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10 octobre 2022

Tremulo, les frissons du premier amour...

Le cinéma mexicain est peu connu Californie, davantage qu'ici certainement. Il y a parmi de nombreux courts et longs-métrages, ce petit bijou qui dès la première image du générique jusqu'à l'ultime note de musique est un délice, plein de délicatesse et d'émotion. Nous l'avons découvert à sa sortie en 2015 et je le revois parfois, toujours avec beaucoup de plaisir.

 

A une époque où dès sept ou huit ans hélas, les enfants ont déjà l'habitude de la pornographie et savent tout du plaisir et du sexe, ce petit film sur la découverte de l'amour, du désir et des déconvenues de la séparation devrait être montré aux adolescents. Le jeu des acteurs est tellement naturel, le décor tellement ordinaire, que ces sentiments pourtant familiers que nous avons tous éprouvés, nous touchent en profondeur. 

Les corps dénudés sont là, la lutte et le jeu enfantin sous le jet d'arrosage, puis la danse sont autant d'allégories du désir et de l'acte sexuel, les corps dénudés sont soudain très érotiques sans que rien ne vienne effacer la chasteté des gestes, la pudeur des deux protagonistes. 

Le premier baiser, intense, qui laisse pantois, surpris mais heureux le jeune coiffeur et fait partir le soldat qui, plus âgé, plus au fait de l'alchimie du désir, que seule la fuite peut calmer... Chaud, intense, émouvant et joyeux en même temps ! 

 

La dernière scène est elle aussi très symbolique, le jeune apprenti coiffeur est désormais un homme, avec sa souffrance d'homme qui succède à sa candeur d'enfant, et l'attente amoureuse qui rassure le spectateur : le jeune soldat reviendra vers son ami et ils vivront leur amour et deviendront amants... 

Très beau vraiment ! J'attends votre avis et vos commentaires ! :

05 octobre 2022

L'été reviendra

Cette photo empruntée à un site ami pour dire combien, même en écoutant John Coltrane dans un bar cosy de Manhattan, rien ne peut faire oublier la chaleur de l'été, le farniente sous un ciel pur, la compagnie des amis, de la famille et la beauté épanouie des garçons presque nus sur les plages et au bord des piscines ! Comment se faire aux couches de vêtements sur notre peau encore bronzée, aux chaussettes dans des chaussures serrées, à la puanteur de la ville, au bruit dans les rues, à la foule pressée quand on a vécu en bermuda et en sandale pendant des mois ?

l'été reviendra bien sûr. Mais en attendant, et d'un commun accord, Mark et moi, c'est décidé, cette année nous passerons les vacances de Noël au Mexique. Il fera chaud et nous oublierons les frimas et l'atmosphère délétère de la ville seulement vêtus de nos maillots de bain.  Cancun vaudra mieux que New York !

02 octobre 2022

Intimité ou L'Homme est le plus beau des dieux

"Je suis tombé amoureux du monde entier le jour où j’ai rencontré ton regard souriant." (Germont)
"Pour vivre harmonieusement, il faut trouver la distance appropriée entre soi-même et ce qu'on vit. C'est même la condition première de toute action réussie. En se détachant légèrement de ce qu'on entreprend, ni trop ni pas assez, on garde constamment la capacité de le corriger, de l'adapter et ainsi de le mener à bien... Cet espace par lequel nous pouvons respirer, laisser passer..." écrivait un écrivain méconnu que j'ai souvent lu.

Dans le blog en langue anglaise que, dans une autre vie, j'ai longtemps tenu, mon double - plus terre à terre qu'Hadrianus - envisageait cette distance dans laquelle s'immiscent sensations et sentiments, comme condition sine qua non à toute réflexion et par là à toute mutation des idées et des actions. Qu'on le nomme souffle, respiration, allitération, liberté, vérité ou changement, voire même retour aux sources, cet espace peut-être aussi de l'amour...

Voyez cette "distance imperceptible et pourtant nécessaire entre la main amoureuse et la peau qu'elle caresse, entre le souffle ardent et les lèvres s'entrouvrant doucement pour le baiser. Quand l'amour passe ainsi entre deux êtres, l'harmonie est indestructible. Entre les deux corps et âmes qui se chérissent, l'espace n'est que la possibilité enivrante de se rapprocher pour s'unir." 
 
