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30 août 2021

Summer holidays are gone but...

En vrac, quelques images symbole de nos vacances. Trop courtes, trop bonnes, trop joyeuses pour ne pas être tristes que déjà il faille songer à la rentrée, à l'automne qui bientôt embellira New York et dont la beauté (The Fall est avec la neige ce qui rend NY aussi beau et unique !) aide à patienter, avant de pouvoir retrouver de nouveau la plage, la mer, la voile, le farniente et ce temps qui semble ne jamais devoir s'arrêter sous le soleil de l'été. Et pourtant...




















 Jehro chante "If I Could Change the World". Il fait beau ici et il va faire chaud. Tant mieux. Bon Lundi et bonne semaine et joli mois de septembre à vous chers lecteurs de la part d'Hadrianus !

30 mai 2021

"Lua" de Bright eyes, comme un générique de la vie à New York

Le garçon est charmant. Il a une bien belle voix. Son interprétation nous avait touché quand le petit frère est venu nous la montrer. Tempo accéléré, ce qui rend la chanson plus douce, la partie instrumentale joliment délayée mais sans fioritures inutiles. C'est beau, tout simplement. Cet air devenu un classique du groupe Bright Eyes est pour moi comme un générique de la vie new-yorkaise. En plus Suavo "a suave guy" se décrivait-il à l'époque de la vidéo (2012) était joli garçon. Perdu sa trace depuis quelques années. Pour ceux qui aiment suivre avec les paroles :

I know that it is freezing
But I think we have to walk
I keep waving at the taxis
They keep turning their lights off
But Julie knows a party
At some actor's west side loft
Supplies are endless in the evening
By the morning they'll be gone
When everything is lonely
I can be my own best friend
I get a coffee and a paper
Have my own conversation
With the sidewalk and the pigeons
And my window reflection
The mask I polish in the evenings
By the morning looks like shit 
I know you have a heavy heart
I can feel it when we kiss
So many men stronger than me
Have thrown their backs out trying to lift it 
But me I'm not a gamble
You can count on me to split
The love I sell you in the evening
By the morning won't exist 
You're looking skinny like a model
With your eyes all painted black
Just keep going to the bathroom
Always say you'll be right back 
Well, it takes one to know one, kid
I think you got it bad
But what's so easy in the evening
By the morning's such a drag
I got a flask inside my pocket
We can share it on the train
And if you promise to stay conscious
I will try and do the same 
Well, we might die from medication
But we sure killed all the pain
But what was normal in the evening
By the morning seems insane 
And I'm not sure what the trouble was
That started all of this
The reasons all have run away
But the feeling never did 
It's not something I would recommend
But it is one way to live
'Cause what is simple in the moonlight
By the morning never is 
It was so simple in the moonlight
Now it's so complicated
It was so simple in the moonlight
So simple in the moonlight
So simple in the moonlight

 

04 janvier 2021

Quand Alexandre ôta son masque


J'ai rarement des insomnies. Sauf à de rares exceptions, même au milieu de la ville qui ne dort jamais, je dors comme un bébé qui dort. Profondément. Mais ce soir-là, quelque chose trottait dans ma tête. Nous recevons souvent dans ma compagnie des stagiaires français. Souvent, ceux sont des étudiants en master de finances ou de droit commercial, parfois des élèves de Sciences Po Paris. Ils suivent un cursus à l'université et tous semblent avoir été reproduits par une imprimante 3D, leur apparence, leur mode de pensée, voire même leur langage. Non pas que leur anglais soit mauvais, ils possèdent bien la langue et ses nuances - si si, il y en a même chez les américains - et sont certainement très intelligents. mais tellement fades et formatés, coincés dans leurs certitudes. Avec mes associés, ils se confortent dans l'idée que le monde nous appartient, que la haute finance et l'argent sont les seuls communs dénominateurs entre Happy Few qui permettent de dominer et de réussir, donc d'être heureux. Les pauvres. 
 
Quand ils arrivent dans mon bureau, ils commencent à entrevoir quelques nuances. Je m'adresse à eux en français aussitôt après les avoir accueillis en anglais; les diplômes au mur les font instinctivement se mettre au garde-à-vous et j'avoue beaucoup m'amuser devant leur timidité. Je leur éthique et des concepts d'honnêteté et de solidarité et j'essaie de leur montrer que l'argent doit seulement être considéré comme un outil, un moyen et surtout pas la finalité, l'objectif premier. Ils repartent avec un dossier complet (en anglais) que mes collaborateurs renouvellent au fil de l'actualité. En six ans, seuls trois ou quatre stagiaires, des jeunes femmes pour la plupart, sont revenues dans mon bureau pour approfondir certains points. Bref, j'ai parfois l'impression que les jeux sont faits pour ces néophytes qui arpentent les trottoirs de Wall Street avec la certitude d'être sur les rails pour faire fortune, oubliant le nombre incalculable de génies de la finance qui sont venus s'écraser là, après avoir laissé un mot à leur famille et s'être élancés dans le vide. Depuis 1929, il y en a eu un paquet ! 
 
