a moment of your time |
"Un simple désordre intérieur" voilà ce que serait notre attirance pour les garçons... Je ne puis m'y résoudre, et bien que je ne puisse non plus accepter l'idée d'autoriser le mariage aux personnes de même sexe sous peine de contribuer à ouvrir la boite de Pandore que j'imagine fatale à notre humanité, je ne saurai accepter que mes sentiments, mes bonheurs, mes amours qui me guident, me construisent et me font avancer, puissent être considérés comme une pathologie... Je me considère comme bisexuel bien plus qu'homo, puisque j'ai eu de nombreuses aventures, de belles et longues histoires d'amour avec des filles. J'y ai pris autant de joie et de plaisir qu'avec les garçons, mais lorsque je remarque dans la rue le comportement des hétéros, lorgnant la fille qu'ils croisent comme de la viande à consommer, le mot pathologie me vient aux lèvres. Bien sur il y a des garçons qui ressentent la même voracité quand ils croisent un mec. Il y a ceux qui ne peuvent se passer de mater, passent des heures sur internet à collationner des photos de garçons à poils, ceux qui matent des films pornographiques pendant des heures. Moi, j'aime. Mon désir est lié à la densité de mon affection. Sensible à la beauté, je remarque les beaux gosses quand j'en croise, ils illuminent mon chemin et je cracherai pas sur un doux moment d'effeuillage avec eux dans les foins... Mais je ne me retourne pas quand ils passent selon le conseil des maîtres antiques. Je ne vois pas en eux que de la chair à consommer. Où est donc le désordre alors ? Les hommes de foi prônent une continence absolue, déniant ainsi à celui qui aime un corps semblable au sien tout droit à l'amour vrai et profond parce que des malades ne songent qu'à baiser, faisant retomber sur nous tous l'idée qu'aimer un garçon est quelque chose de sale et de contre-nature. Non, l'amour que je porte au garçon que j'aime et qui partage ma vie n'est pas un simple désordre intérieur.