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02 janvier 2023

Le monde fantasmagorique d'Alex Stoddard

 
Il y a quelques semaines, nous étions à Los Angeles chez des amis. Parmi les œuvres magnifiques qui ornent les murs de leur appartement, je suis tombé en arrêt devant une photographie d'un jeune photographe qui a été exposé dans la célèbre galerie Fahey & klein gallery, spécialisée dans la photographie. Son nom : Alex Stoddard. Son travail  ? 
 
 
Un univers féérique et surréaliste, une esthétique très particulière, qui raconte à chaque fois de la rudesse et du désir fantasmé, comme la traduction du monde imaginaire, onirique d'un adolescent. Pudique mais très sensuel, le travail de Stoddart tourne beaucoup autour de l'autoportrait et forme une longue narration haletante, parfois effrayante, mais toujours apaisée, très pure. Voici un échantillon de son travail déniché le sur net, et l'ITW réalisée à l'occasion de sa première exposition personnelle, à L.A. justement, dans la fameuse galerie Fahey/Klein gallery sur la Brea Avenue.


Alex Stoddard a grandi dans la Géorgie rurale. Inspiré par son environnement et son isolement rural, il a commencé à prendre des autoportraits à l'adolescence. La photographie devient un moyen d'évasion, lui permettant de construire des scènes élaborées et d'endosser le rôle de différents personnages à travers les costumes et les poses. Le travail de Stoddard est fortement influencé parl'histoire de l'art à l'ère numérique. Il explore les concepts de fantaisie et de surréalisme dans le portrait, ainsi que la forme humaine et son lien avec la nature.

Il est entièrement autodidacte et s'appuie sur son œil et son instinct naturel pour créer. Sa méthode de création d'images se caractérise par des compositions simples qui encadrent des thèmes universels plus significatifs. Le travail de Stoddard est apparu dans de nombreuses publications, notamment : Universal Republic Records, Columbia Records, Art Week, Juxtapoz Magazine, Rangefinder Magazine et Refinery 29.

 

Les photographies qu'il présentait dans l'exposition de L.A., à l'occasion de las ortie de son premier ouvrage, baptisé INSEX (en vente ICI), explorent les parallèles entre la métamorphose dans le monde naturel et le passage à l'âge adulte. À travers des images mises en scène et hautement stylisées, Stoddard invite les spectateurs à errer dans un monde sombre et coloré de sexualité naissante et de mystérieux insectes rampants.

 

Cette série d'images inédites brosse un tableau surréaliste de l'adolescence dans une glorieuse frénésie d'hormones bourdonnantes et d'ailes qui poussent. Les œuvres exposées ont été créées sur une période de cinq ans dans des lieux très divers du monde entier. Chaque scène est toujours soigneusement construite mais  donne à voir quelque chose de spontané, comme un évènement qui surgirait soudain devant nos yeux. Chaque cliché présente un sujet jeune, souvent Stoddard lui-même, dans un état de mutation ou associé à un homologue à plusieurs jambes.


Voici ce que dit de son travail, ce photographe doué dont on n'a pas fini d'entendre parler ! Et en plus, il est beau gosse ! :

Le site de l'artiste :  https://www.alexstoddard.com/ 

Tous les clichés présentés sont protégés par les lois internationales du copyright.  ©Alex Stoddard.2022. Tous droits réservés.

12 octobre 2022

Retrouvailles avec l'art antique et la représentation du Beau : le travail de Troy Schooneman

 

Dans la statuaire hellénique puis romaine, la jeunesse est toujours habilement représentée. Les bustes que j'ai connu empereur, et dont j'ai orné Rome et mes autres capitales, mes palais et les jardins de mes villas comme le firent tous ceux qui m'ont précédé et ceux qui me suivirent au cours des siècles et des civilisations qui ont succédé à la nôtre, ces portraits de jeunes athlètes, de princes et de patriciens, les représentations des dieux de l'Olympe sont bien souvent mutilées aujourd'hui. Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris l’œuvre d'un jeune artiste qui sculpte les corps des demi-dieux avec un appareil photo.

 

  

 

Quelque chose aussi du Caravage ou de Rubens voire de David ou de Ingres, se retrouve dans ces portraits de héros qu'il offre à nos regards et à nos désirs...
 
 
  
 
Quant aux garçons d'aujourd'hui, il sait aussi les représenter d'une manière classico-maniériste bien agréable. Avoir celui qu'on aime ou que l'on désire ardemment ainsi portraituré, figé pour l'éternité dans la beauté et la pureté de sa jeunesses est un cadeau des dieux. 
 
L'art digital fera grincer les dents à quelques puristes qui ne considèrent pas la photographie comme vraiment un art et ne jurent que par la peinture et le dessin manuel. Troy Shooneman crée de l'art digital et cela se vend fort cher. Je viens d'acquérir pour Mark une très belle pièce en série limitée pour plus de 1500 dollars. De l'art vraiment (comme l'indique son prix)
 

L'artiste qui est australien, se nomme Troy Shooneman. Son site : https://www.troyschooneman.com/

Tous les clichés © Troy Schooneman

Ode to Nietzsche

31 août 2022

L'extraordinaire Neal Cassady

 

En lisant le blog de Frank Beacham qui souhaite un joyeux anniversaire à Van Morrison qui fête ses 77 ans aujourd'hui, j'ai découvert une billet qu'il rédigea sur Neal Cassady dont je viens de trouver dans ma librairie d'occasion préférée sur Saint Marks Place, dans East Village,"As Ever" la correspondance d'Allan Ginsberg avec Cassady. Excellent article de Beachham, comme d'habitude qui m'a permis de découvrir ce qui est je crois la seule interview filmée de Neal Cassady, à New York justement, extrait du documentaire réalisé en 1993 par Jerry Aronson.

