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25 avril 2024

Quand on revoit un film qu'on avait oublié et qu'il nous fait pleurer...

Égaré loin de chez moi pour une corvée professionnelle où, sans aucune motivation, il me fallait bien aller, je me retrouve enfin seul dans ma chambre d'hôtel, trop propre, trop convenue, trop chauffée avec une vue trop quelconque sur le skyline d'une métropole américaine insipide.

Après un dîner sympathique mais tout aussi convenu entre collègues et clients que je n'ai pas voulu suivre dans leur tournée alcoolisée, j'ai prétexté des dossiers à lire pour le lendemain. Mon avion ne décolle que vers 9 heures, j'aurai pu les suivre mais pas eu le courage. J'avais décidé de terminer "Alec", le roman de William di Canzio qui prolonge en quelque sorte le "Maurice" de Forster. mais finalement, j'ai préféré visionner l'un des deux films que David a téléchargé à mon intention.

 

Nous les avions vu ensemble il y a quelques années. Je crois en avoir parlé sur ce blog mais je n'ai pas cherché à quelle date. Lecteur, si tu le souhait, tu sauras retrouver les billets dans le sommaire... Les titres ? "Your Name Engraved Herein" et "Eternal Summer". Les deux m'avaient fait pleurer. Oh, pas un profond chagrin,  juste une larme d'émotion. En vieillissant j'ai remarqué que je me laisse plus facilement aller. Les choses que je lis ou que j'écoute, les films que je vois et les choses qu'on me raconte m'émeuvent davantage qu'avant. Quel penseur latin a écrit là-dessus des phrases de version latine. Les traduire me faisait souffrir mais est-ce qu'aujourd'hui j'en pleurerai ? N'est-ce pas le temps qui passe, la musique que j'écoute  qui me rendent ainsi mélancolique ? 
 
 
 
Peut-être simplement la fatigue de ce court voyage et l'ennui des affaires dont je me détache chaque jour davantage. J'ai encore pas mal d'années avant de pouvoir songer à la retraite. Pourtant deux de mes frères s'en approchent. Comme eux, je n'aurai aucun souci matériel quand l'âge viendra mais je suis déjà fatigué mentalement par la vie active, par le rythme de mon quotidien de broker entre New-York, Chicago et Londres... J'ai envie d'autres choses. Une reconversion ? Rentrer en France pour élever du vin à mon tour, écrire des livres ou travailler avec des réalisateurs que j'aime, ouvrir une galerie ou un restaurant à New York ou à Londres ? Ne rien faire d'autre que voyager, vivre à la campagne, faire le tour du monde en bateau avec David et Paul et Simon, cet ami musicien et cuisinier doué ? en attendant, revoir "Eternal Summer" m'a fait un bien fou. 
 
 
J'ai un ami franco-italien qui termine un roman sur le coming of age. Il m'a envoyé les premiers chapitres. Je nous ai reconnu. Dans le mail qui accompagnait son texte, il me disait que nous devrions écrire la suite ensemble, à quatre mains. Nous nous sommes aimés longtemps. A quatre mains bien sur mais aussi nos cœurs unis comme le furent nos chairs. Il écrit bien. Mieux que jamais je ne saurai le faire, mais l'idée me tente...

 

08 janvier 2024

Un médocain de New York découvre le Rubin Museum of Art

Mon père quand il était enfant lisait avec ses frères, l'hebdomadaire Spirou. Toute la collection est restée dans la bibliothèque de la maison en France. J'aimais bien les lire quand j'étais petit. J'en ai même récupéré quelques exemplaires qui m'ont accompagné à New York et trônent sur mes étagères, véritable pièces de musée qui ont beaucoup de succès chez mes amis yankees. Une rubrique me plait particulièrement, ces sont les Histoires de l'Oncle Paul, prétexte en bande dessinée pour faire découvrir des évènements historiques, artistiques ou scientifiques. En revenant l'autre jour d'un musée que Barth, un ami d'enfance de David qui vient d'intégrer un cabinet d'avocats réputé, nous a fait découvrir, j'ai repensé à l'Oncle Paul en le visitant. Il s'agit du Rubin Museum.


