Je rêve d'une ville couverte de neige où la circulation s'arrêterait, où dans le silence feutré des rues immaculées, nous pourrions nous promener, toi et moi.
Te souviens-tu de cet hiver à Paris. Nous étions assis à une table. Tu révisais tes partiels, je terminais une lettre. Soudain, en dépit de la nuit avancée, un silence inhabituel nous fit regarder par la fenêtre de la rue Poussin. Il avait neigé longtemps appremment. C'était magnifique. la lune, grosse et blanche répandait une lumière très pâle, mais dense aussi. Tout était recouvert, els voitures, les trottoirs, les poubelles... Nous nous sommes habillés le plus chaudement possible et nous avons dévalé les escaliers. Quel spectacle, le Bois de Boulogne comme un décor de film surréaliste, les rues vides, lisses. Te souviens-tu notre promenade : les champs Elysées, la Concorde, le Palais Bourbon, le Champ de Mars. Tout était blanc et vide. Les feux tricolores étaient les seules tâches de couleur parmi ce blanc. Je me souviens d'une jeune femme à une fenêtre près de l'Ambassade des Etats Unis... Nous avons marché toute la nuit.
Et cet autre hiver à New York, l'année avant le 09/11 qui rendit les amerloques hystériques. Nous avions voulu voir de là-haut ce que le blanc donnait, mais il y avait trop de monde. Tiens, je ne suis jamais monté en haut de ces horribles tours. Les avoir vu s'écrouler, au-delà de l'horreur ressentie, me fit regretter un instant de n'y être jamais allé. Tu connaissais un jeune steward qui travaillait là. Un étudiant en littérature française. que tu avais rencontré je ne sais plus où. Tu m'as dit qu'heureusement le jour de l'attentat, il était de repos...
Le dimanche avant notre retour chez les gens qui t'accueillaient, nous avions fait une longue ballade. Central Park était comme un coin de campagne abandonné. Tu te souviens le brunch au Club Room sur Sullivan street, à l'angle de Prince street. On y avait retrouvé Georges et Fanny. Il faisait un temps magnifique. C'est là qu'ils t'avaient présenté ce garçon...
Quand serons nous de nouveau ensemble à New York. Avoir les clés de l'appartement dans ta poche et déambuler comme un vrai new yorker ! se la péter... C'était ton rêve non ? Je l'ai réalisé moi qui vit maintenant depuis deux ans ici, en plein milieu de la Big Apple... Pourtant tu te souviens combien j'avais peu envie de venir travailler ici ! C'est toi qui m'a poussé, ton enthousiasme était tellement joyeux. "Et puis, je te rejoindrai" avais-tu susurré à mon oreille le dernier soir...
Mais avec toi j'aimerai aller n'importe où. Il y a un mois nous étions à Bruxelles et à Anvers, puis à Strasbourg. Nous avons fait tellement de route. Les nuits étaient belles encore.
Sur ce blog, en plus du journal de ma vie ici, je vais raconter nos voyages : Zagreb, Prague, Moscou, Istambul, Athènes, Rome, Venise, Naples, Capri, Tanger et Paris bien sûr et Saint Savinien, Jarnac et Limoges... Ce blog va devenir un guide touristique.
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