Pages

Affichage des articles dont le libellé est Friends. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Friends. Afficher tous les articles

20 août 2022

Combien d'années sont passées depuis notre première rencontre ?






      

Mes lecteurs savent qu'avant de traverser l'Atlantique pour finir mes études et travailler, j'ai été un petit provincial comme des milliers d'autres. Mon adolescence s'est déroulée dans le sud-Ouest de la France, mes étés pour partie sur le Bassin d'Arcachon et  au Pays Basque. Sûrement l'âge qui vient mais une foule de souvenirs me reviennent à l'esprit, comme celui que j'ai envie de vous conter, poussé par David et Mark et leur cousine Olivia, à qui je l'ai raconté.

Nous avions quinze ans à peine et l'été venait de commencer, jetant déjà mille feux joyeux sur nos journées. Après une année de collège, loin de la maison, mes cousins et moi, nous nous retrouvions ensemble dans la grande bonne vieille maison d'Arcachon. Il y avait toujours la bonne chargée de s'occuper des petits mais nous pouvions désormais échapper à sa surveillance et aux règles qu'on imposait alors aux enfants : la sieste obligatoire, les repas pris dans la cuisine avec les bonnes et le temps des baignades soigneusement minuté, surveillé, limité. Nous étions la plupart du temps neuf ou dix, presque tous du même âge. Les parents n'étaient pas tous là et nos grands-parents, flanqués de deux vieilles grandes-tantes gâteaux n'intervenaient guère. Souvent des amis logés comme nous au bord de la plage, dans des villas comme la nôtre, nous rejoignaient.

Cette flopée d'adolescents s'égayait dès le matin. Vers dix heures, la maison devenait une ruche en effervescence. Les petits jouaient dans le jardin ou à l'ombre sur le sable jusque vers midi. Nous retrouvions notre bande et, selon la marée, nous mettions à l'eau les bateaux. Il y en avait de plusieurs sortes, trois 420, un Loup et puis un autre voilier, un Pacific je crois, formaient notre flottille. De quoi nous amuser. Nous utilisions aussi nos planches à voile, mais seuls les bateaux nous donnaient l'illusion de partir, de nous éloigner du monde des adultes, en naviguant le plus loin possible. Combien de sorties vers, des pique-niques à l'ile aux Oiseaux, à la Pointe du Ferret près des Passes, ou sur le Banc d'Arguin. Souvenir de journées merveilleuses.

Quand nous n'étions pas sur les bateaux, nous nous retrouvions sur la plage devant la villa, cousins, copains. Les filles peaufinaient leur bronzage (nous aussi), le beach Volley-ball ou des passes de rugby, des courses jusqu'au large... Notre oncle avait une magnifique pinasse à moteur que nous n'avions bien sûr pas le droit d'utiliser sans la présence de son capitaine. En revanche, elle nous servait de ponton et de solarium, on pouvait y bronzer et y flirter, loin de la plage trop fréquentée. Plus tard, comme la roulotte en bois qui trônait alors sur le terrain derrière la villa, elle devait servir d'abri aux premières amours sérieuses de bon nombre d'entre nous...

à suivre.


22 avril 2022

Ron Levi, beau comme un dieu et alias







 

Passés 35 ans, on les retrouve plus rarement dans notre lit mais cela arrive et de belles histoires d'amour tendre et de douce complicité s'ajoutent au plaisir entre les draps. A 17 ou 20 ans, on ne sait pas vraiment apprécier ni prendre le temps de savourer la beauté du corps semblable au nôtre avec qui nous baisons. Le temps presse, le monde nous attend et nous ne savons pas nous attarder. Puis vient un jour où l'on se retrouve le plus souvent seul, surtout quand on refuse le coup d'un soir, entre deux portes, juste pour évacuer le désir devenu trop fort pour être contenu... Quand on est prêt pour que durent les choses et que se vivent sans pudeur nos sentiments, il est plus difficile de trouver l'âme qui fusionnera avec la nôtre. cela survient pourtant, le plus souvent sans que nous nous y attendions, par hasard, à l'improviste et de nouveau nous avons dix-sept ou vingt ans et c'est une vraie première fois toujours. Grâce soit rendue à celui qui inspire au quotidien ces lignes, à son amour patient, sa tendresse immuable et la chaleur de son corps quand il se love contre le mien chaque nuit...

