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14 juillet 2011

A mes lecteurs muets

Pouvez-vous un instant fermer les yeux et imaginer : vous êtes sur une barque au milieu de l'océan. L'eau est calme, le ciel serein. un ciel bleu, quelques petits nuages blancs. Pas de vent ou très peu. Rien, l'immensité de la mer. de l'eau à perte de vue. Vous êtes seul. vous voyez cette masse verte et mystérieuse qui vous entoure. pas de terre à l'horizon et en même temps vous vous voyez d'en haut, petite tache blanche sur une grande étendue verte. Tout petit. Seul. Vous avez envie de crier. Vous hurler une phrase "Y a quelqu'un ?"... Votre vois se perd dans le vide. Solitude insupportable... C'est un peu cela que je ressens quand, après avoir travaillé mes billets, recherché les photos les plus adaptées, vérifié l'orthographe, soigné l'esthétique et la présentation du blog, je reste seul dans l'immensité de la toile. Des visiteurs il y en a et pas qu'un peu en dépit d'un référencement très succinct et jamais travaillé. Mais des lecteurs qui prennent le temps de laisser un commentaire, de mettre un petit message, de faire une demande, poser une question, faire une suggestion. Peu. Quasiment personne. C'est frustrant. Vexant aussi. Peut-être après tout le blog d'Hadrien n'intéresse personne. Qu'on me le dise alors. Et puis, sur le menu à droite, vous pouvez vous abonner, détailler les blogs que vous suivez, je peux aussi mettre des extraits de vos blogs à vous. Créer un échange, faire circuler les meilleurs billets. C'est la magie du net. Mais Hadrianus est bien dépité parfois, il se demande s'il ne va pas abdiquer et déposer la couronne de laurier sur la table devant son écran d'ordinateur. Fluctuat nec mergitur...

Le sang du poète

Federico Garcia Lorca avait tout juste vingt ans quand il a écrit dans une lettre, ces quelques lignes, qui expriment avec une belle subtilité poétique, la fierté et le tourment qui ne le quitteront jamais et seront les siens sa vie durant : 
«Je suis un pauvre garçon passionné et silencieux qui, presque comme le merveilleux Verlaine, a en lui un lys pour ainsi dire impossible à arroser et offre aux yeux niais de ceux qui le regardent une rose très rouge avec une nuance sexuelle de pivoine d'avril, qui n'est pas la vérité de son coeur.» 
Comment affirmer avec plus de poésie et de profondeur, une vérité qu'il n'était pas bon exprimer à son époque !