Un jour viendra où mon âge m'éloignera de la satisfaction immédiate d'un corps jeune et vif comme le mien, qui se donne dans la joie et une sorte de communion immédiate. Une immersion totale dans le plaisir reçu et offert. La douceur d'une peau lisse et ferme à la fois, ces corps sans poils superflus, qui gardent encore la soyeuse suavité de l'enfance.
Ce matin en me promenant dans Manhattan. J'ai croisé un garçon de dix-sept ou dix-huit ans qui livrait des colis. Assez grand, élancé, vêtu d'un jean et d'une doudoune vert pomme, il avait l'air heureux, tranquille. Avec ce regard qu'on croise peu souvent par ici des gens qui savent que ce qu’ils font est important mais que ce qu'ils sont l'est davantage. Un regard vert comme l'eau d'une rivière. Des cheveux courts. Une coupe en brosse enfantine. Il me regarda trente secondes en sortant les paquets de son coffre, le casque à la main. Son sourire immédiat, sans calcul m'a fait chavirer.
Je suis passé sans me retourner, après avoir répondu à son sourire d'un geste de la main... Rempli de toutes les idées possibles de ce qui aurait pu se passer si par hasard..., je suis retourné à mon bureau. Perturbé. Non pas par ce jeune dieu qui se mettait sur la route d'Hadrien. Non, plutôt par l'idée qui me turlupine depuis longtemps : qu'est ce qui fait que certains corps nous attirent subitement sans même que nous ayons la moindre sensation d'un désir inassouvi ? Comment expliquer que deux êtres se reconnaissent sexuellement et savent instantanément que le garçon qui est en face a le même désir et que soudain leurs corps doivent se toucher, se mêler, se pénétrer ? D’où vient cette impérieuse nécessité ?
C'est ce qui est perturbant dans la relation avec les garçons. N'y a-t-il jamais que du simple désir physique ? « Tirons un coup et salut, on se barre chacun de son côté » ? C'est tellement souvent que cela se passe ainsi... Mais moi je me dis que le désir de l'acte est aussi le désir d'amour. Je n'ai pas eu beaucoup de partenaires. Je suis un gars fidèle. En Europe, il m'arrivait de sortir avec une fille (vivre avec elle, même) et de mener parfois en parallèle, une aventure avec un garçon. Cela pouvait durer des mois. Les rencontres kleenex, je n'ai jamais aimé. Elles m’ont presque toujours laissé un goût amer dans la bouche et baiser sans aimer m’a toujours brisé le cœur et coupé mes moyens. Accélérer les choses pour en finir, comme on serre les dents avant la piqure ou on se crispe le temps que la roulette du dentiste nous charcute la bouche.
Je préférais la veuve poignet aux dragues sordides, ces extases éphémères et les rencontres de passage, dans le Marais ou dans les futaies bordelaises. Berk ! Bien sûr j’aime que le corps désiré soit joli et appétissant, mais aussi qu’il ait une tête qui pense, une bouche qui ne fasse pas que sucer, qui sache sourire et dire des trucs bien... Un garçon ce n'est pas un cul à enfoncer et une bite à faire juter. C'est un autre soi-même à découvrir, à aimer, à cajoler, à écouter. Quelqu'un qui nous complète. L'alter ego, le supplément d'âme. Celui avec qui le lien se fait parce que la fusion qui s'opère était écrite, formule mathématique parfaite. Harmonie. Tous, nous en avons l'intuition quand, après une nuit d'amour, au réveil, la présence du garçon qui dort à nos côtés ne nous dérange pas mais rend évidente cette harmonie, l'unité retrouvée...
Ce matin en me promenant dans Manhattan. J'ai croisé un garçon de dix-sept ou dix-huit ans qui livrait des colis. Assez grand, élancé, vêtu d'un jean et d'une doudoune vert pomme, il avait l'air heureux, tranquille. Avec ce regard qu'on croise peu souvent par ici des gens qui savent que ce qu’ils font est important mais que ce qu'ils sont l'est davantage. Un regard vert comme l'eau d'une rivière. Des cheveux courts. Une coupe en brosse enfantine. Il me regarda trente secondes en sortant les paquets de son coffre, le casque à la main. Son sourire immédiat, sans calcul m'a fait chavirer.
