A l'ombre d'un vieil olivier, Antinoüs était en train de lire. Son esclave abyssinien s'était assoupi à ses pieds. L'enfant apprenait un poème qu'un scribe avait transcrit sur une tablette pour lui. Une ode à l'empereur son maître et son amant. Il voulait le connaître assez bien pour le dire devant nos hôtes au banquet que donnait Eumolpe en mon honneur dans sa luxueuse villa au-dessus du port.
J'ai toujours trouvé émouvant cette gravité qui s'empare de ces beaux
visages faits pour les baisers. leur esprit s'éloigne du monde pour
appartenir tout entier aux mots qu'ils parcourent avec gourmandise. Que
c'est beau un garçon qui lit.
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