04 février 2022

Un garçon en train de lire c'est toujours sexy

 

When I first published that picture. pardon, lorsque j'ai publié la première fois cette image d'un lecteur du recueil Lunch Poems, de Frank O'Hara, cet excellentissime new-yorkais, journaliste, écrivain, critique d'art et joyeux compagnon de l'intelligentsia de NYC dans les années 60, mort dans des circonstances pasoliniennes (la mafia et les prostitués romains en moins) sur une plage après une soirée entre amis. Un accident idiot qui priva la poésie moderne américaine et la littérature d'un génie qui n'avait pas encore donné le meilleur de lui-même. Gay, grand lecteur, grand amateur d'art moderne, grand curieux et merveilleux ami aux dires de tous ceux qui l'ont connu, il aurait aimé cette facilité que nous donne internet en permettant de découvrir des milliers de beaux garçons dont l'image est figée dans le temps, les montrant à tout jamais dans leur flamboyante jeunesse. Ce post rempli d'images venues d'un peu partout et de toutes les époques, en hommage à O'Hara et aux garçons qui lisent de vrais livres de papier et d'encre, partout dans le monde !







03 mars 2021

Cette petite étincelle...




 

« Cette petite étincelle qui nous fait reconnaître, comme une lumière au loin dans la nuit prévient le marcheur égaré et le rassure, que celui qu'on attend et qui lui aussi nous attendait. Quelle alchimie préside à ces moments rares et bouleversants où après les larmes et le silence, une petite musique joyeuse nous ramène à la vie. L'Amour est là près de nous et nous savons que cette fois sera la bonne...» 

 

24 juillet 2020

Bosie, jacinthe et narcisse


"He is quite like a narcissus - so white and gold... 
he lies like a hyacinth on the sofa and I worship him." 

 "Il est tout à fait comme un narcisse - si blanc et or ... 
 il s'allonge comme une jacinthe sur le canapé et je l'idolâtre."

C'est ainsi que le décrivait Oscar Wilde. Le scandale du procès entre l'écrivain et le père de Bosie, l'irascible Marquis de Queensberry, parangon de la fierté et de la rigidité victorienne a jeté un voile très épais sur la personnalité et l’œuvre de Lord Alfred Douglas, né en 1870 et mort en 1945. Ses poèmes, de facture très classique mais souvent puissants et fascinants, sont aujourd'hui reconnus comme part de l'héritage littéraire britannique. 

 

Ses engagements peuvent encore aujourd'hui attirer la critique. C'est lui qui traduisit en anglais Le Protocole des Sages de Sion, le texte soit-disant historique créé de toutes pièces en Russie qui nourrit l'antisémitisme depuis la fin du XIXe siècle. Il fit même de la prison pour avoir injurié Winston Churchill. Mais l’œuvre prime sur les errements de l'homme, bien que ce ne soit plus une idée acceptée aujourd'hui dans ce monde où sévit la pensée unique...


L'éducation aristocratique et l'emprise de son père portèrent Bosie sa vie durant - après la disparition d'Oscar Wilde - à se draper dans la dignité d'un homme de son monde, raffiné, bien pensant et éloigné des vapeurs de soufre que l'hypocrisie bourgeoise de l'époque laissaient se répandre sur "l'Amour qui n'ose pas dire son nom" : Il se maria, eut un fils, Raymond. Bien qu'établi aux yeux des autres dans la réalité de sa vie d'aristocrate et d'héritier comme la société et les convenances le souhaitaient, il n'en resta pas moins sa vie durant ce qu'il fut dès le collège, un esprit brillant et sensible. Le géant Oscar Wilde influença avec bonheur ses qualités artistiques et leur amour marqua la vie entière de Bosie.