J'avais déjà lu les lettres écrites par Cassady entre 1944 et 1950 traduites en français et j'avoue que son écriture me fascine. je comprend l'influence qu'il a pu avoir sur Kerouac, Goinsberg et d'autres. Brillant, grand lecteur, ce fils de clochard alcoolique qui a fini tristement (d'une overdose disent certains, d'un refroidissement d'autres et même depuis quelques années, tué par les balles de la police mexicaine... 


On ne saura jamais, son corps a été incinéré par la police justement aussitôt le décès constaté), est le précurseur de la Beat Generation, bisexuel ou pansexuel, désinhibé dans un pays prude à l'accès, sincère et direct dans une Amérique hypocrite et coincée. Wouah ! quel personnage. Pourtant cet ardent baiseur, se vendait pour gagner de quoi subsister dans son extrême jeunesse (aujourd'hui, on dirait plutôt call-boy ou escort...), indifféremment aux femmes et aux hommes, grand amateur de filles depuis son adolescence (il s'est marié à 17 ans et a fait des enfants à pas mal de nanas), a aimé aussi couché avec des garçons et des hommes. N'a-t-il pas été l'amant de Allen Ginsberg ? On dit aussi qu'il a découvert le sexe avec son mentor Justin Brierly quand il avait 16 ou 17 ans. De quoi faire enrager l'Amérique d'aujourd'hui dans sa pruderie et son homophobie latente en montrant que la sexualité n'est pas binaire et qu'on peut aimer baiser les filles autant que les garçons. 


Et puis, Cassady montre aussi autre chose par sa vie sentimentale : fille ou garçon, les gens avec qui il couchait, il leur trouvait toujours quelque chose à aimer et chacune de ses rencontres amoureuses était un coup de foudre, un amour vrai et profond. De quoi remettre en question les préventions des jeunes des années 2020, qui préfèrent de plus en plus étouffer leur désir et leur curiosité, en s'interdisant de s'aventurer là où ma génération et celle d'avant la mienne, qui n'avait pas encore connu le sida et s'était libérée de la pression morale des religions et de la bienséance, nous nous sommes aventurés pour notre plus grand bonheur. Je connais beaucoup de garçons de seize ou dix-sept ans visiblement attirés par les garçons ou parfois par les hommes plus mûrs qui souffrent et luttent pour ne pas céder et vont avec des filles par convenance sociale ou morale. Régression terrible ce me semble.

10 août 2022

Images volées d'un demi-dieu pour célébrer l'été

Descendu de l'Olympe pour s'offrir à nos regards émerveillés, voilà un jeune dieu rayonnant de toute la splendeur de sa jeunesse éternelle.Le Parnasse en abrite d'autres, de lignée célèbre ou d'anonymes créations du dieu des dieux que nous, pauvres mortels, ne connaîtront jamais, dans tous les sens du terme. Laissons-nous griser devant tant de grâce et de noblesse. 
 
Il est descendu vers les hommes par la volonté d'Appolon, incarné dans le corps forcément divin de l'éros adolescent qui attire tous les regards, figure rayonnant dans le cœur de tous les hommes sains, ceux d'avant l'arrivée des porteurs de haine qui chassèrent les dieux de nos temples, détruisirent partout la beauté. Remplacèrent l'amour des garçons par l'adoration d'une croix, ils furent suivis par d'autres des siècles plus tard, qui imposèrent la haine du corps, la haine de l'amour et la haine tout cours. Quelques-uns pourtant, fils de ces barbus aux pieds sales que Rome chassa longtemps avant de se convertir à la nouvelle religion d'amour, gardèrent l'adoration de la beauté et la célèbrèrent. Puis d'autres encore, quelques siècles après, fils pourtant de ces vas-nu-pieds venus d'on ne sait où, qui ne connaissaient que le sable du désert et confondaient l'amour avec l'odeur âcre des chamelles et associaient leur désir sauvage au cul des chèvres, surent élever une civilisation où la beauté des éphèbes et l'amour des garçons retrouva un temps sa place. De nouveau on rendait grâce dà la beauté des garçons. En Perse comme loin aux confins de l'Inde et de l'Arabie, des poètes chantèrent l'amour divin et la beauté virile comme à Delphes, Olympie ou Athènes.
























Le voilà aujourd'hui, notre jeune dieu au corps parfait, à la tête bien pleine et aux formes divines qui se présente aux hommes pour leur rappeler que seuls comptent l'amour et la beauté.





Doté de la connaissance et des attributs du monde d'aujourd'hui, il rayonne toujours de la même beauté, celle des dieux de toute éternité que rien ne peut atteindre et qui perdurera à jamais, longtemps après que le dernier homme ait disparu de cette terre.
 



Les temps changent et le commun des mortels est oublieux. Mais quand soudain apparaît la beauté divine et solaire personnifiée par un demi-dieu descendu du Parnasse, ne détournons pas le regard. Admirons la perfection divine et rendons-lui hommage. Dans un monde en proie à mille peurs, où la laideur partout se répand et où de nouveaux barbares sont à l'affût pour détruire tout ce qui les renvoie à leur immonde et puante laideur.Comme il le fait, lui, le prince adolescent, l'éphèbe éternel, tournons leur le dos, ignorons leurs crachats abjects. Leurs cris de fous n'auront pas de prise sur notre amour et notre vénération de la beauté.