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10 octobre 2011

Lundi matin


David reprend le chemin de la fac demain matin. Paul retrouve son collège et moi mon bureau du 37e étage qu'occupe ma compagnie - pas la mienne, celle où je travaille. Aucun de nous n'a visiblement envie de cela. Est-ce normal d'attendre avec impatience le vendredi après-midi comme l'écolier attend la sonnerie qui lui permettra de s'évader de l'école ? Pourquoi nos loisirs et notre liberté, notre soif de farniente et de détente sont plus forts que notre appétence au devoir et aux obligations ? Signe des temps ? Simple paresse ?

09 octobre 2011

Foule inhabituelle à Wall Street ces derniers jours

Que penser ce ces milliers de manifestants pas très bien organisés qui ont fait souffler un vent nouveau sur Wall St. ces derniers jours ? J'ai bien aimé l'amusant contraste entre ces filles et ces types en jogging, ces panneaux et ces constructions de cartons assez moches et l'allure stricte des cadres bien propres sur eux qui se rendent au boulot dans le quartier. Hautains, méfiants, les traders et autres employés dynamiques ont dans l'ensemble assez mal perçu ces types braillards et débraillés. Mais comme il fait beau, que l'été indien est encore là et que traîner un peu ne fait pas mal, les gens ont sympathisé. Même la police semble assez désorientée. Pourtant elle, elle est organisée et prêt à tout débordement. Les manifestants, de tous les âges et de tous les coins de New York eux sont là, c'est tout. On sent une désorganisation et une hésitation qu'explique leur désarroi face à la crise et à ses conséquences pour eux. J'avoue qu'il est difficile de rester indifférent à ce qu'on entendait ici ces derniers jours : des gens à la rue, des bosseurs qu'on a viré du jour au lendemain, des économies qui fondent, des arnaques quasi officielles. Cela fera le jeu des conservateurs du Tea Party (organisés eux et habiles à la récupération). En tout cas, ce n'est pas très bon pour Obama et les démocrates...

Eu e o cara da piscina : court-métrage brésilien

L'amour, toujours l'amour. Ou plutôt ici le désir d'un garçon pour son meilleur ami. des non-dits et le rêve qu'enfin quelque chose se passe. Que le brésilien est une belle langue.


Oranges.

Il y a pléthore de courts-métrages de sensibilité gay et, bien que je n'aime pas donner dans le communautarisme à la manière des gays de San Francisco, c'est bien que de bons réalisateurs fassent de bons films où l'amour entre garçons apparait non seulement comme normal mais comme possible. Ce petit film australien est bourré de talents, comme son auteur et les acteurs qu'il y dirige.

Puissante et mystérieuse alchimie


En sortant hier matin du club de gym du quartier où nous allons régulièrement avec David et son frère, je me demandais d"où pouvait bien venir cette attirance pour la beauté plastique des garçons. Je me souviens de mon enfance dans le petit village du Médoc où j'étais à l'école. Fils de châtelain, j'avais un statut particulier bien que tout le monde - à commencer par moi - s'en défende et les filles me trouvaient beau . Je n'avais aucun mal à sortir avec elles. J'allais naturellement vers le corps des filles et celui des garçons ne me troublait pas plus que le mien quand je croisais ma silhouette dans la glace... Plus tard au collège à Bordeaux - j'étais pensionnaire chez les frères, puis en Angleterre, les occasions étaient nombreuses où la nudité de mes compagnons s'affichait : les douches, la piscine, le dortoir. Nous étions tous, à des degrés différents, disciples décomplexés d'Onan. En nous branlant, nous pensions aux filles, aux mères de nos amies, à nos cousines... Le rallye où j'étais inscrit n'(était qu'un prétexte pour enfin trouver la fille qui accepterait d'écarter les jambes et feraient de nous des hommes... D'où m'est venu le désir des garçons ? Quand ? Pourquoi ? Ma première expérience sexuelle (dont je me souviens dans tous les détails) me rendit très fier. La fille était un peu plus âgée et assez experte. Je fus maladroit, bouffi d'angoisse et très rapide. Mais quelle fierté ensuite ! Je l'avais enfin fait. Comme tous mes copains, j'avais souvent menti en proclamant que je le faisais souvent et depuis longtemps...  
 

