L'écrivain français Marcel Jouhandeau écrivait dans un de ses livres que l'amour qu'il ressentait pouvait être tellement fort que même en l'absence de l'aimé, tout en lui en restait imbibé, pénétré, habité. Combien je comprends cela. Quand tu t'éloignes et bien que je sache que le téléphone sonnera dans la minute qui suit ton départ, bien que je sache que tu reviendras vite, je me sens désemparé, perdu et je t'attends. Tout en moi t'attends. Merveilleuse sensation. S’habiller le cœur. Ne pas souffrir. Sourire en pensant à tes dernières paroles, humer encore le parfum de ton corps, sentir avec un frisson la chaleur qui émane de toi et se sentir possédé tout entier par le désir de toi... Misérable esclavage, terrible dépendance qui peut mener à d'horribles souffrances. Mais qu'importe après tout puisque je t'aime et puisque tu m'aimes...
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