Ces notes retrouvées par Mark dans un vieux cahier Clairefontaine acheté en France, j'en vérifie la vérité de plus en plus au fur et à mesure que je vieillis (que nous vieillissons lui et moi et les autres autour de nous)... Largement inspirées par trois ouvrages qui ne quittaient pas mon chevet dans mes premières années américaines : Tonio Kröger de Thomas Mann, La Part de Fragilité de Germont et Le Plaisir Solitaire de Bernard Delvaille, je pourrais les écrire de nouveau en me regardant vivre ma vie d'aujourd'hui. Propos bien sérieux sur un site consacré à la beauté et à l'amour des garçons penseront certains lecteurs peu attentifs. Mais d'autres auront compris ce qu'essaie d'exprimer. Ils me lisent depuis plus de quinze ans et nous avons vieilli ensemble.
 
Comme ces trois auteurs auxquels je m'identifie souvent - humblement et sans forfanterie ni prétention - ne s'agissait-il pas d'oublier mon trouble face à ma propre nature. Que pouvais-je faire d'autre, en effet, contre l'attirance que j'éprouvais en voyant certains garçons dont la beauté me séduisait plus profondément que celle des femmes ? J'avais longtemps refusé de céder à ces attirances. Pas envie en tout cas qu'elles soient au centre de ma vie et la perturbe. Je l'ai écrit à plusieurs reprises, mon éducation assez rigoriste, le monde dans lequel j'avais grandi, la force du regard des autres auquel j'étais soumis tout entier, ne me préparait pas à braver une hostilité encore largement répandue, surtout dans les milieux que je fréquentais alors. 

Et puis il y eut l'université. Paris puis l'Angleterre et enfin l'Amérique. Et les choses changèrent. Les garçons me souriaient. Les premières aventures furent des suites joyeuses, ardentes et simples. Ils étaient sains d'esprit et de corps, leur virilité assumée autant que leurs penchants sexuels. Vivre à la manière de tous les autres sur le campus comme avant au collège en Angleterre, me rassura et me facilita les choses. J'acceptais cette différence que Mark définit avec beaucoup d'à-propos comme un complément, un supplément d'âme. il dit "supplémentation" .


Mais assez philosophé. Ce dimanche tranquille, je préfère le partager avec vous, fidèles lecteurs, avec de la poésie. L'empereur convoquait souvent les poètes qui tous chantaient son amour pour Antinoüs mais aussi la beauté virile et tendre des garçons, qu'ils soient libres ou esclaves, amis ou amants à la cour impériale. 
 
Ah ! ces temps où la bêtise et l'obscurantisme ne réduisaient pas l'existence, les idées et les mœurs à un amas grossier et sans nuance aucune. Cet esprit binaire qu'on essaie ici comme partout ailleurs de nous imposer et que la jeunesse absorbe sans aucun esprit critique, effrayé à l'idée d'être le produit type du capitalisme, terriblement trop blanc, hétéronormé  - un comble pour quelqu'un qui vit fidèlement une union avec un garçon - universaliste et occidental... 
 
Pour me faire pardonner ce qui pourrait paraître comme un hors-sujet aux yeux des lecteurs du blog, ces vers écrits par un jeune poète dans les années 80 : "La Ballade de la Beauté Originelle" :

Dieux mystérieux qui veillâtes sur mon enfance,
Fidèle Isis dont la sagesse sut préserver
Votre frère bien-aimé, et vous, plus ancien et savant,
Ptah, créateur des mots de vie sur les tombes illuminées,
Et vous, maître du Double-Pays, Amon-Rê,
Qui éclairez les villes enfouies et les peintures bienheureuses,
Les premiers vous m’enseignâtes qu’au bref soleil de son éternité
L’homme est le plus beau des dieux.

Premiers symboles de mes jours, dieux de la Grèce souriante,
Vous rêvez à la terre du haut de vos palais éthérés.
C’est pour les mortels que résonnent vos doux chants,
Amoureux Apollon, ce sont des mortels que vous jalousez,
Héra trop pure et trop hautaine, et vous pleurez
Les doux baisers d’un amant périssable, déesse malheureuse,
Invincible Aphrodite, qui savez que dans sa fragilité
L’homme est le plus beau des dieux.
 
