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14 juillet 2011

A mes lecteurs muets

Pouvez-vous un instant fermer les yeux et imaginer : vous êtes sur une barque au milieu de l'océan. L'eau est calme, le ciel serein. un ciel bleu, quelques petits nuages blancs. Pas de vent ou très peu. Rien, l'immensité de la mer. de l'eau à perte de vue. Vous êtes seul. vous voyez cette masse verte et mystérieuse qui vous entoure. pas de terre à l'horizon et en même temps vous vous voyez d'en haut, petite tache blanche sur une grande étendue verte. Tout petit. Seul. Vous avez envie de crier. Vous hurler une phrase "Y a quelqu'un ?"... Votre vois se perd dans le vide. Solitude insupportable... C'est un peu cela que je ressens quand, après avoir travaillé mes billets, recherché les photos les plus adaptées, vérifié l'orthographe, soigné l'esthétique et la présentation du blog, je reste seul dans l'immensité de la toile. Des visiteurs il y en a et pas qu'un peu en dépit d'un référencement très succinct et jamais travaillé. Mais des lecteurs qui prennent le temps de laisser un commentaire, de mettre un petit message, de faire une demande, poser une question, faire une suggestion. Peu. Quasiment personne. C'est frustrant. Vexant aussi. Peut-être après tout le blog d'Hadrien n'intéresse personne. Qu'on me le dise alors. Et puis, sur le menu à droite, vous pouvez vous abonner, détailler les blogs que vous suivez, je peux aussi mettre des extraits de vos blogs à vous. Créer un échange, faire circuler les meilleurs billets. C'est la magie du net. Mais Hadrianus est bien dépité parfois, il se demande s'il ne va pas abdiquer et déposer la couronne de laurier sur la table devant son écran d'ordinateur. Fluctuat nec mergitur...

Le sang du poète

Federico Garcia Lorca avait tout juste vingt ans quand il a écrit dans une lettre, ces quelques lignes, qui expriment avec une belle subtilité poétique, la fierté et le tourment qui ne le quitteront jamais et seront les siens sa vie durant : 
«Je suis un pauvre garçon passionné et silencieux qui, presque comme le merveilleux Verlaine, a en lui un lys pour ainsi dire impossible à arroser et offre aux yeux niais de ceux qui le regardent une rose très rouge avec une nuance sexuelle de pivoine d'avril, qui n'est pas la vérité de son coeur.» 
Comment affirmer avec plus de poésie et de profondeur, une vérité qu'il n'était pas bon exprimer à son époque !

13 juillet 2011

Au commencement était un désir inconnu. Confidences.