A treize ans, là encore comme beaucoup, j'avais par les hasards d'une chaude nuit d'été, j'avais découvert le plaisir solitaire et le bonheur que cela me procura resta longtemps l'aulne avec laquelle je mesurais le degré de réussite de mes relations sexuelles adolescentes... J'étais amoureux d'une jolie petite brunette dont le père assistait le maître de chai à la propriété mais - sauf erreur - ce n'est pas à son corps que je pensais en me masturbant la nuit dans mon lit ou sous la douche. En fait, la plus ancienne expérience sensuelle dont je conservais le souvenir et qui resta longtemps enfouie tout au fond de moi. Depuis toujours, nous passions l'été en famille dans une grande villa du Moulleau, chez nos grands-parents, gardé par des bonnesd'enfant qui changeaient tous les ans. Nous étions cinq cousins du même âge, les autres étaient plus âgés et ne s'intéressaient pas à nous. Nous passions notre temps à nous battre. Nous étions tour à tour spartiates, romains, croisés, résistants, espions. Souvent, dans nos lits pendant la sieste obligatoire ou le soir quand on éteignait la lumière, nos jeux continuaient de la même manière : des corps à corps très sensuels où, pudiques, nous refusions la nudité complète mais il nous fallait sentir la peau de l'autre contre notre peau et nous inventions des jeux et des scènes très sophistiquées qui nous permettaient de frotter notre chair contre celle des autres... Tout vient peut-être de là... Mes cousins, sauf un, sont tous mariés ou vivent avec des filles. L'autre célibataire est trappiste en Belgique ! Au collège en Angleterre, certains garçons affichaient leur bisexualité et tout le monde tolérait - même les professeurs - les amitiés amoureuses et on savait tous que dans les studios réservés aux préfets (les aînés), des plus jeunes souvent venaient passer de doux moments avec leurs amoureux. Ils ne jouaient certainement pas aux cartes (ou peut-être au strip poker...), mais parler de tout cela aujourd'hui n'est plus du tout politiquement correct...
 
 
Bref, nous étions normalement constitués, nos couilles dictaient nos pulsions et l'éducation des frères ne nous empêchait pas de chercher à jouir. L'absence de filles disponibles et faciles expliquerait donc l'orientation sexuelle de votre serviteur ? Je n'en suis pas sur. pas plus que je crois avoir été déterminé à mes choix par un quelconque atavisme physique ou psychique. Quand je rentrais à l'université - l'année de mes dix huit ans - je sortais avec une fille superbe. Elle habitait un studio près du campus. J'y dormais souvent. Mais en même temps, j'avais un très bon ami avec qui je partais souvent à l'aventure.  Une année, nous étions partis réviser nos partiels dans la villa de ses parents au Cap ferret. Le premier soir, transis et fatigués - sa 2cv était tombée en panne et il nous avait fallu la pousser pendant plusieurs kilomètres. Il faisait froid et le chauffage ne voulant pas fonctionner, nous avions installé nos matelas devant la cheminée. Je ne sais pas comment c'est arrivé, mais nous nous sommes retrouvés complètement nus, l'un contre l'autre et nous avons longuement fait l'amour. Pour moi, ce fut une révélation, même si nous sommes restés cette nuit-là - et les suivantes - très "soft" dans nos pratiques, je n'avais jamais ressenti autant de plaisir. jamais je ne m'étais senti autant en harmonie avec un autre être humain. Nos baisers, nos caresses firent exploser en moi des sensations uniques que l'amour avec les filles que j'avais connu jusque là ne m'avait jamais apporté. Avec elles c'était comme par instinct, mécanique presque. Mon plaisir éclatait très vite et me laissait insatisfait, amer même parfois. Le corps ferme et doux à la fois, lisse et musclé, semblable en tout point au mien, de mon ami me donnait un plaisir incroyable jamais imaginé jusque là ! C'est ainsi que tout a commencé. j'ai eu d'autres maîtresses et pas mal d'amants. Puis je ne suis plus sorti avec des filles. Avec les garçons, j'ai eu ma période débridée où je ne cherchais qu'un corps à baiser, un moment de plaisir. Mais ce type de relation m'a vite fatigué. L'idée que celui avec qui je couchais était juste avant ou la veille avec un autre et qu'il serait dans d'autres bras après les miens m'a vite dégoûté. Très peu pour moi les back-rooms, les saunas, les lieux de drague et les baises sans suite. Ce que je cherchais dès lors, c'était l'amour et je l'ai trouvé.
 

I love puppies

Lorsque je serai devenu vieux et si la Providence me laisse toute ma tête, j'aimerai me souvenir de tous les garçons que j'ai croisé dans ma vie et qui ont peuplé mon cœur et occupé mes nuits. Quelques soient les hauteurs où la vie me portera, aucun sommet n'atteindra la pureté, la splendeur, la hauteur de ces moments fastueux où l'amour était tout pour moi, quand chaque pore de ma peau absorbait le bonheur d'aimer et d'être aimé;

Don't forget it !

Beau et tendre

Walter Pfeiffer a réalisé la dernière campagne vidéo pour Pringle of Scotland. c'est beau comme un roman d'amour. Et en plus, ces trois là sont mignons.Si je faisais un jour un film, ce serait ce genre de photographie, de son et de rythme...
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04 octobre 2011

Connaissez-vous le grilled cheese sandwich ?