Mais ce qui me turlupinait ces derniers jours n'a rien à voir avec la morale et le monde des affaires que des escrocs dans le genre de Trump n'ont de cesse de polluer. La vraie raison a pour nom Alexandre. Venu comme les autres de Columbia, il est originaire de la même région de France que moi, et suit un cursus à  la School of International and Public Affairs. Il est passé par Yale puis après à la London school of Economics et terminait un stage à Sciences Po Paris. Une mère magistrat, un père lointain qui fut libraire ou éditeur à Paris, je n'ai pas vraiment retenu. Après les politesses d'usage, notre échange a pris une tournure étonnante. Il faut dire que le garçon détonait parmi les autres candidats stagiaires. Grand, brun, la peau hâlée, un visage glabre apparemment, éclairé par des yeux pétulants de malice, sans affectation. Un beau gosse assurément mais avec quelque chose de différent de ses congénères du même âge (il a 24 ans). Mais pour me faire une idée complète du personnage avec qui j'allais peut-être travailler chaque jour pendant plusieurs semaines, il fallait qu'il enlève son masque et la règle est de le porter continuellement dans les bureaux de la compagnie...
 
Je ne pensais plus qu'à ce masque qui me cachait la plus grande partie de son visage. Vous l'aurez sûrement remarqué vous aussi, depuis que le port du masque s'est imposé, on a l'impression que tout le monde est beau et si on focalise sur le regard désormais, notre imagination en focalisant suer ce que l'on ne voit pas et qu'on cherche à deviner, intensifie le désir et l'envie.
 
Alexandre parlait, de ses études, de sa vie, de ses aspirations. Il semblait à l'aise avec tout de même, une retenue qui cachait mal sa timidité. Il semblait vraiment vouloir ce stage et je voyais dans son regard combien il s'efforçait de répondre à mes attentes. J'écoute de nouveau ses propos, oubliant le masque et ce qu'il cache, la forme imaginée de ses lèvres, leur épaisseur, ses dents, son menton. Est-il glabre, barbu, les joues pleines et saillantes ou creuses ? Balafré ?

Tout ce qu'il dit, il l'exprime avec passion et véhémence. Un bon point. Il croit en ce qu'il dit. Et ses longs doigts dessinent les détails de sa pensée sur ses genoux ou sur le dossier posé devant lui. Je lui propose une boisson, il choisit un thé. Nous évoquons l'Angleterre et ses rites. Il rit. Je le trouve charmant sans chercher à charmer. Il a du charisme. Nous passons de l'anglais au français selon le sujet, l'idée que nous développons. l'entretien dura plus d'une heure. Ma collaboratrice vient nous interrompre. Une réunion m'attendait. Je lui propose de m'y accompagner. Il sourit, rougissant un peu et accepte. Ce n'est pas l'usage. Je n'ai pas encore décidé s'il rejoindra la bande des trainees qui vont collaborer avec notre équipe pour les prochains mois. Nous sommes huit associés et nous en choisissons chacun deux. Lorena est la première de ma liste. Elle est grecque et en formation à Cornell. Ils ne commenceront tous que le prochain lundi... Nous sommes mardi et j'ai demandé à Alexandre de me suivre dans la salle de conférence.En ouvrant la double porte matelassée, je m'imaginais Hadrien rencontrant à Rome le jeune Alexandre. Le télescopage des années et des civilisations me fit sourire. Je me raisonnais vite : je n'étais pas là pour créer un lien intime mais pour assumer mes responsabilités dans le cadre de mon travail et de mon entreprise...
 
J'invite le candidat à s'asseoir. La grande table qui sert pour les réunions ou les conférences nous sépare. Les dix sièges en cuir fauve sentent encore le neuf. je n'avais jamais remarqué cette odeur agréable, un  peu animale. Une employée vient d'amener un plateau avec une théière isotherme. Contrairement à mes collègues américains, je ne bois au bureau que du thé et j'en sers presque automatiquement aux gens que je reçois. Le jeune homme semble à l'aise mais sur ses gardes. Il est conscient que notre entretien va déterminer, sinon sa vie professionnelle mais les prochains mois. Je lui propose une tasse de thé. il accepte. Avec du lait et une cuillère de sucre. Bon point, c'est toujours ainsi que je le bois. Une habitude prise en Angleterre.
 
