12 octobre 2022
31 juillet 2022
L'été, la beauté des garçons...
10 mars 2022
15 février 2022
Un lecteur attentif
National gallery, Washington, DC, 1942
David et moi étions il y a peu les invités de son grand oncle, Joseph, ancien conservateur d'une des bibliothèques de Washington. il vit seul, à trois blocs de chez nous. Veuf depuis ses trente-cinq ans, et sans enfant, il considère David un peu comme son petit-fils et m'a accepté très vite, avant-même que je sois reçu par les parents de David, ses neveux. Sa femme est morte de la fièvre typhoïde dans les années 50. Ils s'étaient rencontrés à l'université et s'étaient amriés deux ans plus tôt. Un mauvais roman que son histoire personnelle, mais une carrière brillante et passionnante.
En découvrant son appartement, à peine aménagé quelques semaines avant l'arrivée du Covid, on sent chez ce vieil homme un sens esthétique qui est loin de me déplaire. Beaucoup de livres, de beaux tableaux anciens et quelques peintres modernes, dont un Fernand Léger. Dans son salon, deux très beaux dessins au crayon d'un artiste américain des années folles. Deux garçons ensemble au bord d'une rivière ou d'un lac, nus ou presque. Il nous explique que le peintre était un ami, qu'il est mort en Indochine au tout début de la guerre, dans un accident de voiture, avant de percer. Il a dessiné Joseph et son meilleur ami. Il nous fit avoir attendu d'être parti de chez ses parents et d'avoir son premier appartement pour sortir les croquis et les faire encadrer. Seule sa mère savait la nature de leurs relations à tous les trois. A cette époque, il valait mieux taire son orientation sexuelle quand elle était "déviante". David aime beaucoup son grand-oncle, bien plus ouvert que le fut son grand-père. "Pourtant, nous dit-il pendant le dîner, il n'était pas indifférent à la beauté des garçons quand nous étions au collège. Mais il fut toute sa vie ultra-conventionnel. la preuve, il fut républicain toute sa vie quand moi je n'ai jamais été autre chose qu'un démocrate convaincu". Le vieil homme s'est tout de même marié car il voulait des enfants. Après la mort de sa femme, il a poursuivi sa carrière sans jamais retrouver quelqu'un pour partager sa vie. D'où le côté grand-oncle gâteau tellement proche de ses petits-neveux et nièces.
18 janvier 2022
Grandma's little angel
"Qu'il est devenu grand et comme il est beau mon petit ange. Il ressemble tellement à mon pauvre Teddy qui était si beau. " Il serait nu comme un ver en train de lutiner son meilleur ami Tom, que la pauvre grand-mère trouverait encore à vanter sa force et sa joliesse. oui il est beau le bougre. Il le sait.
11 octobre 2021
Détente, Moments intimes, délires et c'est déjà lundi...
Savoir qu'on va dormir tard, que quelqu'un aura sorti le chien, que dehors il va faire beau et que l'automne une fois de plus est délicieux. Sentir monter l'odeur des muffins grillés et du café fraîchement moulu. Entendre David revenir de la cuisine avec le plateau... Les journaux du dimanche, les revues, les bouquins qu'on n'a jamais le temps de lire. "I'm starving" me dis-tu en posant le plateau sur le lit entre nous. C'est dimanche...
Puis des désirs câlins se faufilent dans la chambre silencieuse... L'attitude abandonnée et détendue de nos corps nus, le silence et l'air marin aussi, tout appelle nos esprits à des idées gentiment lascives, une autre sorte d'appétit qui nourrit l'amour et ne cesse de grandir. Délices sous les draps, complicité, rires et émotion aussi chaque fois renouvelée du plaisir partagé, tendre, toujours renouvelé comme aux premiers jours avec toi. Reposer après, se rendormir peut-être mais toute cette énergie amoureuse donne faim aussi. Les brioches de Mrs Shellerska sont sublimes avec le chocolat Dardenne arrivé hier de France que nous avons amené avec nous...
Séance Selfies ensuite, délires et natures mortes (les vêtements sur la banquette, le plateau du petit-déjeuner, le reflet du vase de fleur sur le store, objets inanimés rendus uniques par la lumière du matin, jaune, diaphane, presque orangée et puis toi, qui m'attire dans ton jean que tu enfile en me parlant de je ne sais plus quoi, le tissu qui glisse sur la peau si douce et si ferme de tes jambes. Et ton rire de faune, et comme en ombre chinoise le dessin de ton buste, tes épaules, tes reins à la cambrure de jeune demi-dieu. " Tu semble descendre du Parnasse pour mon plus grand bonheur, jeune demi-dieu" dis-je en lui tendant les bras "Tu en es aussi" me dis-tu gentiment moi qui déplore chaque jour de nouveaux cheveux gris sur mes tempes, "mais toi tu ne l'es pas à moitié, tu le dieu absolu de ma mythologie, tu règnes sur mon Parnasse". Délicieux et touchant, ce bon mot que je sais sincère, fait briller mes yeux et les tiens, et me pousse l'un vers l'autre de nouveau...
