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03 juin 2020

La magie des trains de nuit


Je me demande toujours si certaines compagnies qui continuent en Europe de proposer des trains de nuit ne font pas exprès de recruter, selon les lignes, d'épouvantables laiderons à donner des cauchemars à la madone des sleepings ou bien de garçons super canons, affables et très très disponibles, dans le cadre de leur service et après. Etudiant, j'ai voyagé partout en long et en large et j'ai pu vérifier deux choses : 1)- faire l'amour dans un train de nuit, si possible en wagon-lit (plus confortable et tranquille) voire en couchette (avec en plus l'adrénaline du "et si quelqu'un rentrait dans le compartiment), est sublime. 2)- Les stewards sont très… serviables, surtout quand toutes les cabines sont occupées, les portes refermées et leur service terminé. Mais c'était dans les années 2000. Les choses ont peut-être changé. Tenté de refaire l'expérience, mais 15 ans sont passés et je ne suis plus a free and curious bachelor !

28 septembre 2018

Qu’y a-t-il dans cet amour qui n’ose pas dire son nom ?

T'en souviens-tu, mon doux ami, mon petit frère, quand je te lisais ces pages d'Oscar Wilde quand il s'interroge sur l'amant présumé de Shakespeare (The portrait of W.H.) ? Tu n'avais pas vingt ans, j'en avais un peu plus. Dehors le vent et la pluie faisaient rage. Le poêle colorait nos corps nus et les draps .de pourpre et d'or... Et les mots chantaient dans la chaleur de la chambre : "...Its dreamy wistful eyes, and its delicate scarlet lips." ("...Ses yeux rêveurs et mélancoliques, et ses délicates lèvres écarlates")... Et quand je t'ai lu ces mots peut-être d'une voix tremblante,  "...But heaven in thy creation did decree, / That in thy face sweet love should ever dwell",("...Mais il fut décrété par le Dieu créateur / que l’amour à jamais vivrait dans ton visage."), tu t'es relevé soudain et a posé un baiser sur mes lèvres et la magie de nouveau a réuni nos corps.

23 août 2018

Elégant et sexy quand tu marches vers moi

J'me sens pas beau quand tu marches tu marches vers moi
Qu'est-ce que t'es beau quand tu penses tu penses à toi
Non j'me sens pas beau quand tu sais que je sais pas Qu'est-ce que t'es beau quand tu dis, tu dis, je crois
Je crois
Je crois
J'me sens pas beau quand tu ris, tu ris de quoi
Qu'est ce que t'es beau quand tu doutes, tu doutes de toi
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Dans mes bras
Non j'me sens pas beau quand tu parles, tu parles de quoi
Qu'est-ce que t'es beau quand t'as peur, t'as peur de toi
J'me sens pas beau quand tu rêves, tu rêves à quoi
Qu'est-ce que t'es beau quand tu penses, tu penses à moi
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Dans mes bras
Qu'est-ce que t'es beau
J'me sens pas beau
Mais qu'est-ce que t'es beau
Non
T'es beau, t'es beau

24 mars 2018

Une correspondance retrouvée...


Retrouvé dans une boite ramenée de France récupérée dans la maison des parents l'été dernier. Des vieilles photos, des cartes postales et quelques paquets de lettres des années 80. Parmi elles, celle-ci qui m'a fait rêver un joli moment Un peu longue, je la transcris telle quelle... :

"Capri, ce 12 septembre 1978

Bien chère Blandine,

Je voulais t'écrire depuis ton départ de Florence mais à ne rien faire on est tellement occupé... Finalement nous sommes restés deux jours encore dans la pensione de la Via Bernardino Ramazinni, captivés comme nous l'étions par cet étonnant personnage qu'on aurait vraiment dit sorti d'un roman. Tu te souviens de ses mystérieuses paroles l'autre soir dans ce bucco où il nous avait royalement traité. Propos énigmatiques, sous-entendus frisant le délétère et cette misogynie exacerbée que Jean trouvait limite, nous avons compris enfin le pourquoi du comment. 

Mais je t'en donnerai les détails quand nous serons rentrés. sache seulement que le bonhomme, poète et violoniste, ancien résistant a vécu en détail une page sombre de l'histoire du Regno d'Italia. Une horrible affaire qui ferait un bien joli film car haine et amour y sont mêlés, s'il l'affaire n'avait pas coûtée la vie à une dizaines de florentins innocents sacrifiés pour l'exemple par les nazis... Nous étions de partir après cette soirée terrifiante. finalement, nous n'avons passé qu'une journée à Naples. Après Venise, après la Toscane, après surtout un voyage fatigant - il a fait terriblement chaud - cette ville bruyante et sale nous a épouvantés. 

