Revenir. Reprendre le chemin d'autrefois. Mettre ses pas dans les pas de celui qu'on fut, naguère, loin dans ces temps reculés où tout semblait devoir nous réussir. Et sentir sa présence. Revoir son délicieux sourire qui ensorcelait. Comme s'il était là encore, la main tendue vers moi, sa tête légèrement inclinée, ses mèches brunes soulevées pas le vent et son rire, son rire d'enfant qui illuminait ce visage qui redevenait grave si vite.
Ce regard triste quand la douleur le prenait de nouveau. Ce geste de dépit avec sa main, comme on chasse un insecte. La lèvre inférieure pincée par ses belles dents blanches et de nouveau son sourire apaisant. Il a beaucoup souffert, il est mort doucement, paisiblement. Je ne me suis jamais vraiment habitué à son absence. Pendant des mois, je l'entendais respirer à côté de moi. la nuit, je sentais son souffle contre ma joue et parfois c'était comme s'il essuyait mes larmes avec ses doigts. Son odeur m'habita longtemps. Il allait et venait avec moi. Puis un jour, le temps a fait son œuvre.
Ce regard triste quand la douleur le prenait de nouveau. Ce geste de dépit avec sa main, comme on chasse un insecte. La lèvre inférieure pincée par ses belles dents blanches et de nouveau son sourire apaisant. Il a beaucoup souffert, il est mort doucement, paisiblement. Je ne me suis jamais vraiment habitué à son absence. Pendant des mois, je l'entendais respirer à côté de moi. la nuit, je sentais son souffle contre ma joue et parfois c'était comme s'il essuyait mes larmes avec ses doigts. Son odeur m'habita longtemps. Il allait et venait avec moi. Puis un jour, le temps a fait son œuvre.
J'ai oublié. Je me suis consolé. Ou du moins c'est ce que je croyais jusqu'à ce voyage à Rome, il y a quelques semaines où tout me parlait de lui. Nous sommes allés sur sa tombe. Il y avait les fleurs. Celles que sa mère fait déposer chaque jour depuis cette terrible journée de mai 1992 où tout s'est arrêté, sa vie, mon bonheur, notre amour...