10 mars 2022
Les demi-dieux sont sexy !
07 mars 2022
Le questionnement de Joshua
Revu dimanche avec David cette superbe vidéo de l'australien Troye Sivan. Très pur et profond. rien à vois à ce que le chanteur réalise désormais. il a vieilli, on le voit avec les traits tirés, le regard marqué. La vie nocturne ? Les stupéfiants ? Une vie compliquée ? Je ne sais rien sur ce garçon. Ce que je sais en revanche c'est combien ses premiers clips étaient beaux et porteurs d'image que bon nombre d'entre nous ont vécu ou dont ils ont été les témoins.
Il y a près de chez nous une famille sympathique chez qui nous avons dîné il y a quelques semaines. Nous les avons rencontré chez un ami éditeur. Amusés de vivre dans la même rue et d'avoir les mêmes lieux de prédilection à New York, des lectures identiques, ils nous ont invité à dîner. Bel appartement et trois beaux enfants, éveillés, bien élevés, et rayonnants. L'aînée est en troisième année de médecine à Columbia, Mila souhaite devenir pédiatre, le second, Joshua, rayonnant jeune homme de 17 ans souhaite devenir écrivain et le petit dernier, Daniel, candidat éphèbe est un jeune musicien de 14 ans, nageur comme son frère. Agréable soirée où David et moi avons été frappés de la ressemblance de Joshua avec le chanteur australien, la musculature en plus.La virilité aussi. Mêmes yeux au milieu d'un visage maculé de tâches de rousseur, mêmes longs cils foncés, même bouche faite pour les baisers.
Après le spectacle, nous sommes allés grignoter ensemble au Daniela's, la trattoria sure la 8e avenue. Situé à deux pas du théâtre, j'ai fait le chemin avec Joshua tandis que David bavardait avec ses parents. Le garçon, très excité par le spectacle essayait son français avec moi et nous parlions de Victor Hugo, de Paris. Puis soudain, il m'a posé une question, en rougissant. "Comment sait-on qu'on est gay ?", ajoutant aussitôt "tu as toujours été comme ça même à mon âge ?" Difficile sujet qu'on ne peut éluder, ni survoler quand un adolescent ose aborder le sujet. surtout dans ce pays de plus en plus la proie d'un nouveau puritanisme actif. Sans réfléchir, je lui ai répondu que je ne m'étais jamais posé la question, que j'étais longtemps sorti avec des filles et David aussi mais que je ressentais quelque chose de différent pour les garçons, un sentiment jamais expliqué. Rien de rationnel, juste une évidence. "Mais tu as aimé des filles ? Je veux dire..."."Je vois ce que tu veux dire" (Il était rouge comme une pivoine) ai-je répondu, amusé mais ne voulant pas rajouter à son malaise.
Nous étions arrivés devant le restaurant. Nous sommes rentrés nous installer et la conversation habituelle sur notre ressenti après le spectacle coupa court à la discussion. Mais Joshua a appelé un jour. Il est venu à la maison (ils habitent à deux cents mètres d'ici) et m'a raconté son histoire. très belle. Émouvante. Une vie d'adolescent américain de New York. Des cours de tennis, la piscine, les cours de senior year et la perspective du collège l'année prochaine. Une petite amie depuis un an qu'il aime mais qui refuse de coucher avec lui avant ses dix-huit ans sauf s'il la demande en mariage. Il est bien avec elle nous dit-il, elle est jolie, sa famille est accueillante et c'est parfois chaud entre eux (la déduction est personnelle, mais les relents de mes amours quand j'avais 17 ans étant bien présents dans ma mémoire...) mais il n'a jamais été plus loin que la décence imposée par le moralisme évangéliste. En revanche, avec les autres garçons, rien n'est pareil. Joshua explique ressentir un malaise en même temps qu'un fort désir quand il est avec certains de ses amis et la tension entre eux est visible. Il a découvert la masturbation un soir où il passait la nuit chez son meilleur ami qui a un an de plus que lui. Dans la chambre, après s'être douchés ensemble, et avoir comparé leurs corps en approfondissant l'exploration anatomique sur leurs sexes. Ce qui est arrivé devait arriver, ils se sont mis tous les deux à bander. Mais plutôt qu'être gênés, ils en ont plaisanté, se sont racontés des histoires fantasmagoriques, inventant des aventures et d'exploits à propos desquels aucun d'eux n'avaient de doutes. C'était le jeu. Ils ont fini par se donner du plaisir avec la main de l'autre, "pour voir". Et ils y prirent assez de plaisir pour vouloir recommencer.