C'est avec les bagels et le pastrami, ce que je préfère ici. Une institution proposée "à toutes les sauces" si je puis dire. Le journal de ce matin mettait en avant le grilled cheese d'un établissement qui a ouvert il y a peu de temps, dans Queens, à Astoria exactement. The Queens Kickshaw est tenu par un couple sympathique et hyperactif. Comme souvent ici, l'établissement ne ferme que le temps de se reposer un peu et de nettoyer (c'est ouvert de 7h30 le matin en semaine jusqu'à 1 heure du matin et de 9h à 1 heure le week-end) et c'est super bon. Le journal dit vrai quand il prétend que le grilled cheese qu'on y sert est le meilleur de toute la ville. Comme à la maison. C'est que le grilled cheese est une institution : deux tranches de pain de mie brioché, du fromage - on a souvent le choix entre plein de variétés - le tout toasté à point et servi avec une petite tasse de tomatoe soup maison. a accompagner d'une bonne bière ambrée et parfumée... Arghhh ! Délicieux.

La muse garçonnière

Ces garçons superbes et vêtus de pourpre,
Et tels que nous ne les abordons pas,
sont comme les figues mûries sur les rochers élevés :
Les vautours les mangent, ô Diphile, et les corbeaux.
écrit par Straton de Sardes (traduit par Roger Peyrefitte)

Yankees vs Tigers : 5-3, une cuisante défaite

Un match de base-ball avec les Yankees et la foule électrisée des supporters, voilà une ambiance qui ne laisse pas indifférent. Nous avons mis pour une fois l'écran de télévision au centre de notre vie et, pour sacrifier à la tradition, bière et sodas jonchaient ce soir la table basse du salon. David et les juniors vivaient le match bien plus que je ne suis capable de le faire mais j'avoue que le spectacle était magnifique. Tant à l'écran ( le match avait lieu à Détroit) que dans la maison. Même le chien semblait vouloir participer et croisait les pattes pour que nos favoris remontent le score.

01 octobre 2011

Revoilà enfin le week-end !

C'est ici très politiquement incorrect que de montrer davantage d'enthousiasme à l'idée d'entrer dans les 48 heures les plus agréables de la semaine, le week-end ! Dénigrer le travail et le stress, la précipitation et le trafic urbain, préférer à l'argent, au pouvoir et à la puissance, la vacuité de ces journées passées à strictement ne rien faire d'utile ou de rentable. Être en week-end... Lire les Frères Karamazov, regarder les trois séries du Mentaliste, faire un gâteau, tondre la pelouse et tailler les rosiers... Plein d'activités finalement mais aucune occupation liée à l'obligation de gagner sa vie et de remplir son rôle social. le week-end, c'est aussi le temps de la grasse-matinée, du petit déjeuner au lit avec des toasts grillés et de la confiture maison, c'est regarder les pages loisirs des journaux en évitant soigneusement les pages financières. C'est se balancer sur un rocking-chair un verre à la main...

Sais-tu combhien je t'aime ?

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30 septembre 2011

Born in 68, un film français de Olivier Martineau

Connaissez-vous nés en 68 (ici Born in 68) sorti sur les écrans en 2008, avec Laetitia Casta et le belge Yannick Renier. Voici le trailer. J'ai offert le DVD à David, qui a apprécié les acteurs, le scénario,  mais qui,  restant le fils de son père, a été assez choqué par les idées gauchisantes des protagonistes. on ne se refait pas chez les républicains, même quand on se soigne !

29 septembre 2011

In bed...

Protect me from what I want

Un superbe court-métrage - 13 mn - britannique avec deux acteurs très naturels dans une belle histoire remplie de promesses. Pour tous ceux qui veulent mais n'osent pas et ceux qui croient ne pas vouloir et en crèvent.

Social network

Les réseaux sociaux comme un succédané de relation affective ? Le cybersexe n'est pas la panacée. Il faudrait le mettre en exergue des sites de rencontres à destination des plus jeunes qui ne seront bientôt plus capables de vivre une relation différemment de ce qu'on leur montre sur internet. Dommage..  Cela étant, le p'tit minet de la photo est à croquer !