Je lui tends la tasse. en la prenant, il me sourit. En dépit du masque, je remarque son sourire. Naturel. Il plonge ses yeux dans les miens avec un léger battement des cils qu'il a très longs très bruns. Mon esprit s'égare un peu. j'ai détaillé rapidement quand il s'est retrouvé en face de moi son allure, ses vêtements aussi. la chemise en coton rayé est classique mais le col attaché lui donne un genre étudiant des meilleurs universités. la cravate le confirme. En soie, elle porte les couleurs de Yale. Sa veste en tweed, bien coupée avec une pochette en soie au motif cachemire. Très select aurait dit mon père. Alexandre doit avoir dix ou quinze ans de moins que moi, au grand maximum. Ce n'est finalement pas une grande différence. j'ai été dans sa situation à la fin de mes études. Mon goût pour les garçons et cette alchimie qui me fait sentir certaines particularités cachées, intérieures qui rapprochent naturellement, même en, l'absence de tout désir ou volonté, deux garçons et font surgir soudain un désir inattendu qu'on ne cherchait pas forcément. Je vis avec la même personne depuis des années et je suis heureux du couple que nous formons. S'il y eut au début quelques errements, des rencontres fortuites et beaucoup de tentations souvent assouvies mais jamais durables, il n'y a jamais rien eu qui puisse être l'indice d'un mal-être ou une envie d'aller ailleurs, Aucun besoin de remise en question de ma routine amoureuse. 


Mais là, ce matin, au siège de notre compagnie, par le hasard des appels à candidature, Hadrien se retrouve face à un nouvel Antinoüs. Il retrouve cet état de fulgurance physique, d'attraction pour un corps dont l'élégance et les mouvements titillent mes sens et éveillent ma curiosité. En lui tendant la tasse qu'il me prend en souriant, sans gêne, dans une pose prouvant sa parfaite éducation, cette aisance de prince altère mon souffle. Mon esprit l'imagine dépouillé de sa veste, de son chino beige aux plis bien marqués, de sa chemise et de sa cravate, presque nu devant moi avec son masque encore, comme seul accessoire vestimentaire. La charge émotionnelle devient presque intenable. Aura-t-il senti cette tension qui montait en moi ? En posant la tasse devant lui, il avait soudain baissé les yeux. Ce moment de silence aura permis à mes sens de se calmer. 
 
Je regarde son dossier. Lui me regarde. Quand je m'adresse à lui tout en remuant mon thé, après avoir baissé mon masque pour en boire une gorgée, Alexandre à son tour détache le sien. Contempler enfin son visage me pousse à sourire. Un sourire de contentement. J'ai devant moi un modèle de perfection. La peau, mate et lisse semble douce, unie, sans un défaut. Ses lèvres charnues sont d'un joli rouge et ses dents très belles, très blanches. Une bouche faite pour embrasser. Je pense soudain à Oscar Wilde, dont je viens de découvrir
la version non censurée de son "Portrait de Dorian Gray" publiée par Harvard University Press, qui disait des lèvres "rouges comme des pétales de roses" de son amant Bosie, (Lord Alfred Douglas) qu'elles étaient faites pour la folie des baisers ("the madness of kissing") ! Avec ça un menton volontaire, joliment dessiné sans aucune trace de barbe... Il a de petites oreilles et quand il parle, elles rougissent un peu. "Charmant" me dit Sandy ma collaboratrice en nous rejoignant. Cette intrusion, naturelle et prévue, m'agace pourtant en m'obligeant à sortir de ma contemplation. Elle aussi a remarqué cet être beau à la perfection. Je crois qu'elle agaça aussi Alexandre qui ne cessait de me regarder. L'entretien se déroula normalement. Le garçon répondit à toutes mes questions, s'exprimant avec aisance. Il ne semblait nullement intimidé ni gêné. Poli, sincère et très respectueux des convenances, il restait tout à fait à sa place mais je compris à son regard, à son sourire appuyé qu'il n'avait pas été insensible à l'hommage silencieux que je lui rendais. Les êtres de grande beauté sont souvent persuadés d'être imparfaits et ont peur de ne pas plaire. Il fallait clore l'entretien. j'avais d'autres rendez-vous à honorer. Pourtant, j'aurai aimer n'honorer que ce demi-dieu qu'un appel à candidature pour un poste d'assistant-stagiaire avait mis sur mon chemin. Il se leva, s'inclina joliment avec un sourire charmant et remit son masque. Dans ma tête, la voix d'Harry Wilson s'était mise à chanter Over the Rainbow et la salle était remplie des violons de l'orchestre qui l'accompagnait pour la bande son du film "You Got Mail"... Je crois même que j'entendais des oiseaux chanter...
 

