Breezy Point Beach, juillet 2023
10 octobre 2024
26 septembre 2024
Pensées estivales...
Pour illustrer mes propos, outre ces polaroïds qui symbolisent pour moi les étés de toujours, je voudrais vous faire partager un petit bijou de cinéma, longtemps oublié mais heureusement retrouvé dans les fonds de la Cinémathèque de Paris.
07 juillet 2024
04 juillet 2024
Every Grain Has a Story, un moment d'esthétique
A Londres depuis une dizaine de jours, nous nous régalons de l'ambiance de la ville, on y retrouve en certains endroits la ferveur de New-York et nous ne sommes pas dépaysés, mais il y a toujours un petit quelque chose en plus, un style inimitable, une manière de vivre avec tellement moins de frénésie qu'aux États-Unis. Et puis le roi et la famille royale, le thé, les parcs, Dickens, Virginia Woolf... Et l'art. Bref j'aime cette ville !
Les hasards des rencontres - un bar à vins un peu excentré, une rencontre avec des amis anglais et leurs copains italiens et grecs, tous dans le milieu du cinéma, de la danse et de la communication, et la découverte de ce petit film, à la belle esthétique...
Du coup, je me suis documenté, et le héros s'avère sembler être un garçon passionnant. Et très beau aussi, ce qui ne gâche rien, n'est-ce pas ?
22 juin 2024
Une apparition, l'image de celui qui changea ma vie
26 mai 2024
Un 'boner' estival !
Pour ceux qui ne sont pas anglophones, "boner" est le mot courant ici pour dire une érection : "I've got/you've got a boner" signifie "je/tu bandes" et, vous l'aurez compris, le terme dérive du mot "bone" qui signifie "os". Le garçon (célèbre) qui vient de sortir de l'eau est visiblement dans cet état.
La scène se déroulant en été, il s'agit donc d'un boner (bonheur) estival ! Bon c'est le Weekend, cela fait du bien de se détendre après tout, même avec des jeux de mots plus ou moins lourds et tordus, bien que nous abordions un sujet... tendu.
Je me réjouis vraiment, dans un moment de notre histoire où la pruderie et l'hypocrisie des tartuffes voilent les jeunes filles et couvrent chaque bout de chair d'un carré noir sur les réseaux sociaux, de faire dans le grivois. Je suis convaincu que, comme nous tous ici, vous partagez ce point de vue (et appréciez ce que je vous donne à voir !).
Bon dimanche !
La sobriété tient souvent de la grâce
24 mai 2024
Souriant et viril, le garçon s'approcha
L’image était belle et le garçon se tourna vers elle, puis regarda Max et il parla enfin : "Bonjour, je m'appelle Lucas. Enchanté de faire votre connaissance," dit le garçon avec un sourire encore plus chaleureux. Max sentit son cœur battre plus fort à ces mots. Anne s'approcha doucement, apportant une douce brise de fraîcheur avec elle. Les rayons du soleil dansaient sur sa robe blanche, créant une atmosphère magique. Elle s’approcha de Max et lui prit la main. Lucas se tourna vers elle, visiblement surpris de la voir, ou bien était-ce la beauté de la jeune fille qui le troubla, mais il rougit un peu à son tour.
Anne ressemblait à une jeune grâce de Botticelli. Max se sentit plus léger par sa présence. Une profonde énergie l'envahissait. Il savait que quelque chose de spécial était en train de se passer, quelque chose qui allait changer sa vie, leur vie, à jamais. Il regarda Lucas et il se rappela le Mercure du tableau de Botticelli...Texte créé via I.A. avec CANVA écriture magique. Assez bluffant. Nous nous sommes amusés à demander à l'IA de composer un texte en lui donnant quelques critères et un début d'histoire... Bluffant, mais assez effrayant tout de même. Pour la petite histoire l'IA, visiblement programmée sur des critères hétéronormés et genrés avec une base genre évangéliste assez rigoriste ne parvenait pas à nous sortir une histoire d'amour entre garçon, un début de roman gay. Il a fallu insister, recommencer, la faire reprendre, modifier pour y parvenir... Inquiétant, non ?
