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07 avril 2011

Connaissez-vous Danny schwartz et Guy Robinson vus par Bruce Weber ?

Ils sont le symbole de l'Amérique que j'aime et où je vis, eux les deux beaux modèles mais aussi Bruce Weber, grand photographe et dont l'œil unique sait voir au-delà d'une beauté plastique effective, tout ce que les corps cachent d'âme et de bonheur. Les corps de Weber ne sont jamais sordides, jamais l'amour que ces garçons se portent devant l'objectif, leur ambiguïté ou leur attirance avérée, ne dérange. Même quand ils fixe dans son objectif des garçons avec des filles ou des filles seules, c'est l'intégralité de ce qui constitue l'être humain qui transparait pour le spectateur. Avec lui, nous ne sommes jamais voyeurs, mais témoins et admirateur de la Beauté. Les modèles de Weber sont des demi-dieux merveilleusement attirants.

28 mars 2011

Contemplation matutinale

Quoi de plus agréable en se réveillant, de contempler l'aimé, dans la fraîcheur de sa nudité, fragile et candide. Savoir que ce corps est totalement en harmonie avec le sien, que nos baisers cette nuit encore nous emporteront tellement loin... C'est peut-être cela le vrai bonheur. Rien de gigantesque. Une sensation profonde et tranquille, comme un frisson joyeux.

26 mars 2011

Je ne vous ai jamais parlé de Thomas ?

Quand le jeune Thomas qui vit avec ses parents au-dessus de chez nous s'est présenté la première fois, il n'en menait pas large. Le bruit qu'il faisait avec sa musique nous avait fait intervenir, en dépit d'une patience avérée. Montés quatre à quatre chez les voisins, nous avons fait la connaissance de ces nouveaux arrivants qui sont devenus depuis de très bons amis. Tous deux enseignants à l'université, ils ont trois grands enfants, tous partis aux quatre coins des États-Unis et le petit dernier, ce fameux Thomas, encore au collège, fou de cinéma et de musique. Depuis, il a un magnifique casque et nous n'entendons plus rien. Thomas était venu s'excuser quelques heures après, sûrement après une discussion houleuse avec ses géniteurs. Il connait bien le chemin maintenant et de toute façon, il a la clé de l'appartement, comme nous avons celle de chez lui. Thomas n'avait jamais rencontré de français et je l'intriguais. Il ne connaissait pas non plus de garçons vivant en couple et avait une idée assez peu progressiste de la sexualité disons ouverte : bisexualité, homosexualité, tout cela l'effrayait un peu. Comme les filles l'effraient aussi. Pourtant il est beau gosse. Intelligent, sportif, gouailleur ce qu'il faut et pas du tout introverti. Je ne vous raconte pas le frisson qui me parcourt quand, lorsque la ville est écrasée par la chaleur et que l'air conditionné devient une nécessité absolue, une affaire de survie, notre Thomas de 17 ans débarque chez nous en savate et torse nu, parce que ses parents ont encore oublié de lui laissé des tunes et qu'il n'y a rien à boire dans son frigo ! Il est cute mais ne froncez pas les sourcils. Hétéro, bi ou gay, peu nous importe et cela ne nous concerne pas : Thomas est comme notre fils, ou notre filleul. "On l'a vu grandir" pourrait-on presque dire. Mais, j'avoue que le voir déambuler presque nu dans notre salon - parfois il en rajoute dans la provoc, histoire de rigoler - est un plaisir pour les sens.

Le printemps est là !

Avez-vous vu Colin Firth dans "A Single man" ? Très beau film de Tom Ford. cette image, découverte dans mes mails ce matin m'y a fait penser. Le printemps est arrivé à New York. il fait doux et l'air s'est rempli de mille petites senteurs qui ne trompent pas. Comme l'automne, le printemps à New York est un bonheur. Cela se voit même sur le visage des gens. Les sourires sont moins contraints, les yeux plus souvent dans le vague... Il n'y a que les cinéastes pour voir des papillons prendre le métro pour se rendre à Bloomingdale's, mais cela pourrait être possible. Longue promenade à Central Park cette après-midi. Juste pour vérifier que c'est bien de cela dont il s'agit. Spring time again !

