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01 mai 2014

Retour d'Hadrianus après maintes péripéties...


Quand Beppe m'a appelé sur Face Time, je ne me doutais pas qu'il se trouvait à New York. Je l'ai connu par hasard, il y a six ans. Beppe est sarde. Il vivait alors à Rome avec sa mère et ses deux sœurs. C'est par mon blog que nous nous sommes connus. Il avait 17 ans je crois ou il allait les avoir. Il ne veut pas être photographié. Il ressemble terriblement à ce garçon au débardeur blanc sauf que son nez est plus fin. Même buste avantageux des italiens habitués à l'effort physique. Beppe a été longtemps membre d'un club de natation.
Le voilà dans le coin. Surprise d'entendre sa voix au téléphone. Un léger accent, plein de chaleur et de gentillesse. "Que du bon pain" aurait dit ma grand-mère qui s'y connaissait en italiens. Il travaille pour une société italienne implantée ici et au canada, je n'ai aps très bien compris. il a terminé ses études d'économie à Milan, a fait un peu de mannequinat, entrepris un grand tour du monde qui s'est interrompu à Monterey où il a trouvé un job et une fille. Quand nous nous somems rencontrés, Beppe ne sortait et ne couchait qu'avec des garçons. Il faisait bien l'amour, lentement mais avec ardeur, doux comme un petit garçon, câlin, dévoué. Nous aurions pu vivre ensemble. j'étais seul en ce temps-là ou presque et le milieu gay de New-York me hérissait déjà, encore plus qu'aujourd'hui où l'excitation et l'outrance s'effacent devant la normalisation... Nous sommes restés plus ou moins en contact, une carte ou une lettre de ci de là, Facebook aussi. je le croyais installé en France, faisant marcher une trattoria quelque part du côté de Saint Germain ou à Londres, projets formés du temps de son passage à l'université de New York. Il a des cousins ici. La fille et le job de Monterey n'ont eu qu'un temps, il est de nouveau là. J'hésite à le revoir. Aurons-nous des choses à nous dire ? Curieux tout de même de savoir comment il est, ce qu'il est devenu. Rendez-vous pris samedi en fin de journée au Felice 83, l'italien de la 1st avenue, à l'angle de la 83e rue, dont j'aime bien l'atmosphère très cosy. J'ai toujours adoré ce mélange qu'on arrive à trouver ici entre le confort britannique et l'immuable atmosphère italienne. Wait and see...

23 février 2014

Sunday goody sunday


Dimanche matin. Brunch à la maison maintenant que le Popover café sur Amsterdam Avenue, où on avait nos habitudes (et qui acceptait les chiens), a fermé ses portes après plus de 30 ans d'existence. Il y a bien Fred's, toujours sur Amsterdam ave (Entre la 82e et la 83e rue) mais c'est plein le dimanche et puis c'est surtout la terrasse en été qui est agréable. Bref, petit-déjeuner à la maison ce matin et longue journée de farniente comme je les aime. la journée est ensoleillée, il ne fait pas très froid. 


J'aime ces moments tranquilles passés avec celui que j'aime, le chien, le chat, les copains quand ils passent et les petits frères. On oublie la semaine passée et on ignore la semaine à venir. on lit, on bricole, on cuisine, on range, on dort... Dans une ville comme New York, paresser est non seulement un privilège mais presque un crime social. Je ne suis pas vraiment guéri de mon état d'esprit français. je râle et je prends le temps de vivre. 

So cute !

"Bravo pour ce blog et en particulier cet article qui, sans que j'y prenne garde, m'a permis de voir les choses un peu plus clairement concernant les questions qui taraudent tout jeune homme dans la situation que vous évoquez. J'ai trouvé cet article tellement juste. "

Un jeune lecteur anonyme m'a envoyé ce message il y a quelques mois.Je lui ai répondu par mail sans avoir de réponse à ce jour. Il faut dire que ma vie est bien remplie depuis plusieurs mois et que j'ai bien délaissé ce pauvre blog qui semble bien abandonné bien qu'il soit encore et toujours très visité... Me revoilà donc, de retour à New York après des semaines en déplacement. Mes nouvelles activités de conseiller indépendant m'ont éloigné du monde de Wall street et c'est très bien. moins de pression, moins de stress et aussi moins d'embarras devant ce cynisme ambiant et cette fuite en avant perpétuelle de mes anciens camarades. J'aime New York en hiver. j'aime ma vie à New York en hiver. Really, I do. j'ai passé les dernières semaines en Angleterre. Londres est une ville fantastique. je n'y étais pas retourné depuis la fin de mes études. Mais me revoilà dans la routine de notre vie yankee. Joie de retourner chez Zabar's acheter mon fromage et mes charcutailles, joie de retrouver les amis autour d'un repas italien improvisé à la maison et Brinkley, notre vieux chien, qui se fait vieux et se languissait de retrouver son maître...

mais revenons à ce jeune lecteur inconnu. j'imagine qu'il n'a pas vingt ans ou à peine. Qu'il promène sur la vie un regard un peu désabusé, inquiet de ce qu'il est, de ce qu'il ressent au tréfonds de lui. J'ai aimé ses mots et la franchise avec laquelle il s'est adressé à moi par le biais de ce blog. S'il me lit encore, qu'il n'hésite pas à m'écrire encore pour me raconter ce qui le taraude encore et comment il vit, ce qu'il vit... Je lui en serai très reconnaissant, vraiment.