En
d'autres temps, je lui aurai proposé de me rejoindre un peu plus tard pour boire un verre  au Veloce sur Amsterdam, un de mes bars à vin préférés mais les bars sont fermés jusqu'à nouvel ordre et je dois rentrer. Vais-je raconter à David mon trouble et mon désir. Nous nous disons toujours ce genre de choses et l'affection qui nous lie dépasse le doute et la peur de nous perdre. Je lui dirai que j'ai déshabillé ce bel Alexandre et que je l'ai imaginé nu et offert mais toujours avec son masque. Ses jolis yeux, ses cils, sa bouche, sa peau douce et lisse et son corps offert à mes caresses et à mon plaisir. Alexandre n'a pas intégré la compagnie. Son compagnon allait ouvrir son propre restaurant et il a choisi finalement de travailler avec lui. Nous irons un soir y dîner avec David, quand la vie reprendra comme avant. Je penserai longtemps à cette rencontre, à ces lèvres faites pour les baisers que cachait un masque de toile bleu marine...

21 novembre 2020

Connaissez-vous August Blanco Rosenstein ?


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Moi oui, comme tout New York et une bonne partie de l'Amérique depuis quelques mois. Talentueux jeune acteur (trois rôles dans trois films différents) remarqué dans Grand Army, la nouvelle tee-série de Netflix,où il a un second rôle qu'il rend indispensable. C'est aussi un musicien chevronné (il chante et compose). 

Ce garçon rayonne, sa voix, sa sa manière de se mouvoir dans l'espace, son sourire, ses yeux... Un monsieur tout le monde avec quelque chose dans le regard, les gestes qui saute aux yeux et qu'on n'oublie pas une fois qu'on l'a croisé. Un extrait de Grand Army, bientôt sûrement sur Netflix France ! J'ai bien aimé la série.

17 juin 2020

Blue neighbourhood trilogy

Réveil non pas en fanfare ce matin, mais en musique avec la musique de Troye Sivan, le chanteur australien que Ben, le petit frère de Mark n'arrête pas d'écouter (...). Le confinement a ça de bon qu'il nous révèle à nous-même et facilite les révélations qu'en temps normal certains n'oseraient partager. Mark sort avec moi depuis 2004, nous vivons ensemble et partageons complètement la même vie, le même appartement, le même bonheur depuis 2006 et ses parents, chrétiens engagés et grand-bourgeois conservateurs mais vraiment pas réactionnaires, m'ont vite admis parmi eux comme le compagnon de leur fils aîné. Je l'appelais Mark, tous le nommaient David, du nom d'un jeune frère de son père mort au Viet Nam. Il détestait ce beau prénom. 

C'est avec moi à ses côtés qu'il osa affronter sa famille aussi pour cela et faire accepter qu'on l'appelle Mark, qui est son autre prénom. Ce changement fut une renaissance pour lui et scella notre union, j'en suis convaincu et sauva peut-être cette famille... Les autres membres de la fratrie sont comme des frères pour moi, mais il en est un qui avait toujours été une énigme. Il a partagé notre vie quelques mois ici quand il a commencé le collège. Il ne souhaitait pas loger sur le campus de Columbia. Il voulait vivre en colocation, comme nous l'avions fait Mark et moi au début. Il était très proches de ses amis. Notamment de Will qu'il connait depuis le jardin d 'enfants ou presque. 

Quand il était chez nous, il nous observait, posait beaucoup de question et se faisait parfois un peu pot de colle, trouvant tout un tas de prétextes pour venir dans notre lit, rentrer dans notre salle de bains et se promener presque nu, avec juste sa serviette autour de la taille. C'était chaud et plus d'une fois Mark s'emporta. Mais il aime beaucoup son petit frère et se calmait rapidement devant le regard effaré de son frère. Puis Ben s'est installé avec ses copains dans un appartement génial. On le vit un peu moins dès que les cours commencèrent. Il venait dîner souvent seul ou avec ses colocs. Nous avions mis en place un règlement qui tient toujours : on ne parle que français pendant le dîner, on ne boit jamais de bière, que du vin  ! Et pas d'exhibitionnisme dans l'appartement, pas de tabac ni de shit, ni aucune autre substance interdite. Et puis aussi, Ben quand il venait devait sortir le chien. Ce n'était jamais un problème, car il aimait beaucoup le vieux Brinkley, notre golden retriever, qui nous a quitté après seize ans d'une belle et bonne amitié. Ces deux-là s'entendaient à merveille. Ben est journaliste maintenant et il vit avec Heather qui est Junior Editor chez Persea Books à Broadway (son prénom est changé, on vit à NYC les gars !)

19 mai 2020

NYC : confinement prolongé jusqu'au 15 juin, pourquoi s'en plaindre...

