Pages

14 avril 2011

Ce mystère insondable

Quelle alchimie préside à cette attirance qui nous sépare du reste des hommes et nous fait vibrer dès l'enfance pour nos semblables bien plus que pour les filles ? Pourquoi suis-je toujours fasciné par les garçons que je croise dans la rue, dans le métro ou au parc quand je fais mon jogging ? A New York, les filles sont belles, mais ce sont les mecs que je repère d'instinct et qui me troublent, m'attirent et mes plaisent...

13 avril 2011

Hé les gars, vous êtes passés où ?

Animula Vagula Blandula est né d'un coup de spleen il y a quelques années déjà. New York me comblait - et ma vie sentimentale avec David était le nec plus ultra -  mon boulot me captivait et la France me manquait juste un peu, pour la manière paisible de tout y vivre contrairement au speed permanent des ricains. J'étais bien, comblé même, mais il demeurait au fond de moi une certaine insatisfaction, la conscience du temps qui passe et des liens qui s'émoussent, de la vanité des désirs et des plaisirs. La maturité pointait son nez quoi. Et, dans un monde où seule la jeunesse de corps et d'esprit a droit de cité, je commençais de me sentir mal à l'aise, de moins en moins à ma place. Non pas que physiquement je ne sois plus dans le jeu du monde. Je porte bien ma trentaine avancée, je plais toujours autant, aux hommes comme aux femmes et les garçons avec qui je partage ma vie, David, puis Paul, Thomas, Anton, Rémi, Philip, ces frères d'âme qui compensent la perte de l'Antinoüs de mon coeur, vieillissent aussi joliment, doucement, avec panache. Comme le merveilleux vin qu'élèvent mes parents à des milliers de kilomètres d'ici, dans ce Médoc où j'ai grandi, ils embellissent même et je sens bien que nous sommes de mieux en mieux dans nos baskets. La fraîcheur des adolescents qui se faufilent dans ma vie, sont davantage des fils ou des petits frères désormais. Bien plus que des proies désirées ou de petits amants fidèles comme ils le furent quand j'avais vingt ans. J'aime les avoir près de moi, leur apprendre ce que je sais et qui peut leur être enseigné. Quand ils restent chez moi, certains subjugués par notre vie, notre aisance et notre sérénité, sont prêts à partager mon lit et se donnent volontiers. Notre compagnonnage s'arrête au partage de la couche. Si je suis à chaque fois heureux d'avoir un garçon à côté de moi, voire tout contre moi, mon désir ne s'éveille pas. Plus. Nos nuits sont chastes bien que parfois, cela pourrait déraper. Chaque fois, le dérapage émane de leur désir flamboyant. Non, je le redis, ce sont des petits frères, de jeunes chiots que j'autorise à remplacer l'absent. J'aime à les voir dormir. Leur sommeil est si pur, leurs corps si merveilleux tant ils sont remplis de promesses et d'avenir. L'autre jour, le petit frère de David qui avait un peu abusé du Champagne, dormait nu sur le sofa de mon bureau. Son demi-sourire à Morphée était attendrissant. Même son frère qui le rabroue souvent était ému de le voir ainsi totalement absent et livré à tous les possibles. Je ne me lasserai jamais de la beauté des garçons, mais mon désir me porte vers les hommes, jeunes certes, mais plus adolescents, éloignés de la vénusté qui me charmait naguère. Hadrien est devenu raisonnable. Est-ce pour cela que les visiteurs se font rares sur ce site et que jamais plus personne ne laisse de commentaires ? L'ancien site (toujours visible) recevait un paquet de visiteurs. peut-être était-ce seulement à cause des albums de photos souvent très explicites et souvent mis à jour ? Peut-être dois-je les reprendre sur ce blog ? J'avais pourtant l'illusion - et la faiblesse de croire - que c'était pour mes pensées, mes notes et le récit de ma vie que les gens venaient visiter Animula Vagula Blandula... Allez, soyez chics, laissez vos commentaires et dites-moi ce qui vous plait - ou vous déplait - sur ce blog. Après tout, il est fait pour qu'on le lise !