Vous-mêmes, divinités de Rome austère et conquérante,
Avez succombé à la nostalgie de l’homme éternisé
Et reproduit le charme de sa trouble apparence.
Mercure, maître de mon signe, vous êtes le messager
De l’effrayante mort que la vie a engendrée.
Mais c’est vous aussi qui ramenez vers le jour bienheureux
Ceux qui ont trop aimé, car dans cet oubli émerveillé
L’homme est le plus beau des dieux.

Destin, que la mort soit la pierre angulaire de notre éternité.
Accorde-nous d’être dignes de l’humain visage du Seigneur
Et d’éprouver enfin que dans son bonheur retrouvé
L’homme est le plus beau des dieux.


01 octobre 2022

Tes baisers sont la seule profondeur de ma vie


Aimables jeunes gens, je vous salue avec amitié.
Ensemble peut-être pourrons-nous entreprendre
Un monde plus ouvert et moins désespéré.
Et toi, idéal merveilleux, ami de ma confiance,
Laisse-moi me perdre sans honte dans ta présence
Et me réjouir à jamais de la réponse de ton sourire.
Car dans l’éternité de la nuit, dans la journée de ma renaissance,
Tes baisers sont la seule profondeur de ma vie.
 

Prince du ciel et de la terre, pardonnez-moi mon imprudence
Si je vis dans une amoureuse impatience, et si
Dans l’espace étroit de ma pauvre existence
Ses baisers sont la seule profondeur de ma vie.

October is here. I Love the Fall in NY !

Ce sera un jour de pluie apparemment sur la ville aujourd'hui et pour les jours suivants. Loin de cet été indien qu'on attend avec impatience. Il faut accepter que les saisons changent mais l'été fut tellement agréable, doux, paisible. pour moi qui l'ai vécu loin des villes, de la foule et du bruit, loin de la pollution de l'air et des esprits, avec les gens que j'aime, faisant rien que des choses que j'aime dans des lieux que j'aime, que voir revenir le vent frais, la pluie et le ciel bas m'est difficile. Je vais m'y faire.

La perspective d'une semaine à Lindos, dans l'île de Rhodes, dans une vieille maison blanche typique du village, avec vue à la fois sur la mer et sur l'acropole suivie d'un  périple en bateau avec un groupe d'amis dans les Cyclades, me fait supporter le retour des pulls et des manteaux, des gens qui toussent et éternuent et du métro bondé. En attendant, quelques images trouvées au fil de mes lectures sur internet...


05 septembre 2022

"Amnesia, l'énigme james Brighton", film de Denis Langlois

Trouvé il y a quelques jours, l'affiche d'un film que je n'avais jamais visionné au milieu des trésors d'un de mes magasins préférés de NYC, la galerie Chisholm Larsson sur la 8e Avenue à Chelsea. Du coup, nous avons cherché le film dont il s'agit et miracle, Dekkoo le diffuse. 

 

De son titre original, Amnesia: The James Brighton Enigma, ce film du cinéaste canadien Denis Langlois, a visiblement recueilli un assez gros succès d'estime à sa sortie en 2005, récompensé par le prix du Meilleur Long Métrage au Festival Inside Out de Toronto en 2006 puis le Prix du Public du Festival de cinéma de Montevideo en 2008... Et nous ne l'avons pas vu passer ! Pourtant à l'époque, je débutais ce blog et j'étais à l'affût de tout ce qui pouvait intéresser mes abonnés dans le domaine des arts et en particulier du cinéma gayfriendly, hors militance puisque je m'y suis toujours refusé. Ou alors je suis amnésique et ma mémoire me fait défaut !


