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25 avril 2016

Réflexion par un matin nouveau

Pourquoi ce monde est-il devenu aussi avide de laideur et de larmes ? Pourquoi est-ce qu'on n'écoute plus le chant des oiseaux ni le rire des enfants. Là où devrait régner l'Amour on ne trouve que de la haine. la méfiance, la rancœur, la colère. Et avec elles, la violence absolue. La vie n'est plus que disputes et jalousies, contraintes et médisances. Paix, mes amis, paix. Regardez la beauté. Écoutez la musique des sens. Laissez-vous porter par l'instinct qui nous dit qu'il faut aimer et lâcher prise. Quelle contingence est assez forte pour nous faire oublier ce qui compte vraiment ? Je n'ai jamais aimé que l'Amour. Sous toutes ses formes. Camaraderie, amitié, désir charnel ou simple envie de la présence de l'Autre, rien pour moi n'a vraiment de sens. Aimer, être aimé, donner et recevoir de cette eau limpide qui en coulant dans notre corps nourrit l'âme et se répand en bienfaits et en joies chez ceux avec qui on la partage...


Je te regarde dormir. Longtemps. Ton souffle paisible soulève doucement ton buste. Parfois, ta respiration semble comme suspendue à une pensée, un rêve ou une idée puis soudain le rythme reprend et ton corps si beau, si tendre reprend vie. Tu dis des choses parfois au plus profond de ton sommeil. Étendu sur le dos, les bras au-dessus de la tête, quelle est l'image qui te fait ainsi sourire. Sur les draps immaculés, ton corps rayonne comme au plus fort de l'amour. Combien j'aime sentir ta présence à mes côtés, moi qui ne dors pas. Ta chaleur m'apaise, ta force et ta jeunesse me réconfortent.

Le jour ramène à la vie nos sens. Ton premier geste du matin est une caresse. Ta main glisse sur mon épaule et se pose sur ma poitrine. Tu poses alors ta tête sur mon sein, tes doigts jouent à suivre les contours de mes muscles. Délicieux chatouillis matutinal. Antinoüs se réveille ainsi dans les bras d'Hadrianus. Mais qui est le maître à cet instant précis ? L'éphèbe ou l'empereur ? Dans la douceur de l'amour, la tendresse qui accompagne ton désir fait de toi le guerrier. Pourtant, je ne serai pas esclave, bien plutôt complice et camarade de ces jeux plaisants que ton corps réclame à mon corps à l'aube de ce nouveau jour... Dehors, la ville qui ne dort jamais resplendis d'une lumière joyeuse. La journée sera belle et tu es beau. Restons encore un peu sous les couvertures, chaudes encore de notre nuit paisible.


22 avril 2016

Le masque qui cache ton visage


Carnaval s'est enfui. Il fait nuit depuis longtemps. La musique a cessé et les lampions sont éteints. Tu as posé ta belle veste de velours pourpre brodé d'argent. Tu n'es plus vêtu que de la culotte bouffante en toile blanche qui donne à tes jambes une allure de prince d'antan. La perruque est à terre. Marquis te voilà presque nu.

Le masque qui cache ton visage m'empêche de lire sur ta face ce que tu ressens à cet instant précis ... Cela me permet de concentrer mon regard sur ton buste dénudé, sur ton ventre lisse et la main que tu serres dans la mienne est chaude et ferme. Nos désirs  se rencontrent... Nos doigts s'entrecroisent et se serrent...

Ton désir tendu vers mon corps traduit la grimace mêlée à ton si beau sourire que j'imagine derrière le masque de toile noire. Le bruit mat de la ceinture que je déboucle, les boutons qu'un à un je défais... Tombe le masque, le ciel nous appartient !