11 avril 2011

Sublime gâteau d'anniversaire pour Paul

© Photographie John Auerbach
Nous venons de fêter l'anniversaire de Paul avec trois bons amis. Après avoir cherché quel gâteau d'anniversaire plairait à l'heureuse star de la soirée, j'ai décidé de tester le "Momofuku Birthday Cake". The Momofuku bakery est un des milk bar-pâtisseries des plus inventifs de tout New York City. Le prix est à la hauteur (comptez 50$ en moyenne pour un gâteau de 6 parts, 8 si les convives suivent un régime !). Mais bon, le déplacement valait le coup. Une merveille pour les yeux et un scandale de gourmandise pour les papilles.  Ce fut un triomphe, une expérience gastronomique sans précédent ! Délicieux, raffiné, curieux et, malgré tous les ingrédients qui le composent, pas lourd du tout.
Le dîner fut animé, drôle et tous les convives très heureux de se retrouver après quelques semaines assez secouées : Bertie et sa fiancée Jennifer revenaient de Tokyo où ils ont eu très peur pour leurs amis (Jennifer est décoratrice dans une maison qui travaille beaucoup au Japon et Bertie travaille pour une commission culturelle de l'ONU) mais aussi pour la planète, comme nous tous. Le petit frère de Paul a testé les cinq vins différents que j'avais servi et, s'il s'est bien tenu, Morphée l'a emporté dans un sommeil profond avant même le champagne (le meilleur selon moi, le Jacquesson cuvée 1995. Sublime. L'enfant n'aura pas goûté ce trésor de champagne et le voir dormir du sommeil du juste faisait plaisir à voir.
Mais revenons au pâtissier dont le nom évoque toute la délicatesse asiatique. Chez Momofuku, on mange des glaces divines, les cookies sont inventifs et très fins de goût, ce qui n'est pas partout le cas ici. Si vous passez par New York City, allez-y faire un tour, vous m'en direz des nouvelles. Bon, je ne pense pas que la description de notre soirée intéresse beaucoup de monde. Paul a soufflé ses bougies sur l'air "Don't cry for me Argentina" chantée par Madonna et nous avons fini autour du piano à chanter des airs de Walt Disney... Une soirée un peu déjantée musicalement, je le reconnais, mais un bonheur de soirée. Côté cadeau, Paul a été gâté. Mais, bon, il le mérite assurément.

07 avril 2011

Connaissez-vous Danny schwartz et Guy Robinson vus par Bruce Weber ?

Ils sont le symbole de l'Amérique que j'aime et où je vis, eux les deux beaux modèles mais aussi Bruce Weber, grand photographe et dont l'œil unique sait voir au-delà d'une beauté plastique effective, tout ce que les corps cachent d'âme et de bonheur. Les corps de Weber ne sont jamais sordides, jamais l'amour que ces garçons se portent devant l'objectif, leur ambiguïté ou leur attirance avérée, ne dérange. Même quand ils fixe dans son objectif des garçons avec des filles ou des filles seules, c'est l'intégralité de ce qui constitue l'être humain qui transparait pour le spectateur. Avec lui, nous ne sommes jamais voyeurs, mais témoins et admirateur de la Beauté. Les modèles de Weber sont des demi-dieux merveilleusement attirants.

28 mars 2011

Contemplation matutinale

Quoi de plus agréable en se réveillant, de contempler l'aimé, dans la fraîcheur de sa nudité, fragile et candide. Savoir que ce corps est totalement en harmonie avec le sien, que nos baisers cette nuit encore nous emporteront tellement loin... C'est peut-être cela le vrai bonheur. Rien de gigantesque. Une sensation profonde et tranquille, comme un frisson joyeux.

26 mars 2011

Je ne vous ai jamais parlé de Thomas ?