C'est pas plus mal finalement. Je vais pouvoir continuer mes lectures et mes essais culinaires. La salle de gym de nos voisins est à notre disposition. Ils sont à Vancouver pour affaires et n'ont pas pu rentrer. Nous avons les clés pour arroser leurs plantes et leur bénédiction pour utiliser la salle ( une vraie comme chez les pros! ). Les plantes vont bien, nos muscles aussi. C'est bien pour le blog aussi, j'ai davantage de temps. Du coup je viens de relire pour la énième fois depuis mon adolescence, les mémoires d'Hadrien dans la superbe édition reliée et illustrée de Gallimard que mes parents m'avaient offert. Tous les jours depuis le début du confinement sont autant de dimanches, un rythme nouveau et paisible et le bonheur d'être avec la personne que j'aime, dans une intimité que notre quotidien faisait trop rare ! Animula Vagula Blandula...

 

09 mai 2020

Matin tranquille

© Mark Seliger - april 2020
9h45. Le ciel est gris, on dirait un ciel irlandais. Il fait frais. Tout est calme... Les pancakes sont au chaud et le jus d'orange fraîchement versé dans les verres. Le chien a fait sa petite sortie du matin. Il ne devrait pas pleuvoir. C'est le Mother's day sans grandes réjouissances puisque tout ou presque est annulé ou reporté. Lockdown oblige. Notre quartier est le plus souvent tranquille surtout le pâté de maison où nous vivons, mais on ne peut rester plus de cinq minutes sans voir une voiture passer, ou se garer ou klaxonner et les taxis circulent en permanence. Du moins c'était comme cela depuis toujours jusqu'à l'arrivée du covid-19. L'empaffé. Pourtant je crois que nous sommes nombreux -surtout parmi les européens d'ici, les artistes, les plus vieux comme les plus jeunes à aimer ce temps arrêté par endroit, ralenti ailleurs. Hier en fin d'après-midi, j'ai même vu trois gamins en train de jouer aux billes ou un truc du genre sur le bord de la chaussée, à l'emplacement habituel des automobiles disparues. Ils ne sont pas restés longtemps, des policiers les ayant fait décamper. Nous ne sommes pas dans le Bronx. Tout est très civil ici. 
 
© Mark Seliger - april 2020
Bref, c'est une grande joie que de vivre au ralenti dans la ville qui ne dort jamais. La voilà presque devenue la Belle endormie. Combien j'espère qu'elle reste le plus longtemps possible dans cette apathie presque totale. Les chantiers sont arrêtés pour la plupart, les bus et les métros presque vides et la nuit, à part les patrouilles de police, c'est le vide. Tout est devenu paisible. Je finis par me demander qu'il est peut-être temps de quitter la ville pour aller vivre dans un ailleurs où nulle frénésie ne règne. Ah, une maison dans une vraie campagne, des champs et des bois... Travailler chez soi est un bonheur, vivre avec la personne qu'on aime sans la rupture du quotidien, apprendre à partager l'espace, à sauvegarder des moments de solitude, d'intimité, de silence. Sur tous les médias on nous a parlé du danger de ce confinement, de le violence conjugale, familiale, des tensions qui déboucheraient forcément sur des situations lourdes. Rien de cela pour nous. Nous dormons bien, nous mangeons bien, nous lisons, nous travaillons, nous restons en contact avec ceux de nos amis et de notre famille que nous avons envie de voir et nous sommes débarrassés de ceux dont la fréquentation était une terrible obligation, un pensum aujourd’hui incongru. C'est génial.



Et puis, la tendresse, le désir, le plaisir ont retrouvé leur place. Nous nous parlons beaucoup, bien plus que d'habitude, nous nous souvenons de notre installation ici, évoquons mille choses, rions beaucoup et finalement, le temps passe trop vite. Bien sur nous sommes bien logés, bien sur nous sommes deux avec un chat et un chien, bien sur nous nous aimons assez pour nous supporter dans tous les sens du terme. Mais tout de même, où que vous soyez, avouez que cette coupure inattendue a du bon !