Est-ce qu'on devient pédé ou est-ce une caractéristique qui vient au monde en même temps que nous ? Les avis diffèrent selon la base morale et sociologique qui dicte notre réflexion. Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai l'impression que dans ma contemplation du monde, de la nature et des êtres humains, je n'ai pas eu le même regard pour les filles que pour les garçons. Aucune réminiscence de trouble ni de désir avant l'adolescence. Sauf que... Avec mes cousins, du même âge que moi, avec Jean-Luc, un garçon à peine plus jeune que moi d'un an, que je voyais souvent car nos parents étaient très liés, nous passions notre temps à organiser des jeux qui n'avait pour seul objectif que des corps-à-corps que nous vivions toujours tellement intensément que nous étions pris de tremblements quand le jeu battait son plein. Très vite nous cherchions le contact de nos peaux. Nous nous roulions sur les tapis, dans l'herbe, sur le sable et nos corps emmêlés ne savaient pas encore ce qui motivait ce besoin.Épuisés, haletants, mouillés de sueur, nous nous retrouvions étendus côte à côte, débraillés, la chemise ouverte ou torse nu. 
Parfois, il nous était donné de dormir ensemble. Bien vite alors, la porte refermée sur le monde extérieur, nous inventions des jeux prétextes à l'exploration de nos corps. jean-Luc était très sportif, j'admirais son torse musclé, ses bras, ses cuisses. Lui adorait se montrer et lorsque son tour venait de me dominer, il s'écrasait de tout son poids sur mon corps, épousant chaque parcelle de ma peau avec la sienne... Nous poursuivions entre les draps nos luttes incessantes. Nous n'avions pas douze ans... Un soir, je me souviens qu'après avoir épuisé tous les scénarios que nous avions en réserve pour nos jeux, il me proposa de se mettre à poil (à poil ! nous n'en avions encore ni l'un ni l'autre !) et joignit le geste à la parole. Cela me gêna affreusement mais ne me troubla point. Nous avons repris nos jeux sans que rien ne change sauf que nos sexes avaient durci et que plus aucune étoffe ne séparait nos deux peaux. Était-ce déjà les prémisses d'une orientation sexuelle ? A aucun de mes cousins, ni Jean-Luc non plus d'ailleurs, ne sont gays ...
Puis vinrent les transformations de la puberté. le fin duvet au-dessus des lèvres d'abord, puis sous les bras, et sur le pubis. En même temps que ces nouveautés, ce picotement à l'intérieur des bourses, dans les reins, dans la tête et le cœur... Je ne savais rien. Je ne me doutais de rien. On ne m'avait rien expliqué... Les pollutions nocturnes comme disent les manuels d'hygiène me laissaient pantois mais avec un arrière-goût de bonheur et de plénitude que je n'avais jamais connu auparavant. Nous poursuivions nos jeux, l'été au Cap Ferret, à Piraillan ou le reste de l'année, chez nous, dans le secret de nos chambres. Nous avions des parents qui nous aimaient mais qui étaient assez peu présents, ce qui somme toute nous arrangeait. Un jour pourtant, j'allais entrer en sixième, le jeu avait mal tourné. Nous avions longuement lutté, nous étions torse nu et en short. Jean-Luc avait eu le dessus mais profitant d'un instant où il cherchait à reprendre son souffle, je parvins à le maîtriser. J'étais collé à lui, mes jambes serrées entre ses cuisses écartées qui tentaient de me repousser. Je maintenais ses bras plaqués au sol en tenant ses poignets, mes hanches sur les siennes, mon ventre contre son ventre, ma poitrine contre sa poitrine. Nous étions en nage. Soudain ma tête a éclaté. Sans que je puisse l'empêcher, mon corps a commencé à osciller dans un mouvement du bassin, frottant mon sexe bandé contre le sien. Il ne disait rien. Son pénis était tendu aussi. Soudain, mon plaisir a explosé. Pour la première dois de ma vie, je venais de jouir consciemment, et au contact de quelqu'un. Jean-Luc s'est dégagé en une fraction de seconde, en hurlant "tu m'encules, tu m'as enculé !" Il était bouleversé, le visage enlaidi par la peur.  Je me souviens avoir essayé de le calmer, mais il dévalait déjà les escaliers pour rentrer chez lui... Nous n'avons jamais repris nos bagarres. Cet incident peut-il signifier une préférence ? Un choix ? Un déterminisme induit dans mes gênes ?