17 novembre 2013

Francis Lachowski, vous aimez ?



Moi oui, je le trouve très beau, moins qu'à ses débuts mais il a pris une certaine ampleur en mûrissant et demeure terriblement appétissant. Un des plus beaux mannequins actuels ! On l'a cru homo, d'autres le voyaient hétéro. Il est bi a-t-il expliqué. Comme ça, tout le monde est content, les filles, les garçons, les homos, les hétéros !

Bon dimanche


15 novembre 2013

L'agneau chaste de Franck Varjac. Extrait.

Pour Maurice, lecteur (presque) anonyme.
"De toute mon existence, je n'ai embrassé qu'une seule bouche, caressé qu'un seul corps. Pourquoi un garçon de treize ans s'abandonna-t-il si facilement entre les bras d'un homme de trente-deux ? Je l'ignore. mais je sais, aujourd'hui, que j'ai vécu des moments de bonheur infini, et rien, ni l'exil, ni l'oubli assassin de mes proches, rien ne me fera regretter ces moments d'amour pur. Que connait-on de la pureté ? Il faut avoir treize ans pour le comprendre."
Franck Varjac est né en 1960. Après une enfance passée en Algérie, il s'installe avec sa famille dans le midi de la France où il vit encore. Son premier roman, L'Agneau chaste a été accueilli par le silence de la plupart des médias. Seul Le Monde en a publié une excellente critique, sous la plume de Josyane Savigneau. Un roman sur un thème difficile et réprouvé par tous aujourd'hui, qui a suscité de grands enthousiasmes et des adhésions inattendues.
"Il fallait sans doute du courage pour choisir comme sujet d’un premier roman une histoire d’amour entre un jeune garçon et un adulte en un temps où la juste dénonciation de la pédophilie, des contraintes inadmissibles imposées par des adultes à des enfants, a tout recouvert, y compris les ambiguïtés de l’adolescence et le mystère de certaines rencontres improbables, de certaines initiations désirées et inoubliables. Il fallait aussi du talent pour réussir, à son coup d’essai, un récit sur ce thème. Franck Varjac possède ce courage et ce talent. On est comme happé par son texte et on le lit sans pouvoir s’arrêter."
J'avais trouvé sur le site de Thierry LePeut une  très bonne critique de l'ouvrage. En voivi un passage :
"Le récit lui-même pourrait au fond, nonobstant son sujet délicat, être une histoire adolescente somme toute assez banale. L’été, la plage, le passage de l’enfance à l’adolescence par la découverte brutale du monde des adultes (et notamment du mensonge), les grands-parents sympathiques… Varjac reprend des éléments qui constituent les passages obligés des récits d’adolescence. La première « rencontre » entre le jeune garçon et l’adulte, puis les rencontres secrètes du mercredi, ont quelque chose de très attendu. Le dénouement, ensuite, est vite "expédié". L’important, ici, n’est pas tant dans l’événement que dans l’étude de la psyché adolescente. L’agneau chaste est un document sur la découverte de l’amour et le trouble qui ébranle les fondations de l’enfance lorsque cet amour est marqué du sceau de l’infamie. Dénué de jugement moral explicite, le roman n’en propose pas moins un instantané sans complaisance sur l’intolérance ordinaire. Une manière de noter que l’évolution des mentalités, dont on parle beaucoup, n’atténue pas forcément la brutalité des histoires particulières."

Franck Varjac, L'Agneau chaste. Éditions La Différence, 2000

13 novembre 2013

La Beauté, argument philosophique


Platon l'a planté dans  nos esprits et tous après lui l'ont repris : la Beauté est une composante obligée et évidente de la pensée. Elle s'assimile au Bon, au Vrai donc au Divin. Beaucoup à débattre sur le sujet. Un moyen ? une fin en soi ? Un outil du démon ? Un don du ciel fait à l'homme qui en aurait seul conscience ? Tant de directions pour la réflexion...

Le corps des garçons (1) : Le buste



























Je passais hier soir avec une amie devant la boutique d'un tatoueur, juste derrière chez moi. Tout en bavardant, je jetais un coup d'oeil dans la boutique. Parmi les clients, ou bien était-ce un groupe d'amis, il y avait un jeune mec qui venait de se faire tatouer ou allait y passer. Il était torse nu. L'espace des quelques secondes où je passais devant cette vitrine, se montra à nous la beauté personnifiée. Il avait un visage très juvénile, avec ce quelque chose d'indécis et de fragile qu'ont les jolis garçons à l'adolescence. Sa peau était blanche. Son torse était magnifiquement dessiné, totalement imberbe, les muscles développés sans être trop proéminents. Sur la poitrine, à hauteur du pectoral droit, un très beau dessin de fleurs et d'arabesques polychrome. L'envie de toucher cette belle fleur, de sentir sous les doigts la différence entre la chair meurtrie par les traits du graveur et la peau alentour... Un délice qu'accentua le regard du jeune homme qui se planta dans mes yeux. juste le temps de passer devant la boutique du tatoueur...