25 mars 2011

La migration est presque terminée

Pour ceux qui s'en souviennent, mon blog est né sur blogg.org. Malheureusement le site avait fini par être infesté de publicités pornographiques immondes et l'interface ne me plaisait pas vraiment. Le site demeure en l'état. il ne sera plus alimenté mais il perdure sur la Toile. Son adresse : http://animulavagulablandula.blogg.org/
Pourquoi ai-je mis autant de temps pour retrouver le chemin de ce blog ? Pourquoi cet éloignement qui a pu passer pour un abandon pur et simple ? La vie simplement ? Les occupations diverses et variées ? L'ennui, la flemme ? Je ne sais pas vraiment. Un peu de tout cela à la fois. L'amour aussi. Resté seul après une rupture qui m'a laissé sur le carreau, je suis rentré en France pour refaire une santé à mon cœur. Je savais qu'il devait partir, que ma vie professionnelle, mon attachement à ne pas intégrer ma famille et mon univers français à mes goûts et à mes choix intimes, tout cela a fini par lui peser. Et puis Il devait partir à l'autre bout des Etats-Unis. Ces allers et retours permanents ont usé notre désir, notre flamme. Cela a eu du bon. Il réussit bien dans son université. Nous nous parlons de nouveau depuis un mois et je l'ai souvent au téléphone. Mais le retour en France a été difficile. Après les premières semaines de repos absolu, avec un vide total du point de vue sentimental et sexuel. Il y a eu La rencontre. Un de ces miracles qu'on n'imagine que pour les héros de cinéma ( et encore les plus beaux, les plus doués et les meilleurs d'entre eux) : Hadrien qui venait de perdre Antinoüs a trouvé Antonin... "Les dieux veillent sur Rome" disait mon grand-père ! 
Avec Antonin ce fut un coup de foudre instantané. Une attirance intellectuelle avant que physique. J'avais en face de moi un garçon beau, intelligent, rayonnant. Mais ce qui me plut en une fraction de seconde, ce fut son allure, son naturel et le fait qu'émane de lui rien que de la passion. pour la vie, pour ce qu'il fait, pour ce qu'il apprend... Il a vingt ans et fait de la radio, de la vidéo, de la musique. Il compose, il écrit, il lit, il écoute. Étudiant en Lettres, il en a la liberté et la curiosité. Il pourrait aussi bien être à Sciences Po ou aux Beaux Arts... Je l'aime et, s'il n'a encore jamais prononcé ces mots, sa présence quasi permanente à mes côtés désormais ne veut pas dire autre chose. Tout est prétexte pour m'appeler, m'envoyer un mail, un texto. 
Chaque jour en France, il est venu me voir souvent quand je ne l'attendais pas. Avec simplicité il m'a présenté son univers. Il a vingt ans. Quand nous nous sommes rencontrés il était avec Julie, jolie fille brune brillante elle aussi. Ils sont toujours ensemble, mais ce bougre a réussi à faire admettre à tous le nouveau partage de ses jours et de ses nuits : un peu chez papa et maman (artistes), un peu chez Julie et sa mère (avocat) et beaucoup chez moi. 
Notre premier contact physique fut presque un accident. Nous regardions ensemble un texte sur mon ordinateur. Le Tokaï qu'il avait amené nous faisait un peu tourner la tête. Nous étions bien. Très près l'un de l'autre, nos jambes s'effleuraient. Nous étions pris par ce que nous lisions. Soudain par un faux mouvement il a failli faire tomber l'ordinateur. Nous l'avons récupéré ensemble, nous obligeant  à nous coller l'un contre l'autre, bras, épaules, thorax... Nos visages étaient l'un face à l'autre. J'ai senti la chaleur de son souffle, ses yeux bleus saphir sous les longs cils blonds me fixaient. Il avait un petit sourire comme amusé et timide à la fois. Nos bouches se sont rejointes. Ce fut comme une explosion de bonheur. Une première fois. Comme une découverte. La nuit fut douce et belle, bien que le canapé ne soit pas un des meilleurs lieux pour dormir... J'espère ne pas choquer mes lecteurs, mais cette longue découverte réciproque de nos corps a été un des moments les plus forts de toute ma vie sexuelle ! Rideau, les détails ne concernent que nous. Aucun de mes lecteurs n'est un voyeur. Du moins je l'espère. Cela sous-entendrait trop de frustration et de tristesse. 
Il a bien fallu que je reprenne le chemin du boulot et me revoilà à New York. Antonin doit me rejoindre après ses partiels. Ensuite il partira avec Erasmus... En Silésie... L'avenir ? Les dieux sont clairvoyants. Ils savent et ne nous laissent rien deviner. C'est aussi cela le chemin de la vie : l'inconnu.

23 mars 2011

Un super film court qui nous vient de Suisse : l'Ami.



A ne pas manquer sur Arte+7, "l'Ami" de Adrien Kuenzy, un court-métrage très bien fait avec de jeunes acteurs très bon, notamment le héros, sorte de "Théorême" revu, plein de charme et de passion, au sortir de l'enfance. une homosexualité vécue joyeusement et simplement, quelque part dans une petite ville suisse.

21 février 2011

Augustana, Hey now. I love it.

Ils ont malheureusement bloqué le clip officiel en noir et blanc (visible sur YouTube). Ce morceau pour Bob, Sophie, Maggy, Paul & Timothee et tous les autres. L'illustration de longues soirées d'errance joyeuse à travers les rues de Upper West Side, notre paradis depuis presque dix ans maintenant !