22 septembre 2021
Sa présentation est un résumé d'élégance et d'intelligence. Voyez plutôt :
"Writing to a colleague in the 1930s, the physicist Wolfgang Pauli confessed, “I have done a terrible thing. I’ve postulated a particle that can not be detected.” Eventually, Pauli won the Nobel Prize for his Exclusion Principle, i.e., all material particles exhibit space-occupying behaviour - and could very well fall within the province of restaurants. I wonder if red mug, blue linen will be that terrible thing, a postulate without a particle - that a gentleman is only that creature whose nourishment occupies no space. But whether that is true, is less urgent to know than where it comes from."
De quoi continuer d'espérer dans l'avenir de l'humanité, tant que des êtres penseront et écriront, liront et débattrons avec modération, intelligence, mesure et un mug de thé. Et ci-dessous la toute première illustration publiée sur le blog, le jeudi 29 juillet 2010, avec en légende ces simples mots : "Under development" et quel développement vraiment ! Et le commentaire d'un ami lecteur : "This i going to be something amazing. I can already tell!". Il avait raison, n'est-ce pas ?
06 juin 2021
Again and again, You with Me and Me with You
"To you, and you and you, to all of you, you're the only one and will always be !" Au risque de me répéter, te le crier, le chuchoter, l'écrire ou le dessiner, en musique, en image...
17 juin 2020
Blue neighbourhood trilogy
C'est avec moi à ses côtés qu'il osa affronter sa famille aussi pour cela et faire accepter qu'on l'appelle Mark, qui est son autre prénom. Ce changement fut une renaissance pour lui et scella notre union, j'en suis convaincu et sauva peut-être cette famille... Les autres membres de la fratrie sont comme des frères pour moi, mais il en est un qui avait toujours été une énigme. Il a partagé notre vie quelques mois ici quand il a commencé le collège. Il ne souhaitait pas loger sur le campus de Columbia. Il voulait vivre en colocation, comme nous l'avions fait Mark et moi au début. Il était très proches de ses amis. Notamment de Will qu'il connait depuis le jardin d 'enfants ou presque.
09 mai 2020
23 août 2018
Elégant et sexy quand tu marches vers moi
J'me sens pas beau quand tu marches tu marches vers moi
Qu'est-ce que t'es beau quand tu penses tu penses à toi
Non j'me sens pas beau quand tu sais que je sais pas Qu'est-ce que t'es beau quand tu dis, tu dis, je crois
Je crois
Je crois
J'me sens pas beau quand tu ris, tu ris de quoi
Qu'est ce que t'es beau quand tu doutes, tu doutes de toi
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Dans mes bras
Non j'me sens pas beau quand tu parles, tu parles de quoi
Qu'est-ce que t'es beau quand t'as peur, t'as peur de toi
J'me sens pas beau quand tu rêves, tu rêves à quoi
Qu'est-ce que t'es beau quand tu penses, tu penses à moi
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Dans mes bras
Qu'est-ce que t'es beau
J'me sens pas beau
Mais qu'est-ce que t'es beau
Non
T'es beau, t'es beau
16 juin 2018
15 mai 2018
Quatorze ans déjà
Nous avons fini la soirée tous ensemble. Tu étais attablé avec tes amis quand nous sommes arrivés. Second regard, fort, profond, plein de sens. Devant toi un livre était posé. Un recueil de poésie de Frank O'Hara que je venais de découvrir. Vous étiez tous de futurs architectes, avocats, linguistes ou journalistes. J'avais terminé Sciences-Po en France, fait du droit dans la même université et tâté un peu de l'écriture, toujours à Columbia. Pourtant j'avais un peu dévié. Mal tourné me diras-tu un jour où nous étions nous disputés. J'étais en train de devenir banquier d'affaires.
Tu t'acheminais avec détermination vers ton PhD de philosophie et de littérature. Combien de goûts communs, d'idées semblables et d'envies similaires. Tu étais mon cadet de quelques années. Sept ans exactement. Je ne voyais plus que toi, je n'entendais plus que toi. Tu allais devenir mon petit frère, mon âme sœur, le compagnon de mes bons et de mes mauvais jours. Tout en moi le pressentait. Nous avons longtemps parlé ce soir-là. La nuit est vite passée et ce n'est qu'à l'aube du second jour que nous nous sommes embrassés, comme deux jeunes adolescents timides...
C'était, te rends-tu compte, il y quatorze ans déjà...