New York confiné
Mark Seliger
2020 

New York confiné
Mark Seliger
2020

Albert Wainright
Reclining Figure 
1938

28 octobre 2018

Jeune dieu, prends ton envol


Tu sais ce que tu veux et tu l'exprimes. Tu sais ce que tu crains et tu t'en prémunis. Tu gardes un cœur et une âme d'enfant mais des années d'entraînement dans ton club de natation ont sculpté ce corps d'homme dans lequel tu es bien plus à l'aise que d'aucuns à ton âge. Tu viens de fêter tes 17 ans. Mineur encore mais largement mature pour aborder les rivages de l'amour et tu le sais. Pourtant, au seuil du passage, tu crains encore de te tromper. Ton désir devenu trop fort pour pouvoir être contenté en solitaire. Tu recherches l'âme sœur mais tu souhaites que cette première vraie fois soit un feu d'artifice, un moment inoubliable, beau et joyeux, clair et somptueux. Au lieu de ça, les garçons que tu rencontres n'ont à t'offrir rien que du médiocre, un coup à la va vite, une soirée entre deux portes, une back-room sordide. Tu attends le frère, le compagnon, l'alter-ego mais tu voudrais que pour cette première fois, l'autre soit un homme, vrai, doux, aimant. Cela ne devrait pas être difficile d'en trouver un tellement tu mesures combien ta beauté irradie, combien tu es doté par la nature pour satisfaire tous ceux qui auront la chance de croiser ton chemin. Mais les écueils surgissent vite dans les amours entre mâles. Tu voudrais pouvoir tomber amoureux de quelqu'un de solide et de tendre, d'attentif et de passionnant qui sache te tenir la main quand il faut et te laisse libre aussi. Tu ne croises que des pervers ou des vicieux qui cherchent juste à passer un moment avec toi. Ils sentent que tu es pur encore et cela les excite, davantage encore que ta jeunesse et ta beauté. Pourtant, après plusieurs échecs, le gentil petit gars de Detroit avec qui tu as passé la soirée au club l'autre jour, avec qui rien ne s'est passé sinon quelques caresses et de longs baisers, t'a présenté Matt, son ancien professeur de littérature au collège et son oncle. Matt a presque 40 ans. Comme toi, il nage. Comme toi il recherche l'amour. Il a été gentil avec toi parce que tu étais avec son neveu. Il est resté distant. Tout montrait que ton corps, ta voix, ton sourire ne le laissaient pas impassible. Mais il restait à distance. Tu as vingt-deux ans de moins que lui... Il pourrait être ton père ou un ami de ton père... Pourtant c'est lui, tu en es certain désormais. il aura fallu une soirée et deux rencontres, une à Central Park, l'autre à la piscine de Chelsea Piers. Matt semble t'éviter pourtant. Tu racontes cela à Peter et à Sebastian qui m'en parlent. Qu'à cela ne tienne, nous inviterons Matt et son neveu à l'anniversaire de Peter. Prends patience petit, si quelque chose de fort et de vrai doit naître entre vous, cela naîtra. Si rien ne se passe alors, tu tourneras la page...

07 novembre 2016

De retour à la maison...

Heureux qui comme Ulysse... Après plusieurs mois à bourlinguer entre la Virginie, la Californie, l'Oregon et New-York, quelques escapades professionnelles à Caracas et Sao Paulo (pas en même temps évidemment), puis séjour à Vancouver, Londres, la France quelques jours en octobre, revoilà la maison, le chien, le chat et la routine. Quel bonheur de se retrouver chez soi. Je ne bouge plus, I swear ! Vraiment, vous pouvez me croire : je le jure. Brinkley a pris un coup de vieux cet été; Gardé chez les parents de David for a while, il a pourtant été des plus choyé, avec un grand parc pour courir après les écureuils et on l'a bien nourri. Il fait de l'osteoporose, comme les vieux humains. Son humeur est toujours aussi joyeuse mais il est moins ardent au jeu et nous en sommes à la troisième visite chez le vétérinaire. heureusement que c'est un ami. A part ça tout a repris comme avant, le travail, les sorties, les amis et nous, vieillissant aussi mais toujours bien ensemble... Le blog a été un peu délaissé. Faire le récit de mes voyages ces derniers quatre mois serait par trop fastidieux et puis Hadrianus a peu de choses à raconter sur les jolis garçons croisés partout, les latinos comme les californiens ou le WASP de Virginie. Mais je reste fidèle au poste et remercie mes lecteurs qui m'ont envoyé mails et commentaires au fil des semaines, malgré un silence radio absolu. Sorry, sorry...

11 octobre 2015

Crieurs de journaux à New York


Trouvé par hasard dans un magazine, cette photographie des années 1910 de trois petits vendeurs de journaux, ces fameux crieurs qui hurlaient les nouvelles du jour dans les rues des grandes villes. Hauts comme trois pommes, encore des enfants mais déjà bien marqués par la vie et la rue, ces petits mectons n'avaient peur de rien et formaient un réservoir inépuisable de petites mains pour les bandes de voyous qui recrutaient dans les quartiers pauvres, de new York à Chicago. Leur gouaille transparait derrière la fumée de leurs cigarettes. Beaux gosses à l'adolescence, ils peuplent les romans et les films des années 30 et sont les ancêtres des Outsiders immortalisés par Coppola.

10 mai 2015

Joe Dalessandro, beau et philosophe


Lu dans Gay Cultes, un blog ami où je  me reconnais souvent dans les idées, l'esthétique et le mode de penser (non il n'y a pas de faute, c'est bien de la manière de penser de l'auteur de ce blog dont je veux parler et non de ses pensées que je ne connais pas et qui ne regarde que lui), un billet sur l'icône de la Factory, premier homme objet, muse de Warhol et de Morrissey, celui dont l'entrejambe moulé fit en 1975 la couverture de la pochette d'un disque des Rolling Stones, pochette devenue aujourd'hui une pièce de musée, beau garçon libre et parfaitement à l'aise avec son corps dans un univers qui restait prude et hypocrite avec les questions sexuelles. 