05 février 2011

jeunes mâles chauds



Clin d’œil : Par un été torride, deux jeunes bordelais en vacances se baptisent eux-mêmes The Hot Rabbits. Aucune fille, aucun garçon ne devait leur résister... Ces deux beaux jeunes mâles eurent toutes les ambitions et prétendaient, bien plus qu'ils ne la vivaient, à une trépidante existence érotico-mystique... Les années passent.

19 janvier 2011

Gay kisses.. Ce qui nous emporte et nous fait tourner la tête, le coeur et le reste

La mutation du blog sur blogspot se fait en douceur et au moins ici, pas de publicité pour d'horribles sites pornographiques vulgaires et payants. Animula vagula blandula est un hymne à la beauté des garçons telle que je la conçois, à la liberté des cœurs et des âmes, à la vie et à l'amour tout simplement !

10 janvier 2011

New York, I love you

En fait Adam ressemble un peu à ça en plus grand et dégingandé. Il est aussi un peu moins viril d'aspect que Rob Lowe dans The Outsiders. Mais l'aspect reste le même : même sourire, même allure, même coupe indéfinissable de cheveux, même érotisme naturel... Un demi-dieu je vous dis !

Rien de mieux que les deli...

Deli pour Delikatessen... Où comment manger rapidement et bien. Le pastrami est une des meilleures inventions d'Europe centrale apportées à New York par les immigrants, les juifs notamment ! Manger dans ces bars-épiceries est toujours un agréable moment. Surtout quand l'un des serveurs est joli garçon. Adam (cela ne s'invente pas, je vous le dis !) a dix sept ou dix huit ans et dieu qu'il est beau. Je soupçonne la plupart des clients (et clientes) de faire durer le plaisir quand Adam est là, juste pour le voir évoluer comme un danseur sur scène ou un boxeur sur le ring. Sa voix aussi, rocailleuse et charmante fait des ravages. Si vous êtes sages, je vous donnerai l'adresse et les horaires du jeune Apollon (ce serait même plutôt Narcisse d'ailleurs !). Bon dimanche à vous !

28 décembre 2010

A merry Christmas to all of you

C'est passé au moment où je publie ce post mais comment ne pas évoquer ce temps merveilleux de Noël ? Ici c'est magique, la ville se fait belle et les décorations sont magnifiques la plupart du temps et comme souvent aux States, tout est démesuré. 
Bonnes Fêtes à tous et Meilleurs Vœux ! A bientôt (c'est promis) pour vous raconter ma vie new-yorkaise, mes états d'âme et mes rencontres.
See you soon
 

(et pour moi, d'abord quelques jours de vacances !)

05 juillet 2010

"Eternal Summer", l'amour impossible ou l'amitié absolue...

 
On m'accuse souvent d'être fleur bleue et d'apprécier les bluettes, surtout lorsqu'elles concernent des amitiés intenses et ambiguës, lus dans des romans d'hier ou d'aujourd'hui ou vus dans des films dont le plus souvent les scénarios remuent en moi mille réminiscences. C'est le cas de ce film surprenant du taïwanais Leste Chen que nous avons découvert il y a quelques semaines. Eternal Summer est bien plus qu'un énième film sur le coming of age, autre chose que le récit d'un triangle amoureux, thème vu et revu du cinéma. La mise en scène, les images, le décor même du film sont pour le moins inattendus. 
 
Dès le générique, en voix off le narrateur nous introduit dans l'intimité de sa rencontre avec un garçon qui est tout l'opposé de l'élève sérieux et brillant de l'école. Ils vont devenir les meilleurs amis du monde, inséparables et les différences de caractère, de milieu, de sensibilités qui auraient pu les éloigner les ont au contraire unis et ils vont grandir inséparables et très proches. Mais Jonathan est amoureux de Shan, dit Birdy (d'après le personnage du film d'Alan Parker, vous l'aurez deviné), qui semble ne pas s'en apercevoir. Le temps passe ainsi jusqu'aux dernières semaines de leurs études secondaires. les examens sont proches, bientôt l'université. 
 
 
 
Tout va changer avec l'arrivée d'une fille. Jonathan, rêveur et artiste, grand lecteur à l'âme ultra-sensible va séduire sans le vouloir la jolie et ardente  Carrie. Elle le provoque, le sort de son ordinaire fait de lectures à la bibliothèque et d'exercices en prévision des examens. Ils s'échappent vers Taïpei, ils y passent la nuit et on pourrait penser qu'ils vont passer ensemble leur première nuit d'amour. Mais Jonathan ne peut aller jusqu'au bout. Carrie comprend qu'il aime Birdy. Elle l'encourage à se déclarer... Elle est triste. Il est perdu... Jusque là rien que de très convenu, en dépit du jeu très fin des acteurs, rien de ce qu'une bluette quelconque aurait donné ne va se passer.
 
