L'été fournit pas mal d'occasions pour l'introspection, le retour sur soi et la chasse aux souvenirs. Pendant l'année, surtout dans une grande ville et en pleine vie active (je n'aime pas le terme qui suggère que ceux qui ne travaillent pas ne sont pasu actifs et leur vie mortifère...), on n'a pas vraiment le temps de se remémorer d'agréables moments, des petits riens comme des évènements importants du passé, proche ou lointain.
L'été, avec le temps ralenti, le farniente et les chauds après-midis, on se retrouve avec nous-même et c'est bien.
Pour illustrer mes propos, outre ces polaroïds qui symbolisent pour moi les étés de toujours, je voudrais vous faire partager un petit bijou de cinéma, longtemps oublié mais heureusement retrouvé dans les fonds de la Cinémathèque de Paris.
Ce court-métrage (22mn), sans dialogue et à la bande son musicale assez usée, a été restauré. Intitulé «Last spring», il est l'œuvre du réalisateur François Reichenbach et date de 1954. On y sent l'influence de Cocteau et de tous les courants modernes de l'après-guerre.
Une histoire toute simple qui se dessine devant nos yeux. Une histoire d'amour entre deux garçons, jeunes adultes ou grands adolescents, à la James Dean. Avec une touche surréaliste, le jeune réalisateur filme le lien fort et paisible entre les deux garçons, met en exergue la sensualité, le desir sexuel, le fantasme autant que les traditionnelles étapes de la relation amoureuse, l'absence, l'attente, le dépit, l'espoir.
Lien pour visionner le film : ICI
Un autre petit film méconnu du réalisateur, en couleurs cette fois, est consacré à la nudité des garçons. Disponible gratuitement aussi sur le site de la Cinémathèque.
2 commentaires:
Toujours aussi agréable de te lire Hadrianus, mais tu te fais rare ! Merci pour le lien. Je ne connaissais pas ces petits films très nouvelle vague.
Ce film m’emmène vers Fassbinder. Querelle. Allez savoir pourquoi.
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