28 octobre 2018

Jeune dieu, prends ton envol


Tu sais ce que tu veux et tu l'exprimes. Tu sais ce que tu crains et tu t'en prémunis. Tu gardes un cœur et une âme d'enfant mais des années d'entraînement dans ton club de natation ont sculpté ce corps d'homme dans lequel tu es bien plus à l'aise que d'aucuns à ton âge. Tu viens de fêter tes 17 ans. Mineur encore mais largement mature pour aborder les rivages de l'amour et tu le sais. Pourtant, au seuil du passage, tu crains encore de te tromper. Ton désir devenu trop fort pour pouvoir être contenté en solitaire. Tu recherches l'âme sœur mais tu souhaites que cette première vraie fois soit un feu d'artifice, un moment inoubliable, beau et joyeux, clair et somptueux. Au lieu de ça, les garçons que tu rencontres n'ont à t'offrir rien que du médiocre, un coup à la va vite, une soirée entre deux portes, une back-room sordide. Tu attends le frère, le compagnon, l'alter-ego mais tu voudrais que pour cette première fois, l'autre soit un homme, vrai, doux, aimant. Cela ne devrait pas être difficile d'en trouver un tellement tu mesures combien ta beauté irradie, combien tu es doté par la nature pour satisfaire tous ceux qui auront la chance de croiser ton chemin. Mais les écueils surgissent vite dans les amours entre mâles. Tu voudrais pouvoir tomber amoureux de quelqu'un de solide et de tendre, d'attentif et de passionnant qui sache te tenir la main quand il faut et te laisse libre aussi. Tu ne croises que des pervers ou des vicieux qui cherchent juste à passer un moment avec toi. Ils sentent que tu es pur encore et cela les excite, davantage encore que ta jeunesse et ta beauté. Pourtant, après plusieurs échecs, le gentil petit gars de Detroit avec qui tu as passé la soirée au club l'autre jour, avec qui rien ne s'est passé sinon quelques caresses et de longs baisers, t'a présenté Matt, son ancien professeur de littérature au collège et son oncle. Matt a presque 40 ans. Comme toi, il nage. Comme toi il recherche l'amour. Il a été gentil avec toi parce que tu étais avec son neveu. Il est resté distant. Tout montrait que ton corps, ta voix, ton sourire ne le laissaient pas impassible. Mais il restait à distance. Tu as vingt-deux ans de moins que lui... Il pourrait être ton père ou un ami de ton père... Pourtant c'est lui, tu en es certain désormais. il aura fallu une soirée et deux rencontres, une à Central Park, l'autre à la piscine de Chelsea Piers. Matt semble t'éviter pourtant. Tu racontes cela à Peter et à Sebastian qui m'en parlent. Qu'à cela ne tienne, nous inviterons Matt et son neveu à l'anniversaire de Peter. Prends patience petit, si quelque chose de fort et de vrai doit naître entre vous, cela naîtra. Si rien ne se passe alors, tu tourneras la page...

23 août 2018

Elégant et sexy quand tu marches vers moi

J'me sens pas beau quand tu marches tu marches vers moi
Qu'est-ce que t'es beau quand tu penses tu penses à toi
Non j'me sens pas beau quand tu sais que je sais pas Qu'est-ce que t'es beau quand tu dis, tu dis, je crois
Je crois
Je crois
J'me sens pas beau quand tu ris, tu ris de quoi
Qu'est ce que t'es beau quand tu doutes, tu doutes de toi
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Dans mes bras
Non j'me sens pas beau quand tu parles, tu parles de quoi
Qu'est-ce que t'es beau quand t'as peur, t'as peur de toi
J'me sens pas beau quand tu rêves, tu rêves à quoi
Qu'est-ce que t'es beau quand tu penses, tu penses à moi
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Le soleil est là, le soleil déjà aide-moi
Le soleil est là, cache-toi dans mes bras
Dans mes bras
Qu'est-ce que t'es beau
J'me sens pas beau
Mais qu'est-ce que t'es beau
Non
T'es beau, t'es beau

14 janvier 2018

Friends



La lettre d'Alan Turing à la mère de son ami disparu lue par Benedict Cumberlatch




"You could not possibly have had a greater loss"  L'excellent acteur britannique Benedict Cumberbatch lit une lettre que rédigea le mathématicien Alan Turing à la mère de son ami et condisciple à Sherborne School, passionné comme lui de mathématiques et qui lui fit découvrir l'astronomie... 

Datée du 18 février 1930, elle exprime avec une aisance et une parfaite maîtrise des mots, le chagrin d'un garçon de 17 ans qui vient de perdre son meilleur ami et, sans que cela soit vraiment partagé, la disparition de son premier amour.  Tuning adresse ses condoléances à la mère du jeune Christopher Morcom mort quelques jours plus tôt d'une terrible maladie, la tuberculose bovine, attrapée en buvant du lait contaminé. Déjà dans les années 30...

