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29 décembre 2022

Jeune félin, lectures et Good Riddance Day

L'année s'achève et le temps de Noël est terminé. Avec le froid qui nous est tombé dessus depuis quelques jours, la vie semble chaotique. Bien au chaud et tranquilles chez les parents de David, nous avons été témoins de choses incroyables avant de nous réunir devant leur splendide cheminée, à côté d'un énorme sapin joliment décoré comme à l'accoutumée. Mais le Good Riddance Day est passé par là. C'est devenu une habitude, depuis 15 ans, on se débarrasse des mauvais souvenirs, de mauvais moments de l'année qui s'achève. La foule, en dépit du froid, s'est retrouvée une fois encore sur Times Square et ailleurs pour fouler aux pieds les évènements qui les ont marqués en 2022. 
 
Parmi les nombreux livres trouvés sous le sapin, acheminés assez tôt pour ne pas être bloqués ni en douane ni par la gigantesque tempête polaire, il y avait ce texte de Mathieu Lindon sur Hervé Guibert que je commence, un verre de vin à la main. 
 
Dix jours de vacances, l'impression de vivre à la française depuis quelque temps. Nostalgie ? Simplement les hasards du calendrier, de beaux dossiers conclus et une équipe de collaborateurs efficaces. Tout ce qui me permet de lever le pied. Vacances en famille puis une petite semaine au Mexique et le retour au bureau et ensuite un court passage à Londres, puis visite à mes parents en France, quelques jours en Suisse pour faire du ski et le retour à la maison.
 
Guibert me fait penser à la photographie et particulièrement aux tirages en noir et blanc. J'avais quand j'étais lycéen, hérité de l'agrandisseur d'un de mes oncles qui me l'avait offert. Il était installé dans une petite pièce dans un coin du chai de la propriété. Il m'avait appris à doser les produits, à choisir les papiers et j'ai passé des heures dans ce labo à choisir parmi les négatifs l'image qui deviendrait une œuvre d'art. Plus tard, devenu étudiant j'ai découvert la galerie d'Agathe Gaillard et de son fils, rue du Pont Louis-Philippe à Paris, là même où Hervé Guibert avait exposé et d'autres photographes célèbres. Le Noir et Blanc, la Rolls-Royce du tirage argentique. J'ai grandi avec les images de Bruce Weber, de Mapplethorpe. Le numérique est pratique, rapide, don,ctionnel, mais rien ne remplacera jamais la qualité, le grain, la finesse des tirages argentiques, manuels, soignés, peaufinés.
 





27 novembre 2022

Ton regard qui soudain plongea dans le mien (suite et fin)

 

... Je me souviens de chacun de nos gestes de cette première fois tant désirée et tant de fois remise... Je me souviens quand il prit ma tête de ses deux mains la haussant jusqu'à ses lèvres, couvrant de baisers mon visage mouillé par la sueur, se plongeant jusqu'aux yeux dans ma chevelure touffue... Entraînés par ce jeu haletant, nous nous sentions chacun à la fois envahi et dominant. La vie bouillonnait en nous, plus forte que jamais, avec son goût de sueur et de sang. Comme si d'avoir si longtemps attendu, hésité avait accru en nous, jusqu'à la folie, le goût de jouir. Ce moment d'amour tendre et violent en même temps était la célébration et l'accomplissement de notre jeunesse, de la virilité de nos jeunes corps, la démonstration de notre force et l'explosion d'une évidence pressentie jaillissant enfin dans le plaisir partagé.

