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09 avril 2023

Une somme d'émotion et de beauté

Toujours en nettoyant la mémoire de mon ordinateur, j'ai retrouvé le trailer d'un film court néo-zélandais sorti en 2004 et presque oublié aujourd'hui. Ce qui aurait pu une énième vision des rentboys qui pullulent avec la misère sexuelle de beaucoup de mecs mal dans leur slip qui les traitent comme des moins que rien alors qu'ils sont eux plutôt ces moins que rien...

Un monument chargé de grâce et d'émotion, sans un seul faux-pas, porté par l'acteur Jesse Lee qui avait à peine vingt ans. Sans paroles mais loin d'être muet, ce film est vraiment un bijou à la thématique poignante.


Un jeune adolescent orphelin (sa mère meurt d'un cancer alors qu'il n'est qu'un enfant), plus ou moins rejeté dans le patelin où il vit (survit), parce qu'il est différent, parce qu'il fait partie de ce nombre incroyable de garçons pauvres dans le pays qui se vend pour quelques billets dans les toilettes publiques est un jour confronté à un terrible mensonge après la découverte du cadavre d'une jeune fille au bord de la route. Le hasard le met en contact avec le meurtrier qui cherche à le faire taire...


Heurté par le mensonge et l'hypocrisie ambiante, ne supportant plus la violence qu'il subit (la famille du meurtrier accidentel cherche à le faire taire) et que d'autres subissent du fait d'une société ultra machiste (la fille retrouvée morte fuyait les lieux où tous les mâles primates du coin abusaient d'elle), va un jour dire ce qu'il sait et ébranler le fonctionnement bien établi - par action ou par omission - du monde dans lequel il vit. Et la justice, finalement prévaudra.

Finalement, ce garçon solitaire, à peine sorti de l'enfance, qui vend son corps désiré et détesté par ceux qui prennent par lui leur plaisir à la sauvette dans les chiottes, jeune artiste avec ces anges de celluloïd qu'il bricole avec talent pour s'évader de la laideur qui l'entourent, est le seul à posséder une âme, fourvoyée peut-être par les autres qui le salissent, il demeure en toute circonstance intensément, totalement, infiniment, pur. 

 

La scène finale, est une séquence en noir et blanc, images figées comme d'un tribunal, musique et écriture qui disent les choses au cas où nous ne comprendrions pas assez profondément... Très fort, poignant et roboratif. 

Quinze minutes de (vrai) cinéma. En cadeau de Pâques, le film en entier (merci YouTube !). :

08 avril 2023

Florilège pascal II

















Photos retrouvées en faisant des rangements dans mon ordinateur. Il faudrait prendre le temps de légender chaque cliché, mais c'est le WE et nous partons faire du bateau dans les eaux du New Jersey (en face de Upperside en fait !)

07 avril 2023

A&F : une esthétique roborative et sexy
















Maintenant que le wokisme yankee puant (né sous Trump tout aussi puant) a eu raison de la marque A&F née en 1872, le Quarterly et les somptueux catalogues voués à l'autodafé dans le genre des nazis ou des bolchéviques, (des républicains espagnols aussi), ces ouvrages se vendent à prix d'or et les rescapés sont devenus rarissimes. Des pièces de musée. Ma collection est incomplète ! j'achète tout ce qui est disponible pour la compléter. Si par hasard, dans vos greniers ou cachés dans un coffre ou derrière les ouvrages de Bernard-Henri Lévy ou les œuvres complètes de Mao Tse Toung, n'hésitez-pas à me les proposer ! Nous les mettrons dans une capsule-temps pour que nos descendants les retrouvent et s'en délectent quand les wokes déconstruits non-binaires seront morts et surtout oubliés.

06 avril 2023

florilège pascal I

Images retrouvées...







 

Hommage à la beauté et à notre jeunesse qui s'éloigne

 
 
Ils t'ont retrouvé un jour, représentation de marbre blanc sali par la terre qui te cacha au monde des siècles durant. Un jour, ils retrouveront ton sarcophage, et le masque d'or que j'ai fait poser sur ton beau visage. Mais, comme celui d'Alexandre, tout a été organisé pour que cela ne soit pas. Ils profaneraient ton corps pour savoir si tu es vraiment mort noyé, si tu étais aussi beau qu'on l'adit, et tant d'autres choses encore qui saliraient ton éternité.
 
 
Fort heureusement, on ne sait rien de l'endroit où tu es réellement, le lieu où tu reposes en réalité. D'aucuns parlent d'un recoin de ma villa à Tivoli, dans le mausolée que Rome me consacra, tu serais avec moi, loin sous la terre, près du Tibre... Au-dessus d'Antinoë... il ne fallait pas qu'un jour des mains impies profanent ton corps divin, ô mon Antinoüs. Ils t'ont cherché longtemps pourtant, sur les bords du Nil, dans les montagnes proches de la ville que j'ai bâti pour toi. Détruite par les barbares et les chiens qui reprirent, avec l'inculture et la vulgarité de leur race, ces terres redevenues sauvages., la beauté et l'amour, quand les suppôts de leur prophète ne sèment que la haine et la violence, détestant le Beau et la jeunesse...
 