David et moi étions flattés de la confiance du garçon. Toute cette conversation se déroula dans notre cuisine, autour d'une orangeade et d'un homemade cake, comme on parle d'un match de base-ball ou d'un film... "Est-ce que je suis gay ?" Demanda-t-il après avoir expliqué l'origine de son questionnement... Que répondre sinon que peu importe ce que l'on est, rien de répréhensible de vouloir être comme on le sent au fond de soi plutôt que d'évertuer à faire et à être comme une certaine morale nous l'impose. Poignant de constater que les années passent, la société change mais les interrogations demeurent les mêmes chez les garçons et la tension identique à celle de toujours, le poids des interdits, la religion, la morale, le combat de la vertu contre le vice et l'assimilation du plaisir et de l'attirance sexuelle au vice...
Comment faire comprendre à ces jeunes que l'amour n'a pas de sexe. qu'on peut aimer avec son cœur et son sexe les filles et les garçons, ou bien seulement les filles, ou bien seulement les garçons. Expliquer à un lycéen de 17 ans que bander en pensant au corps bien fait d'un copain n'a rien de pervers ou d'anormal, que c'est aussi normal que de d'être excité par le corps d'une fille, qu'un gay n'a pas forcément un cheveu sur la langue, des piercings partout, qu'il ne dandine pas du popotin et parle avec une voix fluette, qu'il n'est pas ou ne devient pas efféminé et que faire l'amour entre garçons n'est pas obligatoirement lié à la pénétration pas plus que l'amour hétérosexuel ne se limite à la procréation, que la vision épouvantable de la sexualité, violente et mécanique, du cinéma porno n'est en rien le reflet de la vérité... Tristesse de penser qu'aujourd'hui encore, les jeunes sont coincés dans des archétypes vénéneux qui, en les bridant, peuvent les conduire à des attitudes pathologiquement dangereuses, pour eux comme pour leurs partenaires. On aurait pu penser que le sexe serait au XXIe siècle uniquement un sujet de joie et de plaisir et plus un sujet de malaise et de souffrance morale ! Bon sang, les enfants, retenez les paroles de la Bible : Dieu est Amour ! Et l'amour c'est le respect, de soi et de l'autre, c'est la douceur, la tendresse, l'affection, la patience. Et nos sentiments, nos attirances, nos désirs n'appartiennent qu'à nous et à ceux avec qui nous les partageons.
Amen.
05 mars 2022
04 mars 2022
Doux baisers
01 mars 2022
Désirs
enfermés au milieu des larmes dans un mausolée splendide,
le front ceint de roses et jasmin aux pieds –
tels sont les désirs qui nous ont quittés
sans s’être accomplis ; sans qu’aucun n’atteigne
à une nuit de volupté ou à son lumineux matin.
28 février 2022
Les garçons de février
24 février 2022
Staying at home
Tiens maintenant on s'affole sur la "guerre" en Ukraine. Peut-être une bonne raison de rester chez soi devant les nouvelles peurs qui rodent. Et rester chez soi, ce n'est pas si mal après tout !
Comme ce garçon qui attend d'une manière fort lascive que son copain rentre enfin ou bien qu'il sorte de la salle de bains. rien d'une punition mais plutôt une bénédiction ! Et merde à Poutine, à l'Otan et aux va-t-en-guerre de partout !
21 février 2022
Feu et glace
par Robert Frost
Certains disent que le monde finira dans les flammes,D'autres dans la glace.Le désir ayant embrasé mon âme,
Je suis de ceux qui penchent pour les flammes.
Mais s'il fallait que deux fois il trépasse
Je crois connaître assez la haine
Pour dire que dans ce domaine
La glace serait tout aussi souveraine
Et efficace.