Une grimace de désir intense, presque méchant élargit la figure de Mark, il souhaitait que je le possède. Il retenait son souffle, m'interrogeait du regard. Nous avions à plusieurs reprises évoqué nos visions du sexe, de nos envies et de nos expériences. J'ai toujours été réticent face à la pénétration. Par atavisme religieux peut-être, elle me paraissait naturelle avec la femme, puisque nos corps différents et complémentaires ont été créés pour la reproduction, pour donner la vie et assurer notre immortalité. Pénétrer un garçon, jouir dans son cul ou dans sa bouche ne m'est pas naturel. La souffrance pour celui qui est pénétré, si elle laisse physiologiquement rapidement la place au plaisir, n'en demeure pas moins pour moi une grande violence contre-nature ou anti-nature. Mark, élevé dans la rigueur méthodiste, partageait mes réticences. Nous avions chacun eu des filles, apprenant à chaque fois un peu mieux les besoins et les réactions de cette partie de notre corps dont on ne parle pas, qu'on cache mais que tous les garçons vénèrent autant qu'ils la rejettent et souhaitent l'oublier, surtout dans les débuts, lorsque l'éros s'empare de nous. Nous n'avions jamais connu la sodomie, "ni top ni bottom" était notre credo. Notre définition de l'amour physique... 

 

Mais ce soir-là, dans cette petite chambre du campus, nos corps aimantés s'ouvraient à tout, tellement fort était notre désir de l'autre. Je cherchais mon chemin. Je souris à mon tour et dans une longue embrassade, les mollets de Mark appuyés sur mes épaules, de tout mon poids, de toute ma dureté onctueuse, je pénétrais en lui. Mais ce fut lui qui, comme une femme, conduisit la bestiale oscillation des corps, ralentissant le rythme en retenant mes hanches ou l'accélérant suivant son exigence, jusqu'à l'instant où nos têtes volèrent en éclat. Il poussa un long gémissement et notre jouissance éclata en même temps... après les Doors, la musique qui accompagna l'explosion heureuse de notre première fois venait d'un vieux disque que Mark avait pris chez ses parents, "Accentuate the positive" interprété par les Andrews Sisters... leurs voix accompagnèrent souvent - et accompagnent parfois encore - nos jeux amoureux.

Bon dimanche à mes lecteurs francophones et aux anglophones d'ici et d'ailleurs. Gardez précisément le souvenir de vos premières fois. Cela console un jour, cela aide toujours à ne jamais cesser d'aimer, à résister à l'idée qu'il y a toujours mieux que ce qui nous est donné.


 

Ton regard qui soudain plongea dans le mien

 
 
"Ohne mich, ohne mich jeder Tag dir so bang ; Mit mir, mit mir keine Nacht dir so lang " (“Without me, without me, Everyday's misery ; But with me - am I wrong ?  No night is too long !”). Ces paroles de la fin de l'acte II du Chevalier à la Rose de Richard Strauss, m'ont rappelé soudain le livre de Barbara Vine (Ruth Rendell) qui les fait dire à Tim, le héros de son roman "No night is too long", joué par Lee Williams dans le film éponyme réalisé en 2002 par Tom Shankland. 
 
 
C'est tellement vrai cette phrase. Aucune nuit n'est trop longue quand je suis avec toi ou mieux, quand tu es avec moi. Si on disait les nuits sont trop courtes quand nous sommes ensemble, ce ne serait pas pareil. Il y aurait comme un regret, la conscience que notre plaisir, l'amour qu'il entretient, tout cela passe trop vite. Comme la vie qui passe. Aucune nuit n'est trop longue exprime avant tout la certitude que sans l'aimé, on ne peut vivre bien, on dort mal. On se retourne dans son lit, la place vide et froide à côté de nous dans le lit... Ensemble, nous dormons, nous nous aimons et souvent le petit matin jaillit et les premiers rayons du jour éclairent nos deux corps enlacés, chauds encore du combat amoureux...

