Voilà presque un mois que je n'ai plus pris le chemin de ce blog. trop de travail, mille choses à faire et peut-être aussi une grande lassitude. La vie à deux est parfois difficile. Les contraintes du quotidien même quand celui-ci est facilité par une aisance matérielle, un grand confort, la santé et encore assez de jeunesse de corps et d'esprit pour s'enflammer, s'enthousiasmer et garder le coeur rempli d'idées et d'espérances, ces lourdeurs pèsent tout de même sur notre sérénité. Elles n'entament certes pas ce qui est profond et immuable, notre amour, cette complémentarité vécue à chaque seconde, dans les moments les plus ordinaires comme dans les sommets de notre vie : le sexe, le repos après le sexe, le désir du sexe... Ne vous offusquez pas. Il n'y a pas que cela dans ma vie. J'aime celui qui m'aime et notre union n'est pas que charnelle. Elle ne durerait pas si autre chose ne nous unissait pas, cette harmonie intellectuelle, cet "aquiescement social", harmonie mentale et épidermique, ce partenariat des idées, de la pensée, tout aussi important que notre communion physique. Pas besoin d'un parchemin quand deux garçons qui s'aiment partagent plaisir, ennuis, lassitude, envies, répulsions, rêves et fous-rires. Nous sommes un comme deux hommes peuvent l'être quand l'amour, alchimie mystérieuse et fragile, s'empare de leurs corps autant que de leurs coeurs.
09 mai 2012
14 avril 2012
Bonjour !
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13 avril 2012
Jeremy Simpson, le jeune homme bleu
Peut-on rester de glace face à ce demi-dieu ? Il est dessiné pour l'amour. Son regard décidé, sa peau lisse et veloutée, sa poitrine nue sous la chemise ouverte... Une invitation.
10 avril 2012
De vaillants soldats quand ils s'abandonnent...
Ce n'est pas l'homme qui m'attire. Ce n'est pas un désir animal qui s'accroche à mon âme et me rendrait comme une bête inassouvie quand je désire un garçon. C'est mille fois plus élevé que l'explosion en un instant évaporée qui s'empare de la chair au moment du plaisir. Non, c'est bien autre chose. Le désir des garçons n'est pas seulement fait d'un appétit insatiable pour un grain de peau, un ventre musclé, des pectoraux, de belles fesses, un sexe dardé. C'est une attirance indescriptible, un abandon charmant qui nous prend tout entier, un appel auquel rien de ce que nous sommes ne peut longtemps résister. De tous temps les plus grands poètes ont chanté l'amour des garçons. La politisation de l'homosexualité ou simplement celle de la bisexualité, stupide invention moderne d'un monde sans culture ni poésie a créé les homos, les gays avec leurs parades et leurs revendications sociales. Je n'ai jamais participé aux marches, je n'arbore pas un arc-en-ciel ni ce ridicule ruban rouge que tout le monde arbore comme un talisman. Je ne tortille pas du derrière et j'ai souvent et j'ai longtemps couché avec des femmes. Mais j'aime faire l'amour avec un garçon. Pas avec un homme. Mon semblable ne m'attire que dans la mesure où il est la perfection, l'excellence, la beauté, la vigueur, la félinité que je ne suis plus ou que je n'ai jamais été. J'aime la fraîcheur des garçons, leur odeur, leur réserve, leurs frayeurs, leurs préventions. j'aime leurs corps lisses et tendus comme un arc, tout frais encore des rondeurs de l'enfance, j'aime les toisons infimes qui couronnent leurs appâts virils, la cambrure de leurs reins, la vigueur de leurs cuisses, le duvet de leurs joues, leur poitrine haletante et fraîche, leur regard innocent et pervers à la fois sous de longs cils de fille, leur pieds agiles, leurs mains vigoureuses, ces carcasses puissantes faites pour le combat ou l'amour. Mais l'homme, l'adulte de sexe masculin, tassé, flétri, désabusé et alourdi par le temps, les abus, les échecs, ne m'intéresse pas. Je ne le vois pas. Dans la rue, chaque garçon attire mon attention. même d'une beauté médiocre, sa jeunesse, sa vénusté, sa grâce réveillent mes sens. Je peux croiser mille filles sans en remarquer une seule, sans que mon désir ne s'éveille à leur approche. Le moindre garçon en revanche, sauf à être hideux et difforme, m'attire et je sens sa présence, son ambiguïté à des kilomètres. Tous ont envie qu'on les aime, leurs corps veulent être baisés mais peu savent le formuler et encore moins nombreux sont ceux qui acceptent ce désir et s'y prêtent sans trembler. Quand enfin ils s'abandonnent, une énergie nouvelle semble s'être emparée d'eux qui les métamorphosent en amants ardents qui réclament leur dû et reprennent l'assaut comme de vaillants soldats. Hadrien est leur général.
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