Je suis passé sans me retourner, après avoir répondu à son sourire d'un geste de la main... Rempli de toutes les idées possibles de ce qui aurait pu se passer si par hasard..., je suis retourné à mon bureau. Perturbé. Non pas par ce jeune dieu qui se mettait sur la route d'Hadrien. Non, plutôt par l'idée qui me turlupine depuis longtemps : qu'est ce qui fait que certains corps nous attirent subitement sans même que nous ayons la moindre sensation d'un désir inassouvi ? Comment expliquer que deux êtres se reconnaissent sexuellement et savent instantanément que le garçon qui est en face a le même désir et que soudain leurs corps doivent se toucher, se mêler, se pénétrer ? D’où vient cette impérieuse nécessité ?
C'est ce qui est perturbant dans la relation avec les garçons. N'y a-t-il jamais que du simple désir physique ? « Tirons un coup et salut, on se barre chacun de son côté » ? C'est tellement souvent que cela se passe ainsi... Mais moi je me dis que le désir de l'acte est aussi le désir d'amour. Je n'ai pas eu beaucoup de partenaires. Je suis un gars fidèle. En Europe, il m'arrivait de sortir avec une fille (vivre avec elle, même) et de mener parfois en parallèle, une aventure avec un garçon. Cela pouvait durer des mois. Les rencontres kleenex, je n'ai jamais aimé. Elles m’ont presque toujours laissé un goût amer dans la bouche et baiser sans aimer m’a toujours brisé le cœur et coupé mes moyens. Accélérer les choses pour en finir, comme on serre les dents avant la piqure ou on se crispe le temps que la roulette du dentiste nous charcute la bouche.
Je préférais la veuve poignet aux dragues sordides, ces extases éphémères et les rencontres de passage, dans le Marais ou dans les futaies bordelaises. Berk ! Bien sûr j’aime que le corps désiré soit joli et appétissant, mais aussi qu’il ait une tête qui pense, une bouche qui ne fasse pas que sucer, qui sache sourire et dire des trucs bien... Un garçon ce n'est pas un cul à enfoncer et une bite à faire juter. C'est un autre soi-même à découvrir, à aimer, à cajoler, à écouter. Quelqu'un qui nous complète. L'alter ego, le supplément d'âme. Celui avec qui le lien se fait parce que la fusion qui s'opère était écrite, formule mathématique parfaite. Harmonie. Tous, nous en avons l'intuition quand, après une nuit d'amour, au réveil, la présence du garçon qui dort à nos côtés ne nous dérange pas mais rend évidente cette harmonie, l'unité retrouvée...
C'est ce qui est perturbant dans la relation avec les garçons. N'y a t il que du simple désir physique ? Tirons un coup et barrons nous chacun de son côté ? C'est tellement souvent que cela se passe ainsi... Mais moi je me dis que le désir de l'acte est aussi le désir d'amour. Je n'ai pas beaucoup de partenaires. je suis un gars fidèle. En Europe, il m'arrivait de sortir avec une fille ( vivre avec elle même) et de mener parfois en parallèle, une aventure avec un garçon. Cela pouvait durer des mois. les rencontres kleenex je n'ai jamais aimé. Je préférais la veuve poignet aux dragues sordides de passage dans le Marais ou dans les futaies bordelaises. Berk ! J'aime que le joli corps désiré ait une tête qui pense, une bouche qui sourit et sache dire des trucs bien et qui ne fait pas que sucer. Un garçon ce n'est pas un cul à enfoncer et une bite à faire juter. C'est un autre soi-même à découvrir, à aimer, à cajoler, à écouter. Quelqu'un qui nous complète. L'alter ego, le supplément d'âme. Celui avec qui le lien se fait parce que la fusion qui s'opère était écrite, formule mathématique parfaite. Harmonie. Tous, nous en avons l'intuition quand, après une nuit d'amour, au réveil, la présence du garçon qui dort à nos côtés ne nous dérange pas mais rend évidente cette harmonie, l'unité retrouvée...