Parfois, au début de notre liaison, quand nous ne vivions pas encore ensemble, que Mark partageait une piaule sur le campus de son université avec Leonard puis avec Vince et que j'occupais l'appartement du sixième, petit, débordant de livres et de disques, nos nuits communes étaient un évènement, une fête illuminée par la passion. Nous nous retrouvions les week-ends où Mark ne rentrait pas chez ses parents à Baltimore, souvent aussi, il me rejoignait chez moi. Le concierge avait compris qui nous étions l'un pour l'autre et son sourire complice nous amusait. Puis j'avais donné une clé à Mark. C'était rarement pour la nuit. Plutôt l'après-midi. Nous sautions des cours où lors d'un entraînement terminé plus tôt. Il était soudain devant moi, avec son sourire magique et nous nous aimions jusque tard dans la soirée... Au début, je le rejoignais sur le campus. Il me prévenait quand son room mate était absent. Leonard rejoignait souvent sa Lisa sa petite amie de l'époque - devenue sa femme depuis -  dans sa chambre à Barbnard. Je me souviens de notre première fois. La chambre, pareille à un décor de films pour adolescents, des livres partout, des fanions de l'Ivy League, le plaid écossais sur le lit, les posters... Mark avait posé un t-shirt bleu sur l'abat-jour près de son lit et mis des bougies sur le bureau... En d'autres cas, d'autres lieux, j'aurais trouvé tout cela un peu outré, voire ridicule... Trop souvent les amours viriles refusent de s'encombrer de fanfreluches. Ni Mark ni moi ne sommes du genre "pussy", "bugger" ou "friends of Dorothy". La tendresse éprouvée l'un pour l'autre n'a jamais étouffé notre virilité. Un ami parisien, très féminin, qui parle d'un de ses nombreux fiancés - caricature ou archétype du gay des années 2000 - en disant "ma femme" ou "mon mari" selon les circonstances, me reprochait d'aimer les garçons comme un boy-scout. Je revendique, même à quarante ans passés ! Tendresse, sensualité mais virilité toujours. 

D'où notre difficulté à comprendre le discours victimaire anti-amour des LGBT and co d'aujourd'hui. Leur doxa imposée : non seulement le placard est une honte, une injure faite aux homos qui s'assument et souffrent parfois le martyre, mais l'attirance pour les personnes du même sexe induit que l'attiré est une anomalie puisque sa vraie nature est féminine. Il doit donc de considérer ni mâle ni femelle, mais autre ou pire, il est une femme, donc il doit envisager de se faire opérer... Je sais, je caricature. Pourtant, cette obsession de la déconstruction et cette obsession de sacraliser la victimisation semble nous conduire dans le mur, celui que dressent la haine et l'hypocrisie...

Mais revenons à notre première fois, complète, sur le campus de Columbia... Tu m'attendais, assis sur ton lit. A peine revenu de la douche, simplement vêtu d'un slip blanc et d'un t-shirt. Tu essuyais tes jambes où couraient encore quelques gouttes d'eau ; tes cheveux mouillés bouclaient et te tombaient sur les yeux. Quand je suis rentré, tu as levé les yeux et tu m'as souri. Ce sourire, je le vois chaque jour plein de fois mais c'est toujours un bonheur de sentir qu'il m'est adressé et qu'il me dit mille mots d'amour... J'avais devant moi l'Amour et la Beauté !

- Que me vaut l'honneur ? Me lança-t-il en clignant des yeux. - Je t'aime ! lui ai-je dit. J'en suis malade ! Vite, guéris-moi ! Pathétique ce romantisme de midinette, ai-je pensé mais nous étions très jeunes et très amoureux. Nous le sommes encore. 
 
 
Il s'est levé et m'a enlacé. Je lui ai pris la bouche. De ce point de jonction, par nos lèvres unies, des vibrations électriques se répandirent en nous et nous firent vibrer comme jamais auparavant. Au bout d'un moment, je me suis écarté et me suis déshabillé. Lui, sans me quitter des yeux, arracha son t-shirt avec une sorte de rage, comme si le mince tissu de coton eut été une convention dont il était pressé de se dépouiller pour surgir enfin devant moi dans sa vérité animale. Le slip traversa la chambre dans un vol de mouette pour atterrir sur la commode. Un homme un instant immobile face à un autre homme nu, l'un blond l'autre brun. Tous deux royaux, impudiques, les bras ouverts, les jambes écartées. Mes yeux étaient fixés sur Mark, sur son cou et ses épaules, sur son bas-ventre marqué d'une toison blonde, avec une corne de chair dressée au milieu. J'étais dans le même état d'excitation et de désir.
 