Nous ne parlions jamais des filles. Elles étaient peu présentes dans nos vies. L'école n'était pas mixte et nous étions tous des familles de garçons. J'ai dû attendre la classe de sixième pour tomber amoureux. Mais là encore, le "processus" naturel se mit vraisemblablement en place selon les "normes" : je tombais vite amoureux d'une jolie brunette aux yeux verts qui resta assez longtemps sourde à mes avances comme il se doit. Nous organisions des fêtes où nous dansions. Les slows avaient nos préférences, nous pouvions nous frotter aux filles, coller notre jeune sexe contre leur ventre. Mais cela s'arrêtait là et ce n'est qu'en quatrième - j'avais quatorze ans, que je découvris mes premiers vrais émois libidineux. 
C'était en Angleterre où j'allais quelques mois plus tard être scolarisé. La fille s'appelait Gillian, elle était très belle. très libre aussi. Sa mère était irlandaise et son père chinois. De ce doux mélange était né un corps de rêve, une peau d'une douceur incroyable et un très beau visage. Nos ébats sur les pelouses de Victoria Park à Finchley étaient chaque jour un peu plus poussés. J'étais terriblement tendu - au propre comme  au figuré - et j'étouffais de désir. Nous allions aussi loin que la décence le permettait. D'instinct mon corps cherchait le sien, mes mains ouvraient le chemin et mon sexe me faisait mal tant l'appel de celui de Gillian était fort. C'est un soir de juillet que c'est arrivé. J'avais défait ma ceinture et mon sexe protégé encore par la toile de mon slip montrait sa forme par la braguette ouverte. Gillian portait une jupe en liberty, très courte. Elle me laissa faire. Il faisait presque nuit. il y avait une fête dans le parc sur le terrain de boules. Nous étions seul dans la pénombre d'un fourré qui sentait bon l'herbe coupée. Elle me guida et en un instant je découvris une sensation nouvelle, ma queue gorgée d'amour se retrouva comme aspirée, je ressentis une impression de confort, une grande chaleur et nos mouvements accentuaient mon désir. ma jouissance éclata très rapidement. J'avais la tête en feu. J'étais bien mais pourtant pas aussi bien qu'après les corps-à-corps fougueux de mon enfance.
A bien réfléchir, je me rends compte cependant que l'ami de cœur que j'ai rencontré en sixième et qui reste mon meilleur ami, brun à la peau mate, au sourire ravageur et à la gentillesse incroyable, dépassait ce que j'avais toujours ressenti pour mes camarades de l'école primaire... Quand il était en retard, je m'inquiétais. Quand il passait en vélo sous mes fenêtres et que je l'attendais derrière la fenêtre, je ressentais un émoi bien doux. Lorsque je suis parti continuer mes études en Angleterre, nous nous écrivions des lettres très tendres. Un été nous nous sommes retrouvés à Londres. ce fut une journée merveilleuse dont chaque minute reste gravée dans ma mémoire... Était-ce de l'amour ?
L'internat dans ce merveilleux vieux collège anglais m'apprit plein de choses. La promiscuité avec une bande de garçons de dix à vingt ans est très instructive. J'ai découvert des techniques de masturbation originales, j'ai surpris des garçons en train de faire des choses que mon esprit ne pouvait imaginer. Mais je n'étais pas particulièrement excité quand nous nous retrouvions dans la grande salle de bains commune où tout le monde était à poil. Pudique et un peu complexé face à certains de ces types sportifs que des années de natation, de rugby ou de gymnastique avaient façonné et qui aimaient à se montrer, les voir et parfois les effleurer ne me fit jamais bander... J'avais des petites amies et je n'étais plus vierge. Mais être avec une fille quand nous sortions procédait davantage de l'usage et de la coutume que d'une volonté profonde...


Les années passèrent ainsi et rien ne vint troubler ma psyché. Après le bac, lorsque j'intégrais sciences po, les choses changèrent. Je papillonnais beaucoup. J'avais été amoureux d'une fille splendide que j'admirais tellement, qui me fascinait complètement mais avec qui je n'avais jamais pu avoir une relation physique. Nos baisers étaient ardents et nous allions jusqu'aux limites du tolérable mais le pas ne fut jamais franchi. Elle finit par me laisser et ce fut un cataclysme pour moi. C'est là que je rencontrais Pierre. Il était drôle, et passait son temps entouré d'une petite cour de filles et de garçons. Nous avions les mêmes cours. Un jour, il m'adressa la parole. Nous avons sympathisé. il m'invita chez lui. Il avait un studio en ville. Ses parents habitaient Paris. Nous avons beaucoup parlé, beaucoup ri. A un moment - il était très tard - le silence s'est installé entre nous. Mais ce silence n'était pas pesant. c'était paisible, harmonieux. Pierre s'est levé pour faire du thé à la pomme - nous étions déjà de grands consommateurs de thé. Il est revenu, a allumé une lampe près de son grand lit qui servait de salon. Je me souviens aussi qu'il faisait brûler de l'encens dans un pot. Le thé servi, il a posé le plateau sur la table à côté et s'est allongé sur le côté près de moi. J'étais assis en tailleur en train de feuilleter un livre, ma tasse à la main. Soudain Pierre m'a dit "je peux ?" et aussitôt il m'a pris la tasse des mains, l'a posé sur le plateau et s'est appuyé sur son coude pour se rehausser jusqu'à moi et il m'a embrassé. C'était la première fois qu'un garçon m'embrassait. J'ai aussitôt été parcouru par un frisson des pieds à la tête. délicieuse sensation qui m'a envahi en une fraction de seconde. Sa bouche était douce, pulpeuse, parfumée.Il s'était rapproché et sa main s'appuya sur mon ventre, monta vers ma poitrine puis descendit pour se frayer un chemin sous mon t-shirt. Je m'étais renversé en arrière. Le souvenir des corps-à-corps de mon enfance resurgirent. Sa main glissait doucement sur ma ceinture, sur mon sexe. Je ne me souviens plus de la suite. 
Nous nous sommes déshabillés et nous avons fait l'amour une longue partie de la nuit. Jamais je n'avais dormi nu chez un garçon lovés l'un contre l'autre... Au réveil, je ne ressentais que du bien-être. tout était naturel. En m'embrassant avant de se lever, Pierre me souffla à l'oreille, un "je t'aime" comme une caresse... Il est devenu l'un des plus éminents spécialistes du private banking quelque part en Asie, marié et père de famille. Nous avons passé presque deux années universitaires ensemble, sans que personne en soit au courant, surtout pas nos condisciples qui sentaient bien une grande complicité mais nous nous sentions obligés alors de donner le change en nous affichant avec des filles avec qui nous sortions et à qui nous faisions l'amour... Est-ce de la bisexualité ? Ou un coming out jamais effectué qui nous paralysait ? C'était pourtant avant que le sida et la moralité hypocrite de notre époque prennent le dessus. Cette relation prouve-t-elle que j'étais pédé dans l'âme et que lui, bien que marié et père de famille depuis quelques années maintenant, se cache la vraie nature de ses désirs ?
Peu importe après tout. Pour ma part, ce que je vis, je le vis bien. J'aime le corps des garçons, j'aime leur manière de se mouvoir dans l'espace, j'aime leur allure, leurs attitudes, chaque bribe de leur corps, leur virilité et leurs faiblesses, leur tendresse et leur vigueur. Je suis insatiablement nourri chaque jour, à chaque instant, par la beauté de tous mes congénères que je croise,d ans la rue, dans le métro, dans les aéroports et dans les gares, au restaurant, dans les boutiques, les théâtres et le cinémas. 
Et sur la toile aussi qui a démultiplié les moyens de contempler le corps des garçons... Parfois, mais je dois dire que c'est effectivement plus rare, je croise de très jolies filles qui me font envie.Mais la relation hétérosexuelle ne me manque pas. Les corps-à-corps de mon enfance ont certainement marqués mon épiderme et aucune sensation ne remplace pour moi désormais la douce promiscuité de la peau halée, veloutée d'un garçon. Le contact de ses muscles, ces corps si fermes qui sont faits pour l'amour me comblent de bonheur. Et je n'ai pas besoin d'actes sexuels intenses, de toutes ces pratiques que les films porno gays répandent, pour trouver mon bonheur et ma satisfaction. Quand je fais l'amour avec un garçon, c'est parce que je l'aime et que tout en moi ressent un appel pour tout en lui. Que nous soyons pédés ou pas, quelle importance !

