres films courts de Jarrah Gurrie. Dès que je le retrouve je le mets sur le blog.