Un blog ami, celui du brillant Silvano, a eu l'idée de parler d'un merveilleux film, injustement oublié que réalisa Gérard Blain en 1971 et qui valut à son auteur de nombreux éloges, dont de très belles phrases de Truffaut, mais aussi des critiques déplacées, certainement liées à la gêne que le sujet du film pouvait produire. Sélectionné Hors Compétition au Festival de Cannes de 1971, il a remporté le Léopard d'Or du Festival de Locarno la même année où il fut très applaudi.
Je rends hommage à ce cousin blogueur qui rend un aussi bel hommage au réalisateur et à son film. Je ne connais pas (pas encore) Silvano, mais j'admire son engagement, ses choix éditoriaux et la qualité de son blog. Quasiment aussi ancien que le mien, Gay Cultes est un monument où rien jamais ne déçoit.
Le meilleur moyen, lecteurs, de vérifier ce que j'avance depuis ma table de travail de l'Upper West Side ensoleillé en ce samedi matin, c'est de lire le billet sur le site de silvano : ICI, mais aussi de visionner le film qui est présent dans son intégralité sur YouTube :
2 commentaires:
Très beau film! A voir absolument! Interprétation de première qualité. Il traite d'un sujet difficile avec beaucoup de délicatesse, de pudeur, de sensibilité. Ce film n'a probablement pas eu toutes les récompenses qu'il méritait parce qu'il aborde l'homosexualité et en particulier l'homosexualité "intergénérationnelle" (comme on dit aujourd'hui), sujet complètement tabou à l'époque où le film a été tourné et très largement encore aujourd'hui. Pourquoi tous les films qui mettent en scène des homosexuels sont tristes et se terminent mal (voir plus récemment "Le secret de Brokebake Mountain"). L'homosexualité est-elle une malédiction? Ou cela exprime-t-il le sentiment de culpabilité que ressent plus ou moins consciemment à un moment ou un autre un homosexuel? Après ce film il faut aller voir (sur Youtube également) "Juste une question d'amour" ou "A cause d'un garçon" car ces deux histoires ont une fin plus heureuse et célèbrent la victoire de l'amour sur l'incompréhension voire l'obscurantisme.
films (au pluriel parce que tous les films autobiographiques de Gérard Blain sont des merveilles) magnifique et douloureux. Je suis homo mais je ne suis pourtant pas client du cinéma queer, rien ne m'ennuie plus.. là, on est face à du cinéma... celui d'un héritier des grands auteurs de la nouvelle vague... Je ne suis pas même certain que Blain était homo...
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