Fascinés tous les deux par le corps de l'autre soudain découvert et qui se livrait enfin. Jusque-là, ensemble depuis plusieurs semaines, jamais encore, nous n'avions franchi le cap. Nos effusions transies s'interrompaient toujours quand nous sentions approcher la limite où le corps ne sait plus, ne peut plus retenir désir. Cette fois, nous allions nous connaître au sens biblique...
 
Nous nous regardions avec la même tendresse et la même voracité. Comment avions-nous pu craindre cette rencontre alors que notre chair la réclamait ? Nous étions chacun face au tendre assassin, émus, excités... Hésitants encore. Il y avait un contraste sauvage et somptueux entre nos cheveux assez longs à l'époque et nos sexes dardés. Encore une seconde, et ce fut le contact des corps. Un bonheur électrique nous parcourut, si vif que Mark poussa un cri de saisissement. Je le couchais sur le lit. Il fermait à demi les yeux. Il m'empoigna et se coucha sur moi. À mon tour je fermais les yeux, lui me regardait avec dans ses yeux embués une immense tendresse, tandis que sa bouche humide et charnue se promenait sur mes épaules, sur ma poitrine, sur mes reins, sur mon ventre et au creux de mes hanches. Puis ce fut mon tour d'être sur lui, chacun de nos membres enlacés. Le plaisir nous tordait des talons à la nuque...


à suivre...

09 novembre 2022

Je ne connaissais rien de l'amour mais soudain devant lui j'ai su...

"Et, ce faisant que je ne connaissais rien de l’amour, je ne connaissais pas le moins du monde à ce qui s’était bâti entre lui et moi. Je ne sais pas si c’était une forme d’amour. Un lien de dépendance très certainement. Et, au final, une forme d’amour que je cherche aujourd’hui encore sur le visage de mes amis, en dépit de tout ce qui est advenu par la suite. Je le vois apparaître parfois en filigrane. Je ne m’en suis aperçu que récemment." (Arnaud Cathrine)

 
C’est un fait reconnu sur lequel on a souvent écrit :  l’amitié entre hommes est un sujet difficile, vite tabou, trop peu abordé en littérature comme si chaque épisode écrit cela nous renvoyait à la mythologie et ses guerres fratricides. Il y eut bien Montaigne et La Boétie, le fameux "parce que c'était lui, parce que c'était moi", mais bon ce n'est pas très rock-and-roll pour les gens. Quand il s'agit d'une amitié entre garçons, entre adolescents, c'est pire. Montaigne et La Boétie étaient assez jeunes quand leur affection se déployait, mais c'était une autre époque. 

Bref, parler de l'affection qu'un garçon peut ressentir soudain ou qui s'insinue peu à peu et se fait réciproque, c'est un interdit. Cela gêne. Comme si aborder cette relation devait automatiquement insinuer une virilité, un combat, une forme de violence entre deux frères-de-sang adulte ; comme si l’amitié était un truc fade, puéril, relégué aux souvenirs de la cour de récréation et liés à nos jeux d’enfant, aux guerres et autres échanges de gouttes de sang. Comme si l’amitié entre deux garçons insinuait une perdition, un amour impossible, une image dégradante et fortement homo-sexuée. Et puis quand bien même...

Ces premiers frissons, ce désir que nous ne savons pas nommer, ce trouble nouveau qui s'immisce, nous avons tous ressenti cela à un moment ou un autre. La passion absolue, cette amitié virile entre deux adolescents qui entrent de plein fouet dans le monde adulte, celui des déconvenues et de l'impureté. Ils apprendront un jour le mot qui caractérise tout cela, l'incomplétude. Ils réaliseront qu'ils ne son,t pas des dieux quand l'image d'eux que le monde leur renvoyait trop longtemps les fit se prendre pour des demi-dieux... 