04 septembre 2013

Do you know Leon Else ?

 

 

Un très beau gars, une voix superbe et une présence à l'écran à la fois virile et sensible, genre beau ténébreux !

02 septembre 2013

Une belle et sirupeuse histoire d'amour

Connaissez-vous Will & Sonny ?  Will Horton, interprété par le charmant Chandler Massey et Sonny Kiriakis joué par Freddie Smith. Appelés Wilson par les fans de la série, ils sont les héros de "Days of our lives". C'est plus que full of kisses et débordant de guimauve, mais ils sont si beaux, longues séances de culturisme et prise de toutes ces substances que les gens d'ici appellent "gainers" et qui avec des heures quotidiennes de souffrance étirent et gonflent les muscles, élargissent la cage thoracique et les épaules. Leurs dents sont toutes droites et étincelantes, leur chevelure parfaite et en dépit des accidents de la vie, leurs sentiments restent purs et leur amour récompensé. Cela pourrait être ennuyeux, fade et cloche. c'est drôle mais c'est aussi émouvant parfois, et on se laisse aller aux larmes comme une femmelette. Donc, c'est bien fait, efficace comme tous les soaps...

01 septembre 2013

Le dimanche...

Difficile de se lever ce matin ! Couchés longtemps après minuit... Toutes les bonnes résolutions du retour des vacances s'étiolent et les cernes nous guettent ! 

Bien sûr, on se dit le samedi que puisque demain c'est dimanche, on peut se coucher un peu tard. On sort le soir, retrouvant des amis à peine rentrés comme nous, tous bronzés, détendus. Beaux. On a fait des courses le matin. Zabar's à l'ouverture n'est pas trop encombré. ils viennent juste de déposer le pain. Délicieuse odeur du ciabatta encore tiède. Le panier se remplit : vin, fromage, charcuterie, pickles, huile d'olive et des biscuits. Repas rapide en chemin. Sport l'après-midi. Pas de bateau aujourd'hui, demain peut-être. il faudra de toute façon le sortir pour réparer le bout de coque qu'on a bêtement éraflé en accostant sur le mauvais ponton l'autre jour... Plutôt aller nager, encore. Cela nous manque à tous les deux. Une partie de cricket chez le frère de Tom ? Pourquoi pas mais c'est tout une organisation. Non, finalement, plutôt aller courir dans le parc. 

Le chien préfère lui aussi. Un parcours sportif, faire bondir nos muscles, sentir leur développement, la tension qui fait grimacer mais libère tellement de choses dans le corps qu'on se sent presque aussi bien qu'après l'amour... Le moment de la douche au vestiaire avec les autres. cette camaraderie fanfaronne qui mêle les plaisanteries légères aux regards inconscients, les désirs avoués et d'autres bien cachés. Moments simples et heureux. Fierté d'une peau lisse et tannée, bronzée par deux mois de soleil et de nature, fierté des muscles saillants et fermes alors que les années passent et que de nouvelles rides se sont installées. Autour des yeux, autour des lèvres...  Bref, tout ça pour dire que ce dimanche est à peine entamé que déjà on a envie d'aller dormir. De toute façon, il fait lourd et gris. La journée sera pluvieuse. Un dimanche à New York à la fin de l'été...



Le petit frère grandit lui et s’épanouit comme une fleur. Son aîné et moi, le compagnon de l'aîné, nous nous approchons chaque jour davantage du déclin... Lui se dit pressé de nous ressembler. "Vous êtes beaux tous les deux" nous a-t-il dit ce matin au petit déjeuner "j'aimerai bien vous ressembler quand je serai mature"... Double sens ou innocente pensée ? Se moque-t-il de ses deux adultes, plus vieux que lui de 8 et 12 ans ? Il vit pratiquement avec nous depuis plusieurs années maintenant et ne semble pas pressé de quitter la maison. C'est à la fois le petit frère (il nous dépasse de pas mal de centimètres cela étant), un fils, un jeune compagnon, un partenaire de virées en mer, de sorties à la campagne, de piscines et de cinéma. 

Comme son frère, il aime les garçons mais n'est pas fâché de sortir parfois avec de très jolies filles qu'il semble parfaitement satisfaire désormais. Il a fait du chemin, le bougre et nous sommes heureux - et fiers - de son assurance en la matière, de sa joie de vivre et de sa réussite scolaire. Si j'avais un fils, j'aimerai qu'il lui ressemble. Pas seulement physiquement, mais moralement, j'ai presque envie de dire "spirituellement". Il faut dire que les parents (mes beaux-parents peut-on dire aujourd’hui même si les lecteurs connaissent mon aversion pour le mélange des genres et la mode actuelle) sont des parents ouverts, intelligents, brillants et attentifs. pourtant, ils votent républicain !