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28 août 2022

Green Butterflies, une belle surprise cinématographique

 
 
Découvert sur Dekkoo un film émouvant venu de Colombie et sorti en 2017, Green Butterflies est un fim que je n’aurai certainement visionné spontanément. Il y en a tellement de ces histoires de coming of age, romans à l’eau de rose souvent niais que les producteurs avisés font mâtiner de scènes de plus en plus débridées à la limite parfois du pornographique. De ce point de vue, il est vrai qu’on passe un bon moment à suivre les découvertes de beaux jeunes adolescents bronzés et bien foutus. Mais une fois le film terminé, la plupart du temps on ne se souviens guère de rien. Avec ce film-là, on reste soufflé.Surtout par la performance incroyable de Deivi Duarte, l’acteur principal. Une manière d’accrocher la lumière, de gesticuler sans affectation, comme un danseur. Visage expressif et très doux, exprimant la pureté, la candeur mais aussi toute l’intransigeance des purs. Ce n’est pas une comédie mais un drame. La fin poignante est annoncée dès les premières images, laissant le spectateur se préparer aux dernières images. Les autres acteurs sont presque tous à leur place mais ans le rayonnement du héros. Je n’en dis pas plus pour ne rien spoiler de ce beau moment de cinéma.

 

Nous l’avons regardé l’autre soir sur la recommandation expresse de Mauricio le garçon brésilien que nous hébergeons depuis quelques jours le temps qu’il puisse s’installer dans une colocation près de son université. C’est un cinéphile aux goûts très éclectiques et aux connaissances encyclopédiques. Après le générique, nous étions tous silencieux. Émus en réalité par un scénario qui tient la route, une photographie très naturelle, agréable et une bande son qui porte sans trop peser.


Et puis, personne ne me contredira : Deivi Duarte est beau gosse. Âgé de 23 ans, il a un port d’aristocrate mais vient d’un milieu extrêmement simple de Colombie ou Venezuela, je ne sais plus. Ce n’est pas un nouveau venu dans la profession. Des critiques ont prédit au garçon une carrière à Hollywood. Moi je le vois plutôt ici, à New York, dans des films un peu cérébraux, adaptation d’œuvres littéraires par exemple. Je l’imagine jouant avec Chalamet, et d’autres représentants du cinéma indie new-yorkais. En Europe aussi chez les anglais ou en France... 

"La scène d’amour entre Kevin est moi est une très belle scène, zéro morbidité, et beaucoup de romantisme, ils n'était pas question de nous filmer à poils, nous portions nos boxers bien ajustés. Cependant, pour la deuxième prise, le réalisateur nous a voulu nus, Kevin s'est allongé et mon pénis en frôlant sa cuisse s’est naturellement durci. Là, il a fallu couper !",  ("pour éviter la censure et on a attendu que je débande." a certainement pensé Deivi Duarte sans pouvoir le dire devant les journalistes !). Endin, c'est ainsi que j'imagine les faits sur le plateau lors du tournage.

Ce commentaire très libre et dégagé de l’acteur m’a rappelé les paroles de Timothée Chalamet et Armie Hammer, son acolyte dans Call Me By Your Name... A Plusieurs reprises, ces deux-là ne laissèrent-ils pas entendre que bien des fois pendant le tournage, il y eut des moments de forte tension sexuelle entre les deux. Timothée et Armie (et les producteurs, pudibonderie yankee oblige), ont toujours laissé planer le doute quant à savoir s’ils avaient franchis une ligne dont il serait grossier de parler...

Here's the trailer pour vous faire une idée :