Quand le jeune Thomas qui vit avec ses parents au-dessus de chez nous s'est présenté la première fois, il n'en menait pas large. Le bruit qu'il faisait avec sa musique nous avait fait intervenir, en dépit d'une patience avérée. Montés quatre à quatre chez les voisins, nous avons fait la connaissance de ces nouveaux arrivants qui sont devenus depuis de très bons amis. Tous deux enseignants à l'université, ils ont trois grands enfants, tous partis aux quatre coins des États-Unis et le petit dernier, ce fameux Thomas, encore au collège, fou de cinéma et de musique. Depuis, il a un magnifique casque et nous n'entendons plus rien. Thomas était venu s'excuser quelques heures après, sûrement après une discussion houleuse avec ses géniteurs. Il connait bien le chemin maintenant et de toute façon, il a la clé de l'appartement, comme nous avons celle de chez lui. Thomas n'avait jamais rencontré de français et je l'intriguais. Il ne connaissait pas non plus de garçons vivant en couple et avait une idée assez peu progressiste de la sexualité disons ouverte : bisexualité, homosexualité, tout cela l'effrayait un peu. Comme les filles l'effraient aussi. Pourtant il est beau gosse. Intelligent, sportif, gouailleur ce qu'il faut et pas du tout introverti. Je ne vous raconte pas le frisson qui me parcourt quand, lorsque la ville est écrasée par la chaleur et que l'air conditionné devient une nécessité absolue, une affaire de survie, notre Thomas de 17 ans débarque chez nous en savate et torse nu, parce que ses parents ont encore oublié de lui laissé des tunes et qu'il n'y a rien à boire dans son frigo ! Il est cute mais ne froncez pas les sourcils. Hétéro, bi ou gay, peu nous importe et cela ne nous concerne pas : Thomas est comme notre fils, ou notre filleul. "On l'a vu grandir" pourrait-on presque dire. Mais, j'avoue que le voir déambuler presque nu dans notre salon - parfois il en rajoute dans la provoc, histoire de rigoler - est un plaisir pour les sens.

Le printemps est là !

Avez-vous vu Colin Firth dans "A Single man" ? Très beau film de Tom Ford. cette image, découverte dans mes mails ce matin m'y a fait penser. Le printemps est arrivé à New York. il fait doux et l'air s'est rempli de mille petites senteurs qui ne trompent pas. Comme l'automne, le printemps à New York est un bonheur. Cela se voit même sur le visage des gens. Les sourires sont moins contraints, les yeux plus souvent dans le vague... Il n'y a que les cinéastes pour voir des papillons prendre le métro pour se rendre à Bloomingdale's, mais cela pourrait être possible. Longue promenade à Central Park cette après-midi. Juste pour vérifier que c'est bien de cela dont il s'agit. Spring time again !