C'est à Sorrente que nous nous sommes fixés. Belle ville où j'ai vite pris mes habitudes. Nicolas est parti comme prévu. Disposant dz presque un mois de plus, il voulait découvrir la Grande Grèce avant de reprendre ses bouquins de Droit. Quelle chance il a. Mais, don't worry, ma chère, ma situation n'est pas déplaisante non plus. Dix jours solitaires à Sorrente, avec le soleil, les bains dans une eau délicieuse et la compagnie de jeunes italiens sympathiques qui fréquentent comme moi le café et le ponton où je me baigne chaque jour. La bande m'a vite intégré dans leurs virées et quelques uns sont devenus bien proches. Sorrente, c'est la ville du Tasse. Une cité balnéaire réputée. A y vivre au milieu de ses habitants on le comprend. Tout est agréable. Le plus gros des touristes est parti redonnant aux habitants l'usage de leur ville. La jeunesse est nombreuse, belle, épanouie et avenante. 

Je ne m'ennuie donc pas du tout Ni le jour, ni la nuit. La vie est bien moins chère qu'à Florence. Heureusement car j'arrive au bout de mes traveler's et j'ai déjà dû appeler ma chère mère pour me réapprovisionner... Cela m'a permis de découvrir Naples qui m'a fasciné. Je l'ai visité en compagnie de Mario, jeune éphèbe sorrentin de dix sept ans, joli nageur et plongeur qui n'a pas cessé de faire mille démonstrations de son habileté devant moi. Il faut que je te raconte. Et ne crois surtout pas que j'ai voulu profité de ma solitude et donc de la liberté qui va avec pour partir chasser comme le ferait notre pauvre Paul. Je voulais écrire. Je vais donc chaque jour depuis le départ de Nicolas à ce café sur le port qui dispose d'une terrasse-ponton au bord de l'eau. J'y ai ma table où je joue au professeur Ashenbach avec mes livres et mon grand cahier. mais la comparaison s'arrête là. d'abord parce que je n'ai pas encore tout à fait vingt-cinq ans. 

Mais tu vas rire quand je dirai que la première fois que j'ai remarqué Marco, j'ai tout de même pensé à la fascination de Dirk Bogarde quand il voit pour la première fois sur la plage Björn Andrésen ! Il faut dire que mon jeune nageur est joliment fait, avec un sourire d'ange, de longs cheveux bouclés et des cils de fille entourant des yeux d'un vert incroyable... Plongeant, replongeant et ne cessant de me regarder, j'ai bien fini par craquer et répondre à ses regards d'abord, à ses invites ensuite... Je sens déjà ton regard désapprobateur de grande bourgeoise prude et revenons à ma découverte de Naples. 

C'est une ville fascinante vraiment. Non seulement ses églises, gigantesques pâtisseries dégoulinantes d'arabesques et de déliés mais ses vieux quartiers, le tombeau de Virgile a Piedigrotta - où j'ai embrassé Marco pour la première fois, le pais royal (j'ai beaucoup aimé le teatrino), le château d'Anjou et l'atmosphère générale, un peu déjantée, de la ville. Un rêve. La visite à la Compagnie des Wagons-Lits Cooks & Co s'est vite transformée en une jolie ballade touristique. le musée archéologique m'a permis de prendre un ascendant certain sur Marco que écoutait toutes mes explications bouche bée et pendu à mon bras. Bref, j'ai passé trois agréables journées à Naples, logé chez la grand-mère de Marco, vieille femme à demi aveugle et un peu sourde qui n'a fait aucune objection que son petit-fils et moi partagions le même lit... Marco n'est pas seulement un bon nageur... Pardon, je m'égare ma chère Blandine ! Sois donc fière de moi, je m'assume et je n'en ressens nulle culpabilité ni confusion. 

