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26 octobre 2012

La passion, la jeunesse et la beauté

"Comme il faut du temps pour le destin ! Il fait marcher deux garçons sur la même route, des jours, des saisons, et soudain il choisit son crépuscule et leur permet de se rejoindre et de se prendre dans leurs bras. J'étais vieux de toute ma jeunesse, comme tous les garçons de dix-sept ans, j'aurai voulu retrouver notre premier souvenir commun, refaire un seul geste différemment puisque, à chaque image du passé, un rien eut changé notre amour. mais ce n'était que du rêve, le présents eul comptait."
Eric Jourdan

24 octobre 2012

Le même, mais en vrai

Une pose naturelle qui rappelle certaines magnifiques statues de l'antiquité. L'enfant hyperboréen est la perfection même, cette fraîcheur de l'innocence encore présente, la sensualité d'un être doué pour l'amour, la grâce d'une fille et la force, la vigueur d'un jeune mâle puissant et sain. Tout pour me plaire.

Ephèbe qui pose


Le garçon qui lit

A l'ombre d'un vieil olivier, Antinoüs était en train de lire. Son esclave abyssinien s'était assoupi à ses pieds. L'enfant apprenait un poème qu'un scribe avait transcrit sur une tablette pour lui. Une ode à l'empereur son maître et son amant. Il voulait le connaître assez bien pour le dire devant nos hôtes au banquet que donnait Eumolpe en mon honneur dans sa luxueuse villa au-dessus du port.


J'ai toujours trouvé émouvant cette gravité qui s'empare de ces beaux visages faits pour les baisers. leur esprit s'éloigne du monde pour appartenir tout entier aux mots qu'ils parcourent avec gourmandise. Que c'est beau un garçon qui lit. 


23 octobre 2012

L'été n'est plus qu'un lointain souvenir

Il va s'en passer des semaines avant que nous puissions de nouveau contempler la beauté dénudée des garçons sur la plage, les peaux dorées par le soleil, les corps dessinés par l'effort, les cheveux blanchis par le sel...

22 octobre 2012

Boy's love, le nouveau clip.



Notre nouveau clip sur la très belle musique de The Great Lake Swimmers, "This is not like home". Dédié à tous les garçons qui s'aiment et que leur amour rend pleinement heureux !

17 octobre 2012

Demain, dès l’aube...

Ce beau texte de Victor Hugo qui dit toute sa peine et son chagrin. Il me revient souvent en mémoire quand avec l'automne la grisaille revient. Avec sa traduction en anglais pour David et parce que cela sonne bien aussi :

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,]Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Tomorrow, at dawn, at the hour when the countryside is alit,
I will leave. See here, you know what I must do.
I will go through the forest, I will go across the mountain.
I will not remain far from you for long.

I will trudge on with eyes fixed on my thoughts,
Without seeing what it outside of me, without hearing any noise,
Alone, unknown, bent, with crossed hands,
Sad, and the day will be for me as night.

I will not notice either the golden sunset as night falls,
Nor the distant mist which descends over Harfleur,
And when I arrive, I will place on your grave
A bouquet of holly and heather in bloom.

Translated by Gary Bachlund

16 octobre 2012

Judas kiss, mon DVD de dimanche après-midi

Revu Judas kiss en DVD. Un très bon film qui a reçu tout un tas de récompenses à travers le monde. Cela pourrait n'être qu'un film gay de plus, mais c'est autre chose, un long-métrage de science-fiction en vérité, où la vie d'avant, le présent et l'avenir d'un homme se projettent sous nos yeux. Le héros est homo mais comme on devrait l'être dans notre société, avec naturel, sans être une folle tordue ou un macho genre cow-boy et moustache. Il est surtout un cinéaste doué que de mauvais choix ont contraint vers une voie de garage d'où il traîne depuis son mal-être et entasse ratages sur ratages. Rien ne marche pour lui, sa vie professionnelle, sa vie sentimentales... Jusqu'au jour où sa participation à un jury de bourse de Keystone, son ancienne université, couveuse des futurs grands du cinéma d'Hollywood, va le remettre sur les rails, ou plutôt, en le mettant face au garçon qu'il fut à vingt ans, va lui donner une ultime chance de changer sa vie. Un scénario compliqué mais filmé d'une manière tellement habile avec des acteurs tellement crédibles qu'on rentre vraiment dans l'histoire. Tous les acteurs sont excellents, jusqu'aux seconds rôles. Les garçons sont beaux et l'amour, la tendresse ont leur part. On remarquera le jeu très juste de Brent Corrigan, l'ex-star du porno gay, devenu l'acteur californien sous son vrai nom, Sean Paul Lockhart. 
Un bon divertissement qui ne dégouline pas de guimauve. Et puis la bande son est géniale. J'aime la musique de Brian Lam, notamment le célèbre If I fall, magnifiquement interprété pendant le générique de fin par tous les acteurs du film.

Comme Tadzio


Ce garçon prend la pose comme Bjorn Andresen dans Mort à Venise. Une version moins soft des amours d'Aschenbach, mais pas moins désagréable à regarder... Le mystère de la beauté des éphèbes, cette vénusté dont parle Gabriel Matzneff...