Qui ne conviendra pas avec moi que l'été revenu, nos sens se réveillent et que les occasions sont nombreuses qui font chavirer nos cœurs et nous insufflent des idées que le quotidien, la raison, le temps où simplement la fatigue des jours ont jusqu'alors le plus souvent endormies. Ce n'est pas trahir la personne qui occupe notre vie et partage notre lit que de regarder autour de nous toute cette magie soudain réapparue. Dieu que les garçons sont beaux en été. Oui j'entends certains de mes amis plus coutumiers de la proximité des filles qu'elles aussi en été se font magnifiques et que leurs sens aux aguets le débusquent à chaque coin de rue comme nous ceux de la même espèce que nous. Ils seraient bien hypocrites à ne pas vouloir reconnaître que la beauté des garçons se fait sublime avec le soleil et l'air, la lumière, ces corps dévêtus, dorés et secs. On peut préférer les filles aux garçons, on peut n'avoir jamais frotté son corps jusqu'au délice suprême à celui d'une personne du même sexe, on ne peut nier qu'ils sont beaux, rayonnants, splendides. Pour ma part, j'ose prétendre qu'il est bien plus facile de trouver un beau gosse bien foutu, joliment doté par la nature de traits adorables, d'épaules larges, de pectoraux joliment dessinés, de fesses bien rondes de jambes musclées et de fines attaches que de vraiment jolies filles. Les hommes qui préfèrent les garçons sont peut-être plus difficiles dans leur contemplation de la beauté féminine. Il y a en a de vraiment splendides, des filles à la beauté naturelle et sans fard qui vous coupe le souffle quand on les croise, mais c'est moins souvent...
En attendant, nous sommes en vacances. Quelques semaines tranquilles. La plage. Farniente complet sans ordinateur( ou presque), loin de la foule bigarrée de la grande ville. Peu de monde dans la maison. Des voisins charmants qui viennent d'emménager et un barbecue le soir de notre arrivée, prétexte pour nous montrer les nouveaux aménagements. Mélange de genres, vieux ménages très Tea Party, un sénateur, un ancien gouverneur, deux jeunes français très gays, plein d'enfants et une douzaine de jolis adolescents, filles et garçons, tous très Ralph Lauren. Amusant mais trop ficela pour nous. Longue promenade sur la plage avant de prendre possession de notre chambre. Brinkley est heureux, il retrouve ici ses réflexes de chiot. Monsieur est né à Cape Cod, chez une vieille femme aujourd'hui disparue qui racontait à tout le monde que sa première chienne était la fille d'un des chiens de la tribu Kennedy, je ne sais plus à qui en vérité. C'est bien ce que nous avons toujours pensé : ce chien n'a pas seulement un nom célèbre, mais c'est un aristocrate. C'est si rare en fait dans ce pays, les aristocrates... Mais le Massachusetts, Boston et New York City ne sont pas les États-Unis, n'est-ce pas.
Nos affaires installées, les marques prises et quelques heures de récupération après des semaines très fatigantes, et nous voici en vacances. La maison n'est pas encore pleine et nous pouvons paresser un max. Lectures, siestes, bateau un peu, plage beaucoup. Nous sommes bien. "Aux petits oignons".