D'autant que tout cela est déjà une histoire ancienne. Car, en dépit du peu de temps qu'il me reste avant de rentrer, j'ai décidé de retourner à Capri. Tu me l'avais vivement conseillé et combien tu as eu raison. N'ayant pas assez d'argent pour loger à l'hôtel, j'ai dormi la première nuit à la belle-étoile, un peu effrayé tout de même mais beaucoup ravi. J'avais trouvé un raidillon entre deux vergers qui mène à un promontoire arboré avec une vue incroyable sur la baie. J'y ai installé mon sac de couchage sur un lit d'aiguilles de pin et de mousse un peu en retrait du chemin, face à la mer et, après m'être changé, je suis descendu sur la piazzetta. Quel délice que cette passeggiata. Entouré de belles filles et de jolis garçons bien, je regrettais un peu d'être seul et de ne pas parler assez bien l'italien... Tout le monde ici joue à la séduction... Tu avais raison, Capri est un bel endroit. Que de jolies tentations, tu peux l'imaginer... Marco m'a un peu manqué. Mais ces doux moments avec lui n'effacent pas le manque. Si seulement le fratellino était avec moi...

La nuit se passa sans problème sous un joli clair de lune. Au petit matin, un homme et une femme qui promenaient un chien ont remarqué mon petit campement. Nous avons un peu bavardé et ils m'ont proposé de prendre un café chez eux, à deux pas. Tu ne devineras jamais où ils habitent ! Ceux sont les gardiens de la ville Lysis, la villa de Fersen et sans le savoir, j'avais dormi dans un des recoins du parc de la propriété du baron ! Ces lieux qui m'ont tant fait rêver depuis mes quinze ans... Anna Salvia est charmante. ils vivent au rez-de-chaussée dans les anciens communs, seuls encore occupés. Le reste de la villa est tout effondré ou presque. Un grand trou dans la toiture et dans le plafond du grand salon rendent la villa inhabitable. 

De fil en aiguille, ces gens m'ont proposé de poser ma paillasse dans une chambre à l'étage, la seule qui a conservé son plafond et c'est... la chambre de Nino Cesarini ! Mais oui ma chère, je dors depuis deux nuits à l'emplacement exact ou dormais l'amant du baron d'Adelsward-Fersen... Les fenêtres ouvrent sur une terrasse joliment carrelée, à travers les arbres je vois la baie et la crique tout en bas... Tout est aussi beau que je l'imaginais, et il flotte ici quelque chose d'unique... Un lieu dédié à la jeunesse d'amour... J'aimerai y revenir avec il fratellino, et avec Marco... Hélas je dois bientôt partir.

Je t'écris du café sur la piazzetta où se réunissent les jeunes. il y a quelques vieux messieurs assidus aussi... J'ai même rencontré un vieux bonhomme tout sec qui a fut employé comme jardinier par le baron. C'est le fils de la belle Carmelina, cette danseuse dont parle Peyrefitte dans son livre. Il m'a offert une photo de son ancien maître...  Jalouse ? Un bonheur en tout cas. c'est la première fois que je pénètre dans un roman...

A très vite, bien chère Blandine, pour user ensemble notre jeunesse auprès de nos vieux maîtres et nous préparer à dominer le monde ! Mille baisers à ton frère qui me manque autant que toi !

C."


 

03 mai 2017

Mi Fu, le peintre de la sérénité retrouvée


Paul et Mark viennent de m'offrir un magnifique dessin, copie d'une estampe chinoise de l'extravagant Mi Fu,  célèbre peintre du XIIe siècle. Une merveille de sérénité et de perfection. L'original est à Harvard. Kenneth White explique que l'artiste était totalement imprévisible et très libre pour l'époque (nous sommes en Chine au 12e siècle !). Un jour, pressé de peindre devant l'Empereur et sa cour, il prépara ses pinceaux, ses encres et se mit à poil. Je ne peins que nu" expliqua-t-il. Et on le laissa faire. Il était jeune. Il devait être drôlement beau pour que le puissant empereur ne le fasse pas emprisonner pour affront ! Il aimait la nature et le vent, l'orage et les bêtes sauvages. A lire sa vie, on pense vite au Caravage...
"Mi Fu adorait les faisans sauvages , mais il haïssait les poules domestiques"

24 janvier 2017

L'année de mes vingt ans


Longtemps je suis resté un adolescent renfrogné et timide. Grandir fils de notables dans un pays aussi arriéré que le Médoc n'avait pas que des avantages. Il fallait se tenir en se gardant de toute arrogance. Ressembler aux autres et se fondre dans la masse de la cour de récréation représentait un challenge. Je modelais et musclais mon corps dans notre propre piscine, en montant nos chevaux et en skiant dans les alpes ou à Baqueira en Espagne. Cela rendait les autres jaloux et méchants parfois. J'étais trop fin, trop doux, trop souvent plongé dans mes livres pour ne pas attirer la hargne des fils d'ouvriers agricoles du coin qui essayèrent plus d'une fois de me casser la figure. Pour rien d'autre que ce que j'étais et qu'ils ne supportaient pas, sentant d'instinct que le jeu était inégal.