L'été new yorkais

New York est une ville de mythes. La littérature et le cinéma en sont pour quelque chose. Qui n'a pas en tête l'image de ces gamins qui s'amusent sous les jets d'eau des pompes à incendie qu'une main bienveillante a ouvert ? C'est l'illustration qui vient à l'esprit quand on évoque la chaleur étouffante de l'été new yorkais. Mais peu de gens savent le pourquoi du comment.
En fait, l'eau de ces pompes, destinée à permettre l'intervention des pompiers en cas d'incendie, jaillit avec une pression très forte qui en temps normal soulèverait de plusieurs mètres un enfant de dix ans. Les pompiers new yorkais disposent donc d'une sorte de filtre, une clé, un plot, qui vissé sur la bouche d'aération, permet de réduire considérablement la pression, limitant les dangers mais aussi le gaspillage d'eau.
Quand le bitume ramollit et que la chaleur devient trop lourde, les pompes à incendie sont les bienvenues. Cela rafraichit, et pas seulement les enfants. Si les adultes normalement constitués évitent de se lancer dans les mêmes danses sauvages que les gosses de New York, la présence de l'eau est drôlement appréciée par tous. Pour ce faire, il suffit de prendre contact avec la caserne de pompiers la plus proche, et muni d'une pièce d'identité (il faut avoir 18 ans en fait), de demander la mise à disposition du free spray cap, le fameux sésame mécanique. La plupart du temps ce sont les pompiers eux-mêmes qui viennent procéder à l'installation. Ainsi
la pression sera réduite et passera des 1,000 gallons d'eau par minute (l'équivalent de 4000 litres environ) à seulement  20 gallons par minute (75 litres environ). Mais il faut absolument demander l'autorisation, sinon cela peut vous valoir une amende de mille dollars ! Après usage, il suffit de ramener la pièce à ses propriétaires.

Catulle à Juventius

Ah ! s’il m’était donné, Juventius, de baiser sans cesse tes yeux si doux,
Trois cent mille baisers ne pourraient assouvir mon amour ;
Que dis-je ? fussent-ils plus nombreux que les épis mûrs de la moisson,
Ce serait encore trop peu de baisers. 