25 mai 2016

Pour Thomas et ses vingt ans

East river
East River l'a vu grandir. L'enfant espiègle et parfois taciturne s'est peu à peu transformé en un adolescent à l'allure raffiné, secret mais toujours souriant. Puis le jeune adulte s'est fait jour, un beau garçon devant qui chacun se retourne. Un prince. Il a ving ans aujourd'hui et je voulais lui souhaiter tout le meilleur possible pour la vie qui l'attend. Il sera à Berkeley en septembre. L'artiste qu'il est depuis toujours y trouvera le meilleur enseignement possible pour favoriser son talent. Excellent dessinateur, peintre, photographe, il pourrait tout aussi bien devenir comédien, chanteur ou musicien professionnel. Les fées sont nombreuses à s'être penchées sur son berceau. Et puis, il est tellement beau. On dit ici que Joey Kuhn s'est inspiré de lui pour créer le héros de son filma, Those People... Mais lui n'est pas juif.

10 mai 2015

The window lover


On a beau dire (et tant pis pour le cliché, chers compatriotes qui me lisaient) il y a les villes du monde civilisé et celles du monde resté du côté obscur et il y a NEW YORK CITY ! Tout y est tellement special (à lire en anglais, please). Même Londres qui s'essaient à la concurrence reste loin derrière. Les exemples sont nombreux qui prouvent aux plus réticents combien cet axiome est fondé. Pour les garçons par exemple. Il y a ceux des films et des séries télé, de Friends aux films de Woody Allen qui ont quelques rapports avec la réalité. 


Mais il y a ceux qu'on croise dans la rue, qu'on voit dans les bars et les restaurants. Je ne veux pas parler des gay boys exclusivement. ceux-là, comme partout dans le monde se sont le plus souvent communautarisés au point de ne plus jamais sortir qu'entre eux et semblent se réjouir de faire partie d'un groupe bien clos, assez refermé sur lui-même, avec ses codes et ses lieux. Hadrien est amoureux de l'universel et le particulier qui s'enferme dans sa particularité l'ennuie, voire le révulse aussi. mais ne faisons aps de politique et revenons à ce qui nous occupe. l'esthétique des garçons de NYC. Ceux du Real World. Les jolis garçons rencontrés dans les musées, au coin d'une rue, dans les cafés et les restaurants, dans le métro ou dans les magasins sont différents de ceux qu'on croise partout ailleurs. est-ce une illusion ? Un rêve ? Une coquetterie d'esthète ou la pensée sénile d'un Hadrien trop habité par la beauté et la perfection ?


Quand vous vivez ici, c'est très difficile de savoir qui est quoi et qui vit comment. Et puis c'est tellement grand, tellement mouvant, différent, éclaté ici que tout change si vite. pourtant il y a des standards qui aident à se faire une idée.  Penons l'un des détails qui partout dans le monde permette en un clin d'oeil de se faire une idée du type de garçon que vous avez en face de vous : les chaussures. La ville et ses lieux de socialisation sont un véritable melting-pot de Church's, Sebagos Timberlands, pinnies, Brooks Brothers,  Juicy J graphic tees et autres marques.

On ne peut pas savoir si le jeune brun aux longs cils qui a un si charmant sourire, de jolies mains dont il se sert avec élégance, et de superbes mocassins est un poète ou un financier, un macaque infatué de son compte en banque ou un pauvre type paumé à la recherche de l'âme-sœur.  Les catégories sont brouillées à New York. alors il ne faut pas se fier aux apparences. d'ailleurs les new-yorkais ne font pas attention aux apparences sauf dans des cas précis : lors d'une private party, à l'opéra ou dans une galerie. Le discours passe avant tout, la culture, l'éducation et les manières puis l'accent, ne vient qu'après le reste la tenue vestimentaire et les souliers. On n'est pas en province, monsieur. Alors, Mesdemoiselles et Messieurs qui venaient nous rendre visite et gardez dans le secret de votre cœur le désir de faire une belle rencontre pour meubler votre séjour et occuper vos nuits, une créature de rêve, new-yorkais véritable qui vous suivrait jusqu'en Europe. Et puis, mettez-vous dans le crâne que les chasseurs et autres prédateurs dont la génération de nos grands frères doit avoir la nostalgie, ces bears poilus et barbus aux muscles à la Popeye adeptes des saunas et des backs-rooms sordides, sont heureusement en voie de disparition. NYC a inventé le métrosexuel et la bromance. pour le reste allez donc voir du côté de San Francisco. En plus on y mange vegan. Vive notre époque. On ne milite plus certes, mais on vit mieux, on est plus cool, plus heureux. Du moins c'est ce qui se ressent ici !

