Pages

10 septembre 2011

Une petite musique dans le cœur

7h30. Le réveil vient de sonner. Déjà il a sauté du lit. A moitié réveillé, je l'ai aperçu se lever. Sa silhouette élancée se détachant dans l'embrasure de la porte. Ses jolies fesses rondes et musclées, plus claires que le reste de son corps. Il prend sa douche maintenant. Il chantonne. Le chien a changé de place. Il sait que je ne vais pas me lever tout de suite, il peut dormir encore un peu.7h45. Il sort de la salle de bains. Une serviette blanche autour de la taille met son buste en valeur. Couché à plat ventre, je suis bien. Mes bras tendus sur l'oreiller, je l'observe à la dérobée. Je sais qu'il sait que je ne dors pas et que je le regarde. Il me sourit. je ne bouge pas, les yeux mi-clos. Il ouvre un tiroir de la commode, celui où il range ses caleçons et ses chaussettes. Il en prend un, hésite, le remet en place, en choisit un autre. Il se retourne, sourit encore et vient s'asseoir tout près de moi. Il défait sa serviette et enfile son boxer. Le claquement de l'élastique sur sa peau me fait frissonner. Je vois le grain de sa peau, cette couleur de miel dues aux longues journées sur la plage. Long farniente qui nous a rapproché. cette douce intimité qui fut notre lot un mois durant. Loin du rythme tellement stressant de la grande ville. loin du regard des autres aussi. Il est toujours assis au bord du lit. Il ne dit rien. Son buste tourné vers moi, il a tendu la main vers moi et caresse mon bras doucement. Le plus doux des réveils. Sa main suit avec légèreté le contour de mes muscles, s'attarde un peu sur l'épaule et descend vers mon dos. Je n'ai pas bougé. Je vois les muscles de ses reins, la petite cicatrice qui marque d'une ligne rose, presque blanche  sur sa hanche droite, les grains de beauté sur le bas du dos. Il passe la main sur mes fesses. Je sens monter en moi une vague de désir. Il l'a senti aussi et se penche vers mon épaule et y dépose un baiser. Je ne puis réprimer un soupir de plaisir. "Allez debout, je vais chercher des brioches. J'amène Brinkley". Je n'ai même pas eu le temps de répondre. Je l'entends dans le couloir suivi du chien. Le bruit de la laisse. Déjà la porte claque. L'ascenseur. Je me retourne. Calé sur les coussins, j'ouvre enfin les yeux. Il va faire beau. Ce sera une belle journée.