10 juillet 2011

Sunday morning

Gert est arrivé de Graz hier soir. Nous sommes allés le chercher à l'aéroport. Il n'a pas changé, un peu plus fort, un peu plus masculin. J'aime son regard clair sous ses longs cils blonds. Ses épaules carrées, sa musculature harmonieuse. Il a découvert les joies de la musculation en même temps que l'aviron ici à l'université. Un parfait student Gert : soirées avec son professeur de littérature, longues séances de sport, une dentition d'un blanc redoutable, une carrure de jeune demi-dieu descendu de l'Olympe. De quoi faire flasher le jeune Hadrianus. Et puis pour une fois qu'un européen ne faisait pas tâche parmi tous ces ricains nourris aux flocons d'avoine et aux muscles sur-puissants. Comme le gouverneur de Californie, Gert est autrichien. Son père est diplomate et sa mère écrit de très beaux livres pour enfants. Il a deux sœurs et a perdu un jeune frère dans un accident de ski quelque part dans les Alpes. Il a su avant nous tous qu'il préférait les garçons mais rien dans son attitude, sa vie, sa voix ne l'indique. Pourquoi après tout faudrait-il que quelque chose l'indique après tout et qu'est ce qu'il y a à indiquer ? Gert a deux très bons amis à New York en plus de nous autres. Carla qu'il a connu dans un camp de jeunes et mon ami Anton le slave amateur de gastropodes (voir mon billet à son sujet). Je crois qu'ils ont été amants. Gert est ici pour trois semaines puis il se rend dans l'Oregon pour je ne sais plus quel motif, ni chez qui. 
Il est neuf heures passées. Il dort encore sur le canapé du bureau que nous venons d'acheter. Le chien qui a dormi à ses pieds a compris que c'était l'heure de la sortie matutinale. La journée sera belle. J'essaie de ne pas faire trop de bruit, mais le jeune autrichien dort comme une souche. Dans l'avion il n'avait pas pu dormir à cause de deux bébés jumeaux qui n'ont pas arrêter de pleurer. Question de dents qui poussent a-t-il expliqué avec philosophie. Il dort sur le dos, une jambe repliée l'autre tendue sous le duvet. Il est torse nu. J'aime regarder un garçon qui dort, abandonné, fragile mais pourtant livré dans toute sa force et sa virilité. Dans les films, le mateur soulève en hésitant les draps pour admirer le corps dans son ensemble... Pour ma part, je me suis contenté de ce qu'il offrait au regard. Brinkley avait très envie de sortir.

26 juin 2011

Arthur Sales... Et si on restait dans les belles choses ?

Ain't Nothin' Like The Real Thing

Bruce Weber dit tout haut ce que d'autres susurrent, la voix couverte par les éructations des folles de la gaypride... Quand la beauté, la sensualité et la liberté ne forment qu'un, le bonheur de l'homme est à sa portée.

25 juin 2011

Le mariage gay légalisé dans l'Etat de New York.

New York a vécu une nuit de célébration vendredi après l'approbation par le Sénat de l’État de la loi reconnaissant le droit au mariage homosexuel, par 33 voix contre 29, un vote historique après des années d'échec devant cette chambre haute.
Le projet de loi avait été approuvé jusqu'ici quatre fois par l'Assemblée, mais avait toujours été rejeté au Sénat. Des explosions de joie ont accueilli le scrutin dans les quartiers à forte concentration homosexuelle, notamment Greenwich Village, à l'ouest de Manhattan, où des dizaines de militants étaient réunis depuis le début de la soirée. Le document avait besoin de 32 voix sur 62 pour être adopté.
Le vote du Sénat de New York va faire de cet État le sixième, et de loin le plus important aux Etats-Unis, à reconnaître le mariage entre personnes de même sexe. Son gouverneur, Andrew Cuomo, qui est à l'origine de la présentation du document et est un ardent défenseur du droit au mariage homosexuel, le promulguera prochainement. La légalisation du mariage homosexuel concernerait 42.000 couples élevant 14.000 enfants, selon une estimation et doublerait la proportion de la population américaine vivant dans des Etats autorisant la mariage entre personnes de même sexe.
Jusqu'idi, cinq Etats, l'Iowa, le New Hampshire, le Massachusetts, le Connecticut et le Vermont le permettent. D'autres Etats comme Hawaï, la Californie, le Nevada, l'Oregon, Washington DC et le New Jersey proposent des unions civiles aux couples homosexuels, mais sans droit au mariage. Selon un sondage publié en mars dernier, la majorité des Américains sont désormais favorables au mariage homosexuel, par 53% contre 44%.