J'avais cependant un véritable ami, rencontre les premier jour de notre première année d'école. Cadet d'une fratrie de cinq garçons et deux filles, il habitait la propriété à côté de la notre. Sa famille n'était pas dans le vin. Son père dirigeait la fabrique de bouteilles installée à l'entrée du bourg. Nous allions au catéchisme ensemble amenés à tour de rôle par nos mères. Les deux familles se voyaient assez souvent. Gilles fut mon premier ami. Il l'est resté même si nous ne nous voyons plus beaucoup. Ingénieur, il vit en Allemagne maintenant où il travaille pour Siemens.


Mais venons-en à mes 20 ans. Puceau ou presque jusqu'à l'université, apparemment indifférent aux choses de l'amour et peu porté sur la chose... C'est du moins, le masque que je portais. Aux yeux de tous, j'étais un pur esprit, un prétentieux qui ne trouvait jamais rien d'assez bien pour lui. Les filles et les garçons de mon entourage ne cherchaient plus depuis belle lurette à me séduire mais je sentais bien que je laissais rarement indifférent. N'évitais soigneusement les boîtes de nuits, les soirées étudiantes, les virées nocturnes dans les bars et quand je ne pouvais y échapper, je fuyais toute occasion de me retrouver seul à seul avec quelqu'un. Pourtant j'ai toujours été terriblement gourmand des plaisirs que la chair offre à notre ardeur. J'ai toujours cependant eu cette réserve liée à la peur profondément ancrée en moi de ne plus parvenir à garder la maîtrise de moi-même, de mes pulsions et de mes besoins. La puissance du désir quand il s'enclenche est difficilement contrôlable. A un certain niveau, le plaisir ne peut plus être réfréné. Ce constat suffisait pour que je m'abstienne totalement de toute relation physique complète avec un ou une autre. 


J'allais parfois très loin dans mes flirts, aussi loin que mon corps pouvait le tolérer sans qu'il se laisse aller à l'explosion finale. Certains auteurs parlent de l'orgasme comme d'une petite mort. Je ne voulais pas me contenter de ces petites morts et je sentais bien qu'à trop souvent les reproduire, on devait se lasser et de mes diverses expériences, certes peu poussées au-delà d'un plaisir partagé que je laissais éclater trop vite, je gardais cette défiance qui me préserva des abus dans lesquels la plupart de mes amis d'alors noyaient leurs talents. Ni prise ni bégueule, j'étais seulement arrogant. Je voulais vivre l'Amour absolu, vivre avec l'autre,, l'unique, le plaisir le plus profond, le plus éclatant à l'égal de celui des dieux. Je voulais être un dieu. Mais toutes ces considérations volèrent en éclat quand je le rencontrais. 


Appelons-le Rémi. Il débarqua dans ma vie avec la nouvelle année universitaire, la deuxième. Nous avions le même âge à quelques mois près. Plus grand que moi, brun boucle, de longs cils de fille encadrant un regard d'un vert incroyable qui tenait autant du félin que de l'améthyste ou plutôt du vert de l'eau d'une rivière quand l'orage gronde et intensifie toute chose. Je revois son sourire éclatant, ses dents blanches et ses lèvres pourpres et épaisses. Cultivé, brillant, parisien plein de gouaille, pianiste fou d Chopin, doté d'une mémoire incroyable et doté d'une voix chaude qui pouvait se faire caressante quand il désirait n'obtenir quelque chose. Nous ns sommes plu aussitôt. Ses parents lui louaient un studio en ville. Son appartement était sur mon chemin. Je pris l'habitude de faire la route avec lui. En bus, en vélo ou à pieds. Bien vite nous fûmes inséparables. Et vint la révélation.