Behind the zipper*

Voir la critique parue dans CinemaQueer : ICI.
Il y avait l'excellent Latter days, et puis Eating out ou Trick qui ont fait date dans le genre gay indie comedy, style nouveau mais déjà appelé à prendre sa place dans les classiques de la comédie romantique américaine. Il y a maintenant Is it Just Me? Je ne sais pas si le film est arrivé en Europe. Il est sorti ici au printemps 2010. David l'avait vu avec quelques amis mais je n'avais pu le visionner. Je viens d'acheter le DVD chez Barnes. Pas de quoi l'inscrire au panthéon des meilleurs films de l'histoire du cinéma, mais Is it Just Me ? m'a fait passer un très bon moment. Je sais que je suis bon public dès qu'il y a du sentiment et de coeur, dès que les protagonistes sont agréables à regarder et que ce qui vibre en eux ressemble à ce que je ressens dans mes tripes à moi... Ricanez, ricanez sarcastiques abonnés à la Cinémathèque. Tout le monde ne s'identifie pas forcément aux héros de Godard ou de Cassavettes ! Non ce petit film se regarde avec plaisir. Tout y est efficace, habile comme la plupart des comédies yankee quand elles se refusent à flirter avec la vulgarité (l y a des amateurs pour American Graffiti) Is it Just Me ? se rapproche davantage de You Got Mail (avec Meg Ryan et Tom Hanks). Comme souvent, il est truffé de citations et de clins d’œil Se déroulant à Los Angeles, il montre certes de très beaux mecs ultra balèze (mais comment font-ils sur la côte ouest tous ces gays pour être aussi virilement baraqués ?) et certaines situations auraient pu être à la limite du sexuellement correct, mais jamais, absolument jamais une once de vulgarité et aucune facilité. J'ai retrouvé un peu de Beautiful Thing aussi. 

Mais laissez-moi vous raconter. Le film suit Blaine, un jeune éditorialiste qui travaille pour USA ToGay, un journal alternatif, de Los Angeles qui se taille peu à peu un certain succès en écrivant ses déboires et ses doutes face au grand amour à la Hollywood, qu'il recherche en y croyant de moins en moins. Comme il l'écrit dans un de ses papiers :"Suis-je le seul parmi les homos à rechercher davantage que ce qu'il y a derrière la braguette ?" Le hasard va permettre la connexion. En ligne: Il tchatte avec Xander, musicien débutant, l'homme dont il rêve et qu'il a croisé dans le café où il a l'habitude d'aller écrire.  Après des heures de discussion au téléphone, il se rend compte que les informations que Xander voit ne sont pas celles de son profil mais celles de son colocataire Cameron, apprenti acteur bellâtre et go-go dancer et coureur...  Peu sûr de lui, persuadé que son physique n'attire personne, il n'ose pas prévenir Xander de la méprise. la seule idée qui lui vient est d'amener Cameron avec lui au rendez-vous fixé le lendemain, rêvant que son amoureux se rende compte de la méprise et ne ressente aucune attirance pour le magnifique corps bodybuildé du roommate. Quiproquos et peins de coeur, cela pourrait être ridicule mais c'est tout le contraire. La suite est plein de rebondissements et tout finit bien après de longs détours assez efficaces pour laisser le spectateur en haleine !   Que choisira Xander ? Brawns or brains ?
Tout y est, l'amie fille qui partage le même goût pour les beaux gosses que les deux croisent en faisant leur jogging, le vieil homo qui a été beau, célèbre et sert de mentor (Bruce Gray de Queer as Folk) et puis la touche update avec internet et les réseaux sociaux.Mais tout est tellement bien joué par des acteurs qui croient vraiment à leur personnage que ça marche et qu'on est sous le charme. Le personnage principal est joué par Nicholas Downs, fascinant de vérité avec ses polos boutonnés jusqu'au cou et son manque de confiance. Comme il le dit à un moment dans le film : "Being average in a world of physical perfection is the worst kind of gay purgatory." ("être dans la moyenne dans un monde de perfection physique la pire sorte de purgatoire pour les gays").David Loren est Xander le texan romantique. Comme l'a écrit un critique de je ne sais plus quelle revue ici, Is it Just Me? ne réinvente pas l'arc-en-ciel, mais ce n'était aps l'objectif. C'est un film rafraîchisant et plein d'espoir pour qui cherche l'âme-soeur à notre époque".
Et puis le héros cite The Rose, cette superbe chanson interprétée par Bette Midler, dans le film éponyme sur la vie de Janis Joplin :
Some say love, it is a river
That drowns the tender reed.
Some say love, it is a razor
That leaves your soul to bleed.
Some say love, it is a hunger,
An endless aching need.
I say love, it is a flower,
And you its only seed.

It's the heart afraid of breaking

That never learns to dance.
It's the dream afraid of waking
That never takes the chance.
It's the one who won't be taken,
Who cannot seem to give,
And the soul afraid of dying
That never learns to live.

When the night has been too lonely
And the road has been too long,
And you think that love is only
For the lucky and the strong,
Just remember in the winter
Far beneath the bitter snows
Lies the seed that with the sun's love
In the spring becomes the rose.

* : derrière la braguette. 

La promesse de l'aube

Partager le lit et la vie de son frère, ne m'empêche pas de reconnaître la beauté du cadet