 

Repris l'autre soir "Les Garçons perdus", ce livre de Arnaud Cathrine et Eric Cavacaca qui m'avait beaucoup marqué à sa parution. Une fiction ? Un reportage ? On hésite tant tout semble vrai, fort, réellement vécu et au fil des pages, mille souvenirs qu'on croyait oubliés refont surface. Joyeux et douloureux à la fois...

Deux jeunes garçons, presqu'encore des enfants, deux jeunes mâles que tout oppose : l’un est soucieux de sa virilité, un peu teigneux,bien  charpenté, à l’humour offensif, brillant en tout. Il impressionne quiconque s’adresse à lui. est le fer de lance, l’ami à avoir, le compagnon à côtoyer, le pote à inviter, l’idole. L’autre est tout le contraire, transparent, invisible,  beau mais chétif, mal à l'aise dans un corps trop frêle pour être respecté,  impopulaire à souhait. Autour de lui sifflent le jugement impitoyable des autres garçons qui le traitent de "Tarlouze" ou de "fiotte... Il n'a qu'une hâte : quitter l'enfer du lycée pour échapper à ces tensions perpétuelles.

 

Ce qui les rapproche l’un de l’autre : une histoire d’alter ego, l’un sublimant l’autre, l’autre donnant le change à l’un. La nuit et le jour, l’ombre et la lumière.  

On pourrait croire à une histoire sans idéaux, dans l’ennui de l’adolescence et de ces rencontres qui construisent et se perdent dans les dédales de la vie adulte. C’est bien autre chose que nous raconte cette histoire de garçons perdus. C’est la force et l’émotion, la suprématie de celui qui s’égare et l’éclosion de celui qui devient, la vie et la mort, les pertes de repères et les désillusions, les trajectoires qui ne tiennent qu’à un fil, un mot, les fils qui se construisent, deviennent romans, quand d’autres s’isolent et se cassent.








 

12 octobre 2022

Quand le temps se fait gris, retour du Noir & Blanc















 

Retrouvailles avec l'art antique et la représentation du Beau : le travail de Troy Schooneman

 

Dans la statuaire hellénique puis romaine, la jeunesse est toujours habilement représentée. Les bustes que j'ai connu empereur, et dont j'ai orné Rome et mes autres capitales, mes palais et les jardins de mes villas comme le firent tous ceux qui m'ont précédé et ceux qui me suivirent au cours des siècles et des civilisations qui ont succédé à la nôtre, ces portraits de jeunes athlètes, de princes et de patriciens, les représentations des dieux de l'Olympe sont bien souvent mutilées aujourd'hui. Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris l’œuvre d'un jeune artiste qui sculpte les corps des demi-dieux avec un appareil photo.

 

  

 

Quelque chose aussi du Caravage ou de Rubens voire de David ou de Ingres, se retrouve dans ces portraits de héros qu'il offre à nos regards et à nos désirs...
 
 
  
 
Quant aux garçons d'aujourd'hui, il sait aussi les représenter d'une manière classico-maniériste bien agréable. Avoir celui qu'on aime ou que l'on désire ardemment ainsi portraituré, figé pour l'éternité dans la beauté et la pureté de sa jeunesses est un cadeau des dieux. 
 
L'art digital fera grincer les dents à quelques puristes qui ne considèrent pas la photographie comme vraiment un art et ne jurent que par la peinture et le dessin manuel. Troy Shooneman crée de l'art digital et cela se vend fort cher. Je viens d'acquérir pour Mark une très belle pièce en série limitée pour plus de 1500 dollars. De l'art vraiment (comme l'indique son prix)
 

L'artiste qui est australien, se nomme Troy Shooneman. Son site : https://www.troyschooneman.com/

Tous les clichés © Troy Schooneman

Ode to Nietzsche