23 mai 2024
Une vie terminée au moment où elle semblait avoir atteint son printemps...
Ce sont les mots de Winston Churchill dans l'éloge funèbre que publia le Times en l'honneur de Rupert Brooke, ce grand poète britannique qui mourut le 23 avril 1915 à bord d'un navire-hôpital français.
" Sa voix était devenue audible, sonore, une note avait été atteinte, plus authentique, plus excitante, plus capable de rendre justice à la noblesse de notre jeunesse que les bras engagés dans la guerre actuelle, plus capable qu'aucune autre d'exprimer les pensées de don de soi, et avec la puissance d'apporter le réconfort a ceux qui regardent ces pensées si intensément du lointain.Cette voix s'est rapidement éteinte. seul ses échos et son souvenir nous restent ; mais ils vont subsister."
14 mai 2024
13 mai 2024
Canons esthétiques et critères de la beauté des garçons
Contrairement à beaucoup de gens, hommes et femmes, je ne suis pas un adepte du postérieur de mes semblables. Quand j'étais collégien et plus tard à l'université, à une époque où bien que tous plus ou moins complexés et coincés, nous nous montrions nus dans les vestiaires et sous les douches, la plupart des garçons focalisaient sur les muscles et le sexe de nos congénères, pour se moquer la plupart du temps des fluets, mal dotés par dame Nature. Bien sûr, nous étions trop bêtes pour reconnaître que notre malaise qui faisait finalement aussi partie de l'auto-éducation, sous-entendait notre honte d'en avoir une trop petite, ou trop grosse ou tordue et de n'avoir pas le gabarit de Tarzan. Billevesées, nous étions pour la plupart naturellement sveltes et bien foutus, les abdos bien dessinés, les pectoraux et les épaules, les bras et les jambes, tout était satisfaisant et comme la promesse ce que des heures de gymnase, de barres parallèles, de course et de piscine allaient façonner si on se donnait la peine de suivre le mouvement de l'éducation virile.
J'étais innocent, je le restais longtemps, n'ayant aucune idée de la sexualité, et le début de ma puberté, sans vraiment m'inquiéter, m'intriguait. J'étais assez niais pour ne pas faire aussi rapidement que la plupart des autres garçons le rapport entre les changements de mon corps, l'acné, les poils qui poussent, et les premières pollutions nocturnes et l'appétit sexuel, le désir violent et la procréation. J'aurai cru quelqu'un qui m'aurait assuré que oui les garçons naissent dans les choux et les filles sans les roses déposés dans le potager et le jardin par les cigognes venues d'Alsace. A 5 ans, j'avais parait-il affirmé à une petite fille de l'école maternelle dont j'étais amoureux que si elle était d'accord on devrait écrire pour commander un bébé et on décida de chercher l'adresse du bureau des commande du côté de Strasbourg. Tout cela me semblait normal comme d'être attiré depuis la première seconde où nous fumes l'un en face de l'autre dans la cour de l'école.
Pourquoi Strasbourg ? Simplement parce que nous avions à la maison un grand livre pour enfants magnifiquement illustré avec des couleurs qui me fascinaient. Une pleine page montrait des paysages d'Alsace, avec des vignes le long de collines verdoyantes, un ciel très bleu, des jeunes filles vêtues de leur costume traditionnel, des villages très beaux avec ces nids de cigogne et le mot Strasbourg que j'avais appris à déchiffrer et dont on me dit que c'était la capitale de cette belle région. Bref, sentir mon être entier attiré par la petite camarade, la plus jolie de toute l'école pour moi (je ne sais même plus à quoi elle ressemblait ni comment elle s'appelait !) me semblait naturel et bien agréable. Quand mes sens s'éveillèrent et la partie la plus intime de mon corps semblait décidée à vivre sa propre vie, je n'en fus aucunement persuadé. Je n'en fis pas non plus tout un plat.