Ce garçon très sportif, à la voix et l'allure on ne peut plus viriles s'aventura. C'était un soir de janvier où nous révisions nos partiels. Nous étions.assis côte à côte au pied de son lit. Il se pencha soudain vers moi et m'embrassa dans le cou tout en posant sa main gauche sur ma cuisse tandis que l'autre prenait mon épaule. Après une fraction de seconde ou mon corps de raidit, je lâchais prise. Tournant la tête vers lui, la bouche entrouverte par la surprise ou l'émotion, je lui rendais son baiser. Nos lèvres se joignirent pour la première fois. Je ne crois pas que nos gestes étaient dictés par notre pensée. Chacun était juste et précis, comme longtemps prémédité, alors que jamais nous n'avions envisagé cela entre nous. Et pour ma part, sans que je puisse imaginer ce que c'était que vivre réellement l'amour physique... 

Ma passion pour l'amitié depuis toujours me faisait rechercher des alter ego mais le sexe, le désir n'étaient jamais entrés en ligne de compte. Le désir n'était pas un critère... Ce fut ma première véritable nuit d'amour, ardente et passionnée. Par trois fois le plaisir fit éclater nos cerveaux. Le réveil au matin, lovés dans les bras l'un de l'autre vit notre ardeur rejaillir. Cela dura dix jours. Nous fîmes l'amour souvent, sans plus penser à autre chose qu'à cet appétit vorace qui nous avait pris tous deux. Puis nous nous sommes lassés. Il y avait les examens, les vacances et pour lui, la pression familiale. On insistait beaucoup à table sur ses fréquentations. Son père le voulait viril et ne rêvait que de le savoir amoureux d'une de ses jolies cousines et leurs amies qu'il fréquentait l'été à l'île de Ré...à suivre.

23 mai 2016

Tenir ses promesses


En te levant ce matin-là, tu m'as dit simplement - paraphrasant sans le deviner Paul quand il écrit à Ernst dans le magnifique roman de Stephan Spender, "Le Temple" - "S'il y a bien une chose  que m'aient apprise mes années de collège, c'est  que l'on doit tenir ses promesses aussi futiles soient-elles  et ne jamais rompre un contrat  avec ceux qu'on aime. Je t'ai promis de ne jamais renoncer à notre vie commune." Pourtant, tu as accepté cette mission au Japon pour quatre mois. Quatre longs mois loin de chez nous. loin de moi, de notre vie. De notre amour. Je sais que cela est bien pour toi, ta carrière. Je sais aussi que tu as accepté sans rien dire mes séjours en Angleterre, mes retours en France, mes voyages professionnels aux quatre coins d'Amérique. Mais ta tristesse ce matin était visible. Une très jolie preuve d'amour. Virile et tendre à la fois. Rien ne changera, tu le sais comme je le sais. Joie, joie, pleurs de joie...

20 mars 2016

Retour

Hadrianus revient. Les sandales posées,casque, épée et bouclier rangés. Il est temps maintenant de se poser et de reparler avec les amis...

26 avril 2015

Revenir, encore et toujours


Comme Ulysse,  après un long voyage... Le retour. Grisaille dans mon cœur mais jolie lumière sur la ville. Le chien qui aboie de joie. Et lui, le prince de ma vie, le frère, l'ami, l'amant, le compagnon de mes rêves, l'enchanteur de mes nuits qui m'attendait à l'aéroport. Le retour. la pluie sur la route. Le pont, les avenues, les taxis, le bruit, la foule. La maison. faut-il décrire tout cela ? Quel intérêt pour le lecteur au fait ?


Renouer après l'absence. Remettre mes pas dans les siens. Reconstruire seconde après seconde notre itinéraire intime. Le rituel du thé, le ronronnement du chat, la voix de Charlie Parker, puis celle de Billie Holiday. Le petit frère, son sourire, ses beaux yeux doux sous les longs cils. Le même charme en plus retenu que son aîné, l'ami de cœur, l'homme sans qui l'homme que je suis ne serait pas tout à fait vivant. Bonheur d'être de nouveau à la maison.


Trop de voyages, trop de gens croisés, mon indifférence, des lits froids dans des chambres impersonnelles, des heures à parler de sujets sans intérêt, à écouter des propos mornes et se forcer à sourire. faire semblant. La rançon des affaires. Mais tout cela est fini. Je suis de retour et je reste. je me pose. Dormir. Sortir le chien. Aller faire les courses chez Zabar's. Aller dîner à Brooklyn. Courir à Central Park. Revivre : être en vacances. Hadrien a retrouvé Antinoüs !