A l'aise avec les jeunes comme avec les vieux, avec les hommes et avec les femmes, il a survécu à une époque démente, à des kilos de cocaïne et d'héroïne, passé à travers les années Sida, jamais oublié, toujours acteur, père et grand-père. celui pour qui Lou Reed composa la fameuse "Let's walk on the wild side". 


Celui qu'on a parfois pris pour une cruche juste bon à montrer son imposante musculature et à coucher dans un lit, est aujourd'hui un sage qui a toujours su garder la tête froide et a traversé toutes ces années (il a commencé alors qu'il n'avait pas vingt ans). 



Dans Little Joe, l'excellent film-documentaire produit par sa fille adoptive Vedra Mehagian Dallesandro et réalisé par Nicole Haeusser, qui a reçu un accueil enthousiaste au Festival de Berlin, Joe dalessandro exprime en quelques mots ce qu'il est vraiment et qui ne peut que rendre admiratif :
“I think it was because I didn’t have major hang-ups about my body when I was young, and I was so casual about nudity onscreen, that people got caught up looking at the surface. I know what it means to be judged on appearances. I’m a lot smarter than I appear to be. People would tell me I was beautiful, but I never knew what to do with that information. It didn’t register. I never really thought of myself as a good-looking man. I’m short, I’m stocky—I don’t know where good looks come in. I know beauty when I see it. All I can say is that I had a few good photographs taken where I look better than I do in real life. Beauty is fun. It has a place. But don’t mistake it for self-worth. If you have to be beautiful, do beautiful things for someone other than yourself.” 

On y apprend, outre cette attitude très intelligente face à la beauté et aux apparences, combien son cheminement a été riche, depuis ses années de délinquance juvénile jusqu'à sa découverte par Andy Warhol qui en fit une superstar mondiale, de super baiseur junky à grand-père gâteau vivant avec sa troisième épouse à Hollywood mais facilement accessible et toujours en activité à 65 ans. Un grand qui montre aux esprits rances que l'intelligence dépasse tous les préjugés.


A défaut de pouvoir diffuser Flesh qui marqua mon adolescence dans une mauvaise copie VHS, ci-dessous, le trailer du documentaire :






The window lover


On a beau dire (et tant pis pour le cliché, chers compatriotes qui me lisaient) il y a les villes du monde civilisé et celles du monde resté du côté obscur et il y a NEW YORK CITY ! Tout y est tellement special (à lire en anglais, please). Même Londres qui s'essaient à la concurrence reste loin derrière. Les exemples sont nombreux qui prouvent aux plus réticents combien cet axiome est fondé. Pour les garçons par exemple. Il y a ceux des films et des séries télé, de Friends aux films de Woody Allen qui ont quelques rapports avec la réalité. 


Mais il y a ceux qu'on croise dans la rue, qu'on voit dans les bars et les restaurants. Je ne veux pas parler des gay boys exclusivement. ceux-là, comme partout dans le monde se sont le plus souvent communautarisés au point de ne plus jamais sortir qu'entre eux et semblent se réjouir de faire partie d'un groupe bien clos, assez refermé sur lui-même, avec ses codes et ses lieux. Hadrien est amoureux de l'universel et le particulier qui s'enferme dans sa particularité l'ennuie, voire le révulse aussi. mais ne faisons aps de politique et revenons à ce qui nous occupe. l'esthétique des garçons de NYC. Ceux du Real World. Les jolis garçons rencontrés dans les musées, au coin d'une rue, dans les cafés et les restaurants, dans le métro ou dans les magasins sont différents de ceux qu'on croise partout ailleurs. est-ce une illusion ? Un rêve ? Une coquetterie d'esthète ou la pensée sénile d'un Hadrien trop habité par la beauté et la perfection ?


Quand vous vivez ici, c'est très difficile de savoir qui est quoi et qui vit comment. Et puis c'est tellement grand, tellement mouvant, différent, éclaté ici que tout change si vite. pourtant il y a des standards qui aident à se faire une idée.  Penons l'un des détails qui partout dans le monde permette en un clin d'oeil de se faire une idée du type de garçon que vous avez en face de vous : les chaussures. La ville et ses lieux de socialisation sont un véritable melting-pot de Church's, Sebagos Timberlands, pinnies, Brooks Brothers,  Juicy J graphic tees et autres marques.