Après cette diatribe en réponse au long message d'un lecteur de Québec, revenons à moins de véhémence. La belle saison s'est installée ici et les belels personnes se multiplient comme par enchantement sur les trottoirs et dans les parcs où tout le monde ressent l'impérieux besoin de faire de l'exercice. Notre vie le week end reste pleine de ces rituels qui font les petits bonheurs et nourrissent nos âmes. farniente au lit en attendant le thé du matin. Lecture des journaux jusqu'au brunch pris avec les amis qu'on a peu vu dans la semaine, vie professionnelle et déplacements obligent. Auparavant, sortir le chien. C'est toi ou c'est moi aujourd'hui ? 


N'oublies-pas, mon cher David, de passer prendre le pain et les brioches chez Levain  sur la West 74th St. La semaine prochaine ce sera moi. Le chien semble avoir compris. il est déjà dans l'entrée tout frétillant. Le petit frère est rentré tôt. Il passe, mal réveillé, pour aller à la douche. peut-être devrait-il s'habiller avant de quitter sa chambre. On est en famille mais tout de même, ce jeune corps délicieusement ciselé et presque neuf encore des aléas de la vie pourrait se vêtir de pudeur. Il y a toujours un démon du désir qui sommeille en chacun de nous. je plaisante évidemment mais Benedict est très beau et il joue avec les nerfs de tous les mecs qui passent dans cet appartement jusqu'à ce que nous le rappelions à l'ordre. C'est un simple jeu, reste de son adolescence admirative de notre vie et de son grand frère. Pure straight ou bisexuel inavoué ? cela ne nous concerne pas après tout. Il est heureux, bien dans ses chaussures, des Timberland justement qu'il m'a piqué.



Le brunch avec Tom, Sophie et son compagnon Al, les jumeaux irlandais Fred et Patrick, la fille du consulat qui commence un peu à se dérider depuis le départ de son copain. Puis les courses chez Zabar's et le high tea avec les parents de David et Benedict qui partent mardi pour le Brésil. Encore une succursale de l'entreprise familiale qui n'en finit pas de grossir depuis dix ans. Dix ans moins quelques mois que David et moi sommes ensemble. la maturité est là. J'étais un jeune homme innocent quand j'ai débarqué. Je ne pensais pas que j'y resterai et ferai ma vie dans cette ville magique et époustouflante. J'ai erré de groupes d'amis en groupes d'amis, trompant ma solitude par de nombreuses rencontres qui ne durèrent que le temps d'un enthousiasme bien vite détrempé par la routine et le désir purement superficiel recherché par la plupart des garçons croisés. Puis David est arrivé dans ma vie. 

Puis j'ai commencé à travailler dans un univers passionnant, puis j'ai pu trouver l'activité qui me convenait le mieux et puis la France m'a de nouveau attiré. Le vin, le Médoc, les amis d'enfance, la famille. C'était bien mais ce n'était plus pareil. j'avais croqué la Big Apple et on ne s'en remet pas. et c'est bien. Et puis il y a David, et Benedict et ses autres frères, et ses parents, et mes amis. Une chose me manque mois qui vais bientôt fêter mes 45 ans... Des enfants. Il y a ceux de la sœur de David, ma petite filleule, la fille de mon amie Sophie, ceux de mes sœurs et puis le merveilleux petit bonhomme qui anime les jours de mon frère Nicolas et de sa femme depuis 4 mois et que je n'ai pas encore vu en vrai... mais ce ne sont pas les miens et cela sera mon grand regret je crois. a moins que... Mais, chers lecteurs, je vous ennuie avec mes états d'âme... Bon dimanche à tous !