Il n'y a que Narcisse pour ne voir que l'image de sa beauté se refléter dans le miroir. Ceux qui ont un âme profonde savent bien qu'il faut aller au-delà de l'image. Un monde est là, derrière qui n'attend que nous si nous savons être assez poètes pour refuser à la fois évidences et faux-semblants.Mais qu'est-ce qui peut bien nous attendre, de l'autre côté du miroir ?
Pour ma part, je crois que l'image de nous doit laisser la place à la présence de l'autre qui surgit forcément du miroir. Inventé avant même que d'exister, il jaillit dans notre vie, s'empare de notre coeur et explose un jour en nous de toute son ardeur. L'erreur de Narcisse a été de ne jamais aimer que lui-même. Franchir le miroir aide l'homme a accepter ce qu'il est comme l'accepte l'autre venu de l'autre bord. Les amants ainsi qui se trouvent, curieuse alchimie que rien ne peut vraiment expliquer, se fondent un jour en un seul être et de cette union nait un perpétuel désir de l'autre autant que de soi. L'autre devient nous et nous sommes l'autre aussi... Et tout cela dans la plus profonde pureté. Il n'y a pas de chose belle qui ne soit pure. L'amour que j'éprouve pour David et celui qu'à son tour il ressent pour moi, s'exprime uniquement dans la beauté et donc notre amour est pur.
Le regard que je porte à la beauté n'a aucun lien avec le miroir. Assis sur un banc à Central Park ou sur une plage, les garçons que je vois passer sont beaux et attirants. Pourtant, je ne les convoite pas. Je les admire et s'il est vrai que trop souvent encore je me compare à eux, c'est parce que le fossé qui nous sépare est bien peu profond encore. Quand j'aurai l'âge d'être leur père, la comparaison laissera la place au souvenir. Souvenir de ce que je fus. Souvenir de ce qu'à leur âge j'ai vécu. peut-être mon expérience les intéressera-t-elle. Peut-être aussi parfois, certains de ces jeunes dieux traverseront le miroir et chercheront à bâtir quelque chose avec moi. Mais je ne serai pas dupe. Cela sera toujours pour mieux s'éloigner qu'ils voudront être très proches, de jour comme de nuit...
Pour ma part, je crois que l'image de nous doit laisser la place à la présence de l'autre qui surgit forcément du miroir. Inventé avant même que d'exister, il jaillit dans notre vie, s'empare de notre coeur et explose un jour en nous de toute son ardeur. L'erreur de Narcisse a été de ne jamais aimer que lui-même. Franchir le miroir aide l'homme a accepter ce qu'il est comme l'accepte l'autre venu de l'autre bord. Les amants ainsi qui se trouvent, curieuse alchimie que rien ne peut vraiment expliquer, se fondent un jour en un seul être et de cette union nait un perpétuel désir de l'autre autant que de soi. L'autre devient nous et nous sommes l'autre aussi... Et tout cela dans la plus profonde pureté. Il n'y a pas de chose belle qui ne soit pure. L'amour que j'éprouve pour David et celui qu'à son tour il ressent pour moi, s'exprime uniquement dans la beauté et donc notre amour est pur.
Le regard que je porte à la beauté n'a aucun lien avec le miroir. Assis sur un banc à Central Park ou sur une plage, les garçons que je vois passer sont beaux et attirants. Pourtant, je ne les convoite pas. Je les admire et s'il est vrai que trop souvent encore je me compare à eux, c'est parce que le fossé qui nous sépare est bien peu profond encore. Quand j'aurai l'âge d'être leur père, la comparaison laissera la place au souvenir. Souvenir de ce que je fus. Souvenir de ce qu'à leur âge j'ai vécu. peut-être mon expérience les intéressera-t-elle. Peut-être aussi parfois, certains de ces jeunes dieux traverseront le miroir et chercheront à bâtir quelque chose avec moi. Mais je ne serai pas dupe. Cela sera toujours pour mieux s'éloigner qu'ils voudront être très proches, de jour comme de nuit...
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