Au départ, il s'agit d'une histoire vraie et d'un mystère. James Brighton s'est réveillé complètement nu dans un parking abandonné d'un bas-quartier de Montréal. quand la police le récupère, il est hagard, explique qu'il ne se souvient de rien, qu'il s'est réveillé dans ce parking, transi de froid, ses vêtements épars autour de lui, sans papiers, sans argent. Aucun indice qui pourrait aider à rassembler ses esprits et retrouver qui il est vraiment, sinon un bout de papier où est noté un numéro de téléphone. La seule chose qu'il est en capacité d'affirmer est son orientation sexuelle, il proclame être gay. 

  

 On va lui diagnostiquer une amnésie dissociative. ce type d'amnésie consiste "en une incapacité totale ou partielle de se remémorer des expériences récentes ou éloignées dans le passé". Lorsque l’amnésie est induite par une perturbation psychologique, un stress important, sans aucun trouble médical général, on parle d’amnésie dissociative.  Une famille va le prendre en charge et des liens vont se créer.

On suit donc le jeune type qui peu à peu prétend se souvenir de lieux aux États-Unis d'où il viendrait, mais il a parfois des manières de parler qui font penser qu'il pourrait être britannique. Dans le film, une jeune étudiante en criminologie va se passionner pour son cas et rouvrir le dossier pour aller au-delà de l'enquête officielle qui n'a rien donné, même avec l'appui du FBI, des services de santé américains et canadiens.Elle va le rencontrer, l'écouter, et il va peu à peu se confier ouvrant ainsi à chaque fois de nouvelles pistes qui ne mènent jamais à rien jusqu'au jour où une émission de la télévision québécoise relayée ensuite par une autre diffusée sur une chaîne fédérale américaine va tout bouleverser. Suspense que je ne trahirai pas. No spoiling, au cas où vous voudriez voir le film (Dekkoo USA).

  

Le film peut sembler marqué par son époque - le montage et la photographie de Langlois marchent bien encore - mais ce qu'on montre parait désuet par rapport à la crudité des images du cinéma actuel. En quinze ans, on trouve davantage d'acteurs qui se montrent de face ou de dos dans le plus simple appareil; les scènes de sexe se présentent à l'écran sans ellipse en dépit de la pudibonderie nouvelle.

A l'époque, on suggère encore plutôt qu'on ne montre; on ne cherchait pas l’esthétique avant tout. Il fallait coller à la réalité de tous les jours, et montrer des situations dans lesquelles monsieur Tout-le-monde se retrouve. Point de couilles maquillées, de fesses rasées, de torses façonnés par la musculation. Du courant, du beauf, du naturel, du commun. on peut le regretter, mais après tout la réalité est souvent comme cela n'est-ce pas, loin des photographies retravaillées où pas un défaut physique n'apparaît jamais du cinéma apprêté d'aujourd'hui, sous l'influence de l'esthétique des produits de luxe.



Un film captivant, parfois poignant, envoûtant, avec une fin qui laisse le spectateur dans le doute. Les acteurs sont parfaits dans leur partition et le héros très attirant, troublant et séduisant.

04 septembre 2022

Vous avez un problème avec la nudité ? Qu'en est-il en vérité aujourd'hui ?

Lorsque je suis arrivé aux États-Unis pour terminer mes études, il était normal, courant, banal même de se balader nu dans les vestiaires de la piscine ou du gymnase du collège. On se déshabillait sans complexe sur la plage avant d'enfiler nos maillots ou nos combinaisons de surf. L'été on roulait vers la plage, toutes fenêtres ouvertes simplement vêtu d'un short ou d'un caleçon, le torse nu et personne ne trouvait rien à redire. On se douchait à poils et pas comme aujourd'hui en slip. On n'avait pas peur de montrer notre anatomie et si les plaisanteries étaient souvent de mises, elles aussi étaient naturelles et jamais agressives ou méchantes. 

 

Aujourd'hui une pudibonderie ridicule sévit parmi les garçons à l'école, au gymnase, à la piscine et dans les camps d'été. Pourtant ils sont bien plus beaux, musclés et dotés que nous l'étions. Mais ils se cachent comme honteux de leur nature. Les Instagram, Twitter, Tumblr censurent à tour de bras, une ligne de poils pubiens, l'ombre d'un sexe, des fesses nues et le couperet tombe. Surtout ne pas choquer, ne pas blesser les sensibilités religieuses. Belle hypocrisie, vous ne trouvez-pas ? Les jeunes découvrent le sexe sur leurs écrans alors qu'ils sont juste pubères, ils s'en nourrissent et comme chacun de nous au même âge, ils ne pensent qu'à ça. Alors pourquoi cacher ce qu'il y a de plus naturel ? 

