Pour illustrer mes propos, outre ces polaroïds qui symbolisent pour moi les étés de toujours, je voudrais vous faire partager un petit bijou de cinéma, longtemps oublié mais heureusement retrouvé dans les fonds de la Cinémathèque de Paris.
26 septembre 2024
Pensées estivales...
Pour illustrer mes propos, outre ces polaroïds qui symbolisent pour moi les étés de toujours, je voudrais vous faire partager un petit bijou de cinéma, longtemps oublié mais heureusement retrouvé dans les fonds de la Cinémathèque de Paris.
25 avril 2024
Quand on revoit un film qu'on avait oublié et qu'il nous fait pleurer...
Égaré loin de chez moi pour une corvée professionnelle où, sans aucune motivation, il me fallait bien aller, je me retrouve enfin seul dans ma chambre d'hôtel, trop propre, trop convenue, trop chauffée avec une vue trop quelconque sur le skyline d'une métropole américaine insipide.
Après un dîner sympathique mais tout aussi convenu entre collègues et clients que je n'ai pas voulu suivre dans leur tournée alcoolisée, j'ai prétexté des dossiers à lire pour le lendemain. Mon avion ne décolle que vers 9 heures, j'aurai pu les suivre mais pas eu le courage. J'avais décidé de terminer "Alec", le roman de William di Canzio qui prolonge en quelque sorte le "Maurice" de Forster. mais finalement, j'ai préféré visionner l'un des deux films que David a téléchargé à mon intention.
05 septembre 2023
Un peu de séduction déguisée...
09 avril 2023
Une somme d'émotion et de beauté
Toujours en nettoyant la mémoire de mon ordinateur, j'ai retrouvé le trailer d'un film court néo-zélandais sorti en 2004 et presque oublié aujourd'hui. Ce qui aurait pu une énième vision des rentboys qui pullulent avec la misère sexuelle de beaucoup de mecs mal dans leur slip qui les traitent comme des moins que rien alors qu'ils sont eux plutôt ces moins que rien...
Un monument chargé de grâce et d'émotion, sans un seul faux-pas, porté par l'acteur Jesse Lee qui avait à peine vingt ans. Sans paroles mais loin d'être muet, ce film est vraiment un bijou à la thématique poignante.
Un jeune adolescent orphelin (sa mère meurt d'un cancer alors qu'il n'est qu'un enfant), plus ou moins rejeté dans le patelin où il vit (survit), parce qu'il est différent, parce qu'il fait partie de ce nombre incroyable de garçons pauvres dans le pays qui se vendent pour quelques billets dans les toilettes publiques, est un jour confronté à un terrible mensonge après la découverte du cadavre d'une jeune fille au bord de la route. Le hasard le met en contact avec le meurtrier qui cherche à le faire taire...
Heurté par le mensonge et l'hypocrisie ambiante, ne supportant plus la violence qu'il subit (la famille du meurtrier accidentel cherche à le faire taire) et que d'autres subissent du fait d'une société ultra machiste (la fille retrouvée morte fuyait les lieux où tous les mâles primates du coin abusaient d'elle), va un jour dire ce qu'il sait et ébranler le fonctionnement bien établi - par action ou par omission - du monde dans lequel il vit. Et la justice, finalement prévaudra.
Ce garçon solitaire, à peine sorti de l'enfance, qui vend son corps, désiré et détesté par ceux qui prennent par lui leur plaisir à la sauvette dans les chiottes, jeune artiste, avec ces anges de celluloïd qu'il bricole avec talent pour s'évader de la laideur qui l'entoure, est le seul à posséder une âme, fourvoyée peut-être par les autres qui le salissent. Il demeure en toute circonstance intensément, totalement, infiniment, pur.
La scène finale, est une séquence en noir et blanc, images figées comme d'un tribunal, musique et écriture qui disent les choses au cas où nous ne comprendrions pas assez profondément... Très fort, poignant et roboratif.
Quinze minutes de (vrai) cinéma. En cadeau de Pâques, le film en entier (merci YouTube !). :
19 janvier 2023
Of an Age de Goran Stolevski sur les écrans
" Of an Age" de Goran Stolevski présenté en 2022 au festival de Melbourne, sort bientôt ici. Avec Thom Green, Toby Derrick, Hattie Hook, Elias Anton. Hâte dele regarder. Le résumé du film : Pendant l'été 99, le cinéaste montre 24 heures d'une imprévisible et intense romance entre un jeune serbe de 17 ans, danseur de salon, et le meilleur ami de son grand frère. Dix ans plus tard, les deux vont vivre des retrouvailles douces-amères.
