Ce texte de Proust me revient toujours en mémoire quand je vois les beaux portraits d'Antinoüs. Il est associé dans mon cœur au poème d'Hadrien et fait jaillir en moi la mémoire de garçons que j'ai aimé et qui sont sortis de ma vie, mais aussi d'êtres disparus... : "Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules,plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir."
Marcel Proust
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