 


En vérité, un de ses proches - est-ce son petit copain ou simplement un ami de coeur, y travaille et Barth a eu à plusieurs reprises l'occasion de visiter les lieux en dehors de heures d'ouverture et ils nous ont invités à faire de même. Nous avons sauté sur l'occasion. Il y a des années, j'avais pu voir le Metropolitan by night avec quelques Happy Few. 
 
 
 
Adolescent, mes parents m'avaient emmené à Versailles pour une visite nocturne comme au temps de Louis XV. J'avais été fasciné. Davantage par le fait d'arpenter des lieux voués à la foule de touristes suivant des guides au pas de course, dans le silence de la nuit, en petit comité, libres de pousser une porte, de s'attarder dans le recoin d'une fenêtre pour admirer la silhouette des arbres du parc et les étoiles dans le ciel.

Bon, le Rubin n'est pas le Grand Trianon ni la galerie des Glaces. Rien à voir. Cependant c'est un lieu plein de poésie et de choses intéressantes. On est plutôt transporté sur le toit du monde, en Himalaya, puisque le musée abrite les collections de Shelley et Donald Rubin dont la fondation est dévolue à l'art, la justice sociale et et la vie civique à New York City et en Himalaya... 

 

Curieux mélange mais qui fonctionne et s'avère très actif. Les collections sont à voir en tout cas, les lieux magnifiques (un ancien grand magasin de vêtements disparu suite à une faillite acquis pour 22 millions de dollars par les deux collectionneurs). Pour ceux qui sont ici, c'est dans la 17th street. Non loin de là, il y a un super petit restaurant de sushis que je recommande, Sushi Maru, en remontant vers la 8th Avenue. Bon et pas cher.


03 janvier 2024

Démarrer l'année avec la beauté plein les yeux

 Avec les Metoo et les wokistes, ces jeunes aigris et pisse-vinaigre qui choisissent, les mal-baisés, d'empêcher les autres de vivre, d'être joyeux et d'aimer, rien de tel, comme doigt d'honneur que de montrer la beauté offerte par dame Nature. 

Sur ce site, il s'agit de garçons, jeunes demi-dieux qui depuis l'invention de la civilisation, de toutes les civilisations, et donc de l'art, de la pensée, de l'amour et du plaisir, prouvent bien que nous ne sommes pas des bêtes féroces ne songeant qu'à survivre en écrasant les autre. 


On pourrait vous montrer aussi de jolies filles comme Bruce Weber savait les portraiturer - avec leurs collègues masculins - pour les très beaux catalogues d'Abercrombie & Fitch, avant que la triste grisaille remontée des cerveaux abscons de certaines universités, n'impose une esthétique de la mocheté, des poils, des peaux ternes et des corps maigres et informes, jusqu'à faire chuter les chiffres de la A&F. 

On l'a échappé belle, ce ne sont pas - pas encore - les mollahs iraniens (et leur gardes-chiourmes déguisées en belphégors) qui tiennent le haut du pavé en Amérique et dans le Monde, mais ils y aspirent. "Nous, les WASP on est armés pour nous défendre, sans avoir besoin de financer le parti Républicain et ses ignares du Texas ou pire " disait le petit frère de David après quelques verres de Pinot gris ramenés d'Europe par son oncle. A dix-neuf ans, on exagère toujours. 



Bref, Bonne Année à tous que votre vie les gars soient peuplés cette année de jolis gosses, bien foutus, intelligents, ouverts et qui auront oublié d'être diots. Il y en a. Certes surtout à New York, mais soyons optimistes, partout ailleurs dans chaque État (sauf peut-être au Texas, haha). Et tant pis pour le politiquement correct. Vive la civilisation occidentale, vive la culture classique,vivent les poètes et les penseurs grecs et romains, vive la culture judéo-chrétienne, vive l'art et la littérature qui prône l'amour plutôt que la mort, la liberté plutôt que l'aliénation et sus aux wokistes mal baisés à la mord moi le nœud. 

Si le côté patriote de notre éphèbe ne doit pas vous trumper - il est dans l'air du temps de l'Amérique profonde, celle des gros bœufs abrutis à la bière et aux steacks grillés au BQ cancérigènes, tous évangélistes et racistes à la fois, incultes et puant sous les aisselles...