25 mars 2011

La migration est presque terminée

Pour ceux qui s'en souviennent, mon blog est né sur blogg.org. Malheureusement le site avait fini par être infesté de publicités pornographiques immondes et l'interface ne me plaisait pas vraiment. Le site demeure en l'état. il ne sera plus alimenté mais il perdure sur la Toile. Son adresse : http://animulavagulablandula.blogg.org/
Pourquoi ai-je mis autant de temps pour retrouver le chemin de ce blog ? Pourquoi cet éloignement qui a pu passer pour un abandon pur et simple ? La vie simplement ? Les occupations diverses et variées ? L'ennui, la flemme ? Je ne sais pas vraiment. Un peu de tout cela à la fois. L'amour aussi. Resté seul après une rupture qui m'a laissé sur le carreau, je suis rentré en France pour refaire une santé à mon cœur. Je savais qu'il devait partir, que ma vie professionnelle, mon attachement à ne pas intégrer ma famille et mon univers français à mes goûts et à mes choix intimes, tout cela a fini par lui peser. Et puis Il devait partir à l'autre bout des Etats-Unis. Ces allers et retours permanents ont usé notre désir, notre flamme. Cela a eu du bon. Il réussit bien dans son université. Nous nous parlons de nouveau depuis un mois et je l'ai souvent au téléphone. Mais le retour en France a été difficile. Après les premières semaines de repos absolu, avec un vide total du point de vue sentimental et sexuel. Il y a eu La rencontre. Un de ces miracles qu'on n'imagine que pour les héros de cinéma ( et encore les plus beaux, les plus doués et les meilleurs d'entre eux) : Hadrien qui venait de perdre Antinoüs a trouvé Antonin... "Les dieux veillent sur Rome" disait mon grand-père ! 
Avec Antonin ce fut un coup de foudre instantané. Une attirance intellectuelle avant que physique. J'avais en face de moi un garçon beau, intelligent, rayonnant. Mais ce qui me plut en une fraction de seconde, ce fut son allure, son naturel et le fait qu'émane de lui rien que de la passion. pour la vie, pour ce qu'il fait, pour ce qu'il apprend... Il a vingt ans et fait de la radio, de la vidéo, de la musique. Il compose, il écrit, il lit, il écoute. Étudiant en Lettres, il en a la liberté et la curiosité. Il pourrait aussi bien être à Sciences Po ou aux Beaux Arts... Je l'aime et, s'il n'a encore jamais prononcé ces mots, sa présence quasi permanente à mes côtés désormais ne veut pas dire autre chose. Tout est prétexte pour m'appeler, m'envoyer un mail, un texto. 
Chaque jour en France, il est venu me voir souvent quand je ne l'attendais pas. Avec simplicité il m'a présenté son univers. Il a vingt ans. Quand nous nous sommes rencontrés il était avec Julie, jolie fille brune brillante elle aussi. Ils sont toujours ensemble, mais ce bougre a réussi à faire admettre à tous le nouveau partage de ses jours et de ses nuits : un peu chez papa et maman (artistes), un peu chez Julie et sa mère (avocat) et beaucoup chez moi. 
Notre premier contact physique fut presque un accident. Nous regardions ensemble un texte sur mon ordinateur. Le Tokaï qu'il avait amené nous faisait un peu tourner la tête. Nous étions bien. Très près l'un de l'autre, nos jambes s'effleuraient. Nous étions pris par ce que nous lisions. Soudain par un faux mouvement il a failli faire tomber l'ordinateur. Nous l'avons récupéré ensemble, nous obligeant  à nous coller l'un contre l'autre, bras, épaules, thorax... Nos visages étaient l'un face à l'autre. J'ai senti la chaleur de son souffle, ses yeux bleus saphir sous les longs cils blonds me fixaient. Il avait un petit sourire comme amusé et timide à la fois. Nos bouches se sont rejointes. Ce fut comme une explosion de bonheur. Une première fois. Comme une découverte. La nuit fut douce et belle, bien que le canapé ne soit pas un des meilleurs lieux pour dormir... J'espère ne pas choquer mes lecteurs, mais cette longue découverte réciproque de nos corps a été un des moments les plus forts de toute ma vie sexuelle ! Rideau, les détails ne concernent que nous. Aucun de mes lecteurs n'est un voyeur. Du moins je l'espère. Cela sous-entendrait trop de frustration et de tristesse. 
Il a bien fallu que je reprenne le chemin du boulot et me revoilà à New York. Antonin doit me rejoindre après ses partiels. Ensuite il partira avec Erasmus... En Silésie... L'avenir ? Les dieux sont clairvoyants. Ils savent et ne nous laissent rien deviner. C'est aussi cela le chemin de la vie : l'inconnu.

23 mars 2011

Un super film court qui nous vient de Suisse : l'Ami.



A ne pas manquer sur Arte+7, "l'Ami" de Adrien Kuenzy, un court-métrage très bien fait avec de jeunes acteurs très bon, notamment le héros, sorte de "Théorême" revu, plein de charme et de passion, au sortir de l'enfance. une homosexualité vécue joyeusement et simplement, quelque part dans une petite ville suisse.

21 février 2011

Augustana, Hey now. I love it.

Ils ont malheureusement bloqué le clip officiel en noir et blanc (visible sur YouTube). Ce morceau pour Bob, Sophie, Maggy, Paul & Timothee et tous les autres. L'illustration de longues soirées d'errance joyeuse à travers les rues de Upper West Side, notre paradis depuis presque dix ans maintenant !

05 février 2011

jeunes mâles chauds



Clin d’œil : Par un été torride, deux jeunes bordelais en vacances se baptisent eux-mêmes The Hot Rabbits. Aucune fille, aucun garçon ne devait leur résister... Ces deux beaux jeunes mâles eurent toutes les ambitions et prétendaient, bien plus qu'ils ne la vivaient, à une trépidante existence érotico-mystique... Les années passent.

19 janvier 2011

Gay kisses.. Ce qui nous emporte et nous fait tourner la tête, le coeur et le reste

La mutation du blog sur blogspot se fait en douceur et au moins ici, pas de publicité pour d'horribles sites pornographiques vulgaires et payants. Animula vagula blandula est un hymne à la beauté des garçons telle que je la conçois, à la liberté des cœurs et des âmes, à la vie et à l'amour tout simplement !