12 juin 2011

Rêverie

Joie de ce dimanche matin paisible et paresseux. Le frère de Paul qui est avec nous pour le week end a sorti le chien, préparé le petit déjeuner (oeufs brouillés et saucisses, porridge, thé fumant, jus d'orange, saumon fumé et muffins anglais... le bonheur), et mis ce disque de Doris Day que j'adore. Les journaux du Week end, le chant des oiseaux dans les arbres, le ciel dégagé, la lumière... Des petits bonheurs qui font que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue. Paul dort encore. Son visage est détendu, pur comme celui d'en enfant. J'aime son corps nu, cette peau mate et lisse abandonnée sur le drap immaculé. La courbe de ses reins, ses fesses musclées, ses épaules musclées et sa nuque longue, dégagée où je dépose un baiser pour le réveiller. Il grogne un peu, tourne la tête puis se retourne et se love contre moi dans un profond soupir. Je désire son corps offert, son sexe dressé, sa peau veloutée, mais le petit déjeuner est prêt, il faut se lever.

I love you so

Depuis le jour où nous nous sommes rencontrés, ce jour ensoleillé où pour la première fois nous nous sommes parlés, où ton regard sur le mien s'est posé. Quand un sourire sur tes lèvres a répondu à ma bouche bée, ce jour où j'ai cru que sous mes pieds le sol se dérobait et que nous avons pris un café... Le premier baiser, ta main qui serrait la mienne et notre première nuit... Rien n'a changé, sauf que de plus en plus, chaque jour, chaque nuit, je vois notre amour augmenter...

No comment

23 mai 2011

Les livres sont comme des boussoles et guident notre vie



Retrouvé pare hasard les pages admirables que Françoise Sagan a écrit sur sa découverte de Proust... "... Je découvris aussi en lisant Proust, en découvrant cette superbe folie d'écrire, cette passion incontrôlable et toujours contrôlée, je découvris qu'écrire n'était pas un vain mot, que ce n'était pas facile, et que contrairement à l'idée qui flottait déjà à l'époque, il n'y avait pas plus de vrais écrivains que de vrais peintres ou de vrais musiciens. je découvris que le don d'écrire était un cadeau du sort, fait à très peu de gens , et que les pauvres nigauds qui voulaient en faire une carrière ou un passe-temps n'étaient que de misérables sacrilèges. Qu'écrire demande un talent précis et précieux et rare - vérité devenue inconvenante et presque incongrue de nos jours; au demeurant, grâce au doux mépris qu'elle éprouve pour ses faux prêtres ou ses usurpateurs, la littérature se venge toute seule : elle fait de ceux qui osent la toucher, même du bout ds doigts, des infirmes impuissants et amers - et ne leur accorde rien - sinon parfois, par cruauté, un succès provisoire qui les ravage à vie". (extrait de "Avec mon meilleur souvenir")

French bashing : zut et rezut !

Le 71 Broadway, près de Trinity Chruchl'appartement de DSK a vue sur le ravissant jardin-cimetière
 Dès que la France fait un truc qui dépasse un peu le politically correct des yankees, ça y est, le pays entier est la risée de tous et l'opprobre tombe sur nous. les médias sont déchainés. Jusqu'au balayeur hier matin avec qui j'ai souvent parlé de la Paris qui me jette un ironique "Alors les français tous marxistes gros pervers" qui se voulait certainement une plaisanterie aimable... DSK coupable ou non est un poison. 

Ce n'est pas Julien Ducourneau, le secrétaire de la section du PS pour l’État de New York qui dira le contraire. DSK aurait été surpris au lit avec un groom de l'hôtel, on aurait rigolé mais il serait toujours président du FMI et possible présidentiable ! Ce Ducourneau au fait, il est bordelais lui aussi et gay. Il bosse dans une compagnie locale de cosmétiques et vit du côté de Greenwich Village avec son copain américain. la colonie bordelaise est bien étoffée. C'est un retour aux origines. Lors de la guerre d'Indépendance, nombreux furent les jeunes bordelais à venir sur les bords de l'Hudson. Certains s'enfoncèrent vers l'Ouest mais beaucoup sont restés sur la côte Est. Nous reprenons le flambeau en fait. Moyenne d'âge 28 ans, beaucoup de mecs et une énorme passion pour NYC !