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08 avril 2012

Ode à l'amour

Le printemps enfin. déjà même des relents d'été. Pourtant la fraîcheur des nuits nous est douce car elle rapproche nos corps et adoucit ce moment où, avant que de dormir, notre désir se fait gourmand. Tant de délices partagés depuis que nous sommes ensemble...
J'aime ces longs week-ends où nous décidons de rester seuls, sans décrocher le téléphone, sans sortir avec les amis. La promenade du chien, quelques courses peut-être. Pas de télévision, juste de la musique, un film peut-être. Du thé, des sandwiches, plein de livres et plein de tendresse aussi.

Ton corps dénudé quand tu sors de la salle de bain. Son odeur, ce mélange de vanille et d'ambre, la belle toison brune sous tes bras, ton bas-ventre. Et tes pieds, ces beaux longs pieds osseux et lisses, la couleur de ta peau, rose et un peu brune. tu as toujours pris très vite les couleurs de l'été dès que tu t'exposes au soleil. 

Tes cils tellement longs sur tes grands yeux clairs et ta bouche, ta bouche ourlée, large, puissante qui dévoile en un sourire étincelant de belles grandes dents très blanches. 

Tu es mon dieu, mon prince, mon amant, le petit frère longtemps attendu, le seigneur de ma vie, l'emblème de mes nuits et je t'aime. Je t'aime comme jamais je n'ai aimé quelqu'un.

Parfois quand je rentre je te retrouve là, sur le canapé près de la fenêtre, un livre ouvert devant toi, torse nu tu caresses le chien tendu à tes côtés. "Je t'attendais" me dis-tu doucement et ton regard se fait enveloppant, comme une caresse.. Je pose ma sacoche, enlève mon manteau et me penche vers ta bouche pour y déposer un baiser. Le chien frétille, content de nous savoir tous trois réunis. Le chat lève une oreille. Le livre est tombé par terre. Ta main caresse ma nuque. Tu me demande si je vais bien, tu me parles un peu de ta journée. La fac, ta thèse, tes lectures, tes rencontres. puis ton baiser se fait plus voluptueux. Ma main gauche glisse sur ton épaule, ta poitrine. Ta peau est douce et chaude. Je sens ton cœur qui palpite. Le chien s'est levé. il va dans la cuisine, comme s'il comprenait qu'il faut nous laisser maintenant. Je ne puis résister longtemps à l'attrait de ton corps bâti pour l'amour. Le canapé devient en un instant un tapis volant, un nuage de volupté, un morceau de paradis où nous nous aimons, avec fougue, avec ferveur.

J'aime, après l'amour, sentir l'odeur de ton corps. Ambre et vanille. L'effort d'amour ajoute le parfum suave et musqué de ta sueur. J'aime me frotter nu contre ton corps nu que l'amour rend moite et velouté. J'aime ces instants de repos après le combat où tu t'abandonnes contre mon épaule ta main tenant ma main. J'aime ton sexe dardé sur ton ventre musclé, tes abdos, le creux de tes reins où mes mains se posent, tes fesses...

Dors mon amour, repose sur ma poitrine assouvie. laisse-moi te regarder dormir. Tes yeux clos, ton souffle qui se fait plus doux, ton haleine chaude. J'aime passer mes mains dans tes cheveux, suivre du doigt la ligne de tes traits, ton nez, tes lèvres, ton cou. Poser mes lèvres sur ta peau, sur ton ventre, sur ton sexe. Sentir tes muscles, le grain de ta peau, le fin duvet de ta poitrine... Dors, mon amour, dors dans mes bras...