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10 juillet 2011

Sunday morning

Gert est arrivé de Graz hier soir. Nous sommes allés le chercher à l'aéroport. Il n'a pas changé, un peu plus fort, un peu plus masculin. J'aime son regard clair sous ses longs cils blonds. Ses épaules carrées, sa musculature harmonieuse. Il a découvert les joies de la musculation en même temps que l'aviron ici à l'université. Un parfait student Gert : soirées avec son professeur de littérature, longues séances de sport, une dentition d'un blanc redoutable, une carrure de jeune demi-dieu descendu de l'Olympe. De quoi faire flasher le jeune Hadrianus. Et puis pour une fois qu'un européen ne faisait pas tâche parmi tous ces ricains nourris aux flocons d'avoine et aux muscles sur-puissants. Comme le gouverneur de Californie, Gert est autrichien. Son père est diplomate et sa mère écrit de très beaux livres pour enfants. Il a deux sœurs et a perdu un jeune frère dans un accident de ski quelque part dans les Alpes. Il a su avant nous tous qu'il préférait les garçons mais rien dans son attitude, sa vie, sa voix ne l'indique. Pourquoi après tout faudrait-il que quelque chose l'indique après tout et qu'est ce qu'il y a à indiquer ? Gert a deux très bons amis à New York en plus de nous autres. Carla qu'il a connu dans un camp de jeunes et mon ami Anton le slave amateur de gastropodes (voir mon billet à son sujet). Je crois qu'ils ont été amants. Gert est ici pour trois semaines puis il se rend dans l'Oregon pour je ne sais plus quel motif, ni chez qui. 
Il est neuf heures passées. Il dort encore sur le canapé du bureau que nous venons d'acheter. Le chien qui a dormi à ses pieds a compris que c'était l'heure de la sortie matutinale. La journée sera belle. J'essaie de ne pas faire trop de bruit, mais le jeune autrichien dort comme une souche. Dans l'avion il n'avait pas pu dormir à cause de deux bébés jumeaux qui n'ont pas arrêter de pleurer. Question de dents qui poussent a-t-il expliqué avec philosophie. Il dort sur le dos, une jambe repliée l'autre tendue sous le duvet. Il est torse nu. J'aime regarder un garçon qui dort, abandonné, fragile mais pourtant livré dans toute sa force et sa virilité. Dans les films, le mateur soulève en hésitant les draps pour admirer le corps dans son ensemble... Pour ma part, je me suis contenté de ce qu'il offrait au regard. Brinkley avait très envie de sortir.

26 juin 2011

Arthur Sales... Et si on restait dans les belles choses ?

Ain't Nothin' Like The Real Thing

Bruce Weber dit tout haut ce que d'autres susurrent, la voix couverte par les éructations des folles de la gaypride... Quand la beauté, la sensualité et la liberté ne forment qu'un, le bonheur de l'homme est à sa portée.

25 juin 2011

Le mariage gay légalisé dans l'Etat de New York.

New York a vécu une nuit de célébration vendredi après l'approbation par le Sénat de l’État de la loi reconnaissant le droit au mariage homosexuel, par 33 voix contre 29, un vote historique après des années d'échec devant cette chambre haute.
Le projet de loi avait été approuvé jusqu'ici quatre fois par l'Assemblée, mais avait toujours été rejeté au Sénat. Des explosions de joie ont accueilli le scrutin dans les quartiers à forte concentration homosexuelle, notamment Greenwich Village, à l'ouest de Manhattan, où des dizaines de militants étaient réunis depuis le début de la soirée. Le document avait besoin de 32 voix sur 62 pour être adopté.
Le vote du Sénat de New York va faire de cet État le sixième, et de loin le plus important aux Etats-Unis, à reconnaître le mariage entre personnes de même sexe. Son gouverneur, Andrew Cuomo, qui est à l'origine de la présentation du document et est un ardent défenseur du droit au mariage homosexuel, le promulguera prochainement. La légalisation du mariage homosexuel concernerait 42.000 couples élevant 14.000 enfants, selon une estimation et doublerait la proportion de la population américaine vivant dans des Etats autorisant la mariage entre personnes de même sexe.
Jusqu'idi, cinq Etats, l'Iowa, le New Hampshire, le Massachusetts, le Connecticut et le Vermont le permettent. D'autres Etats comme Hawaï, la Californie, le Nevada, l'Oregon, Washington DC et le New Jersey proposent des unions civiles aux couples homosexuels, mais sans droit au mariage. Selon un sondage publié en mars dernier, la majorité des Américains sont désormais favorables au mariage homosexuel, par 53% contre 44%.

