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09 mai 2012

Trop long silence


Voilà presque un mois que je n'ai plus pris le chemin de ce blog. trop de travail, mille choses à faire et peut-être aussi une grande lassitude. La vie à deux est parfois difficile. Les contraintes du quotidien même quand celui-ci est facilité par une aisance matérielle, un grand confort, la santé et encore assez de jeunesse de corps et d'esprit pour s'enflammer, s'enthousiasmer et garder le coeur rempli d'idées et d'espérances, ces lourdeurs pèsent tout de même sur notre sérénité. Elles n'entament certes pas ce qui est profond et immuable, notre amour, cette complémentarité vécue à chaque seconde, dans les moments les plus ordinaires comme dans les sommets de notre vie : le sexe, le repos après le sexe, le désir du sexe... Ne vous offusquez pas. Il n'y a pas que cela dans ma vie. J'aime celui qui m'aime et notre union n'est pas que charnelle. Elle ne durerait pas si autre chose ne nous unissait pas, cette harmonie intellectuelle, cet "aquiescement social", harmonie mentale et épidermique, ce partenariat des idées, de la pensée, tout aussi important que notre communion physique. Pas besoin d'un parchemin quand deux garçons qui s'aiment partagent plaisir, ennuis, lassitude, envies, répulsions, rêves et fous-rires. Nous sommes un comme deux hommes peuvent l'être quand l'amour, alchimie mystérieuse et fragile, s'empare de leurs corps autant que de leurs coeurs.

13 avril 2012

Jeremy Simpson, le jeune homme bleu

Peut-on rester de glace face à ce demi-dieu ? Il est dessiné pour l'amour. Son regard décidé, sa peau lisse et veloutée, sa poitrine nue sous la chemise ouverte... Une invitation.

10 avril 2012

De vaillants soldats quand ils s'abandonnent...

Ce n'est pas l'homme qui m'attire. Ce n'est pas un désir animal qui s'accroche à mon âme et me rendrait comme une bête inassouvie quand je désire un garçon. C'est mille fois plus élevé que l'explosion en un instant évaporée qui s'empare de la chair au moment du plaisir. Non, c'est bien autre chose. Le désir des garçons n'est pas seulement fait d'un appétit insatiable pour un grain de peau, un ventre musclé, des pectoraux, de belles fesses, un sexe dardé. C'est une attirance indescriptible, un abandon charmant qui nous prend tout entier, un appel auquel rien de ce que nous sommes ne peut longtemps résister. De tous temps les plus grands poètes ont chanté l'amour des garçons. La politisation de l'homosexualité ou simplement celle de la bisexualité, stupide invention moderne d'un monde sans culture ni poésie a créé les homos, les gays avec leurs parades et leurs revendications sociales. Je n'ai jamais participé aux marches, je n'arbore pas un arc-en-ciel ni ce ridicule ruban rouge que tout le monde arbore comme un talisman. Je ne tortille pas du derrière et j'ai souvent et j'ai longtemps couché avec des femmes. Mais j'aime faire l'amour avec un garçon. Pas avec un homme. Mon semblable ne m'attire que dans la mesure où il est la perfection, l'excellence, la beauté, la vigueur, la félinité que je ne suis plus ou que je n'ai jamais été. J'aime la fraîcheur des garçons, leur odeur, leur réserve, leurs frayeurs, leurs préventions. j'aime leurs corps lisses et tendus comme un arc, tout frais encore des rondeurs de l'enfance, j'aime les toisons infimes qui couronnent leurs appâts virils, la cambrure de leurs reins, la vigueur de leurs cuisses, le duvet de leurs joues, leur poitrine haletante et fraîche, leur regard innocent et pervers à la fois sous de longs cils de fille, leur pieds agiles, leurs mains vigoureuses, ces carcasses puissantes faites pour le combat ou l'amour. Mais l'homme, l'adulte de sexe masculin, tassé, flétri, désabusé et alourdi par le temps, les abus, les échecs, ne m'intéresse pas. Je ne le vois pas. Dans la rue, chaque garçon attire mon attention. même d'une beauté médiocre, sa jeunesse, sa vénusté, sa grâce réveillent mes sens. Je peux croiser mille filles sans en remarquer une seule, sans que mon désir ne s'éveille à leur approche. Le moindre garçon en revanche, sauf à être hideux et difforme, m'attire et je sens sa présence, son ambiguïté à des kilomètres. Tous ont envie qu'on les aime, leurs corps veulent être baisés mais peu savent le formuler et encore moins nombreux sont ceux qui acceptent ce désir et s'y prêtent sans trembler. Quand enfin ils s'abandonnent, une énergie nouvelle semble s'être emparée d'eux qui les métamorphosent en amants ardents qui réclament leur dû et reprennent l'assaut comme de vaillants soldats. Hadrien est leur général.