15 janvier 2023
Par un jour gris de janvier dans New York glacé
Retrouvé ce matin la bande-annonce d'un film court de 2008 je crois, que nous avions adoré David et moi. L'auteur est un australien Jarrah Gurrie qui a étudié le cinéma ici a depuis produit pas mal de clps video dont le très beau These Empty streets.
L'histoire est simple mais très parlante : dans Lower East side, un adolescent filme un skater. On comprend vite qu'il est fasciné par le garçon, son style, son allure. Le skater s'en aperçoit et vient vers lui. Le garçon au camescope a peur. L'autre lui prend l'appareil des mains et regarde. Ce qu'il voit semble lui plaire, puisqu'il replie l'écran et rend le camescope, puis repart tranquillement faire ses figures... De ce contact va naître une relation intense...
Tout cela montré en quelques minutes.
Il semblerait depuis que le réalisateur ait renié ce premier film d'étudiant, un peu démodé, filmé en 16mm. Très new yorkais, très classique finalement mais doté d'un intensité dramatique fabuleuse qui a inspiré beaucoup de monde depuis son tournage.
Impossible de retrouver le film en entier. Il est présenté sur Viméo, mais une fois la page atteinte, on ne trouve que le trailer et les autres films courts de Jarrah Gurrie. Dès que je le retrouve je le mets sur le blog.
01 janvier 2023
Firebird de et avec Tom Prior
Un film très émouvant découvert hier soir avec David. Tom Prior a beau n'avoir qu'une petite trentaine, c'est un acteur excellent et un auteur doué, puisqu'il est à l'origine du scénario. Film recommandé par Hadrianus, foi d'empereur, à 100% !
en voici le trailer sur Youtube :
Et quelques photos pour donner l'ambiance esthétique. Belle qualité des images. L'anglais des acteurs estoniens ou russes est un peu pénible à entendre. En route pour un voyage dans le temps, dans l'Estonie de 1977 occupée par les Soviétiques, en pleine guerre froide, reconstitution d'un univers kafkaïen hallucinant. Les acteurs sont beaux, l'histoire est vraie. Tom Prior qui joue le personnage principal, exposé aux risques de la loi soviétique niant et punissant les relations affichées et suivies entre personnes de même sexe, spécialement dans l'armée, dans un monde de délation où tout le monde épie tout le monde au nom de la victoire du prolétariat, en a écrit le scénario et joue diablement bien. Un peu trop musculeux à mon goût, il émane de l'acteur britannique une fraîcheur et une pureté incroyables.
10 octobre 2022
Tremulo, les frissons du premier amour...
Le cinéma mexicain est peu connu Californie, davantage qu'ici certainement. Il y a parmi de nombreux courts et longs-métrages, ce petit bijou qui dès la première image du générique jusqu'à l'ultime note de musique est un délice, plein de délicatesse et d'émotion. Nous l'avons découvert à sa sortie en 2015 et je le revois parfois, toujours avec beaucoup de plaisir.
A une époque où dès sept ou huit ans hélas, les enfants ont déjà l'habitude de la pornographie et savent tout du plaisir et du sexe, ce petit film sur la découverte de l'amour, du désir et des déconvenues de la séparation devrait être montré aux adolescents. Le jeu des acteurs est tellement naturel, le décor tellement ordinaire, que ces sentiments pourtant familiers que nous avons tous éprouvés, nous touchent en profondeur.
Les corps dénudés sont là, la lutte et le jeu enfantin sous le jet d'arrosage, puis la danse sont autant d'allégories du désir et de l'acte sexuel, les corps dénudés sont soudain très érotiques sans que rien ne vienne effacer la chasteté des gestes, la pudeur des deux protagonistes.
Le premier baiser, intense, qui laisse pantois, surpris mais heureux le jeune coiffeur et fait partir le soldat qui, plus âgé, plus au fait de l'alchimie du désir, que seule la fuite peut calmer... Chaud, intense, émouvant et joyeux en même temps !
La dernière scène est elle aussi très symbolique, le jeune apprenti coiffeur est désormais un homme, avec sa souffrance d'homme qui succède à sa candeur d'enfant, et l'attente amoureuse qui rassure le spectateur : le jeune soldat reviendra vers son ami et ils vivront leur amour et deviendront amants...
Très beau vraiment ! J'attends votre avis et vos commentaires ! :