12 juin 2011

Rêverie

Joie de ce dimanche matin paisible et paresseux. Le frère de Paul qui est avec nous pour le week end a sorti le chien, préparé le petit déjeuner (oeufs brouillés et saucisses, porridge, thé fumant, jus d'orange, saumon fumé et muffins anglais... le bonheur), et mis ce disque de Doris Day que j'adore. Les journaux du Week end, le chant des oiseaux dans les arbres, le ciel dégagé, la lumière... Des petits bonheurs qui font que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue. Paul dort encore. Son visage est détendu, pur comme celui d'en enfant. J'aime son corps nu, cette peau mate et lisse abandonnée sur le drap immaculé. La courbe de ses reins, ses fesses musclées, ses épaules musclées et sa nuque longue, dégagée où je dépose un baiser pour le réveiller. Il grogne un peu, tourne la tête puis se retourne et se love contre moi dans un profond soupir. Je désire son corps offert, son sexe dressé, sa peau veloutée, mais le petit déjeuner est prêt, il faut se lever.

I love you so

Depuis le jour où nous nous sommes rencontrés, ce jour ensoleillé où pour la première fois nous nous sommes parlés, où ton regard sur le mien s'est posé. Quand un sourire sur tes lèvres a répondu à ma bouche bée, ce jour où j'ai cru que sous mes pieds le sol se dérobait et que nous avons pris un café... Le premier baiser, ta main qui serrait la mienne et notre première nuit... Rien n'a changé, sauf que de plus en plus, chaque jour, chaque nuit, je vois notre amour augmenter...

No comment

23 mai 2011

Les livres sont comme des boussoles et guident notre vie



Retrouvé pare hasard les pages admirables que Françoise Sagan a écrit sur sa découverte de Proust... "... Je découvris aussi en lisant Proust, en découvrant cette superbe folie d'écrire, cette passion incontrôlable et toujours contrôlée, je découvris qu'écrire n'était pas un vain mot, que ce n'était pas facile, et que contrairement à l'idée qui flottait déjà à l'époque, il n'y avait pas plus de vrais écrivains que de vrais peintres ou de vrais musiciens. je découvris que le don d'écrire était un cadeau du sort, fait à très peu de gens , et que les pauvres nigauds qui voulaient en faire une carrière ou un passe-temps n'étaient que de misérables sacrilèges. Qu'écrire demande un talent précis et précieux et rare - vérité devenue inconvenante et presque incongrue de nos jours; au demeurant, grâce au doux mépris qu'elle éprouve pour ses faux prêtres ou ses usurpateurs, la littérature se venge toute seule : elle fait de ceux qui osent la toucher, même du bout ds doigts, des infirmes impuissants et amers - et ne leur accorde rien - sinon parfois, par cruauté, un succès provisoire qui les ravage à vie". (extrait de "Avec mon meilleur souvenir")

French bashing : zut et rezut !

Le 71 Broadway, près de Trinity Chruchl'appartement de DSK a vue sur le ravissant jardin-cimetière
 Dès que la France fait un truc qui dépasse un peu le politically correct des yankees, ça y est, le pays entier est la risée de tous et l'opprobre tombe sur nous. les médias sont déchainés. Jusqu'au balayeur hier matin avec qui j'ai souvent parlé de la Paris qui me jette un ironique "Alors les français tous marxistes gros pervers" qui se voulait certainement une plaisanterie aimable... DSK coupable ou non est un poison. 

Ce n'est pas Julien Ducourneau, le secrétaire de la section du PS pour l’État de New York qui dira le contraire. DSK aurait été surpris au lit avec un groom de l'hôtel, on aurait rigolé mais il serait toujours président du FMI et possible présidentiable ! Ce Ducourneau au fait, il est bordelais lui aussi et gay. Il bosse dans une compagnie locale de cosmétiques et vit du côté de Greenwich Village avec son copain américain. la colonie bordelaise est bien étoffée. C'est un retour aux origines. Lors de la guerre d'Indépendance, nombreux furent les jeunes bordelais à venir sur les bords de l'Hudson. Certains s'enfoncèrent vers l'Ouest mais beaucoup sont restés sur la côte Est. Nous reprenons le flambeau en fait. Moyenne d'âge 28 ans, beaucoup de mecs et une énorme passion pour NYC !