On ne peut pas savoir si le jeune brun aux longs cils qui a un si charmant sourire, de jolies mains dont il se sert avec élégance, et de superbes mocassins est un poète ou un financier, un macaque infatué de son compte en banque ou un pauvre type paumé à la recherche de l'âme-sœur.  Les catégories sont brouillées à New York. alors il ne faut pas se fier aux apparences. d'ailleurs les new-yorkais ne font pas attention aux apparences sauf dans des cas précis : lors d'une private party, à l'opéra ou dans une galerie. Le discours passe avant tout, la culture, l'éducation et les manières puis l'accent, ne vient qu'après le reste la tenue vestimentaire et les souliers. On n'est pas en province, monsieur. Alors, Mesdemoiselles et Messieurs qui venaient nous rendre visite et gardez dans le secret de votre cœur le désir de faire une belle rencontre pour meubler votre séjour et occuper vos nuits, une créature de rêve, new-yorkais véritable qui vous suivrait jusqu'en Europe. Et puis, mettez-vous dans le crâne que les chasseurs et autres prédateurs dont la génération de nos grands frères doit avoir la nostalgie, ces bears poilus et barbus aux muscles à la Popeye adeptes des saunas et des backs-rooms sordides, sont heureusement en voie de disparition. NYC a inventé le métrosexuel et la bromance. pour le reste allez donc voir du côté de San Francisco. En plus on y mange vegan. Vive notre époque. On ne milite plus certes, mais on vit mieux, on est plus cool, plus heureux. Du moins c'est ce qui se ressent ici !

Après cette diatribe en réponse au long message d'un lecteur de Québec, revenons à moins de véhémence. La belle saison s'est installée ici et les belels personnes se multiplient comme par enchantement sur les trottoirs et dans les parcs où tout le monde ressent l'impérieux besoin de faire de l'exercice. Notre vie le week end reste pleine de ces rituels qui font les petits bonheurs et nourrissent nos âmes. farniente au lit en attendant le thé du matin. Lecture des journaux jusqu'au brunch pris avec les amis qu'on a peu vu dans la semaine, vie professionnelle et déplacements obligent. Auparavant, sortir le chien. C'est toi ou c'est moi aujourd'hui ? 


N'oublies-pas, mon cher David, de passer prendre le pain et les brioches chez Levain  sur la West 74th St. La semaine prochaine ce sera moi. Le chien semble avoir compris. il est déjà dans l'entrée tout frétillant. Le petit frère est rentré tôt. Il passe, mal réveillé, pour aller à la douche. peut-être devrait-il s'habiller avant de quitter sa chambre. On est en famille mais tout de même, ce jeune corps délicieusement ciselé et presque neuf encore des aléas de la vie pourrait se vêtir de pudeur. Il y a toujours un démon du désir qui sommeille en chacun de nous. je plaisante évidemment mais Benedict est très beau et il joue avec les nerfs de tous les mecs qui passent dans cet appartement jusqu'à ce que nous le rappelions à l'ordre. C'est un simple jeu, reste de son adolescence admirative de notre vie et de son grand frère. Pure straight ou bisexuel inavoué ? cela ne nous concerne pas après tout. Il est heureux, bien dans ses chaussures, des Timberland justement qu'il m'a piqué.



Le brunch avec Tom, Sophie et son compagnon Al, les jumeaux irlandais Fred et Patrick, la fille du consulat qui commence un peu à se dérider depuis le départ de son copain. Puis les courses chez Zabar's et le high tea avec les parents de David et Benedict qui partent mardi pour le Brésil. Encore une succursale de l'entreprise familiale qui n'en finit pas de grossir depuis dix ans. Dix ans moins quelques mois que David et moi sommes ensemble. la maturité est là. J'étais un jeune homme innocent quand j'ai débarqué. Je ne pensais pas que j'y resterai et ferai ma vie dans cette ville magique et époustouflante. J'ai erré de groupes d'amis en groupes d'amis, trompant ma solitude par de nombreuses rencontres qui ne durèrent que le temps d'un enthousiasme bien vite détrempé par la routine et le désir purement superficiel recherché par la plupart des garçons croisés. Puis David est arrivé dans ma vie. 

Puis j'ai commencé à travailler dans un univers passionnant, puis j'ai pu trouver l'activité qui me convenait le mieux et puis la France m'a de nouveau attiré. Le vin, le Médoc, les amis d'enfance, la famille. C'était bien mais ce n'était plus pareil. j'avais croqué la Big Apple et on ne s'en remet pas. et c'est bien. Et puis il y a David, et Benedict et ses autres frères, et ses parents, et mes amis. Une chose me manque mois qui vais bientôt fêter mes 45 ans... Des enfants. Il y a ceux de la sœur de David, ma petite filleule, la fille de mon amie Sophie, ceux de mes sœurs et puis le merveilleux petit bonhomme qui anime les jours de mon frère Nicolas et de sa femme depuis 4 mois et que je n'ai pas encore vu en vrai... mais ce ne sont pas les miens et cela sera mon grand regret je crois. a moins que... Mais, chers lecteurs, je vous ennuie avec mes états d'âme... Bon dimanche à tous !