Mais revenons-en à la partie charnue du corps humain. Beaucoup de gays ne jurent que par les fesses, le derrière étant pour la plupart d'entre eux le siège - pardon pour la polysémie - de l'accomplissement de leur plaisir. Pour eux l'orgasme ne passe que par la pénétration. Inutile d'enfoncer le clou, mes lecteurs savent mon peu de goût pour la sodomie, voire ma répugnance à ce mode de jouissance. Je fais partie des gens convaincus qu'on peut atteindre les sommets du plaisir sexuels avec l'autre de mille autres manières. Je m'aventure une fois encore hors des limites tolérées du sexuellement correct du milieu queer. Laissons-là le sujet pour revenir à mes propose initiaux : ce qu'il y a de remarquable et attire en premier chez un garçon.
Démonstration par l'image :
Tout d'abord l'allure générale. Même très couvert, le corps se devine sous les épaisseurs de laine et de coton. Voilà le modèle idéal, basique, qui me fait vibrer depuis toujours. En gros, il est bien foutu, sportif, musclé mais sans outrance, la peau lisse, mate ou claire, imberbe sauf en des endroits bien précis, et le visage masculin mais avec encore un je ne sais quoi d'extrême fraîcheur, de pureté. Pas de moustache ni de barbe, sinon quelques traces sur le menton d'une barbe de quelques jours. Les cils sont longs et foncés, comme les sourcils joliment arqués, la bouche gourmande, les dents blanches et joliment alignées.
Voilà un modèle dans le plus simple appareil. Tout ce qu'il faut où il faut pour lui permettre de poser pour Praxitèle, premier artiste de tous les temps à donner la définition du parfait éphèbe, du garçon véritable digne d'amour et de louange. de son corps émane à la fois l'énergie, la volonté, la pureté. La pratique du gymnase et la proximité des livres lui donnent une aisance que tempère sa naturelle timidité.
Tant qu'il doute encore de lui-même et ne prétend à rien qu'à apprendre et aimer, il émane de lui ce côté solaire auquel il est impossible de résister. Les anciens l'avaient compris. Notre époque a tendance à s'en récrier. L'époque est à l'enlaidissement, au travestissement, à l'hystérie. Vous l'aurez compris, pour Hadrianus, point d'ongles peints, de jupes et de falbalas, pas de tatouages, de piercings et autres scarification indigènes. En gros, cela donne ce genre de garçons (je souligne la différence que je ferai toujours entre garçon, la même que celle que nous enseignent les maîtres grecs anciens).
Pour terminer sur le sujet et compléter ce billet bien sérieux, des explications sur l'ouvrage de Straton de Sardes. Il compila "La muse Adolescente" à l'époque d'Hadrien. Voilà ce qu'en dit l'incipit d'une traduction publiée aux Editions Le Promeneur :
"Une anthologie qui célèbre le temps des liaisons prénuptiales et rassemble pièce à pièce les éléments d'une description en acte de l'amour grec. Aimés, adulés, délaissés, torturés, les poètes du recueil (Callimaque, Méléagre, Straton lui-même) oscillent entre le lyrisme, qui occupe une petite partie du livre, et l'écriture d'une sexualité forte qu'épicent allégories graveleuses et récits paillards. Minois enjôleurs, carnations huilées, muscles gonflés : il s'agit de saisir en l'espace de quelques vers et pour ainsi dire sur le vif toutes les postures de l'éros masculin, et d'épouser jusque dans ses ramifications les plus ténues, ses manifestations les plus sensibles, l'expression d'une jouissance tranquille, d'un bonheur de la chair qu'ombre à peine parfois une nuance de mélancolie."
Voilà un résumé de la philosophie de ce blog depuis les premiers jours : parler de jouissance tranquille, raconter le bonheur partagé de la chair, un quotidien parfumé d'amour et d'amitié, seuls repères solides dans un monde devenu fou. Loin en tout cas de toutes les militances, les révoltes et les extrêmes.