Nous parlions ce soir de l'été déjà bien loin. Le froid, l'hiver qui approche, ce ciel gris, le froid quand le matin il faut partir travailler... Tout cela nous éloigne des plaisirs de ce temps merveilleux des vacances. Quand je suis arrivé ici, il était naturel de ne jamais dételer. il fallait comme tout le monde courir, être pressé, speed. Le 11 septembre a secoué tout le monde. Et si nous étions sur une mauvaise voie ? Puis la crise et la chute du système bancaire, les subprimes, les financiers maffieux, le virtuel, l'immoral... Tout cela a définitivement ébranlé les esprits. L'argent demeure ici, comme partout en Amérique, un vecteur fondamental, le critère de base, la mesure-étalon du rang et de l'importance des idées et des hommes. Cependant, on sent une fureur de vivre, un désir très profond de prendre le temps, de vivre aussi pour soi. Le travail n'est plus le but, la fin en soi, le noyau de l'existence. Et c'est bien.
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