Hier soir, un ami canadien est venu dîner avec son compagnon, un jeune iranien de 21 ans, beau jeune mec aux longs cils noirs et à la bouche ourlée comme dans mes rêves de mille et une nuits. Hossein a quitté l'Iran il y a trois ans avec sa mère. Son père avait déjà été obligé de fuir. Journaliste, il avait osé écrire dans une chronique que les années Pahlavi valaient mieux que le régime actuel. Il a été rossé par des collègues, dénoncé à la police et a passé quelques semaines en prison. Heureusement, il a pu être libéré et les barbus l'ont laissé partir. Il vit en Turquie. Hossein a suivi sa mère avec sa petite sœur et son frère de treize ans. Il nous a raconté la vie quotidienne à Téhéran. L'hypocrisie du régime, la misère, la saleté, la violence et la corruption. Les femmes qui sortent voilées pour se rendre dans des thés dansants où elles rencontrent des hommes-objets qui les sautent en invoquant Allah, les garçons qui sont battus, torturé et violés quand la rumeur fait d'eux des pédés. Il nous a parlé de ce terrible pogrom qui a culminé avec l'assassinat en public par pendaison en 2006, de deux jeunes types, Mahmoud Asgari et Ayaz Marhoni de 17 et 18 ans (ils avaient 15 et 16 ans quand on les a arrêté) qui étaient accusés d'avoir eu des relations sexuelles. Tout le monde sait à Téhéran qu'ils ne sont pas les seuls et que l'absurde rigueur imposée par ces malades qui se disent "hommes de dieu" (le dieu des ayatollahs est surement en fait le diable !) n'a d'égale que la connerie des extrémistes qui tiennent le haut du pavé dans ce pays qui fut moderne, généreux, ouvert à la culture et à l'art, qui peu à peu se modernisait et devenait un modèle pour l'Orient. Parler de cet obscurantisme me donne envie de vomir. Les ayatollahs me donnent envie de vomir et savoir que les deux pendus sont restés en prison plusieurs semaines, qu'ils y ont été à plusieurs reprises abusés par leurs gardiens et par des policiers alors que la partie civile n'a jamais pu prouver la réalité d'une relation homosexuelle interdite soit-disant par leur coran (du moins l'interprétation que ces connards barbus en font !). On n'en parle plus en Occident et Amnesty International n'st pas très entendue. Mais chaque jour en terre d'Islam des garçons - et des filles - se font agresser au nom d'une morale religieuse basée sur l'intolérance, l'obscurantisme et la bêtise. Disons-le haut et fort et souvent et disons le surtout à tous ces iraniens barbus qui débarquent en Occident et prétendent détenir la vérité.
Hossein qui avait l'âge des deux victimes nous a raconté que le jour de l'exécution (publique), il avait vu des gens pleurer dans la rue et même plus. Il nous a raconté avoir surpris une femme très élégante , âgée d'une soixantaine d'années, baisser son foulard hermès qui lui cachait les cheveux et cracher sur une vitrine où il y avait un article avec l'annonce de la sentence et la photo de l'ayatollah qui préside à la haute moralité du pays.Il a entendu aussi des gens klaxonner et hurler de joie en disant les pires atrocités sur ces deux pauvres garçons massacrés par la bêtise et l'hypocrisie des intégristes musulmans. Ne dites pas que je fais de l'islamophobia, depuis le 11/09/2001, je fais de l'islamonausea !