08 avril 2012

Ode à l'amour

Le printemps enfin. déjà même des relents d'été. Pourtant la fraîcheur des nuits nous est douce car elle rapproche nos corps et adoucit ce moment où, avant que de dormir, notre désir se fait gourmand. Tant de délices partagés depuis que nous sommes ensemble...
J'aime ces longs week-ends où nous décidons de rester seuls, sans décrocher le téléphone, sans sortir avec les amis. La promenade du chien, quelques courses peut-être. Pas de télévision, juste de la musique, un film peut-être. Du thé, des sandwiches, plein de livres et plein de tendresse aussi.

Ton corps dénudé quand tu sors de la salle de bain. Son odeur, ce mélange de vanille et d'ambre, la belle toison brune sous tes bras, ton bas-ventre. Et tes pieds, ces beaux longs pieds osseux et lisses, la couleur de ta peau, rose et un peu brune. tu as toujours pris très vite les couleurs de l'été dès que tu t'exposes au soleil. 

Tes cils tellement longs sur tes grands yeux clairs et ta bouche, ta bouche ourlée, large, puissante qui dévoile en un sourire étincelant de belles grandes dents très blanches. 

Tu es mon dieu, mon prince, mon amant, le petit frère longtemps attendu, le seigneur de ma vie, l'emblème de mes nuits et je t'aime. Je t'aime comme jamais je n'ai aimé quelqu'un.

Parfois quand je rentre je te retrouve là, sur le canapé près de la fenêtre, un livre ouvert devant toi, torse nu tu caresses le chien tendu à tes côtés. "Je t'attendais" me dis-tu doucement et ton regard se fait enveloppant, comme une caresse.. Je pose ma sacoche, enlève mon manteau et me penche vers ta bouche pour y déposer un baiser. Le chien frétille, content de nous savoir tous trois réunis. Le chat lève une oreille. Le livre est tombé par terre. Ta main caresse ma nuque. Tu me demande si je vais bien, tu me parles un peu de ta journée. La fac, ta thèse, tes lectures, tes rencontres. puis ton baiser se fait plus voluptueux. Ma main gauche glisse sur ton épaule, ta poitrine. Ta peau est douce et chaude. Je sens ton cœur qui palpite. Le chien s'est levé. il va dans la cuisine, comme s'il comprenait qu'il faut nous laisser maintenant. Je ne puis résister longtemps à l'attrait de ton corps bâti pour l'amour. Le canapé devient en un instant un tapis volant, un nuage de volupté, un morceau de paradis où nous nous aimons, avec fougue, avec ferveur.

J'aime, après l'amour, sentir l'odeur de ton corps. Ambre et vanille. L'effort d'amour ajoute le parfum suave et musqué de ta sueur. J'aime me frotter nu contre ton corps nu que l'amour rend moite et velouté. J'aime ces instants de repos après le combat où tu t'abandonnes contre mon épaule ta main tenant ma main. J'aime ton sexe dardé sur ton ventre musclé, tes abdos, le creux de tes reins où mes mains se posent, tes fesses...

Dors mon amour, repose sur ma poitrine assouvie. laisse-moi te regarder dormir. Tes yeux clos, ton souffle qui se fait plus doux, ton haleine chaude. J'aime passer mes mains dans tes cheveux, suivre du doigt la ligne de tes traits, ton nez, tes lèvres, ton cou. Poser mes lèvres sur ta peau, sur ton ventre, sur ton sexe. Sentir tes muscles, le grain de ta peau, le fin duvet de ta poitrine... Dors, mon amour, dors dans mes bras...

18 mars 2012

Pensées

Les choses changent dans le monde. Le temps passe et il devient difficile de rester au courant de tout ce qui se dit et ce qui se pense. Le New York de mars 2012 est bien différent de celui de 2008 ou 2000. Heureusement que le petit frère de David est souvent avec nous et que, du haut de ses 17 ans, il nous informe de ce qui est au jus. J'avoue que plus le temps passe, plus j'aspire à m'éloigner du monde et New York ne m'apparait plus, ou de moins en moins, comme ce lieu magique où tout était possible, tout était toujours nouveau, beau, imprévu. J'ai rencontr des centaines de gens, souvent sans m'y attendre, sans le vouloir. par hasard. certaines sont devenues des éléments majeurs de ma vie, de mon quotidien. De vrais et bons amis. Des amants parfois. Mais aujourd'hui, une ferme dans un vallon quelque part dans un de ces états que je connais mal, où les centres urbains ne dépassent pas cent mille habitants et où la nature semble demeurer identique aux premiers jours de l'humanité. Le Montana, le Vermont... Et en Europe, les montagnes du Pays Basque, le Vercors, le Massif Central. Loin de toute cette agitation, ces conflits, ces compétitions. J'ai besoin d'amour et de silence. En ce moment descendre dans les rues de New York m'ennuie et me fatigue terriblement. Envie de plages blanches et chaudes aussi. Et si nous partions à Hawaï, comme tous les bons preppies bourges et friqués que nous sommes ?