 
 
Cela passe, le beau et la jeunesse. Mais, même passée, délavée par la vie et ses accidents, la jeunesse demeure dans nos cœurs, le souvenir de nos amours ardentes, liée au souvenir de la beauté de l'être aimé, et dans son cœur à lui, de même, le souvenir de celui que nous fûmes, tout cela nourrit nos jours jusqu'à notre ultime souffle...
 
Ainsi s'exprime Hadrien qui, deux mille ans après qu'il ait vécu et Antinoüs avec lui, existe encore au plus profond de la mémoire humaine et leur passion reste aussi vive et palpable que celle d'Achille et Patrocle, Alexandre et Ephestion... Quel garçon normalement constitué, bien né, n'a pas ressenti un jour cet attachement immédiat, profond, inattendu et irrépressible  qui le poussa à un moment de son histoire personnelle vers un autre, pour un simple regard croisé, un geste, une attitude ? Toujours le "parce que c'était lui, parce que c'était moi"

 
Retrouvé cette photo qui nous avait beaucoup ému, Mark and I quand nous l'avions découverte dans une galerie de Chelsea qui présentait une sélection des créations de cet artiste prolixe et beau comme un dieu. en fait, tout à l'heure, alors que nous prenions un délciieux cappuccino au Double Dutch Espresso, sur
Frederick Douglass Boulevard, nous avons vu le sosie de Peter Beard, le gars sur la photo.


 
 Beard, qui a été un des plus grands photographes de notre temps, ami de Francis Bacon, de Dali, de Mick et Bianca Jagger, d'Andy Warhol, du vicomte Snowdon et la Princesse Margaret son épouse, de l'écrivain Karen Blixen, est mort à 82 ans en 2020. Le garçon qui était à la table voisine avait la même allure. Davantage habillé que sur l'autoportrait réalisé par le photographe, avait une coupe de cheveux identique. Lacé où j'étais, je n'avais d'abord vu que son profil. il s'exprimait d'une manière volubile, expliquant à son compagnon et à une jeune femme qui était assise en face d'eux, des choses apparemment captivantes et drôles. 
 
Quand il se leva pour mieux expliquer ce dont il parlait, il s'apercevant que je le regardais, plongea son regard dans le mien et me sourit avec toute la grâce d'une jeune Kennedy. Car le garçon aurait pu interpréter JFK, Bobby ou Teddy jeunes. Un WASP comme Bruce Weber en photographia des dizaines pour la revue d'A&F avant que les wokes reprochent à la marque préférée des étudiants américains de ne jamais montrer que de beaux garçons et de belles filles. Depuis, ils sélectionnent des moches, rarement aussi bien faits et rayonnants de grâce et de beauté que ceux qui animent les catalogues des années 1990-2000 à l'époque où le CEO de la marque, Mike Jeffries imposa cette image du garçon américain, blanc, blond, viril mais tendre, au sourire ravageur, à la plastique épanouie et sexy. 
 
 
Mais la mode est aujourd'hui n'est plus au Cool and Wasp. On a beau se dire que les jeunes mecs et leurs homologues féminines populaires dans les high school comme au collège restent en majorité d'origine caucasienne, l'époque faussement égalitaire, prétextant la souffrance de ceux qui, gros, difformes, mal gaulés, les cheveux drus et le faciès ingrat, les maigrichons, les culs plats, les épaules étroites ne sont pas vraiment, mets la laideur en avant. Tatouages immondes, pseudo ethniques, piercings jusqu'au bout de la bite et des seins, ou pire encore, dans les narines comme les bovins, toute la laideur du monde encensée face à la beauté et à l'esthétique des demi-dieux qui peuplaient jusqu'à ces dernières années les magazines, les revues et les séries télévisées adorés par la jeunesse du monde. même en asie où le White Anglo Saxon Protestant n'est pas naturellement courant, se vêtir en abercrombie & Fitch reste le must. Nous continuons de porter fièrement t-shirts, polos et chemises A&F et revendiquons haut et fort notre appartenance à la famille des mâles blancs d'occident, héritiers de la pensée et de la philosophie grecque, homosexuels,hétérosexuels, bisexuels peu importe, mais blancs et bien dans notre corps ! Na !


Je sais, on va encore me traiter de réactionnaire blanc nanti indifférent à la souffrance des gars pas beaux et des filles moches. Je revendique ce droit à la beauté, le droit de préférer un beau garçon bien foutu, au sourire ardent, sain de corps et d'esprit - men sana in corpore sano - héritier des éphèbes de l'antiquité, et des princes de la renaissance, les filles jolies et féminines, à tous les rachitiques percés de partout, couverts de tatouages immondes, les cheveux verts, oranges ou violets, mal fagotés, à la peau flasque et blanchâtre, aux ongles faits, au sexe incertain. Mark rectifie mes propos : il faut juste cesser de les voir, de les regarder et nous concentrer sur la beauté selon les canons classiques. Laisser ces moches décadents à leur déconstruction à la mors-moi-le-noeud.
 

Vive Abercrombie & Fitch