Pourquoi entretenir ce tabou ridicule sinon pour former des petits soldats du rigorisme ? Pour engendrer un jour proche des fanatiques d'une pureté forcée ? Tout cela proclamé au nom d'un dieu vengeur, inventé par ces esprits rances et frustrés, qui ne serait qu' un dieu moralisateur, juge et haineux, rejetant tout ce que ce dieu a pourtant créé, en faisant de la nature et du plaisir des états à proscrire.. .


Bien sûr, il y a des esprits pervers, des âmes sales qui ne voient dans les attributs virils que leur désir jamais assouvi, pulsions animales et pensées salaces, rabougris du coeur, frustrés de la vie qui se repaissent de la douleur, de la violence et de la fange, incapables de s'arrêter à la beauté d'un corps, représentation de l'absolue grandeur du créateur et qui salissent par leur regard toute cette beauté d'autant plus flamboyante qu'elle est éphémère, ennemis de la pureté car ils en ont dénués. Mais qu'importe, ils sont déjà damnés et voués à la solitude et au mépris des anges et des dieux.

Qu'importe, qu'importe dit l'empereur en caressant le flanc bronzé par le soleil, les muscles tendus par l'exercice d'Antinoüs, et admirons la beauté, cadeau des dieux. En offrande, leur plastique unique et naturelle, ce florilège de photos anciennes ou inédites, toutes en noir et blanc pour mieux rendre les volumes et la perfection des corps.
































Que ceux qui sont dans l'inquiétude et la peur, ceux qui refoulent leurs désirs et craignent pour la santé de leur âme et de leur esprit, qu'ils sachent que l'attirance et le désir qu'ils ressentent pour leurs pairs, au gymnase, à l'école, dans la rue, au détour d'une rue, n'est pas une tare, ni une maladie, ni une perversion. 

 

L'amour est polymorphe, comme nos goûts et nos désirs. nul besoin de changer le sexe que la nature nous a donné, ce n'est pas ne pas être, ou plus être garçon qu'aimer au garçon. Sachez, adolescents flamboyants que l'homosexualité n'est qu'une invention d'un siècle hypocrite et de faux prophètes érigés en moralistes détenteurs de la Vérité. 

Dieu est amour, il aime l'amour et sourit à ceux qui s'aiment. Et cessez de vous morfondre s'il vous faut vivre votre passion partagée dans l'ombre et le secret. Ce qui compte c'est l'autre, celui qui partage avec vous les mêmes désirs, les mêmes attentes et tremble comme vous quand l'amant qu'on attend n'arrive pas, quand on a peur de le perdre et que chaque retrouvaille est un feu d'artifice, un bonheur incommensurable. 

 

Et pour finir avec le sujet, jeunes gens, ce n'est pas la taille de votre queue, la grosseur de vos couilles ou l'épaisseur de vos muscles qui comptent pour être aimé, mais la douceur de vos sentiments, la pureté de votre coeur, la chaleur de votre affection. Un jour viendra, où vous vivrez vous aussi cette alchimie qui ne s'explique pas, ce moment unique quand deux garçons soudain sont attirés l'un par l'autre, se cherchent, se veulent et se trouvent. Tout dans votre corps, dans votre tête saura que c'est celui que vous attendiez. 

En découvrant l'autre, son corps, son rire, sa voix, vous vous découvrirez vous-mêmes... Le reste n'est que fadaises et le sexe pour le sexe, la jouissance à la va-vite, une simple faiblesse des sens. Le vrai plaisir monte lentement, il dure et se reproduit à chaque fois comme à la première fois...

 

Propos écrits au son du Cantique de Jean Racine de Fauré, de l'aria "Venez troupe guerrière" dans Les amazones de Philidor, Albatross de Bert Dockx et More de Fedrika Stahl, sous un ciel gris et pluvieux qui ne va pas durer. Douceur de cette fin d'été.