Passés 35 ans, on les retrouve plus rarement dans notre lit mais cela arrive et de belles histoires d'amour tendre et de douce complicité s'ajoutent au plaisir entre les draps. A 17 ou 20 ans, on ne sait pas vraiment apprécier ni prendre le temps de savourer la beauté du corps semblable au nôtre avec qui nous baisons. Le temps presse, le monde nous attend et nous ne savons pas nous attarder. Puis vient un jour où l'on se retrouve le plus souvent seul, surtout quand on refuse le coup d'un soir, entre deux portes, juste pour évacuer le désir devenu trop fort pour être contenu... Quand on est prêt pour que durent les choses et que se vivent sans pudeur nos sentiments, il est plus difficile de trouver l'âme qui fusionnera avec la nôtre. cela survient pourtant, le plus souvent sans que nous nous y attendions, par hasard, à l'improviste et de nouveau nous avons dix-sept ou vingt ans et c'est une vraie première fois toujours. Grâce soit rendue à celui qui inspire au quotidien ces lignes, à son amour patient, sa tendresse immuable et la chaleur de son corps quand il se love contre le mien chaque nuit...
22 avril 2022
Ron Levi, beau comme un dieu et alias
Be that a shadow dark ?
"Be that a shadow dark ?" : Un très beau sonnet écrit par Abdul Hamid Mohmand, le célèbre poète afghan du XVIIe siècle, sage soufie que les islamistes aimeraient faire oublier. Apprécié en son temps jusqu'en Perse, kil partageait la même notoriété que Saadi ou Hafiz. Il a laissé de magnifiques poèmes d'amour pour les garçons. La traduction, trouvée sur internet, est de Andrew Calimach.
Be that a shadow dark on my beloved’s face,
Or the moon’s bow?
Be those white teeth within his crimson mouth,
Or tulip flecked with snow?
‘Tis witchery he weaves with his black eyes,
Magic that tricks a fellow
No peer to it you’ll find, though India you search,
And Bengal mellow.
Like the wild bird caught by a hundred traps,
That no more can take wing
In my beloved’s curly locks I’ve been caught fast,
An awkward thing.
Blue is my heart before my dear boy’s lips,
Red wine in azure mug.
A rose in bud? Look well, ‘tis a pink boy
In a green shawl wrapped snug.
The shadow on his lip, that mole,
On the beloved’s rosy face
Are like a mystery wrapped up inside a shawl,
All cloaked in grace.
Why does the owner of that pretty face
With all those suitors meet?
The forest deer itself will not find calm
When dogs bark at its feet.
My limbs they ache and hurt,
Wounded I lie just like a broken flute
The reason why I ever cry, and weep,
And howl till I am mute.
Abdul Hamid, that lovely boy to win,
Cry your heart out my pet.
Seek in an ocean for that gem to find,
Not in some rivulet.
Et, une version française au pied levé, très insatisfaisante, pour ceux qui ne liraient pas l'anglais :