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05 janvier 2006

Le mauvais garçon


J'ai rencontré sur le net un très joli garçon. Appelons le Phil. Il ressemble au type sur la photo. Un feu ardent. Il m'a dit avoir dix-huit ans à peine... La voix rauque, la peau lisse et onctueuse, de jolis muscles bien dessinés, des chevilles très fines... Il m'a dit "attention, je suis un mauvais garçon !" avec un sourire à faire flancher une statue de bronze. Je crois bien, au grain de sa peau, à l'empressement gourmand qu'il a montré tout au long de nos ébats, comme à ce petit tremblement qui s'emparât de lui au moment du plaisir, à son silence embarrassé après, que ce mauvais garçon n'avait guère plus de seize ans. Dix-sept peut-être tout au plus. Ardent et décidé, il agissait d'instinct et chacun de ses gestes tombait juste... Puis il se laissa aller... Il avait besoin d'être cajolé, câliné. Il s'est endormi sur mon épaule et m'a laissé le lendemain un merveilleux message sur mon portable... Je l'ai croisé quelques jours plus tard, un matin à la gare. Il était avec un groupe de lycéens. Il fumait une cigarette. Il m'a regardé. Gêné, il a d'abord tourné la tête en rougissant un peu, puis m'a souri avant de monter dans le tramway... Peut-être reviendra-t-il réchauffer une de mes nuits mais des milliers de kilomètres désormais nous séparent...

Si tu te reconnais | 05 janvier 2006


Tu travailles. Tes bouquins entassés sur la table ou sur ton lit, la tasse de thé qui fume à côté, doucement la musique, un disque des Stones je crois, et en-bas, dans la rue, la grisaille de cette ville de province. Tu fumes moins. Ce parfum un peu ambré de cigarette anglaise qui flotte dans ta chambre. Tu rêves à l'absolu et l'absolu te fait peur. Tu soupires après la vie et la vie attend. Tu es pieds nus assis à califourchon sur ta chaise, seulement vêtu d'un caleçon bleu marine. Je passe près de toi, ignorant ton désir. Nous parlons longuement au téléphone. Tu es Antinoüs mais serai-je ton Hadrien ? Cette question, c'est toi qui l'a posée. Les années sont passées, tu n'as pas su y répondre... Un garçon un jour peut-être me dira, si j'étais Rimbaud, serais-tu mon Verlaine. De lui ou de toi, lequel m'aimera le plus et pour combien de temps ?


Bonne Année !!!

Ben voilà la nouvelle année est là avec son cortège de (bonnes) résolutions et la perspective de plein d'évènements... La disponibilité d'une page blanche. Meilleurs vœux à mes (trop rares) visiteurs et que 2006 soit autre chose qu'une année Sarkozy, émeutes, faim dans le monde, sida en Afrique et guéguerres autour des énergies vitales pour la planète. Bon, mais je vais pas faire de politique, il y a des blogs pour ça. Moi je rentre en Europe dans quelques jours... Ce sera bien. L’Italie d'abord. Après je serai à Lyon, puis à Paris et enfin de retour dans mon cher Médoc, avec mon feu de cheminée et mon ordinateur. 
Antoine en France est occupé par ses partiels, je ne le verrai hélas pas beaucoup. David est déjà parti chez ses grands-parents, dans son Vermont natal, il a amené avec lui  Brinkley, notre bon chien, joyeux compagnon dont il faut que je vous parle un de ces quatre. Jules et Jim (pseudos) sont bien au chaud dans leur salon parisien. Je pars seul. Après l'Europe, quelques jours de vacances dans le New Hampshire. Nous irons en voiture... Histoire de rêvasser en route. Et puis, je dois inaugurer ma nouvelle Amex toute belle... Enfin quand la banque m'aura versé mes "honoraires", cette prime bien méritée. Mais ce n'est pas la peine de faire de la lèche ici, ils ne lisent pas ce blog. Ni aucun d'ailleurs. Ils savent à peine faire fonctionner leur ordinateur de bureau ces zigotos.