New York est une ville de mythes. La littérature et le cinéma en sont pour quelque chose. Qui n'a pas en tête l'image de ces gamins qui s'amusent sous les jets d'eau des pompes à incendie qu'une main bienveillante a ouvert ? C'est l'illustration qui vient à l'esprit quand on évoque la chaleur étouffante de l'été new yorkais. Mais peu de gens savent le pourquoi du comment.
En fait, l'eau de ces pompes, destinée à permettre l'intervention des pompiers en cas d'incendie, jaillit avec une pression très forte qui en temps normal soulèverait de plusieurs mètres un enfant de dix ans. Les pompiers new yorkais disposent donc d'une sorte de filtre, une clé, un plot, qui vissé sur la bouche d'aération, permet de réduire considérablement la pression, limitant les dangers mais aussi le gaspillage d'eau.
Quand le bitume ramollit et que la chaleur devient trop lourde, les pompes à incendie sont les bienvenues. Cela rafraichit, et pas seulement les enfants. Si les adultes normalement constitués évitent de se lancer dans les mêmes danses sauvages que les gosses de New York, la présence de l'eau est drôlement appréciée par tous. Pour ce faire, il suffit de prendre contact avec la caserne de pompiers la plus proche, et muni d'une pièce d'identité (il faut avoir 18 ans en fait), de demander la mise à disposition du free spray cap, le fameux sésame mécanique. La plupart du temps ce sont les pompiers eux-mêmes qui viennent procéder à l'installation. Ainsi
la pression sera réduite et passera des 1,000 gallons d'eau par minute (l'équivalent de 4000 litres environ) à seulement 20 gallons par minute (75 litres environ). Mais il faut absolument demander l'autorisation, sinon cela peut vous valoir une amende de mille dollars ! Après usage, il suffit de ramener la pièce à ses propriétaires.
1 commentaire:
"free spray cap" ; je ne connaissais pas.
Merci pour cette leçon new-yorkaise.
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