23 mars 2016

Lui qui a volé mon coeur


Il est entré dans ma vie comme un oiseau perdu vient chercher un refuge. il a crié mon nom qu'il ne connaissait pas pourtant très vite lui et moi nous nous sommes reconnus. Il était le prince de mes rêves, le désir de mes nuits. J'étais le frère, l'amant, un guide pour son cœur. il m'a donné son corps, ses larmes et sa joie. Je lui ai offert mes jours et puis mes nuits, ma vie aussi. J'ai tout abandonné, délaissé mes amis pour lui. Il a pleuré dans mes bras, il a ri avec moi. Longtemps nous avons marché, notre voyage était délire et plaisir. Puis un matin, il s'est fatigué de mon cœur, mes attentions ma tendresse ne trouvaient plus en lui l'écho d'autrefois. L'ennui prit la place de la lumière au fond de son âme fatiguée. Il est parti, sans un mot, sans une larme. sa main tremblait un peu pourtant. Il ne m'a rien laissé qu'un souvenir docile que je convoque et qui vient, chaque nuit quand je pleure.

22 mars 2016

Jolis lecteurs








Nu en chaussette


La Quête de joie passe par la beauté

A un moment où une grande nation et un grand peuple s'enfoncent dans l'homophobie en crachant sur tout ce qui est lié à la liberté sexuelle, à l'amour, au sexe hors normes officielles, rejoignant ainsi les peuples les plus barbares et les plus arriérés comme l'Iran qui ose pendre des garçons parce qu'on les avait surpris en train de s'embrasser; A l'heure où de nombreux pays qui ne respectent plus ce qui devrait être sacré pour tous : l'amour qui dépasse les questions de morale, de genre, de tout ce que vous voulez et qui ne devrait que nous ravir; où les gens qui s'aiment, femmes et femmes, hommes et hommes, que nous importe, risquent la prison, la torture ou la mort, il nous faut crier haut et fort que c'est l'amour seul qui compte et que l'amour évite les guerres. Mais ces pays veulent-ils après tout éviter les guerres ?
Campagne russe pour Calvin Klein 
S'attaquer à l'amour, à ce qui est différent, à ce qui dérange... Bien peu courageux tout cela, cette peur de l'autre qui génère la haine. Mais la haine se retourne toujours à la fin vers ceux qui la font naître et s'en servent pour dominer. ce sont eux les faibles et les malheureux. La beauté aussi ils la détestent. Mais il n'y a pas qu'en Russie, en Iran ou ailleurs, du côté des obscurantistes et des imbéciles. Chez nous aussi, malgré des années de tolérance et d'ouverture, en dépit de lois qui protègent et d'une volonté d'éduquer à la tolérance et au respect des différences, la haine rode, le mal est tapi prêt à resurgir dès que les crises, les problèmes, les manques viennent à prendre trop d'ampleur. L'homophobie est loin d'être vaincue. Elle n'a jamais été aussi vindicative et agressive. Et cela ne fait hélas que commencer.

Foi d'Hadrien, il faudra défendre jusqu'au bout l'amour et la beauté, la douceur et la tendresse, la vénusté des garçons et le sourire des amants apaisés. Cracher au visage de ces monstres de haine et de jalousie qui ne savent qu'engrosser les filles et vomir leur hargne d'impuissants et de chiens. La beauté est libre, le désir des garçons est noble car il est tout amour. N'ayez pas peur, enfants, demi-dieux aux corps bien faits, vous les garçons à la peau veloutée faite pour l'amour, réjouissez-vous votre plaisir est celui des dieux. Ceux qui vous toisent et vous méprisent ne savent pas. Ils n'auront pas leur part du festin divin... 







20 mars 2016

Comme une lueur dans ma nuit


Il aura suffi d'un regard pour que ma vie soudain prenne une autre direction. Rien pourtant ne semblait annoncer ce qui devait advenir ce matin-là. J'avais raté un rendez-vous. Trop de trafic, un taxi ignare qui n'avait pas arrêté de se tromper sur le chemin à prendre. La porte close, le contact parti, l'affaire perdue. Dépité, j'allais rentrer au bureau quand soudain il est apparu. Il marchait à quelques pas de moi, une silhouette dégingandée, des cheveux bruns, bouclés, il tenait un livre à la main. Vêtu avec élégance et simplicité, la vingtaine. A peine. Un prince avançait vers moi. Son visage ovale m'était déjà connu. Depuis toujours, je l'attendais.

Retour

Hadrianus revient. Les sandales posées,casque, épée et bouclier rangés. Il est temps maintenant de se poser et de reparler avec les amis...