C‘est là que j’ai osé. C’est là que j’ai cédé, me libérant des convenances et du regard des autres. Nous en avions trop envie, ton regard qui plongeait dans le mien, l’air joyeux du début de l’automne, New York bruissant encore des senteurs de l’été. Notre amour valait plus que tout autre chose et rien n’existait que de nous savoir ensemble, cette sensation remontant du tréfonds de nous-même qui chantait avec force ce « parce que c’est lui, parce que c’est moi » qui n’avait jamais semblé aussi vrai, aussi fort et déterminant dans mon cœur jusqu’alors. Tu t’es arrêté et tu as serré mon bras, puis nos mains se sont rejointes, nos doigts entremêlés, sans un regard autour de nous, devant cette maison que tu aimes tant, nous nous sommes embrassés, plein de joie, de désir, de la même joie et du même désir. Ce fut aussi fort, aussi puissant qu’une joute amoureuse et son explosion fabuleuse… Mais ce ne fut nullement une petite mort mais plutôt une épiphanie !
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