 
La dernière partie de film, avec le temps qui passe, va montrer les tensions exacerbées, un Jonathan perdu, qui ne parvient plus à étudier et fantasme ses retrouvailles avec son ami, une épiphanie qui montre l'union physique des deux amis et qu'on comprend soudain comme un simple rêve... Un Birdy étudiant devenu l'amant de Carrie qui ne parvient pas à verbaliser ce qu'il ressent tout au fond de lui et souhaite continuer de cacher à son ami la relation qu'il a avec la fille...
 

Je ne dévoilerai pas la fin mais elle a surpris beaucoup de spectateurs et de critiques. C'est là la trouvaille du réalisateur, son montage nous amène à une fin inattendue et très belle. Un horizon ouvert ou un rappel que les rêves ne sont pas forcément la réalité attendue. A chacun d'en tire sa conclusion et de lire dans les dernières images, sur les regards des trois protagonistes si l'amour l'emporte ou s'il s'agit pour eux de rentrer dans les rangs au risque de laisser mourir une part important d'eux-mêmes... Nous sommes à Taïwan, et non pas à New-York ou à Paris... Allez-voir le film et donnez-moi votre avis sur ce qu'il se passe après la dernière image. Juste un indice : le mot fin n'apparait pas, juste le noir avant que le générique nous rattrape...

Sur un blog belge ou canadien (que je ne retrouve pas), un lecteur (kiuyt) a écrit : la fin, Shane dit à Jonathan qu'il sera son meilleur ami toujours mais rien de plus... C'est bien ça ? Ils ne sortiront jamais ensemble ?"

Je pense au contraire que tout devient possible après leur double confession. Ménage à trois ? Impossible dans l'esprit des chinois (possible chez leurs voisins japonais, voir le super petit film "Hush"). Plutôt l'amour révélé des deux amis, et le retrait de la petite amie ? Non plus. Le début du film le rappelle. Ils vont vivre tous les deux leur vie mais resteront les meilleurs amis du monde, peut-être auront-ils des moments d'intimité physique mais je crois plutôt que les deux vivront leur vie d'adulte, Shane et Carrie ensemble (ou pas) et Jonathan trouvera un garçon avec qui il fera sa vie. Mais tous deux garderont à jamais leur amour-amitié. On peut imaginer que Jonathan est devenu écrivain, comme on peut imaginer que leur unique union physique a bien eu lieu mais qu'elle restera unique, comme un abandon, une expérience pour l'un, un moment douloureux pour l'autre en ce qu'il ne se reproduira jamais et qu'au moment même il le savait... 

Peu importe ce que nous souhaiterions qu'ils soient devenus. Le film est un joli moment de cinéma. Beau et émouvant.  

Eternal Summer (盛夏光年)
Taiwan, 2006 
Film de Leste Chen 
avec Bryant Chang, Joseph Chang 
et Kate Yeung

 

 https://www.blogger.com/profile/13854617151744622217

(réponse à :   a dit... a la fin, Shane dit à Jonathan qui'il sera son meilleur ami toujours mais rien de plus, c'est bien ca, ils ne sortiront jamais ensemble?

16 juin 2010 à 00:40

 

29 avril 2010

Mon New York au quotidien

Belle journée ensoleillée. Antonin vient de m'envoyer un joli cadeau : UPS m'a livré au bureau un petit paquet. Dedans : un gros Toblerone (que j'ai aussitôt entamé), un livre de Hannah Arendt, un petit carnet Moleskine dans lequel il a noté des tas de choses nous concernant, avec des croquis, des photos, des collages. Sublime. Ce garçon est génial. Il y a même quelques petits dessins érotiques censés conter nos ébats, là-bas en France. Nous avions à peine vingt ans... 
 
Il m'envoie aussi du papier d'Arménie, un CD, des coupures de journaux et un très beau chèche que sa mère lui a offert et que j'avais bien aimé lors de notre dernière rencontre à Bordeaux... Dans une enveloppe, avec une vraie lettre écrite à la main, un petit sachet de cellophane avec du sable de l'océan côté européen, et des photos de lui quand il était petit. 
 
J'ai aimé ce garçon à la folie et il me le rend bien des années sont passées pourtant depuis notre histoire... Si j'étais resté en France, peut-être aurait-il été celui qui restera à mes côtés pour la vie... Aujourd'hui, une indéfectible amitié. 
 
J'avais pensé à lui l'autre jour en découvrant le très beau film taïwanais de Chester Len, "Eternal Summer" dont je reparlerai sûrement tellement il nous a marqué David et moi.